(Je revêt ma toge de grande spécialiste en procédures d'enregistrement des médicaments):
La majorité des labos essaie de mettre sur le marché des substances aussi sûres que possible, mais à moins d'y être forcés par les autorités d'enregistement des médicaments d'un pays, ils feront tout pour ne pas dévoiler de renseignements sur les effets secondaires d'un médicament ou pour en minimiser la portée. Il y a de toute façon une limite à ce que même un labo malhonnête peut dissimuler, car dès avant sa sortie sur le marché et longtemps après, un agent thérapeutique fait l'objet d'études indépendantes dans tous les labos de pharmacologie et de toxicologie du monde, lesquels cherchent à déterminer aussitôt que possible les "pièges" qui attendent patients et thérapeutes. En fait, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, la majorité des labos sont très contents de cela et encouragent ce genre de recherche, qui leur assure une pharmacovigilance à bon compte.
Il y a une frange de plus ou moins malhonnêtes, qui essaient tous les trucs, y compris juridiques, pour faire passer de véritables poisons. Un autre problème est la contrefaçon, certains pays d'Afrique et d'Asie en sont même spécialistes. Un troisième problème est celui de la fabrication dans les pays occidentaux de produits destinés à "l'exportation" (lisez "pour les pays sous-développés", donc à qui on refile ce qui n'est plus acceptable chez nous).
Dans le domaine des vaccins, certaines firmes ont été impliquées dans des scandales liés à l'utilisation de produits sanguins contaminés par le VIH ou l'ESB.
(J'enlève ma toge):
Une raison de ne pas céder à la paranoïa ambiante au sujet des vaccins est de se dire qu'il ne serait pas dans l'intérêt de l'industrie pharmaceutique de se priver de clientèle en l'empoisonnant à un âge où elle ne lui aura pas encore fait réaliser de profits ...
Florence
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