La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

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Nicolas78
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1751

Message par Nicolas78 » 14 mars 2018, 15:28

Kraepelin a écrit : 14 mars 2018, 15:14
Nicolas78 a écrit : 14 mars 2018, 14:50 Après concernant les viols, les fausses accusation sont comprises entre 2 et 10%. Ce qui est faible. Après, ça veut pas dire que c'est pas grave.
Hummmmm

Je te trouve bien assuré dans tes chiffres. Les spécialistes libres de conflits d'intérêts sont plus conservateurs. Michel St-Yves, spécialiste de la Sureté du Québec, par exemple, parle plutôt de 30% à 40% Ses arguments sont convaincants.
Possible oui. Je ne sais pas.

Je me base sur cet article :
http://www.slate.fr/story/92579/fausses ... tions-viol

Qui me parait asses neutre, nuancé, complet, avec de bons arguments, et études à l'appuies aussi.
D'autant plus qu'il faut définir ce qu'on entend par fausses accusation. Cet article le fait. Notament en prenant en compte les différences de traitements des affaires.
Extrait :
Qu'est-ce qu'une «fausse accusation»?
En réalité, comme l'écrivaient sur Slate.com Emily Bazelon et Rachael Larimore il y a cinq ans, les données officielles sur ce que les forces de l'ordre qualifient de plaintes «non fondées» de viol (c'est-à-dire quand la police conclut qu'aucun crime n'a eu lieu) offrent des chiffres contradictoires, qui dépendent largement des politiques et des procédures appliquées localement –avec une moyenne tournant entre 8% à 10% de toutes les plaintes pour viol.

Mais la vérité est encore plus complexe que ce que laissent entendre de telles statistiques. Car la réponse à «quelle est la fréquence des fausses accusations?» dépend largement de la définition même des fausses accusations. Est-ce qu'il faut comptabiliser uniquement les plaintes déposées auprès de la police –ou auprès d'autres autorités, comme l'administration d'une université, par exemple– qui se révèlent délibérément fausses? Ou faut-il aussi inclure les accusations informelles et les rumeurs, comme dans le cas d'Oberst? Et quid des affaires «il a dit/elle a dit» dans lesquelles la vérité n'est jamais connue?

Toutes les plaintes classées comme non fondées ne sont pas nécessairement mensongères.
Mais j'ai pas pensé utile de développer la dessus. Puisque ça change rien au probleme débattu ici. Qui est d'une autre nature.

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Dash
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1752

Message par Dash » 14 mars 2018, 15:32

eatsalad a écrit : 14 mars 2018, 14:59 En fait, si je comprends bien, ce que LDM et EB semble regretter le plus c'est l'absence de qualité d'écoute quand on porte plainte au commissariat !
En effet! Et je suis d’accord à 100% Mais ça, c’est un autre problème qui ne doit pas pour autant nous empêcher d’être « sceptique » selon le type d’agression et la qualité d’écoute des intervenants de première ligne. Cela n’a pas à être relié ensemble même s’il y a apparence de corrélation.

Les abrutis qui ne considéreront pas les victimes et/ou ceux qui manqueront d’écoute et de délicatesse le feront de toute façon, peu importe la façon dont nous formulerons « l’approche sceptique » concernant ces problématiques. Ce n'est pas en changeant « ne pas croire/croire » pour« croire/être convaincu » que ça changera quelque chose.
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Kraepelin
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1753

Message par Kraepelin » 14 mars 2018, 17:37

Nicolas78 a écrit : 14 mars 2018, 15:28
Mais j'ai pas pensé utile de développer la dessus. Puisque ça change rien au probleme débattu ici. Qui est d'une autre nature.
Je ne crois pas que ce soient vraiment des questions indépendantes. La falsification des chiffres et le surenchère du vocabulaire me semblent participer à la même mascarade. Il s'agit de présenter un groupe comme "victime" de quelque chose d'épouvantable, de monstrueux, pour ensuite solliciter des lois avantageuses pour ce groupe et de l'argent pour les organismes communautaires contrôlés par ce groupe. Mais voilà! Lorsqu'on a besoin de falcifier des chiffres pour montrer que «c'est terrible» c'est que dans la réalité ce n'est pas si terrible que ça. Ensuite, lorsque l'on a besoin de monter en épingle le rôle d'une des causes d'un problème complexe, c'est peut être que cette cause n'est finalement pas aussi importante et qu'il faudrait plutôt porter son attention ailleurs sur d'autres causes plus importantes.

