3 exemples de gonflement du volume d'argent en circulation:
1) Mélange de superstition religieuse et économie fantôme: constrution de la basilique à Yamoussoukro (Côte d'Ivoire) = projet futile (2% de catholiques), improductif pour le pays, et bâclé (il s'enfonce dans le sol), servant à flatter le gouvernement, accessoirement le vatican (JPII est venu bénir la chose - il n'allait pas rater l'occasion de faire un peu de prosélytisme à l'occasion d'un beau voyage), et assurer un volume de travail, donc de survie à des entreprises BTP en difficulté en France et fondamentalement non rentables dans la logique d'un marché équilibré. D'où venait l'argent ? des fonds d'aide au développement = nos impôts (dont la part détournée par Houphouët-Boigny, qui a eu le culôt de prétendre financer ça sur sa "cassette personnelle"). Note que les fonds "d'aide" ne sont donc jamais parvenus au pays destinataire, puiqu'ils ont payé des entreprises européennes, lesquelles n'ont pas eu à payer d'impôts puisque les travaux se faisaient à l'étranger et ont financé les partis politiques, qui ont alloué les aides en question. Bref, les entreprises sont toujours cotées en bourse, la Côte d'Ivoire coule, le fric n'a jamais véritablement circulé, et on peut difficilement qualifier le tas de béton restant de "nouvelles ressources".
2) Détournement momentané de fonds destinés à des projets de développement, qui sont placés en bourse au lieu d'être utilisés aux réalisations concrètes prévues, lesquelles deviennent obsolètes au moment de leur mise en chantier. Comme une partie de ces fonds reste placée en bourse, l'autre finance les partis politiques, cela implique de carotter sur les matériaux (pourquoi y a-t'il eu tant de dégâts à Kobe lors du séisme ?…) pour masquer la différence et/ou les pertes.
3) Reventes multiples d'une marchandise unique en vue d'en faire monter le cours: ex. cargaison de café au départ Guinée Conakry: pas encore chargé s/bateau, le café est vendu sur la bourse à A'dam, revendu à un intermédiaire (firme offshore du même acheteur) aux Bahamas, revendu à un négociant du Lichtenstein (idem), lequel le revend à un autre intermédiaire du Vanuatu (idem), lequel le vend au destinataire final, souvent dans un pays sous embargo de l'ONU (Af-Sud à l'époque de cet exemple), chaque fois avec une importante plus-value. Durant tout ce temps, le bateau une fois chargé part directement pour le port de destination finale, déterminé avant même que la récolte soit mure. Cela demande bien sûr une complicité des autorités du pays producteur, qui a signé la convention d'embargo avec l'ONU. Résultat: le fisc des pays producteur et de la firme d'import-export ne touche pas un sou, le gouvernement du pays producteur est un peu plus corrompu, tout le monde paie le café plus cher que ce qu'il vaut, sauf au paysan.
On peut ajouter les arnaques envers les petits actionnaires lors des privatisations (le tristement célèbre tunnel sous la manche, les sicav), etc., etc.
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