Sur la préface, de Dominique Lecourt.
Peut-on choisir comme données centrales de cette présentation :
1) Gould ne plaide pas pour une position de neutralité.
2) Il combat autant les prétentions illégitimes de la théologie que celles des scientifiques.
3) Le problème est posé entre religion et science, non pas entre esprit religieux et esprit scientifique, en réduisant encore la religion à la sphère biblique. L’actualité créationniste américaine semblerait ainsi retenir dans sa proximité l’espace de réflexion. Peut-on se demander si le sujet n’est pas un mouvement dépérissant ( en dépit du bruit créationniste), alors que le mouvement montant serait plutôt : d’une part un nouveau concordisme de la part du christianisme, et d’autre part de nouvelles recompositions religieuses (New Age, etc.) ?
4) La philosophie se propose ici comme un lieu d’articulation entre science et religion : je ne sais plus si j’en avais parlé sur le forum, mais ce déplacement d’un affrontement à deux vers un dialogue à trois ( la philosophie restituant une unité de pensée par intégration des deux autres …) m’était apparu comme un tendance actuelle à travers quelques articles de revues religieuses chrétiennes, il y a un an ou deux.
5) Il y a un abîme entre l’ambiance américaine et la théorie française de laïcité.
6) Dès cette préface, la présence du politique est explicitement affirmée.
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