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Re:Re:Re:Intelligence et génétique


Re: Re:Re:Intelligence et génétique -- Gaël
Postée par Jean-Francois , Aug 16,2000,11:49 Index  Forum

Gaël: "Si j'ai bien compris l'article, la source est la détestable habitude qui se répand de plus en plus, celle qui consiste à annoncer une découverte aux media avant de publier les résultats dans la presse scientifique."

Encore plus détestable est cette habitude, qui se répand à la vitesse de l'éclair chez les "journalistes" (surtout sur le net), de répéter bêtement une nouvelle qu'ils ont piqué dans un autre média.

Pour les pré-annonces, je n'ai pas vérifié les dates. De toute façon, l'article avait déjà été accepté dans Neuroreport (qui est un journal de neuro correct, et pas un des plus côtés).

Gaël: "Connais-tu une source critique (ou sceptique) récente ?"

Non mais je peux chercher. Par contre, je crois que la démonstration sur ce qu'est le "g" dans "la mal-mesure de l'homme" est encore valide.

J'ai lu l'article de Plomin dans le supplément de Nature et j'ai des problèmes avec quelques affirmations: il affirme que g est "une des mesures les plus sûres et valides dans le domaine du comportement"* et qu'il ne varie que très peu avec l'âge (après l'enfance). Toutefois, il affirme plus loin que "l'héritabilité de g augmente avec l'âge", allant même jusqu'à conclure un paragraphe sur "il se pourrait que l'héritabilité croit parce que les individus recherchent activement et créent des environnements corrélés avec leur tendances génétiques". J'ai du mal à voir comment une donnée variant avec l'âge peut-être considéré comme un indicateur fiable d'un bagage génétique? D'autre part, la phrase que je cite m'apparait être plus indicative de la tendance de pensée de l'auteur plutôt qu'un argument objectif.

Je n'ai pas de réponse à tes questions. Simplement, je crois que la solution se tient dans la mesure de l'intelligence: tant qu'une mesure véritablement fiable permettant la mesure de l'"intelligence" n'aura pas été trouvée, toutes les comparaisons (même entre vrais jumeaux, séparés ou non) ne seront que le reflet des biais de l'auteur de l'étude. Je n'ai pas les connaissances suffisantes pour critiquer le calcul du "g", il est possible que ce soit une valeur sûre. Toutefois, pour l'instant, j'ai l'impression que tout ce qui peut affecter le cerveau (ou les interactions cerveau-environnement) aurait une influence sur le g, que Plomin interpréterait comme héréditaire.

Jean-François

* Il affirme aussi que, malgré certains détracteurs (il cite Gould), "g" est une mesure "largement acceptée par les experts (Carroll, 1995)".


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