Les autres, ceux qui ont de l'expérience, savent très bien qu'une enquête c'est pas si simple.
Donc on revient à notre problème de départ: ne pas pouvoir expliquer un mystère ne prouve pas qu'il s'agit d'une soucoupe volante. Ça prouve qu'il est difficile d'enquêter sur le cas.
Je suis effectivement pas mal paresseux -- ou disons que j'ai autre chose à faire que d'enquêter, un par un, les 10 000 cas du site de Gross. Moi, j'ai pas envie d'en faire une carrière. Et vous? Avez-vous déjà fait enquête sérieusement? Disons que je ne vous demande pas de preuve de vos activités; je vous donne le bénéfice du doute (c'est pas tous les jours que vous entendrez un sceptique vous dire ça).
Ce qui me bogue, par contre, c'est qu'en fait ceux qui disent faire effectivement enquête ne le font pas plus que moi. Ils s'arrêtent aux indices -- les témoignages, les mystères -- et les considèrent comme des preuves. Ils font ça aussi sans se lever de leur canapé, en surfant ou en potassant un ou deux J'ai lu -- ils sont donc aussi paresseux, ou aussi occupés à autre chose que moi (c'est pas votre cas, évidemment).
Le problème, c'est que le fardeau de la preuve est de leur côté.
Ils y en a d'autres comme vous, bien sûr, qui se rendent toujours sur les lieux et ramassent des témoignages directs. Ils sont, sans le savoir, des ethnologues profanes. Pas des «ufologues». Pour avoir un -logue, il faut avoir un objet.
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