ADN a écrit :au contraire je crois qu'à présent que beaucoup de gens doutent de la "fin" de Ben Laden, le mythe est total, la légende est parfaite, du début à la fin. J'ai moi aussi parler de la difficulté de faire le deuil sans corps, or sans celui de ce dernier le deuil ne peut être fait, une part de mystère viendra toujours alimenter les débats à son propos.
Peut être que techniquement les ricains ont compliqué la tâche, mais idéologiquement ils se sont encore tirés une balle dans le pied.
Oui, mais l'idéologie, ça va, ça vient et c'est difficile d'avoir un contrôle dessus alors que la succession de Ben Laden, sa transformation en martyr et icône et sa reprise pas un possible successeur c'est concrêt et d'avantage maîtrisable.
En empêchant le deuil avec ce doute, ils empêche au moins en partie que Ben Laden ne deviennent une icône (en tant que mort sur et certain, il est idéalisé, en tant que mort douteux, ses travers d'être vivant persistent encore un peu et il perd de son charisme.).
D'une certaine manière, c'est une tentative pour éviter qu'Al Qaida n'érige Ben Laden en symbole comme Che Guévara ou Lénine l'on été après leur mort pour le communisme et la révolution.
Les conséquences dans l'opinion mondiale, c'est accessoire dans la mesure où les USA sont déjà au courant du fait qu'il va de toute façon y avoir des doutes et qu'en plus, l'antiaméricanisme dans les pays qui pourrait être choqué par le traitement du corps. C'est une part non réellement contrôlable alors que l'action politique contre Al Qaida est tangible.
bien au contraire je revendique l'exemplarité de l'expérience!
Vous avez tord. Une anecdote seule ne suffit pas à faire une vérité. Si ça peut illustrer un propos, comme j'essaie de le faire, ça n'est en rien une preuve irréfutable.
Une tombe te rappelle ta condition de mortel alors qu'une disparition c'est comme une survie fantomatique à travers le mystère entretenu dans la mémoire des gens. Ben Laden restera à jamais pour certains l'ennemi introuvable.
Oui, mais justement, il est moins dangereux comme ça qu'en icône avec le respect dû au mort apposé dessus.
politiquement il était déjà amoindri. Son idéologie ne faisait pas vraiment recette, à contrario des islamistes type frère musulman qui ont compris que le principe du bouc émissaire et du combat armée est une tactique dont l'impact va décroissant alors que l'aide au démuni et l'insertion modéré dans la vie politique locale a un impact croissant.
En le laissant dans cette posture du fuyard introuvable, Ben Laden reste un objet de folklore déjà mis en échec idéologiquement et risque moins de se transformer en signe de ralliement.
D'ailleurs Al Qaida l'a bien compris.
En ne niant pas cette mort (ils auraient très bien pu, vu la défiance envers les USA, ils auraient eu du public) et en parlant de le venger, Al Qaida tente de faire un sursaut en recréant une dynamique capable d'attirer des adeptes que les discours de Ben Laden, fuyard et chef intangible ne pouvait plus convaincre après 10 ans du même régime.
par pitité pas de sitgmatisation des musulmans
Je ne stigmatise pas, je constate que l'immersion de Ben Laden a d'avantage été décrié par des musulmans que part d'autre confession.
Je n'ai pas dit que les musulmans allaient comme un seul homme se dresser contre les USA et comme une seule foule unifié réprouver l'action, mais il ne faut pas non plus, sous prétexte de "stigmatisation" ne pas rappeler qu'une bonne partie des critiques sur cette immersion émane d'autorité religieuse musulmane qui conteste la légalité de la cérémonie selon les préceptes religieux de l'Islam.
De fait, dire "les musulmans" même si c'est englobant, n'est pas incorrect. Quand vous dites "les américains" pour parler de l'action de l'administration Obama dans cette affaire, personne ne vous dit que vous stigmatisez...
En ce qui concerne les complots, pas tant que ça peut être mais le dernier à moins de dix ans tout de même! Une deuxième guerre en Irak pour rien si c'est pas un complot ça!
Pas réellement en fait.
Si le prétexte de guerre était faux, les raisons de la guerre n'était pas vraiment secrètes et on ne peut pas tellement parler de complot.
Quand bien même Saddam Hussein aurait réellement possédé des ADM, la guerre aurait été menée pour les mêmes raisons stratégiques non directement mentionnées mais tout à fait transparentes pour n'importe qui d'un peu au fait de la politique étrangère des USA.
Les américains ne se sont pas spécialement cachés, une fois la guerre gagnée, de leur inclination entre l'exploitation du pétrole par exemple et n'ont pas fabriquer de fausses preuves par la suite, donc s'ils avaient comploté réellement, soit ce sont des idiots, soit ils avaient fait le deuil du prétexte commode des ADM, qui n'était finalement pas si important une fois la guerre engagé.
Il y a clairement falsification du casus belli de la guerre mais c'est un lieu commun dans beaucoup de guerre du coté de l'assaillant et parler de complot est impropre.
On peut parler de complot quand un groupe secret lance une action dans le but d'obtenir le pouvoir sur un Etat, une organisation, une région....
