Tu dis : "Je pense plutôt que Philippe se demande si les sceptiques pensent comme ça." (le déterminisme à la Laplace, les myriades de petites boules déterministes)
En effet. Et il aimerait que nous lui proposions des modèles alternatifs. Il pense peut-être qu'on a des explications pour tout. C'est exactement le contraire puisqu'on est sceptiques. On est plus là pour écouter (critiquement) ses explications que pour en proposer.
Bruno : "Il y a du déterminisme à l'échelle quantique mais c'est un déterminisme probabiliste."
Je n'ai jamais bien compris cette formulation. Elle me paraît carrément antinomique. S'il y a du hasard, c'est indéterminé. À l'inverse, si c'est déterminé, il n'y a pas de hasard, pas de probabilités. Au niveau théorique, j'entends.
Bruno : "Je ne suis pas sûr de ce que tu veux dire par "loi des grands nombres"."
Grosso modo : Même si ça grouille beaucoup dans le sous-microscopique, les gros objets sont statistiquement stables et prévisibles. Compte tenu, bien sûr, des propriétés émergentes qui s'activent aux échelles intermédiaires.
J'aime bien l'exemple de l'autobus de Stéphane : "Si on vous dit qu'il est impossible de savoir précisément à la fois la position et la direction/vitesse d'une particule, faut pas conclure que ceci est également impossible pour un autobus -- même si celui-ci est fait de particules."
https://forum-sceptique.com/archives/41871.html#41871
Tu dis : "Je crois que la transition quantique - classique (avec l'apparition de la séparabilité et la possibilité de déterminisme classique) apparaît autour du niveau organisationnel de la molécule."
Sans doute. Et par-delà, le hasard est pratiquement maîtrisé, assagi. À moins d'une sorte de miracle statistique au niveau du zigonnage de base. Et plus l'objet est gros, plus il est prévisible. Sauf le vivant, peut-être.
Déjà, au niveau des variations atmosphèriques macroscopiques, l'approche déterministe semble frapper un mur. Et la chimie du vivant n'est certainement pas plus tranquille, au niveau des quarks, que la physique de l'atmosphère.
Pour moi, le hasard est neutre. S'il manifeste une quelconque structure, c'est qu'on n'est pas encore rendus au hasard pur. Mais quand on arrive au hasard pur, ça ne sert à rien de gratter davantage. Il n'y a plus de jus dans le citron. Plus rien à modéliser. Quasiment par définition.
Surtout, ne me demandes pas d'inventer une expérience pour tester ça! ;-)
Denis