Les groupes de pression sont menteurs, par nature, et lorsqu'on dénonce leurs mensonges on est toujours accusé par eux de participer à la persécution. Pour les sceptiques, pourtant, un mensonge reste un mensonge...(1)
:hausse:


1 En tout cas ce devrait être ça...
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1754

Message par Etienne Beauman » 14 mars 2018, 18:55

En fait, si je comprends bien, ce que LDM et EB semble regretter le plus c'est l'absence de qualité d'écoute quand on porte plainte au commissariat !
Pas uniquement au commissariat, on le voie ici des anonymes, des amis des frères refusent de croire les victimes, sous prétexte qu'il est possible qu'elles mentent.

Et je comprends toujours pas la nature du risque qu'il redoute pusqu'ils disent agir pour le reste de la même manière.

On est pas d'accord Dash, entre être certain q'une chose est fausse (terre plate 0%) est certain qu'une autre est vraie (terre "ronde" 100%) il ya tout un continuum de croyance favorable à la proposition ou défavorable, votre position neutre se place à 50% je suis autour des 85%.
Je ne pense pas en mode binaire croire, ne pas croire.
Mais j'ai pas pensé utile de développer la dessus. Puisque ça change rien au problème débattu ici. Qui est d'une autre nature.
c'est au contraire très important pour moi, puisque je n'ai pas une position de principe mais une position relative à ce que je sais.
Comme toi je n'ai trouvé que des chiffres en dessous de 10%, j'ai pris une marge de sécurité de 50% par rapport à ce chiffre et porté mon curseur à 15% de fausse déclarations avéré, si K a des sources crédibles démontrant que près de la moitié des victimes sont des menteuses, je ne pourrai que revoir mon jugement.
K ne me répondait déjà pas quand je lui demandé de fournir des sources, alors maintenant qu'il a décidé de nouveau de ne plus me répondre du tout, il y a peu de chance ... :mrgreen:
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1755

Message par Kraepelin » 14 mars 2018, 20:05

Amusant article de Walker sur les statistiques et le viol

http://www.datagoneodd.com/blog/2015/01 ... cs-part-1/

Walker montre comment des idéologues de merde dénoncent un article intéressant (et révélateur) en inventant de toutes pièces des faiblesses méthodologiques (contraires à la description méthodologique de l'auteur de l'article original) en capitalisant sur le fait que personne ne va aller vérifier dans l'article original pour voir ce qui en est.
What they want you to think is that this is just a bunch of cops who don’t believe the women and so they classify it as false without digging into the details at all. They can do that because they know that pretty much no one is actually going to go and read the underlying research.

Quel formidable exemple de ce qu'est une "culture du mensonge".

La suite est aussi rigolote.
Dernière modification par Kraepelin le 14 mars 2018, 20:58, modifié 4 fois.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1756

Message par MaisBienSur » 14 mars 2018, 20:18

Etienne Beauman a écrit : 14 mars 2018, 18:55 Pas uniquement au commissariat, on le voie ici des anonymes, des amis des frères refusent de croire les victimes, sous prétexte qu'il est possible qu'elles mentent.
Des victimes SUPPOSÉES
Pourquoi dans mon cas, je devrais croire ma sœur plus que son agresseur supposé ? (que je connais également très bien)

Toi tu parles de victimes, nous on parle de témoignages !
Une victime n'est pas une personne qui dit être violée !
Une victime a été reconnue comme telle par la justice (dans les cas que l'on débat ici)
Moi si la justice a tranché avec des éléments concrets, dans ce cas et seulement ainsi, je crois au témoignage.
Dans l'affaire Cantat (c'est d'actualité), je crois qu'il a effectivement tué Marie trintignant même si je n'y ai pas assisté. Il a été jugé coupable avec de nombreuses preuves contre lui.

