Tes deux sites sont intéressants.
Du premier je retiens 3 bouts:
"Mandatée et financée, une entreprise privée américaine dont le siège social est situé à Alexandria (Virginie) procure aux adversaires tantôt le financement requis tantôt l'armement. Cette entreprise, Military Professional Resources Inc. (MPRI), ressemble à une amicale des services secrets américains et fonctionne en étroite collaboration avec le Pentagone, la Central Information Agency (CIA) et la KFOR, une émanation censément neutre des Nations unies."
"Quand on parle d'accords entre les attaquants albanophones et le gouvernement macédonien, on a l'impression qu'une même main américaine signe au nom des deux parties."
"Chossudovsky croit qu'une exacerbation des conflits ethniques fournira aux États-Unis un prétexte pour affermir leur présence dans la région et se substituer à des régimes démocratiques qu'ils ne contrôlent pas."
Difficile à pacifier, cette région du monde. Presqu'autant que l'Afghanistan. Il faut ménager les vieilles rivalités locales. Autrement, c'est encore plus difficile. Sais-tu si on s'y bat encore? Sais-tu si la Macédoine est partitionnée de facto? Sais-tu s'il y a eu récemment des élections libres en Serbie, au Kosovo, en Macédoine? La situation s'améliore ou s'empironne? C'est ça l'important, je pense.
Candidement, j'ai l'impression que Chossudovsky présente un volet du point de vue de Belgrade. Ce que je ne sais pas, et que tu pourras peut-être me dire, c'est s'il s'agit du Belgrade d'avant ou d'après la chute de Milocevic.
Ton second site est plus corsé, moins biaisé et beaucoup plus crédible. Je connaissais (pas à fond) environ la moitié des cas soulevés. Les autres, pour moi, étaient nouveaux (ou oubliés). En particulier, je ne savais pas que l'entreprise du Pont avait un tel passé de gangsterisme.
Mais je ne pense "pas encore" que cette collection de "dérapages médiatiques" appuie réellement la thèse d'une censure venant d'en haut. Je lvois plutôt ça comme des illustrations des effets pervers d'une liberté de presse (et de parole) poussée à l'extrème. Il y a alors une sorte de sélection naturelle des thèmes. Ca prend une très très très grosse nouvelle pour garder la "une" pendant trois semaines. On retombe sur l'importance relative des choses, sujet dont on a déjà pas mal parlé.
Borjesson déplore que certaines nouvelles n'aient pas tenu la première page aussi longtemps qu'elles auraient mérité. Il déplore qu'elles n'aient pas provoqué de vigoureuses campagnes de nettoyage en profondeur. Mon résumé est-il trop caricatural?
Y a-t-il un cas particulier, parmi ceux cités par Borjesson, sur lequel tu aimerais qu'on creuse un peu plus? Tous à la fois, c'est trop pour ma petite pelle.
Moi, je commencerai à craindre pour la liberté de presse et de parole aux USA le jour (hypothétique) où ils interdiront la tenue de sondages d'opinions (ou la publication des résultats) sur tel ou tel autre sujet déclaré tabou. Sur l'outrage au drapeau, par exemple, ou sur l'aide à l'Afrique.
Vois-tu venir ça à l'horizon?
Denis
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