J'habite dans une région de France, agricole, très boisée et frontalière de Genève, où la chasse a été abolie il y a déjà près de 40 ans. Résultat de cette victoire des âmes sensibles sur les alcooliques ventripotents : les autorités genevoises en sont à inviter des chasseurs des autres cantons suisses pour aider les garde-faune à limiter les populations de gibier à poil comme à plumes*, qui causent trop de dégâts aux cultures et sont victimes de la circulation, et les chasseurs français n'ont pas besoin de lâchers (sauf de faisans ... mais ça ne marche pas bien, ces petites bêtes se réfugient autour des habitationsMaisBienSur a écrit :J'habite dans une région de France où l'on pratique la chasse régulièrement (sanglier et chevreuil). Dans mon entreprise, située en "campagne", nombreux ouvriers sont chasseurs par tradition familiale.Psyricien a écrit :Comment pratiquerais-tu une régulation des espèce animal sans chasse ?
J'espère qu'il ne s'agit pas ici de la caricature du gros chasseur moustachu qui tire sur tous ce qui bouge.
La chasse à son utilité environnementale.
Un de mes collègues direct est même président de chasse, donc je connais assez bien ce milieu pour y avoir de nombreuses discussion à ce sujet avec lui.
La chasse ne sert donc pas a réguler puisque les espèces principalement chassées sont protégées dans des réserves pour garder un nombre suffisant aux plaisirs de ces messieurs. Le sanglier et le chevreuil ne doivent leur liberté que pour servir de cible. Aujourd'hui, la viande de sanglier n'a plus aucun rapport avec celle que l'on mangeait au siècle dernier. Le goût est très proche de celui du cochon d'élevage. Pour réguler ces animaux que l'on approche maintenant facilement (ils reconnaissent en l'homme celui qui les nourrissent avec du maïs), il suffirait de faire comme avec les animaux de ferme ! les parquer !
Certaines classes sociales élevées débarquent en hélicoptères depuis des départements maritimes, louent de gros 4X4 noirs et achètent des hectares et des hectares de forêts pour chasser les weekends. Des kgs de viande que bien sur, ils ne mangeront jamais...
Je n'ai pas parlé des chasseurs ventrus, moustachus et alcooliques, et pourtant, c'est mettre de coté une bonne partie du cheptel

Pour avoir constaté les dégâts causés rien que cet hiver par sangliers et cervidés dans les jardins et les champs du voisinage, je suis bien obligée d'admettre que la chasse, dans la région tout du moins, est une nécessité. Sans cette régulation, cultures et jardins seraient vite ravagés et lors d'un hiver long comme celui-ci, les bestiaux en surnombre auraient de la peine à survivre.
Ce que j'ai constaté également est que le temps de la société de chasse composée de 25 ivrognes tirant sur tout ce qui bouge et se moquant des lois est bien heureusement révolu, quoique je sois toujours enragée par le fait que la chasse soit ouverte le dimanche, rendant certains bois inaccessibles en famille

* mais les étudiants chinois contribuent beaucoup à limiter les populations de palmipèdes des bords du Léman à l'approche de leur nouvel-an
