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Re:Re:Re:Re 7: Obéir = choisir ?


Re: Re:Re:Re 7: Obéir = choisir ? -- Stéphane
Postée par rené decroix , Apr 21,2000,04:18 Index  Forum

Peut-être : d'un excès à l'autre:
François : " Les outils conceptuels que nous utilisons pour observer la réalité des choix possibles, pour interpréter ces choix et leurs conséqences potentielles, pour se construire une image de nous-même en relation avec les options possibles, etc. sont tous donnés par notre expérience subjective du réel jusqu'au moment de choisir."

Si l'expérience subjective ne peut pas être reprise par une réflexion objective, alors autant arrêter toute discussion : tout est subjectif, strictement déterminé par l'histoire de chacun, et n'en parlons plus.

Toutefois, à propos de notre légereté dans l'emploi du vocabulaire, je risquerai de suggérer de reprendre ton emploi du terme "concept", qui sauf erreur de ma part semble dans ta déclaration être ramené à l'idée de "pré-notion". N'est-ce pas un peu confus? Je peux encore déraper sémantiquement, mais il me semblait que ce qui distinguait le concept, c'était en général qu'il est construit davantage que spontané, ou pour le dire autrement : d'une autre source que celle des catégories "a priori" : par exemple, voir les concepts de temps et d'espace : c'est précisément en s'éloignant de la catégorie "a priori" ( temps et espace dans Kant , déjà : pas de réalité en soi, mais le doute est déjà présent en Grèce antique (Einstein le rappelle lui-même dans l'un de ses textes) : le concept nie la pré-notion, l'expérience subjective comme tu dis ...)que se sont construits nos concepts de temps et d'espace, et que sans doute ils continueront à se construire. Pour sortir de catégories scientifiques,on pourrait penser à un concept comme celui de justice ( et puisqu'il est beaucoup question de religion, comparer les histoires des deux concepts : justice et charité ...), et on pourrait certainement partir d'une notion quasi instinctive pour suivre des constructions s'y opposant.

Je ne crois pas qu'aucun d'entre nous ait jamais raisonné à partir d'un donné de liberté absolue,de neutralité absolue ... et plus généralement d'un absolu quelconque. Qu'il y ait un déterminisme de nature auquel s'ajoute un déterminisme historique, il me semblait que la chose n'avait pas même à être rappelée. Nous discutons en fait sur une échelle, sur des degrès, dont les limites opposées, à savoir déterminisme absolu et liberté absolue, ne sont bien évidemment que des bornes théoriques. Toutefois, il est vrai que j'ai suggéré à Florence que la limite de déterminsisme absolu pouvait être quasiment atteinte ( et donc liberté = 0)dans certains cas d'aliénation religieuse, ce sur quoi elle n'est pas d'accord, et voilà tout.

Vuesles dernières inteventions je précise tout de suite: je n'ai jamais dit religion=aliénation.Je ne l'ai jamais pensé non plus.

Il y a une discussion sur ce thème (libre arbitre etc.) qui peut-être intéresserait quelques uns d'entre vous : c'est dans le livre d'entretiens entre Jean François Revel et son fils bouddhiste (préalablement docteur en sciences,élève de François Jacob.), un rationalisme étant en conversation avec un spiritualisme, dans les deux cas me semble-t-il loin , très loin, du "vulgaire".


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