Mais comment osé croire une personne lambda juste parce qu'elle dit être violée ? Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse prendre parti sans plus qu'une simple affirmation...
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu.

Avant, j'étais indécis, maintenant je n'en suis plus très sûr...

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1757

Message par Kraepelin » 14 mars 2018, 20:38

MaisBienSur a écrit : 14 mars 2018, 20:18
Mais comment osé croire une personne lambda juste parce qu'elle dit être violée ? Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse prendre parti sans plus qu'une simple affirmation...
Étienne est dans les patates. Moi, je crois toutes les victimes viol allégués. JE LES CROIS. Oui, je les crois et même je les crois toutes

L'ennui c'est que je crois aussi tous les hommes qui affirment être victimex de fausses accusations.
:hausse:
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1758

Message par Etienne Beauman » 14 mars 2018, 20:48

MaisBienSur a écrit : 14 mars 2018, 20:18 Des victimes SUPPOSÉES
Nope quand la position est par principe, elle concerne toutes les victimes qui affirment avoir été violés, qu'elles concernent aussi les menteuses c'est bien le minimum.
MaisBienSur a écrit : 14 mars 2018, 20:18 Pourquoi dans mon cas, je devrais croire ma sœur plus que son agresseur supposé ? (que je connais également très bien)
Je ne peux pas parler de ton cas, tu as peut être des raisons très valables.
Mon propos porte sur la position de principe.
MaisBienSur a écrit : 14 mars 2018, 20:18 Une victime a été reconnue comme telle par la justice (dans les cas que l'on débat ici)

Mais bien sûr que non des victimes qui n’obtiennent pas gain de cause, tout comme des innocents sont condamnés.
La justice rendue n'est pas parfaite.
Mais comment osé croire une personne lambda juste parce qu'elle dit être violée ?
C'est facile, et ça ne coute rien, par la suite si son discours est incohérent ou que des preuves sont amenés on révise son jugement, c'est ce qu'on est censé faire quand on à l’esprit critique, ne pas avoir de position de principe et ajusté notre perception du monde le mieux qu'on peut en fonction des données qu'on en a.

Je ne connais pas l'histoire de ta sœur, je la croie car ça ne me coute rien et qu'il est plus probable qu'une victime déclarée soit réellement victime que l'inverse, ça change rien pour son présumé agresseur, pour moi il est présumé innocent.
Si tu me donnais des éléments concret justifiant tes doutes je changerai peut être d'avis, mais là j'ai aucune raison de le faire.
Je peux croire la bonne foi de ta sœur et considérer son agresseur présumé innocent. Et ce n'est pas parce son agresseur présumé ne serait pas condamner que je cesserai de croire ta sœur, si elle n'a pas de preuve elle pourrait dire vrai sans effet sur la suite.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1759

Message par MaisBienSur » 14 mars 2018, 21:21

Etienne Beauman a écrit : 14 mars 2018, 20:48 Mais bien sûr que non des victimes qui n’obtiennent pas gain de cause, tout comme des innocents sont condamnés.
La justice rendue n'est pas parfaite.
C'est incohérent...

Des victimes qui n'obtiennent pas gains de cause sous-entend qu'elles sont reconnues comme telles grâce à des éléments concrets mais ont été déboutees pour x ou y raison, ça ne remet pas en cause leur statut de victime.

De même qu'un innocent condamné l'est à priori. Il est ensuite innocenté pour avoir le statut d'innocent que tu cites. Sinon nous ne saurions rien, ni toi ni moi, de sa non-culpabilité, et tu ne pourrais pas en parler...

