Jour Florence, Votre analyse m'intéresse hautement et j'ai aimé votre texte. vous m'intriguez cependant avec votre boutade, à moins qu'elle ne soit que cela, une boutade. Par définition, paranoïaques et shizophrènes sont incompatibles et ne peuvent être mélangés lors de l'internement en institution, ni même présentés les uns aux autres. Ce sont des adversaires acharnés qui se détestent et se combattent avec force. Le schizophrène est souvent la victime et le souffre-douleur des paranoïaques, et les paranoïaques se croient dominés et manipulés par les schizophrènes. Le schizophrène est souvent impuissant, passif, terrorisé et recroquevillé, alors que le paranoïaque est extraverti et attaque dans ce qu'il croit être une légitime défense. Évidemment il faudra nuancer; il existe une douzaine de formes variées de schizophrénie difficilement diagnosticables ainsi qu'une zone assez grise encore en ce domaine, alors que la paranoïa est plus clairement identifiable. Il y eut donc des cas où le schizophrène recroquevillé s'est fait très agressif devant ce qui nuit à son retrait, et en cet acte, il peut effectivement être confondu avec le paranoïaque. Il y a là des jonctions comportementales. Mais cette zone de rencontre est symptômatique et non pas causale, donc non compatible sur le plan diagnostique. J'aimerais beaucoup connaître vos données, elles m'intéressent car elles concernent mon champ professionnel d'application. J'ai eu beau étudier, travailler, étudier, je découvre chaque jour des auteurs importants que je n'avais jamais lus ni entendus. Je suis donc intéressé aux vôtres si bien sûr vous avez le temps de nous les faire partager, je ne veux point solliciter plus que d'acceptable votre temps. Quoiqu'il en soit, merci de vos réflexions profondes. J'ai appris de vous aujourd'hui. Mario