Je n'ai pas parlé de science, mais de technique, c'est une nuance plutôt importante. C'est vrai qu'il y a une valeur métaphysique qui consiste à faire subsister la conscience, mais qui dit que que ce soit cela?
J'ajoute que la science propose des solutions à des problèmes et un tas de choses, mais ensuite on en fait ce que l'on veut ...
La peur de mourir, qui existe grâce à la conscience de soi, ne serait-ce pas une innovation génétique chez l'homme qui en est à l'origine? Peut-être est-ce un avantage sélectif, qui nous conduirait à allonger la longévité et faire ce dont j'ai parlé (transhumanisme). Ce ne serait donc pas vraiment du mystique !
Tous ceux qui seraient contre, pour "ne pas toucher aux "lois naturelles"" font aussi appel à un mysticisme, puisqu'ils "bénissent" les lois naturelles, ou un certain 'ordre des choses'.
De plus on parle d'idéologie, mais je ne fonde pas une doctrine pour autant. Pour moi, ceux qui souhaitent disparaître et qui n'ont pas peur de mourir tout en n'étant pas croyants, ça ne me pose pas de problème (je les prends juste pour des inconscients distraits, c'est tout).
Vous dites que je veux transcender la machine imparfaite ... Pourquoi vous la supposez parfaite? C'est également un mysticisme. De plus, ce n'est pas ce que je veux faire, ce n'est pas transcender une machine imparfaite, c'est accélérer l'amélioration d'un processus. Amélioration qui est peut-être déjà apportée "naturellement" (l'espérance de vie a augmenté avec le temps depuis la présence des premiers hommes).
La démarche naturaliste en effet, serait absente d'ici parce que je voudrais plutôt réaliser un idéal que de me laisser emporter par l'environnement. C'est d'ailleurs peut-être pour ça que l'on a parlé de spiritualité. Laisser le naturalisme guider ma vie, ça ce serait du scientisme !
Mais de toute façon la démarche naturaliste est un outil qui apporte des ressources. Ressources que l'on utilise pour tuer, pour soigner, ou pour réaliser un idéal ...
Du coup je ne vois pas en quoi il y a science de l'être.
Il y a plutôt
maîtrise de l'être.
Pour l'eugénisme, ce serait différent, mais sache que je suis vraiment contre tout ce qui est génocide, sélection de reproducteurs, ... (et ça serait dommage que je me contredise).
Si j'imagine par exemple qu'il n'y aura plus de reproduction, de même il n'y aura plus de sélection et on pourra toujours assurer la variabilité artificiellement, pour ne pas avoir un monde terni, fermé ... Si on ne cherche que l'apparence on pourrait carrément garder les mêmes apparences, mais un 'intérieur' différent.
De plus il faudra garder des gènes qui prédisposent à des maladies, au cas où ils protègeraient d'une autre ...
Mais maintenant imaginons que nous soyons bioniques et qu'il n'y a plus de maladies et de vieillissement grâce aux nanotechnologies, et bien l'eugénisme sera totalement éradiqué, n'importe qui, pourra survivre peu importe ses gènes, ... La technique pourrait défier la sélection naturelle, et c'est déjà le cas avec la médecine ...
Donc l'eugénisme ne serait pas pratiqué sauf par les
racistes capricieux (aux USA ça commence déjà depuis un petit moment, la dame qui veut son gosse aux yeux bleus juste pour le soi-disant esthétisme).
En fait vous vous contredisez. Vous dites que je crois faire du naturalisme en faisant de la métaphysique, et que je propose l'eugénisme alors que c'est justement le scientisme (naturalisme extrémiste) qui propose cet eugénisme (et qui date pas d'aujourd'hui en plus et donc encore moins de demain, sauf aux États-Unis ...).
Et oui je veux réécrire l'histoire naturelle. Enfin, nous aurons chassé ou essayé de chasser le naturel.