Là, il n'y avait pas de groupe secret, pas de but secret pour obtenir le pouvoir. A la limite, on peut parler d'un but discret dans la mesure où l'on a mis en avant la dangerosité de Saddam Hussein plutôt que le motif stratégique lié au pétrole, au contrôle de la région et à la politique américaine au moyen-orient, mais où ça n'était pas non plus un grand secret caché.
La répercutions de cette affaire est une conjonction de:
-la falsification du casus belli qui a été découverte rapidement
-les USA qui se sont repris dans la figure leur propre propagande qui les mettaient, depuis la 2GM et depuis le Vietnam surtout, dans le rôle des gentils qui ne font pas de guerre injuste.
Depuis la fin de la 2GM, il y a une certaine idéalisation de la guerre dans l'opinion qui n'admet plus les guerres pour des motifs purement égoïstes et stratégiques. Donc dès qu'il y a une guerre, on en est revenu à un récit très manichéen pour les belligérants, avec l'assaillant qui tente de se présenter en gentil à grand renfort de prétexte plus ou moins vrai (protection des populations civiles, neutralisation d'un affreux méchant...), pour que son opinion publique, qui n'est pas totalement dupe la plupart du temps, ne rendent pas la guerre impopulaire.
La guerre d'Irak a été, en quelque sorte, la première guerre depuis le Vietnam où le monde a pris en pleine face le fait que les USA aussi (surtout en fait) peuvent mener des guerres pour des buts égoïstes. Et c'est devenu inacceptable à l'opinion publique d'où le scandale de cette guerre en plus de la falsification du casus belli.
Ce qui choque, finalement, c'est moins que le gouvernement falsifie (l'opinion publique aux USA n'a pas été particulièrement hostile à la guerre, même après divulgation de la fraude), mais c'est d'admettre que nos gouvernement défendent l'intérêt de notre pays au détriment d'autre pays.
Pour une civilisation occidentale qui a été colonisatrice (en Europe) ou entrainée dans plusieurs guerre atroce (pour les USA en Corée et au Vietnam) passant pour impérialiste, c'est difficile a accepté et tout ce qui le rappel fait scandale.
je refuse d'apporter du crédit aux réponses officielles
Sur la base de quelle présomption ?
A part votre propre défiance, quel élément tangible vous permette de ne pas les prendre en compte. Il ne s'agit pas d'accorder un soutien inconditionnel évidement, mais n'accorder aucun crédit ou intérêt à un récit émanant de source reconnue pour leur expertise sur cette seule défiance, ça n'est pas rationnel.
Au contraire, ces réponses méritent un minimum de crédit quitte à les rejeter par la suite si réellement elles ne collent pas, mais les rejeter par principe, c'est ridicule.
Rejèterez vous par principe les déclarations du FMI sur l'état économique d'un pays sur la seule base de votre défiance possible envers le crédo de cette institution, pourtant reconnue pour son expertise?
Ces faisceaux d'indice dont tu parles à juste titre sont en ce qui concerne OBL biaisés dès le départ puisque c'est le gouvernement américain lui même qui a contribué à faire naitre ce personnage.
Qu'est-ce que vous entendez pas "c'est le gouvernement américain qui a contribué à faire naitre le personnage".
Le personnage de Ben Laden est apparut médiatiquement à partir du 11/09. Avant ça, il n'avait qu'un écho restreint et parler de son personnage était exagéré.
Si vous entendez par là que les américains sont responsable du 11/09, on va cesser directement la discussion, ça n'en vaut pas la peine.
Sans cela, même si on peut admettre une mise en scène du personnage par les médias, américains notamment, c'est négliger trop de chose que de mettre au crédit l'ampleur du personnage aux seuls USA.
C'est oublié l'implication d'Al Jazira dans la mise en scène et Ben Laden lui même qui a pris de fait la place de leader médiatique d'Al Qaida après avoir endossé l'héritage du 11/09 (qu'il n'avait pas directement organisé).
Donc non, le gouvernement américain n'a pas contribué à faire naitre le personnage, il a plutôt emboité le pas de Ben Laden en fait, relayant son message en restant braquer sur lui.
Le dindon de la farce dans l'affaire, c'est les USA et non lui, qui, en restant focalisé sur lui, lui ont permis justement de se construire un personnage de leader islamique mondial quand, à la base, il est surtout un argentier du terrorisme.
En se laissant prendre, les USA ont beaucoup perdu en image de marque, en ampleur diplomatique alors même que le message de Ben Laden et son terrorisme militant avait peu d'écho à l'échelle de la planète avant ça (du moins pas forcement plus que d'autres organisations terroristes) et en a beaucoup gagné grâce aux USA.
Je préfère de loin les avis partagés de spécialistes et autres historiens et analystes politiques qui se foutent verbalement sur la gueule comme dans "ce soir ou jamais" de Taddei sur France 3, aux versions officielles.
Ba oui, mais justement, les spécialistes, la plupart du temps, ils ne démentent pas les "versions officielles", même s'ils les nuances.
D'ailleurs, si l'on est un peu attentif à l'histoire de la parole des dirigeants, on se rend assez rapidement compte que les dirigeants ne sont pas si menteur que ça, au même titre qu'il n'y a pas tant de complot que ça.
Ils leur arrivent régulièrement de mentir sur des détails, d'omettre une partie de la réalité, mais rarement d'inventer entièrement une affaire.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)