Denis :
Et la longue chaîne qui va des poissons primitifs (du Silurien) jusqu'à l'homme (et à la girafe) en passant par les poissons-à-pattes, les reptiles et les reptiles mammaliens, ce n'est pas du gradualisme à ton goût ? Ce n'est pas universellement documenté dans le registre fossile ?
Pas du tout. La règle générale du registre fossile est justement
à l’opposé du gradualisme. Bien entendu, on peut toujours dire que la bactérie et l’homme, à eux seuls, montreraient un gradualisme, ben oui ; ils ont tous deux des cellules à ADN. Pourquoi demandez plus d’intermédiaires ? Ce serait être malhonnête !!
Tu vois où je veux en venir ? La notion de gradualisme n’est pas une notion scientifique, c’est plutôt une notion subjective et ajustable, caractéristique primaire du discours évolutionniste.
La discontinuité et l’apparition soudaine, pour leur part, sont des caractéristiques fondamentales du registre fossile :
« L’extrême rareté des formes de transition est le secret de fabrique de la paléontologie… L’historique de la plupart des espèces fossiles comprend deux caractéristiques allant à l’encontre du gradualisme :
1. La fixité. La plupart des espèces ne démontrent aucun changement de direction tout au long de leur durée sur terre. Dans le registre fossile, leur apparence est à peu près la même à leur disparition; les changements morphologiques sont habituellement limités et sans direction.
2. L’apparition soudaine. Peu importe la zone locale, les espèces n’apparaissent pas graduellement, à la suite de la transformation constante de leurs ancêtres; elles apparaissent plutôt tout d’un coup et « complètement formées »
S.J. Gould; Natural History 86:14 (1977)
La preuve la plus marquante est nommée « l’explosion cambrienne ». Dans la strate dite du Cambrien, des espèces multiples affichant des plans corporels très différents (arthropodes, mollusques, vertébrés, …) apparaissent tout d’un coup, côte à côte et sans aucun prédécesseur lui ressemblant dans les strates fossiles avoisinantes. En fait, tous les groupes majeurs de vie (« phylums ») sont représentés dans une unique strate géologique.
Bien que ces données concordent parfaitement avec la prédiction découlant de la théorie créationniste, il n’y a aucune façon de les réconcilier avec le modèle darwinien qui prédit des milliers d’intermédiaires entre les formes de vies.
Explosion précambrienne
Dans l’édition du 4 janvier 2008 de la revue
Science est paru un article divulguant les résultants des travaux de paléontologues de la Virginia Tech. Leurs travaux consistaient à exercer des méthodes analytiques visant les organismes multicellulaires trouvés dans des localités qualifiées du Précambrien.
Ces analyses se veulent plus rigoureuses que celles faites précédemment. Les conclusions des travaux sont fortes intéressantes :
1) Dans la strate du Précambrien, environ 50 caractères morphologiques ont été répertoriés sur 200 espèces étudiées;
2) Ces caractères apparaissent tout d’un coup et non pas graduellement;
3) Aucun prédécesseur montrant des ébauches de ces caractères n’existe;
4) Toutes ces formes de vies ne sont aucunement reliées aux « espèces cambriennes »;
5) Ces formes de vies se sont éteintes.
C’est donc dire que les données paléontologiques confirment deux solides preuves en faveur de l’origine des formes de vies par création plutôt que par évolution graduelle :
1) Les plans corporels du monde vivant sont tous apparus soudainement, distinctement et conjointement. Les faunes cambriennes affichent directement ce tableau ;
2) Les organismes multicellulaires ne sont pas apparus graduellement par la complexification des organismes unicellulaires. Ils sont apparus de la même façon que les différents phylums.
L’avancement de la science et l’utilisation de méthodes plus rigoureuses font abonder les résultats dans la même direction : celle de la prédiction créationniste. Bien que les évolutionnistes trouvent encore des façons de modifier l’histoire de l’évolution pour la faire concorder aux données, remarquez que le registre fossile ne cadre pas du tout avec ce que Darwin prédisait.
« Le modèle d’une évolution explosive était une préoccupation pour Darwin puisque qu’il s’attendait à ce que l’évolution se soit produite à un taux lent et constant. »*
« Mais une chose semble certaine – l’évolution (sic) du début de la vie macroscopique et complexe est aussi passée par un évènement explosif avant l’explosion cambrienne. »*
« Ces organismes d’Édiacara n’ont pas de relation ancêtre-descendant avec les animaux du Cambrien et la majorité d’entres eux se sont éteints avant l’explosion cambrienne »*
*Source : Shen, Dong, Xiao, and Kowalewski "The Avalon Explosion: Evolution of Ediacara Morphospace," Science, 4 janvier 2008
Résumé :
http://www.sciencedaily.com/releases/20 ... 144451.htm