Kraepelin a écrit : 27 oct. 2020, 17:49 Bergeron ne présente pas ses recherches comme un effort pour connaître la fréquence de la violence sexuelle dans les établissements d'enseignement, mais comme un effort pour répondre à «l'impérieuse nécessité» de fournir des chiffres qui soutiendront les «revendications répétés» des féministes pour dénoncer les «inégalités systémiques persistent» dont les femmes seraient victimes dans ces établissements (p. 1).
«Malgré des revendications répétées, l’absence d’un portrait chiffré des situations de violences sexuelles en milieu universitaire au Québec constituait un frein pour de réels changements. C’est devant l’impérieuse nécessité de documenter l’ampleur de la problématique qu’une équipe de recherche indépendante a mené, en 2016»(p. 1)
Bergeron ne se positionne donc pas comme une chercheuse, mais plutôt comme une "chercheuse engagée".

La, vous êtes une fois de plus dans le procès d'intention. Comme je vous l'ai dis souvent, la valeur d'une étude se mesure l'aune de son protocole, pas à celle des opinions de ces auteurs, même si elles vous déplaisent.Kraepelin a écrit : 27 oct. 2020, 17:49 Le danger des chercheurs et chercheuses "engagés", c'est que bien au delà du simple "biais de confirmation", ils renversent le processus scientifique. Au lieu de mettre en place des protocoles pour chercher à découvrir ce qu'ils ignorent, ils présument savoir à priori ce qu'il y a à savoir et mettent en place un protocole pour prouver le bien-fondé de leurs convictions. Et l'histoire des sciences humaines montre que les chercheurs engagés réalisent toujours leur veut:
«Il est devenu pratique courante, par exemple, de tordre les protocoles expérimentaux de manière à garantir pratiquement les résultats attendus.» Yong, 2012, p. 299
Tout à fait, cela est clairement indiqué dans l'étude par ses auteurs :Kraepelin a écrit : 28 oct. 2020, 06:45 - Comme dans l'étude précédente, l'échantillon est composé de sujets auto-sélectionnés. (Nous en avons discuté plusieurs fois sur le forum, les méthodologistes s'entendent pour dire que les résultats de semblables échantillons ne peuvent pas être généralisés à la population cible)
"Puisque le sujet de cette étude peut être très sensible ou personnel pour certaines personnes, un biais d’autosélection a pu entrer en ligne de compte durant la collecte de données, c’est-à-dire que les personnes les plus intéressées ou touchées par le sujet de l’étude auraient répondu en plus grand nombre."
"La méthode d’échantillonnage, non probabiliste, de convenance, ne permet pas à PIECES d’inférer ses résultats à l’ensemble de la population collégiale du Québec"
C'est plutôt surprenant pour quelqu'un qui fait de la propagande, non ?
Kraepelin a écrit : 28 oct. 2020, 06:45 - Campagne d'invitation à participer
- 8077 clic, sur le site;
- Rejet de plusieurs questionnaires qui semblaient invalides pour toute sortes de raisons;
- les chercheuses en ont gardé 6006 (16% de la population potentielle totale);

En réalité, 380 personnes ayant cliqué sur le lien n'ont pas consenti ou indiqué s'ils appartenait à la population ciblée, et 1674 n'ont pas répondu aux questions sur la violence sexuelle. Seuls 16 questionnaires ont été écartés "en raison d’un patron de réponses quantitatives improbable"
Oui, c'est la base pour éviter de présenter n'importe quoi.Kraepelin a écrit : 28 oct. 2020, 06:45 - Les résultats publiés par les auteurs ne reflètent pas exactement les données de ces 6006 questionnaires puisqu'elles ont fait l'objet d'une "pondération" sociodémographique (genre, programmes d'étude, ratio étudiant, répartition des institutions, etc.); Ce sont les données pondérées qui sont présentées.
Si on fait un sondage auprès des Québécois-e-s, que 90 femmes et 10 hommes répondent à la question "Portez-vous parfois des jupes", et que la réponse est "oui" pour 80 femmes et 0 hommes, devrait-on conclure "80% des Québecois-e-s portent des jupes" (chiffre non pondéré), ou "45% des Québecois-e-s portent des jupes" (chiffre pondéré)

Mais vous le savez très bien, vous savez identifier des problèmes bien plus techniques quand ça vous arrange.
Je continue plus tard