Qu'on se soit trompé sur leur statut ne change pas leur rôle dans l'affaire. Ici, nous parlons de coupable ou de victime, pas d'erreurs judiciaires.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1760

Message par Nicolas78 » 14 mars 2018, 21:50

Kraepelin a écrit :Je ne crois pas que ce soient vraiment des questions indépendantes.
Les problèmes rencontrés dans la mésentente entre les membres du forum, d'on je parlais, et les dérives féministes ou machistes me semblent pas vraiment liées. Puisque, en gros, tout le monde admet ces dérives.
La falsification des chiffres et le surenchère du vocabulaire me semblent participer à la même mascarade. Il s'agit de présenter un groupe comme "victime" de quelque chose d'épouvantable, de monstrueux, pour ensuite solliciter des lois avantageuses pour ce groupe et de l'argent pour les organismes communautaires contrôlés par ce groupe.
Ouaip !
Lorsqu'on a besoin de falcifier des chiffres pour montrer que «c'est terrible» c'est que dans la réalité ce n'est pas si terrible que ça.
Oui, ou qu'on est idéologiquement entériné, ou les deux.
Ensuite, lorsque l'on a besoin de monter en épingle le rôle d'une des causes d'un problème complexe, c'est peut être que cette cause n'est finalement pas aussi importante et qu'il faudrait plutôt porter son attention ailleurs sur d'autres causes plus importantes.
J'ai plus de mal avec ca.
Perso, je lutte contre la pollution lumineuse comme je peut, c'est pas très important pour les gens qui ne font pas d'astronomie, mais bcp plus quand tu en fait.
Le fait qu'une cause soit plus importante, comme la pauvreté, n’empêche en rien la lutte pour des petites causes.
Le probleme, c'est que même les grandes causes sont noyautées par des activistes mythomanes idéologiques.
En ce qui concerne le viol, il y aurait dans le monde plus de 500 viols par jours (je prend une moyenne entre les chiffres bas et haut que je voit, vu qu'une organisation ne s'entend sur ce chiffre). Si je prend ton idée que 30% serait faux, ça fait 350 cas dans le monde par jours. Ce qui fait 126 000 viols par an environs...hors, le féminisme monte en épingle le problème (et grossis surement les chiffres) et il y à des dérives féministes...M'enfin, si 126 000 viols par jours(edit) an dans le monde (ou même, "juste" 20 000 si on prend le plus bas chiffre que j'ai pu lire) n'est pas une grande cause sous prétexte que certains mentent et manipulent pour elle, alors il risquerait qu'on soit en désaccord fort. Mais alors très fort :lol:
Les groupes de pression sont menteurs, par nature, et lorsqu'on dénonce leurs mensonges on est toujours accusé par eux de participer à la persécution. Pour les sceptiques, pourtant, un mensonge reste un mensonge...(1)
L'humain tout cour est menteur, alors en groupe, effectivement...

Après ya différent type de mensonges. Une femme frappée qui exagère et parle d'un viol, est-ce un mensonge du même type qu'une femme qui frappe son maris et ce dit avoir été violé (alors que non) ?
Un mensonge est un mensonge, mais tout les mensonges ne se valent pas.

Edit : correction Jours/An + tournure et ponctuation éclaircie
Dernière modification par Nicolas78 le 15 mars 2018, 13:13, modifié 2 fois.

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1761

Message par Dash » 15 mars 2018, 03:49

Etienne Beauman a écrit : 14 mars 2018, 20:48
MaisBienSur a écrit : 14 mars 2018, 20:18Mais comment osé croire une personne lambda juste parce qu'elle dit être violée ?
C'est facile, et ça ne coute rien, par la suite si son discours est incohérent ou que des preuves sont amenés on révise son jugement, c'est ce qu'on est censé faire quand on à l’esprit critique, ne pas avoir de position de principe et ajusté notre perception du monde le mieux qu'on peut en fonction des données qu'on en a.
Quand je dis que je m’abstiens de croire/pas coire, c’est tout aussi facile que toi et ça ne me coute rien moi non plus EB. :hausse: Et si de nouveaux éléments s’ajoutent pour faire pencher la balance, alors là, et là seulement, je commencerai à réviser mon absence de jugement et à prendre, peut-être, parti. Et je pourrais ajouter, moi aussi, que c’est ce qu’on est censé faire quand on a l’esprit critique.

:hausse:

C’est du pareil au même dans les faits concrets!

