C'est vrai que je suis allé trop loin dans l'imaginaire, histoire d'imager mes propos.
non pas du tout, tu as juste occulté ton propre rapport à la mort, mais peu importe puisque tu en parles à présent.
Mais en tout cas, je préfèrerais vivre pour repousser la vieillesse et mort, plutôt que pour des "pratiques spirituelles" pour essayer d'oublier ce qu'elle signifie ou de se créer une illusion.
c'est une solution en effet, faire du sport, manger sainement,dormir correctement, éviter les excès de toute sortes, tout cela repousse forcément la vieillesse et la mort et vaut bien mieux que de se faire retoucher la tronche, sombrer dans l'alcoolisme ou se vouer à un culte sans queue ni tête. Fuir la mort jusqu'à ce qu'elle nous rattrape, ou nier la mort jusqu'à ce qu'elle nous frappe, je dirais que tout est question de courage, voire même d'honneur.
Paradoxalement c'est la fuite qui est une preuve de courage, alors que la négation par le biais de l'illusion est une preuve de couardise.
Il existe une troisième solution: l'affronter, la côtoyer, la tutoyer, dans le but de la maitriser. Je crois pouvoir dire que je suis de cette école, celle qui veut apprivoiser la peur, attention c'est un jeu dangereux qu'à titre personnel je subis autant que je provoque.
On sait ce qu'ont donné des pratiques au bout d'un moment, il y a même des pseudo-scientifiques & ésotéristes qui "volent" des éléments aux hindouistes, bouddhistes, et juifs, et déforment les propos de leurs écrits, ou y voient des métaphores qui n'en sont pas. Certains inventent n'importe quoi à partir de paroles de philosophes.
Loin de moi l'idée de m'improviser en gourou prophétique ou autre prêcheur pathétique. Lorsque je parle d'aspects intéressants du bouddhisme, je ne m'imagine pas pour autant en copier certaines pratiques (je conchie tout ces couillons de touristes que j'ai croisés à Mac Léod Ganj lors d'une conférence du Dalai Lama, qui se balançaient comme des possédés dans une transe ridicule alors que leurs voisins de moines bouddhistes se tenaient immobiles et concentrés.)
Le Dalai lama lui même ne conseille pas de se convertir au bouddhisme, chacun doit rester lui même, inutile de jouer un rôle qui ne nous appartient pas, on peut en tirer des enseignements sans pour autant en imiter la pratique.
Et en effet, la grosse difficulté sur le prolongement de la vie, c'est l'état dans lequel on est. Si on voulait mourir juste avant que notre santé "diminue en qualité", au plus digne, c'est à dire, quand on a finit la croissance, et que l'on a pas tellement vieilli, il faudrait se suicider vers 25 ans
gloup là tu fais mal! je viens de fêter mes trente ans la semaine dernière et je compte bien rester le même jusqu'à mes cinquante! Ce genre de remarque ça sent le jeune
à plein nez, même pas la vingtaine et ça se croit plus fort que les vieux non mais j'ten foutrais moi du 25 ans...

. 40 ans pour les plus patients. Mais j'exagère.
j'espère bien
J'ajouterais aussi que spiritualité est un terme trop large et dont on donne rarement la définition.
effectivement, j'ai essayé de donner les prémices de la mienne dans mon dernier commentaire, je ne suis pas sur du bon emploi de ce terme.
Quand je dis que l'on devrait devenir partiellement des machines pour vivre mieux et plus longtemps, que la mort je n'en veux pas et que nous devons mettre la technique en avant, et que l'on me répond par exemple "non, mais l'homme est un être spirituel qui doit respecter la nature", je n'y comprend rien. Pour moi ça n'a aucun sens.
Je comprends ce que tu veux dire mais pourtant c'est inévitable, "l'homme est un être vivant qui doit accepter sa nature" ainsi dits les mots ont plus de sens: même dans une machine avec transfert de la pensée d'un support à l'autre, la fin est inévitable.Un être nait vit et meurt, peu importe que ce soit en dix mille ans avec l'aide de machines, l'histoire reste la même.
Dans la science-fiction justement, on parle d'opposition homme/machine, parce que les machines ne pourraient jamais l'égaler ... mais on n'en sait rien. Mon impression est que nous sommes des machines organiques.
c'est drôle car beaucoup de religieux se servent de cette image pour justifier l'existence de Dieu, le grand architecte, l'ingénieur suprême, le concepteur divin des machines que nous sommes....
(Pour reprendre dans la science-fiction, c'est là que pour les scénaristes de Stargate, seuls les humains (ou les êtres en possession de cerveau humain comme Anubis, le goa'uld

