On ne parle plus de métempsycose? Tu préfères parler de la créativité artistique? Je ne peux pas t'empêcher de dévier vers un autre sujet mais j'aimerais mieux qu'on ne coure (ensemble) qu'un seul lièvre. J'imagine que tu sais ce qui risque de se passer quand on court deux lièvres à la fois. Tu connais tes classiques.
Pour te faire plaisir, parlons donc un peu de la créativité mais je ne te promets pas de rester braqué sur ce lièvre. L'autre aussi reste dans mon viseur.
Sur la créativité, j'aurais préféré répondre au https://forum-sceptique.com/archives/45421.html#45421 que tu as adressé à Dominique.
J'y ai bien aimé ton : "Il est faux d'affirmer qu'on a ou qu'on n'a pas de la créativité. Comme tous les dons elle est variable en qualité."
Je n'aurais pas mieux dit. C'est continu. Ce n'est pas du type "on l'a ou on l'a pas". Par exemple, Mozart avait vraisemblablement plus de talent musical que Salieri, qui en avait vraisemblablement plus que moi, qui en ai vraisemblablement plus que ma chatte. Je m'arrête là.
J'espère que tu te souviendras qu'on est d'accord sur la continuité de la distribution des dons. J'espère ne pas avoir à te le rappeler sous forme d'une "proposition en gras".
En effet, dans une foule de domaines (la musique, le dessin, les mathématiques, les langues, le bricolage, le hockey, la danse, les échecs, etc.) certains ont un talent naturel sublime, d'autres ont un talent remarquable, ou moyen-fort, ou moyen, ou un peu en bas de la moyenne, ou très en bas, etc. Rares sont ceux qui ont un talent nul.
J'ai bien aimé tes 4 cas de figure. Moi aussi j'ai tendance à raisonner comme ça. Tu considères deux variables. La technique (qu'on a ou qu'on n'a pas) et l'émotion (forte ou nulle). Déjà je t'arrête. Ces deux variables sont continues (rappelles-toi). En ne traitant que les cas extrêmes (même caricaturaux : zéro technique ou zéro émotivité) tu ne regardes pas ce qui se passe au milieu, dans la réalité continue. Aussi, dans tes 4 cas, tu supposes que la créativité est à "high". Tu aurais eu 8 cas de figure si tu avais aussi traité le cas ou la créativité est à "low". Ton modèle aurait été plus riche.
Tu dis que le point 1 (émotion avec technique) est égal au point 2 (émotion sans technique). Je ne suis pas d'accord. Dans le cas de l'interprétation musicale, par exemple. Disons au violon. Il ne suffit pas d'avoir la toune richement en tête pour que ça "sorte" avec autant d'expression que tu te la chantes. Si t'as zéro technique (pour rester dans ta caricature), si t'as jamais touché un violon de ta vie, bonne chance pour le résultat.
Un talent, ça se fortifie, ça mûrit. Le dernier tiers (chronologique) de l'output de Mozart est pas mal plus costaud que le premier tiers. Sans beaucoup de technique, le talent naturel (en musique, en dessin, en mathématiques, en langues, en bricolage, en hockey, en danse, aux échecs, etc.) parvient à faire quelques étincelles. Mais, pour vraiment briller, le talent "tout nu" ne suffit pas. Pas plus en musique qu'en dessin, qu'en mathématiques, etc.
Je coupe net.
Je viens de voir que tu viens de poster une seconde réponse, 4 fois plus grande que celle à laquelle je suis à répondre. Je préfère sauter tout de suite à l'autre, pour économiser mes énergies. ;-)
Denis
--modified at Thu, Feb 20, 2003, 22:21:08