Je comprends, mais dans le fond et pour moi un propos clair et franc, même exprimé abruptement et sans ménagements, vaut mieux qu’une banalité enrobée de bonnes manières, voire une empathie affectée un peu vide. Et même s’il m’arrive de trouver le ton brusque, j’avoue que tant qu’il y a du contenu, j’aime bien après tout la diversité dans le mode de livraison. ;))
Khayman : [de toutes évidences, dieu n'existe pas] «Sans preuves, une affirmation quelconque demeure du domaine de la croyance.»
Je me suis sans doute mal exprimé, et pour être plus précis je remplace le «de toutes évidences, dieu n’existe pas» par «aucune évidence avancée à ce jour ne m’amène à conclure que dieu existe» qui selon moi caractérise l’athéisme (autant que l’agnosticisme). J’y vois là bien plus une abstention de croyance qu’une affirmation de croyance.
À la limite, on pourrait appliquer le même raisonnement à l’astrologie, et séparer d’une part ceux qui affirment que c’est là une fumisterie, et ceux qui, tout aussi sceptiques envers l’astrologie mais plus circonspects, diront aux premiers qu’ils errent par manque de preuves, et qu’ils font donc, eux aussi, dans la «croyance». Mais à ce compte-là Khayman, il me semble qu’on est pas sorti de l’auberge puisqu’on est condamné à douter de tout et de son contraire. Et au lieu de cette rigueur théorique, où l’infiniment probable vaut autant que l’infiniment improbable, est-ce qu’on ne doit pas considérer vraie une affirmation qui tend, à répétition, à se confirmer; quitte à réviser cette position si des éléments inusités et significatifs font surface ?
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