J’te l’ai déjà dit dans l’un de ces débats : je pense sincèrement que, sur le fond, nous avons pratiquement la même vision concernant ce qui se passe en pratique, d’un point de vue pragmatique. T’as vu mes questions à Luc concernant l’orientation sexuelle? Je pense pratiquement comme toi et comme plusieurs sceptiques. Ma seule nuance étant que j’inclus un continuum et que je prétends que tous ne sont pas exactement au même point sur ce dernier, concernant les « doses requises » (des divers agents) qui participent à orienter les actions, à circonstance égale, au-delà de la conscience des individus. Il m’apparait juste très peu probable que ce soit aussi simple que : « nous avons un libre arbitre/nous avons aucun libre arbitre ». Comme plusieurs autres choses, cela doit être un ti peu plus complexe et résulter d’une multitude de « process » et facteurs.Greem a écrit : Mais bon, on en déjà discuté. Si je n'ai pas réussi à te faire changer d'avis les fois précédentes, je doute y arriver les fois suivantes
Sinon, je t’ai déjà expliqué que ça ne me pose aucun problème de reconnaitre qu’un système n’a pas le choix (en ce sens qu’il ne possède pas de libre arbitre « absolu », comme tu l’entends*) de faire selon ce qu’il est, en tant que système. Par contre, face à des agents, facteurs et processus externes/internes qui peuvent avoir effets ou incidence sur un système, la conscience et les connaissances de ces derniers, de leurs implications et possibles effets, ainsi que la capacité à s’amuser à tenter de les contrer et de les manipuler autant que faire se peut, n’étant pas la même pour chaque système, créer une disproportion entre les palettes de possibilités et, donc, entre les champs d’action des systèmes que nous sommes. Du coup, certains possèdent une marge de manœuvre plus réduite/développée que d’autres, afin de « satisfaire » (obéir), consciemment ou non, leur propre système. Donc tous n’ont pas le même degré de liberté.
S’évertuer, comme tu le faisais dans les débats antérieurs, à tenter d’expliquer qu’un libre arbitre absolu ne devrait dépendre de rien (nul, néant, zéro, inexistant) est pour moi totalement inutile/illogique puisque tu créer un paradoxe. Parce qu'en gagnant ce genre de libre arbitre, on perd alors (c'est implicite) toute possibilité d'en user puisque pour qu'il demeure un libre arbitre, pour toi, rien ne doit participer à la réalisation de l'évaluation permettant à un système d'évaluer (consciemment ou non) quoi que ce soit. Du coup, dès que quoi que ce soit participe à orienter un choix, que le systeme en ait conscience ou non, on peut dire, selon ta conception paradoxale, qu’en effet, il n’y a pas de libre arbitre! Soit! Et ça ne me pose aucun problème puisque cette conception paradoxale d’un libre arbitre total et absolu où rien ne devrait participer à orienter l’usage que l’on pourrait en faire, pour qu’il conserve son statut de libre arbitre, ben, il ne servirait alors à rien de toute façon!


Tu piges, malgré nos conceptions/interprétations respectives, que ça revient exactement au même, en pratique? Même si ce genre de débat m’amuse souvent, je suis foncièrement de nature pragmatique.

* Attention de ne pas mésinterpréter, car après relecture, je crois percevoir un possible imbroglio : lorsque je fais référence à un « libre arbitre absolu », comme « le conçoit Greem », je ne veux pas dire que Greem croit en ce dernier ou définissait le libre arbitre comme tel, je veux dire que selon ses précédents propos dans les autres débats, c'est le seul que je pouvais réussir à déduire qu'il considérerait être satisfaisant pour être qualifié de libre arbitre. Sauf qu'à ce point, ben il ne sert plus à rien