Tout d'abord, personne n'a dit que la conscience n'évoluait pas dans le temps. Denis , entre autres, mentionne que la conscience d'un nouveau-né est certainement moindre que certains animaux âgés. Donc la conscience évolue certainement de la naissance jusqu'à la mort, bien sûr! Sinon, il y a naturellement aussi la question de ce qui est transmis de génération en génération dans les gênes ==> l'évolution des espèces, etc. Mais la profonde méconnaissance des non-scientifique (moi et vous) que nous sommes à propos de ces questions fait que plusieurs font des liens simplistes qui se rapproche de la « pensé magique » et créer donc des espèce d'analogie boiteuse où la conscience se transmettrait d'une vie à l'autre, etc.Mireille a écrit :...si l'évolution de conscience n'existe pas ?

Notre conscience évolue constamment, et ce à propos d'une multitude de choses. Lorsque P. Ex. j'entre dans une nouvelle boite pour un nouveau boulot, je n'ai pas encore conscience de comment s'applique concrètement la philosophie de l'entreprise (malgré les prétentions ou la « théorie »). Je n'ai pas conscience des différentes dynamiques qui se passent entre les employés (des « inside joke », etc.). Bref, on prend conscience avec l'expérience que ce soit fondamentalement et globalement ou au sujet de banalité
Elle sert à dissocier un être vivant du reste de tout ce qui est et c'est donc ce qui lui permet de se distinguer par rapport à ce qu'il n'est pas. À la naissance un bébé ne sait même pas que l'objet qui est à côté de lui ne fait pas partie de lui. Il est comme « fusionné » avec l'univers et l'environnement au grand complet si l'on veut. Ce n'est qu'à la suite des nombreuses interactions successive qu'il prendra peu à peu conscience de ce qu'il est pas rapport à ce qu'il n'est pas. Ceci est parfaitement connu en psychologie. Il y a divers stades de développement qui permet au cerveau de se structurer adéquatement et progressivement par rapport à son individualité VS son environnement. Un professionnel pourrait sans doute mieux décrire que moi ce genre d'étapes successives qui s'effectue chez les nouveaux nés.Mireille a écrit :à quoi sert-elle cette conscience?
Sinon, notez qu'on peu faire un parallèle intéressant avec certaines religions (ou courants mystique) qui disent qu'au départ l'être est un être « divin » qui ne fait qu'un avec l'univers, mais qu'il a ensuite « chuté » pour s'incarner dans une individualité. Sur le fond, c'est presque du pareil au même. Sauf que pris aux mots près, ce genre de métaphore développe des croyances.
La conscience n'est autre que le produit du cerveau qui s'adapte progressivement pour se différencier du reste de l'univers et de l'environnement! C'est aussi la somme produite par des ensembles d'éléments, par toutes les informations perçues pour un domaine ou sujet particulier. Si P. Ex. mon cerveau ne réussit pas à faire les liens nécessaires entre tout ce qui se passe sur ce forum pour s'apercevoir que tout le monde se fout de ma gueule, ben je n'aurais pas conscience de ce fait. Il y a donc assurément des gens qui ont conscience de trucs et de chose dont d'autres n'ont pas conscience, c'est certain!
S'il y avait une conscience qui précédait la naissance, pourquoi le cerveau ne se mettrait-il pas dès lors à se structurer selon les critères et exigences de cette dernière pour ainsi se structurer et se développer 100 fois plus rapidement étant donné qu'il n'aurait pas besoin d'expérimenter? Pourquoi si on coupe un bébé naissant de toute interaction (en prenant soin toutefois de subvenir à ses besoins primaires physique pour qu'il survive), son cerveau cesse de se développer, qu'il dépérit et finit par mourir? Parce que le cerveau a besoin d'interagir et d'être stimulé pour pouvoir traiter de l'information (trié, classé, comparé, etc.) et ainsi se structurer et se développer. Et prendre progressivement de plus en plus conscience de ce qu'il est et de ce qui se passe.
Le mot « mieux » n'est pas le plus approprié. Vous formuler cette phrase de cette façon parce que pour vous, vous considérer que c'est votre conscience qui vous pousse à faire de votre « mieux ». Et comme je l'ai fait remarquer à Tania... par une espèce de réciproque opposé (ou principe de non-contradiction) vous concluez que ceux qui ne font pas de leur « mieux » ne doivent pas posséder ce truc que vous, vous avez, et qui vous pousse, vous, à le faire. La conscience joue assurément un rôle dans notre capacité à évaluer et à juger, mais elle est loin d'être le seul élément déterminant ou qui a incidence. Il y a l'histoire personnelle (le passé), les traumas, les affects, les émotions, les croyances et valeurs, etc., etc.Mireille a écrit :pourquoi en avons-nous une qui nous pousse toujours à faire de notre mieux
La raison qui nous pousse à vouloir nous dissocier de ceux qui font des choses que nous jugeons « mauvaises » en supposant qu'ils ne possèdent pas la même conscience que nous, c'est que sinon, nous nous dirions que s'ils en sont arrivés à faire faire leurs gestes en étant comme nous, c'est qu'alors nous pourrions nous aussi (potentiellement) en arriver à faire de même. Et ça, ça nous effraie!
Ce qui détermine les choix et agissements de chacun est beaucoup plus complexe que de simplifier bêtement et candidement que les « méchant » n'ont pas de conscience et que les « gentils » en ont une. (Ou que nous sommes libres de tout ou que nous n'avons absolument aucun choix.


Un mec peut avoir conscience de truc subtil dont vous et moi n'arrivons pas à prendre conscience Mireille. Cependant, le fait qu'il choisit subjectivement de faire des trucs que vous et moi jugeons condamnables ou moralement « mauvais » ne veut pas dire qu'il n'a pas conscience de ce dont nous avons conscience. Il peut même nous comprendre très bien, mais faire ces choses pour des raisons dont vous et moi — justement — n'avons pas pleinement conscience.