Ce qui t’embête surtout, c’est que, selon les uns et les autres, quand certains de nous disent s’abstenir, « douter » et/ou ne pas croire, toi tu y vois la possibilité d’un préjudice envers la personne qui dénonce. Sauf que préjudice (ou, au contraire, faveurs) il y a uniquement lorsque les termes ne pas croire/douter sont sustenté, sont mû par des sentiments, des impressions, des préjugés qui se traduise par une interaction altérée par ces derniers envers la victime. Du coup la position de principe qui consiste à douter (dans le sens de s’abstenir de croire ou non, de « douter » au sens sceptique du terme) sert justement à ne pas porter préjudice/faveurs (et éviter tous les biais correspondants) en fonctions de ce que l’on croit ou non. Et cette absence de prise de position, dans un sens ou dans l’autre, ne nous empêche donc aucunement de supporter ceux qui dénoncent des agresseurs sans leur porté préjudice.

Toi, ta position s’appuie essentiellement sur un préjugé. Pas tant dans son sens péjoratif habituel, mais dans le sens strict d’éléments permettant de porter un jugement provisoire. Et cet élément, pour toi, c’est le 85% d’accusations fondées. Sauf que ça reste une généralisation qui peut être trompeuse (et, surtout, propice aux biais, àma, dans l'interaction) et que c’est totalement inutile (voir plus bas). Mais tu résous la question en disant que tu réviseras ton jugement par la suite s’il y a lieu. C’est une façon de faire. Moi je préfère dire que je m’abstiens de croire ou non, mais que je réviserai ensuite. C’est une autre façon de faire. Et, dans tous les cas, ça revient au même à partir du moment où tous apportent attention et considération aux personnes qui en dénoncent d’autres. D’ailleurs, ça ne concerne pas du tout qu’un type d’accusation, c’est valable pour n’importe quelle accusation. Faut les considérer — dès le départ — sans porté préjudice, point!

Concernant le fameux 85%, j’ai déjà souligné que se baser sur ce dernier n’est pas du tout nécessaire si ce n’est parce que nous convenons tous qu’il faut considérer, par défaut, toutes les accusations d’agressions. Dans ces genres de cas — qui sont tous du domaine du possible — le pourcentage d’agressions/accusations fondées ou non n’a aucune espèce d’utilité pratique face à notre façon, à priori, dès le départ, de considérer et d’aborder une personne qui dénonce ou accuse. Parce que du moment qu’il s’agit d’un être humain VS un autre être humain, il y a tjrs possibilité de mensonges, de biais, de mésinterprétations, d’erreurs, etc., peu importe la cause et la nature de l’accusation. Du coup, ce n’est pas le pourcentage des cas fondés similaires qui importe, mais la véracité, la cohérence, les indices (pouvant faire office de preuves) qui déterminerons le caractère probabiliste de ce qui est prétendu pour chaque cas, au cas par cas.

Se baser sur le pourcentage des cas fondés est une erreur et tu le démontres bien en disant que si l’on te montrait un pourcentage différent, tu reviserais ta position par défaut :
Etienne Beauman a écrit : si K a des sources crédibles démontrant que près de la moitié des victimes sont des menteuses, je ne pourrai que revoir mon jugement.
Alors quoi? Si demain tu apprenais que 65% des cas d’accusations ne sont pas fondé, tu ne « croiras » plus ceux qui accusent? :? Tu vois bien que c’est stupide. L’on voit donc ici le problème que pose l'utilisation des termes « croire/pas croire » — avec ta methode — dans ce contexte : le pourcentage te force à changer de terme pour correspondre au chiffre! CQFD! Alors que dans les faits concrets, je suis convaincu que ça ne changera probablement rien à ta façon de considérer (et d'interagir avec) ceux qui prétendent avoir été agressés (enfin, j'espère, sinon c'est encore pire que je ne le pense), ce qui rend tout ce débat sur le choix de termes et de « la méthode à employer » complètement loufoque, absurde et inutile au final. Tu agirais comment si c'était du 52/48? J'veux dire, dans les faits concrets, qu'elle serait la « subtile nuance » observable dans ton attitude concrète face aux « victimes » ? Et à 57/43? 60/40? Et à 99 contre 1 tu fais quoi? Au diable le 1% et tu deviens « convaincu » (selon toi, pour te caler au %) du fort probable mensonge de tous ceux qui accusent?