Un mi-homme mi-machine cesserait d'être l'animal qui a besoin de sommeil, de guerres, de souffrance, de pauses dans ses activités, mais il aurait toujours de la musique, de l'art, du divertissement.
Inépuisable et paisible, sans trop de contraintes, avec moins de besoins. C'est le paradis pour certains. Avec une société bien organisée, il évoluerait toujours plus vite tout en pouvant se divertir un peu.
Ma vision est matérialiste dans le sens où je pense que l'homme doit nécessairement évoluer matériellement, que l'on ne peut pas rester les bras croisés en attendant la mort.
Et cette évolution s'accompagne de progrès moral, social et surtout technique. Pourquoi moral? Justement pour éviter les dérives (mais à mon avis ça sera difficile de faire pire de ce qui s'est passé au niveau moral au Moyen-Âge, pendant les génocides récents, ...).
Le génotype ne sera pas forcément "en première ligne". Mais d'un autre côté, la "génothérapie" serait peut-être un eugénisme mais en tout cas, sans aucun génocide, sans aucune haine pour ceux qui auraient refusé le traitement (c'est là aussi qu'il faut peut-être le progrès moral, car il y a des c*ns dans ce monde).
Mais bon, je n'ai jamais vu quelqu'un avoir envie d'exterminer une personne refusant de se faire vacciner !!! Votre chien vous est inférieur socialement, au niveau de la longévité, de la conscience, de l'intelligence, vous n'allez pas pour autant exterminer tous les chiens et vous l'aimez bien et en plus vous ne l'exploitez pas forcément ...
Alors entre un humain vacciné et non vacciné, les relations peuvent rester très bonnes (et de toute façon il y en a des relations bien plus mauvaises entre personnes sans différences).
Le seul problème se pose quand le non-traité veut mourir plutôt que d'être amélioré (tiens c'est au nom d'un mysticisme ça ...), l'autre peut-être triste de le perdre ...
La science est un savoir faire humain et c’est grâce à notre rapport avec la matière que nous développons la maitrise des techniques et supports matériels très utiles à notre santé (chirurgies), à nos déplacements terrestres et spatiales, à notre nutrition physique et intellectuelle etc
C'est assez confus ... C'est grâce à notre nutrition physique et intellectuelle que nous développons la maîtrise de technique? Nutrition intellectuelle je suis entièrement d'accord (et justement j'espère que l'on augmentera nos performances) ...
Mais que vient faire la "nutrition physique"? La peur de perdre le goût

? Alors il suffira de l'émuler et il sera meilleur que le vrai ... ou au pire accepter l'immatérialisme sur ce point !!! Ou encore manger tout en améliorant le système digestif et l'optimisant de façon à éviter les pathologies dues à l'alimentation.
Alors j'ai peut-être eu tort. Mon ultra-matérialisme mènerait à une vie moins matérialiste. Mais je préfère dire
moins organique, moins animale, moins naturelle (autrement dit une liberté totale). Disons que ce serait un matérialisme physiologique.
Je n'ai jamais compris les gens qui se disent non-croyants et qui n'ont pas (jamais eu) peur de la mort. Je me demande ... s'ils sont humains au fond (peut-être fument-ils assez pour oublier) ! (La peur de la mort est une caractéristique bien humaine, rechercher à la repousser, ce serait la preuve d'humanisme ...).
En tout cas retenez bien que je vois la science comme un outil pour l'évolution, pas comme le sens de la vie (le sens de la vie, c'est l'évolution et l'acquisition de liberté, de puissance tout en gardant une cohésion avec les autres êtres conscients, voire en l'améliorant). Il n'y a pas de scientisme. Il est plus scientiste d'aider la nature comme vous le suggérez en poussant la sélection naturelle, cela à d'ailleurs abouti à l'horreur qu'est le darwinisme social. Ce que j'aimerai, c'est le contourner complètement.
« Si vous priez Dieu, c'est que vous êtes croyant.
S'il vous répond, c'est que vous êtes schizophrène. »