survie -- expériences
Re: Re:Re:Re:Re8:Et si les ET existaient ? Balises pour la spéculation à venir -- Sébastien
Je pense qu'il s'agit des expériences de Stanley Milgram (les étudiants, pas les singes) sur l'autorité. Il prouvait que la plupart des gens sont prêts à faire à peu près n'importe quoi s'il croient que celui qui le leur demande est en position d'autorité. C'était une expérience inversée, où le sujet croit faire partie de l'équipe de recherche. La personne assise dans la «chaise électrique» était un acteur, à qui on demandait au sujet d'appliquer des chocs de plus en plus forts (un potentiomètre donnant une fausse information jusqu'à une zone de «danger») s'il ne réussissait pas certaines tâches mentales. Une forte proportion des sujets continuaient allègrement d'augmenter la charge jusque dans la zone de danger et malgré les (faux) cris de douleur de l'acteur assis dans la chaise.Ça n'a pas beaucoup à voir avec la survie, mais ça démontre aisément combien même la moralité la plus élémentaire est dépendante du contexte et qu'il est trop facile de lui faire foutre le camp. Évidemment, si on est au courant des expériences de Milgram, il est facile de se dire qu'on ne s'y ferait pas prendre. Mais tout le problème du contexte, par définition, est qu'on n'y bénéficie jamais d'un tel recul.
La plupart d'entre nous sont-ils des monstres qui s'ignorent? Oui et non. Le problème de départ est que nous fonctionnons comme société avec une moralité idéalisée qui est à son plus tangible quand on ne la teste pas, cad quand on la professe sans avoir à la mettre en pratique. D'ailleurs, comme disait Kant, une moralité de règles générales c'est incompatible avec la pratique individuelle.
Suivi