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Re:Re: Infériorité des femmes : mythe ou réalité ?


R: Re: Infériorité des femmes : mythe ou réalité ? -- Évariste
Posté par Dominique , Feb 09,2003,11:18 Index  Forum

Oups! Je me rends compte que le ton humoristique de certains de mes propos, pour moi évident, ne l'était pas pour qui me lirait; désolée! Ma dernière phrase "Je m'étendrais volontiers davantage sur le sujet mais je dois aller faire la vaisselle et torcher les petits." n'avait rien d'une flèche: c'était une boutade, qui me faisait d'autant plus rigoler qu'elle reflétait l'exacte réalité. Je n'ai rien vu de mysogine dans le commentaire d'André. Tout comme je ne vois rien de dégradant à me livrer à de telles activités.

J'acquiesce à l'idée que, si tous nous sommes égaux en tant qu'humains, l'un puisse être supérieur à l'autre en ceci alors que l'autre est supérieur à l'un en cela: voilà qui est est aisément observable. Mais si je supérieure à mon voisin dans la pratique de l'art de l'aquarelle (ou de n'importe quoi), j'estime que je ne lui suis pas pour autant GLOBALEMENT supérieure.

Par ailleurs, j'insiste, on n'élève pas les filles et les garçons de la même manière. Je n'entends pas par là qu'on ne les traite pas sur un pied d'égalité par rapport aux garçons(ce qui a pu être le cas dans le passé, l'est de moins en moins ,j'espère! dans nos sociétés occidentales et est toujours trop fréquent chez une part non négligeable de l'humanité), mais on ne leur propose pas les mêmes jeux, on ne leur parle pas de la même façon, même inconsciemment on ne leur impose pas les mêmes exigeances sur le plan du comportement... Difficile de croire que ça ne puisse pas avoir une influence sur le développement de leur personnalité, de leurs intérêts et de leurs aptitudes.

Quand je parle des rôles sociaux généralement dévolus aux femmes, je ne parle pas de leur représentation dans les différentes professions mais là encore des responsabilités familiales, proches ou élargies. Oui la société évolue et de plus en plus d'hommes assument une part de ce fardeau, mais... Et ça c'est quand le couple tient le coup (de moins en moins souvent): être chef de famille monoparentale, ça n'a rien d'une sinécure, qu'on soit homme ou femme. Ai-je besoin de préciser que dans la majorité des cas il s'agit de femmes?(bon, à qui ou à quoi la faute, ça c'est un autre débat -lourd- alors je ne m'y enfoncerai pas à moins qu'on me le demande) Quand aux responsabilités familiales que je qualifie d'élargies, quand le gouvernement a coupé dans le financement de la santé en maquillant ça en "virage ambulatoire", renvoyant malades et convalescents se faire soigner à la maison supposément par des employés des CLSC (essayez d'obtenir ce service pour voir) si aucun "aidant naturel" n'était disponible, il n'a décrété nulle part que ces aidants seraient des aidantes (femmes, filles, soeurs, mères, amies), mais c'est souvent le cas.

Évariste: "Malheureusement pour les enfants, les femmes occidentales sont de moins en moins au foyer à élever leurs petits."

Dominique: Malheureusement pour les familles comprenant des enfants en bas âge, le monde économique ne leur est pas adapté. Les garderies constituent une solution défendable quand les deux parents travaillent à temps plein si c'est leur choix (ont-ils le choix?) mais bonjour le surmenage: les corvées ménagères ne disparaissent pas pour autant. Bon, voilà un aure débat potentiellement lourd dans lequel je m'aventure néanmoins. Personnellement je trouve qu'un enfant jusqu'à l'âge de deux ou trois ans est mieux dans sa famille que dans une garderie, mais ça n'engage que moi, chaque cas est distinct, et il existe de très bonnes garderies. Ceci dit, je ne vois pas pourquoi la tâche de prendre soin du foyer devrait automatiquement échoir à la femme. Différentes combinaisons sont envisageables mais une idée qui me plairait serait le travail à mi-temps pour chacun des deux parents, ce qui leur laisserait le temps et l'énergie de s'occuper des marmots et de la popote. Aaah! Utopie, à quand ta venue?



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