:ouch:

Et tu crois que cela n'interférera pas avec ton attitude et ne causera aucun préjudice envers la « victime »? :roll: C'est le problème avec ta méthode : baser ton « jugement par défaut » sur des statistiques de cas similaire, dans un contexte de justice, ne peut faire autrement que d'altéré ta perception, ton attention et ton rapport face aux potentielles victimes et donc de leur être préjudiciable. Voilà pourquoi il faut se contenter de douter, point (dans un sen et dans l'autre) dans ces cas qui ne relèvent pas de la science, justement! ...afin de ne pas porter préjudice ne serait-ce qu'à 1% de victimes réelles. CQFD

Ta méthode est ridicule, compliqué et contre-productive pour rien! Elle risque d'activer des biais/préjugés en fonction d'un pourcentage! L'on ne croit déjà pas (dans le sens de douter, sans être convaincu de rien), présentement, sans preuve, mais nous considérons néanmoins tous ceux qui dénoncent pour leur permettre d'exploiter le système de justice afin qu'ils puissent prouver/démontrer leurs prétentions. Nous n'avons pas à les croire ou non (et encore moins à être plus ou moins convaincu correspondant au pourcentage de cas avérés dans le passé), seulement à les supporter dans leur démarche parce que c'est un droit! Il n'y a aucun aspect émotionnel qui doit entrer en jeu ici, ni statistique (qui font office de préjugé, que tu le veuilles ou non!).

L’important n’est donc pas de croire ou non puisque, de toute façon, c’est du domaine du possible et que, selon les types de « litiges », le pourcentage peut varier et qu’il y a tjrs possibilité de tromperie et de mensonge. L’important, dans tous les cas de litiges et/ou d’accusations, c’est justement de ne pas laisser interférer les statistiques (ainsi que les sentiments et impressions) et de considérer ceux qui accusent et dénoncent — sans préjudice, ni faveurs — parce que c’est un droit fondamental que nous avons choisi en tant que société. Par la suite, c’est la justice qui suit son cours et qui tranche (et, elle, elle peut peut-être prendre en compte les stats pour orienter son enquête) voilà tout.

En fait, le seul problème qui demeure, c’est l’opinion publique, la culture populaire qui, elle, s’empresse souvent de juger et trancher selon les apparences et divers biais cognitifs (parfois, seuls le visage ou l’expression de l’accusé ou de celui qui dénonce influencera les jugements, c’est dire!). Mais ça n’a aucun rapport avec ce dont on cause ici. La culture du viol n’est pas tributaire du fait de douter, jusqu’à preuve du contraire (parce que c’est le système de justice qu’on a choisi, ainsi qu’une « position de principe sceptique ») ceux qui accusent des gens. Ça semble pouvoir se corréler, mais c’est un leurre! La preuve en est que si nous changions de système de justice pour un autre qui considère coupable jusqu’à preuve du contraire, la culture du viol ne disparaîtra pas comme par magie! La culture populaire concernant le sexisme et le machisme, entre autres, c’est bcp plus profond que notre façon d’appréhender toute accusation, prétentions en tant que sceptique et/ou dans le système de justice.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1762

Message par Dash » 15 mars 2018, 07:51

Une autre dérive du féminisme au QC : Louis-Jean Cormier s’excuse d’avoir tenu des propos jugés sexistes :yeux:

On demande au chanteur Loui-Jean Cormier de s’exprimer sur 6 thèmes dans La Presse + de samedi passé. L’un de ces thèmes est le suivant (les autres n’ont aucun rapport avec la question de genre et concernent d’autres sujets) :

La parité hommes-femmes dans les grands festivals

Voici ce qu’il disait en penser (source ici) :
Louis-Jean Cormier dans la Presse + de ce samedi a écrit : « Je suis très ambivalent et je ne sais pas où me positionner tant que ça. A priori, je suis contre, car je veux qu’on fasse passer l’art avant le sexe. J’ai de la misère à défaire mon focus de l’art et du talent, et si on fait tout 50/50, j’ai peur que ça donne des programmations grises. Du côté de la technique, ce que je veux, c’est d’avoir la meilleure équipe possible. Mais on n’est pas proche de l’équité parce que les techniciennes n’ont pas beaucoup d’expériences... Mais c’est vrai que c’est un métier qui s’apprend sur le terrain et qu’il faut ouvrir ce terrain. »
Ça me parait très correct et nuancé, non?