) peuvent réaliser l'Ascension (qui leur permet de ne plus être organiques et théoriquement éternels), alors que les machines - réplicateurs - ou les êtres trop rationnels - Asgards - ne le peuvent pas).
Des êtres d'énergie pure, qui voguent dans l'univers à la vitesse de la lumière, libérés de toute contrainte physique, ils sont hyperconscients et quasi éternels. Un thème cher à la sf que la série Stargate se contente de réactualiser. Je connais au moins trois ou quatre sagas de sf qui évoquent ce sujet. Ce qui est intéressant c'est qu'on touche à la notion du divin, l'élévation dans la sublimation, quitter son corps sans pour autant mourir, devenir Dieu en quelquesorte, l'objet de nos fantasmes, le seul moyen de repoussser pour de bon l'insupportable condition mortelle de notre existence.
Rien ne prouve que par exemple, la conscience de soi soit une particularité très ... particulière. En plus on peut très bien programmer un ordinateur pour qu'il vous dise "Bonjour, je suis un ordinateur, et mon processeur surchauffe, je m'en rends compte"

.
Détrompe toi, dans la sf il existe bon nombre de romans où les machines sont bien plus intelligentes, bien plus conscientes, bien plus humaines que les humains eux mêmes. par exemple HAL le super ordinateur du vaisseau de 2001 l'odyssée de l'espace, qui a peur de mourir et est prêt à tuer pour sauver sa peau.
Je pense aussi à Daneel Olivaw, robot humanoîde de l'empire galactique qui agit sous le coup des trois lois de la robotique chères à Isaac Asimov, mais qui par super-extrapolation de ces lois va développer deux autres lois encore plus humanistes et empathiques que ses concepteurs ne l'avaient imaginé.
(il faut absolument que je fasse un sujet sur la littérature sf , stargate c'est bien gentil mais c'est pas assez, tu dois passer à la vitesse supérieure

)
En tout cas je pense que si un jour je n'ai plus peur de mourir, c'est que soit je suis devenu faible d'esprit, inconscient, fou, soit que j'ai trop bu d'alcool !
Comme l'avait dit Etienne je crois, c'est normal d'avoir peur, c'est même la preuve que tu es conscient de ton existence. A titre personnel j'ai toujours ressenti le tressaillement de la peur de mourir assis confortablement sur mon canapé ou tranquille dans mon lit, jamais dans une situation de danger réel.
Lorsque le risque est là je cherche à survivre, mon esprit n'est focalisé sur rien d'autre que les moyens d'assurer ma vie.
En revanche , réaliser qu'un jour notre conscience ne sera plus, et ceci pour l'éternité, sans retour possible en arrière, pas simplement comme une petite pause, cela nécessite une certaine réflexion ou au moins des conditions particulières, pour pouvoir le ressentir au plus profond de sa chair, à tel point que bien souvent se déclenche une réaction de négation hystérique, on veut oublier ce qu'on a "entrevu" dans le but de retrouver un équilibre mental, on veut à tout prix penser à autre chose parce que notre esprit n'est pas fait pour penser à cela.
Tout le monde ne connait pas cette sensation, faut il leur souhaiter ne jamais la connaitre, je me pose encore la question.
Ce qui est certain c'est qu'il faut vivre avec.
Je termine avec ce livre de Simone De Beauvoir "tous les hommes sont mortels". C'est l'histoire d'un homme devenu immortel qui raconte pourquoi sa vie est une malédiction. C'est bouleversant, juste, et très bien écrit. Une étape importante dans ma quête "spirituelle".
bonne soirée
"Cest creux ... jusqu'à l'infini... et... Oh! Mon dieu! C'est plein d'étoiles!"