Autrement dit: le terme "choix" ne sert à rien, au moins dans cette optique. (Et on peut se demander si la "volonté" existe.) Le principal problème que je voie avec cette manière de faire est qu'elle peut servir à déresponsabiliser des individus de leurs actes*. Un autre problème à mon sens est que dans une expression aussi stricte: si tu n'as jamais de choix, tu ne changeras jamais d'idée (du moins volontairement, après réflexion).Poulpeman a écrit :L'idée que je soutiens est justement que les différentes options n'existent pasNous n'avons pas le choix si nous ne sommes pas exposés à autre chose. Mais à partir du moment ou il y a une possibilité de choix, cad des options différentes, nous pouvons choisir.
Là, je trouve que tu joues sur les mots sans répondre à ma question. Personnellement, je pense que s'il y a "évolution" des mentalité, c'est que des individus choisissent certaines croyances plutôt que d'autres.Poulpeman a écrit :Les croyances peuvent évoluer autant au niveau individuel (ce qui ne veut pas forcément dire que c'est un choix) qu'au niveau des sociétésJF a écrit :Si cela n'était pas possible, s'il n'était pas possible de refuser une croyance pour une autre (voir une absence de), comment expliquer que les croyances changent au sein des sociétés, (que plus personne ne croit au panthéon grec, etc.)?
C'est vrai pour beaucoup mais pas pour tous. La possibilité de choix, pour moi, elle est justement dans le maintien de ses convictions après confrontation avec des idées contraires. Il y a le choix entre changer d'avis ou camper sur ses positions (en acceptant, plus ou moins selon le cas, que d'autres aient des idées différentes).C'est le cas par exemple des tenants du psi. Ils trouvent insensé qu'on puisse ne pas croire au psi (tellement les preuves sont évidente
Note que je ne parle pas de la valeur des idées défendues, mais de la possibilité de choisir.
Et comment ça se passerait: les croyants ont une illumination subite, qu'ils passent de l'état "neutre" à l'état "croyant" puis ils développeraient une démarche particulière visant à défendre cette croyance? Ce n'est pas impossible, d'après l'histoire connue Paul Claudel semble être un cas de "conversion" de libre-penseur-positiviste à croyant-bigot sur la base d'une illumination. Généraliser en réduisant les croyances à une sorte d'acte de foi imbécile et fixé ne m'apparaît pas très juste. Évidemment, il y a de tout mais cela va des plus conformistes/bornés aux plus réfléchis. Je pense plutôt que la démarche est indissociable de la croyance dans la plupart des cas. Tout comme la démarche est indissociable de l'attitude sceptique.Les arguments avancés ensuite par les croyants visent à justifier leur croyance, mais la démarche de la croyance a été faite en amont
C'est possible. Comme il est possible que ce soit toi qui restreignes la définition, pour enlever toute composante volontaire au moins pour la croyance. Vivazavata n'a pas tort quand il dit que de définir le terme peut aider: d'après mon Larousse, choisir c'est "adopter par préférence; sélectionner, élire". Julien n'est pas stupide, s'il a adopté sa position de croyant c'est parce qu'il y a réfléchi. Cela peut importe comment il y a réfléchi (s'il avait réfléchi autrement, il serait sans doute arrivé à une autre position).Sinon, je trouve assez tiré par les cheveux de considérer que le blocage cognitif de Julien comme un choix. Il me semble que tu étires un peu trop la définition
Ajout:
Ce sont les positions les plus tranchées mais il peu y en avoir d'autres (selon la définition donnée à Dieu, etc.).Poulpeman a écrit :Si on prend l'exemple standard de la croyance en Dieu, il y a deux options : croire ou ne pas croire
Mouais, je soupçonne que "ne pas se poser la question de la non-existence de Dieu" fait partie de ta définition de "foi". Je connais des croyants pour qui c'est une question qui se pose.Quand on a la foi, l'option de la non-existence ne se pose même pas.
Jean-François