:hausse:

Que peut-on interpréter d’autre que : les compétences avant tout et la nécessité d’ouvrir le terrain pour permettre aux femmes d’acquérir ces dernières?

Bref, ça n’a pas plu à une chanteuse (Laurence Nerbonne) qui lui a écrit une longue missive sur FB, dans laquelle elle lui dit, entre autres (source ici) ceci :
Laurence Nerbonne sur FB a écrit :« Je ne sais pas si tu as été mal cité, j’ose croire que tu as probablement tenu un propos plus nuancé que ce qu’on peut lire, mais je ne peux pas faire comme si rien n’avait été écrit aujourd’hui. [...] Je pense que ce genre de propos ne passe plus, que ton discours archaïque n’inspire ni les hommes ni les femmes en 2018 »
Bon, OK, la lettre de Laurence Nerbonne (excepté mes citations) traite essentiellement du « paradigme social », mais, quand même, lui dire qu’il a un discours non nuancé et archaïque qui n’inspire pas démontre, qu’aujourd’huis, le souci n’est pas de considérer si des propos sont nuancés, cohérents, sexistes, machistes ou non. Non, qu'importe, l’on veut avant tout un parti pris, l’on veut que tout le monde « inspire » les femmes et puis c’est tout. Question de « changer de paradigme/culture ». Qu’on ait un discours nuancé, qu’on dise qu’il ne faut pas tomber dans la discrimination positive (et dans le sophisme de juste milieu 50/50) au détriment du talent et des compétences, ce n’est pas important. Si ça ne sert pas la cause des femmes, c’est automatiquement des propos archaïques qualifiés (à tort) de non nuancés.

:ouch:

À la suite de cette lettre à son endroit, Cormier s’est rétracté et s’est excusé dans un Mea Culpa. Allant même jusqu’à dire lui-même (source ici) :
Louis-Jean Cormier dans son mea culpa a écrit :« j’ai l’air d’un gros mononc débile et arriéré »
:ouch:

Misère! C’est complètement absurde! Mais l’on comprend qu’il ne veut offusquer personne, surtout pas des fans.

Heureusement, pour contrer le rapport de force de cette nouvelle pression sociale/police féministe irrationnelle, quelques chroniqueurs ont dit qu’il n'aurait jamais dû s’excuser:

Les excuses de Louis-Jean Cormier (par Mathieu Bock-Côté)

Louis-Jean Cormier n’aurait jamais dû s’excuser (par Sophie Durocher)

___________

J’y vois un certain parallèle avec le fait qu’Etienne n’apprécie pas que l’on dise qu’il faut, sans preuve, douter de toute accusation, par principe. Puisque ça ne sert pas la cause des femmes dans un cas précis, faudrait changer de terme et d’approche et dire qu’on les croit toutes, par défaut! Pour moi c’est absurde! Les inciter à dénoncer, oui, les accompagner, oui, ne pas leur porter préjudice, oui, mais pas au détriment des principes qui définissent notre système de justice et les fondements de l’esprit critique et du scepticisme. Elles doivent, justement, bien comprendre et saisir que, sans preuve, cela ne sera pas facile et de tout repos — comme n’importe quel autre type d’accusation! Mais qu’il est important de dénoncer, si ce n’est que pour mettre l’attention des autorités sur l’accusé et parce que cela peut inciter d’autres victimes (et donc d’autres preuves potentielles) à se manifester. Mais chercher à les « encourager/protéger », sous prétexte de modifier la culture ambiante qui ne les incite pas à dénoncer, en minimisant ce qui est nécessaire pour démarrer une enquête et gagner un procès par la suite, en leur faisant croire qu’ils seront tjrs crus par défaut, c’est un mensonge et une forme de « paternalisme/surprotection » qui ne devrait pas avoir lieu.

