La croyance: une conviction non démontrée.
L'objet de la croyance: une "chose" ou un "phénomène" visé par une croyance.
J'utilise peut-être une précision de vocabulaire dont vous vous passez et qui de ce fait engendre un mini-débat stérile.
Ceci dit, la caricature est bien drôle mais elle repose sur des postulats qui ne collent pas. À moins que vous ne me connaissiez mieux que moi, ce dont je doute. Après tout j'ai passé 34 ans dans ma peau et pas vous.
Vous pouvez m'accoler l'étiquette que vous voulez, j'en ai eu plein dans ma vie, chacun en a plein et ça ne change rien à la réalité de chacun.
Malheureusement, jusqu'à présent, ce que j'ai vu des sceptiques ne m'incite guère à accepter le qualificatif pour mon compte. Plusieurs semaines après avoir posté les premières références sur l'orgone, enfin ***UNE*** personne va en faire une lecture qui se veut critique. Une lecture avec parti-pris mais c'est de bonne guerre. Ceci étant dit je ne l'ai pas encore lue mais c'est imprimé et je vais voir cela quand j'aurai un peu de temps.
Après toutes ces lignes, ces pages écrites par Jean-François, avec sûrement plus de rigueur que les articles du Skepdic, je crois que ça mérite, ne serait-ce que pour le temps et l'effort, une lecture attentive et très sérieuse.
Pour en revenir au qualificatif de sceptique, les procédés mis en oeuvre depuis le début de mes interventions ont porté essentiellement sur une bataille d'image, de préjugés et d'étiquette hâtivement accolées. Il ne s'agit pas d'une démonstration de persécution, j'en ai connu une fois dans ma vie et je me souviendrai toujours de ce trou d'uc de sergent Martel. Il s'agit toutefois d'établir que dès que l'on critique les sceptiques, comme organisation formelle ou informelle, comme "manière de pensée" on reçoit les pires insultes et on subit les pires déformations de nos propos, aux seules fins de permettre auxdits sceptiques de se conforter en pensant avoir affaire à un zozo.
Autrement dit, vous avez comme postulat que si on n'est pas sceptique, on pense moins bien.
Ce qui n'est pas nécessairement "mauvais" en partant, à condition que le comportement soit en accord avec le penser. Traiter de zozo, imputer des propos anti-science, prêter l'intention de faire enseigner la Génèse au lieu du Big Bang dans les écoles, c'est faire mauvaise presse, ce n'est pas argumenter.
Pour cela, même si je devais me qualifier au rang de sceptique, je refuserais de me faire nommer ainsi.
"Mais je pense qu'il est plus cohérent pour un 'sceptique' de ne rien croire, que d'un 'zozo' de tout croire"
Quand on ne croit à rien, on avance vers rien. On tue l'imagination qui est un moteur important en recherche scientifique ou para-scientifique. L'exemple classique est celui-ci: les auteurs de science-fiction qui "inventent" des procédés de propulsion révolutionnaires, absolument impossibles et fantaisistes pendant 20-30 ans, pour finalement voir la US Air Force ou n'importe quelle agence de recherche militaire ou civile récupérer le concept et le développer, cette fois sur des bases sientifiques.
Ce petit "impulse" fourni par l'imagination est une base réelle et non négligeable dans l'abord de nouveaux champs de recherche. Être sceptique, c'est ni plus ni moins être un censeur de ces "impulses".
Une allégorie: le couple moteur à explosion/pétrole. Nos sociétés se dont développées grâce à ce moteur qui a révolutionné les transports. On a cherché des voies alternatives, comme l'hydrogène par exemple. Des tas de gens se sont élevés contre l'idée en disant qu'il ne valait pas la peine de perdre temps et argent avec cela, puisque le moteur à explosion/pétrole est une solution viable et parfaitement adaptée à nos besoins. Qu'il n'est pas besoin d'une alternative puisque le modèle fonctionne.
Ce que je reproche au scepticisme, c'est la mentalité des connaissances monopolisées, uniques. Un phénomène peut être expliqué d'une manière, la plus simple possible et de ce fait, est utilisable aisément. C'est le rasoir d'Occam bien connu. Par contre, cela ne veut pas dire que les autres approches au même problème ne sont pas valables ni qu'elles ne déboucheront jamais sur des résultats prometteurs.
À l'heure actuelle, nous en sommes à la théorie du Big Bang, une simple hypothèse confirmée par l'interprétation d'observations et qui jusqu'à présent fait long feu (sans jeu de mot). Mais il existe des théories concurrentes (ça m'a été confirmé sur ce forum voyez-vous...) qui, faute de se conformer à la théorie la plus répandue, sont sous-financées, sous-estimées, voire même tournées en dérision. Elles sont peu étudiées, peu enseignées et peu publiées. Pourquoi? Parce que ce n'est pas sérieux de contester la théorie qui présente le plus de degré pratique pour la compréhension de l'Univers.
Mais il ne faut jamais oublier une chose: des connaissances s'édifient à partir d'autres connaissances et si celles-ci prennent une voie dans des domaines assez spéculatifs, le fait que cette voie fonctionne n'indique jamais que ce soit la meilleure. Ça indique que ça fonctionne, c'est tout. Et le fait que les connaissances fonctionnent dans cette voie implique souvent que les autres théories ne peuvent s'inscrire dans cette voie puisqu'elles ne fonctionnent PAS avec ce qui a été établi, consensuellement ou factuellement. Il en résulte beaucoup de quiproquos, d'injures, les uns s'estimant méprisés sans raison, les autres n'y voyant que de l'hérésie.
Et personne ne viendra me faire croire que la science n'est pas affaire de consensus. Certaines connaissances vont de soi, et n'ont pas besoin de consensus pour être reconnues. D'autres sont des constructions si complexes et si parcellaires qu'on ne peut les établir comme des faits avérés: il faut convaincre que c'est POSSIBLE, et dès lors ça devient une hypothèse officielle.
|