Tout ça rentre dans le phénomène de l'air du temps : surprotéger tout le monde et ne plus nommer les choses par leur nom! :yeux:

Bien sûr que dire aux victimes qu'elles ne seront pas crues par défaut ne donne pas trop envie de dénoncer quand on ne peut rien prouver! Mais ça concerne autant les femmes que les hommes et c'est la réalité! Bien sûr que dire qu'on privilégie les compétences au genre ne sert pas le genre qui est sous exploité/qualifié dans un domaine, mais il faut justement continuer à le dire, si l'on ne veut pas qu'un genre ou l'autre soit privilégié par discrimination positive/négative et/ou que la qualité et les compétences soient un jour bypassé au profit de l'idée naïve du 50/50 des genres en tout domaine.
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Wooden Ali
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1763

Message par Wooden Ali » 15 mars 2018, 09:40

En fait Loutre et Étienne propose une sorte de discrimination positive : accorder à un groupe reconnu comme étant défavorisé une dérogation sur la loi commune, d'accorder a priori une confiance dans un témoignage parce qu'il est basé sur des statistiques favorables à un groupe qui suscite la compassion.
Une machine à injustice donc. Traiter l'injustice par l'injustice, c'est en faire une constante incontournable, la valoriser en quelque sorte.

Beaucoup d'erreurs judiciaires ont pour cause une instruction menée, basée sur un a priori, exclusivement à charge (ou à décharge). Au contraire, ne croire à rien de ce qui parait évident est la base de toute enquête policière bien conduite. Le scepticisme est aussi nécessaire au flic qu'au chercheur.

Croire* a priori reste, dans tous les domaines, le plus mauvais moyen pour accéder à la vérité.


En pratique, les plaintes doivent toutes être recueillies, acceptées, instruites avec le plus grand soin et le maximum de respect pour ceux qui les portent. C'est un impératif du système judiciaire.
Ensuite, celui qui instruit cette plainte doit le faire sans croire à la réalité des allégations. Il doit chercher des preuves et ne pas perdre son temps à évaluer une probabilité de véracité, à la valeur bien fragile, qui peut le conduire à biaiser son instruction dans le sens d'une erreur judiciaire.




*Dans le sens qui intéresse les sceptiques : tenir pour vrai quelque chose d'invérifiable.
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Dash
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1764

Message par Dash » 15 mars 2018, 12:23

@Wooden

Comme souvent, tu réussis à résumer parfaitement en quelques phrases ce qui me prend de longs pavés pour exprimer ma pensée!

Tu as tout bon. C'est exactement ce qui résulte de tout ce débat!
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Kant Locke
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1765

Message par Kant Locke » 15 mars 2018, 12:48

Nicolas78 a écrit : 14 mars 2018, 15:28
Kraepelin a écrit : 14 mars 2018, 15:14
Nicolas78 a écrit : 14 mars 2018, 14:50 Après concernant les viols, les fausses accusation sont comprises entre 2 et 10%. Ce qui est faible. Après, ça veut pas dire que c'est pas grave.
Hummmmm

Je te trouve bien assuré dans tes chiffres. Les spécialistes libres de conflits d'intérêts sont plus conservateurs. Michel St-Yves, spécialiste de la Sureté du Québec, par exemple, parle plutôt de 30% à 40% Ses arguments sont convaincants.
Possible oui. Je ne sais pas.

Je me base sur cet article :
http://www.slate.fr/story/92579/fausses ... tions-viol

Qui me parait asses neutre, nuancé, complet, avec de bons arguments, et études à l'appuies aussi.
D'autant plus qu'il faut définir ce qu'on entend par fausses accusation. Cet article le fait. Notament en prenant en compte les différences de traitements des affaires.
Extrait :
Qu'est-ce qu'une «fausse accusation»?
En réalité, comme l'écrivaient sur Slate.com Emily Bazelon et Rachael Larimore il y a cinq ans, les données officielles sur ce que les forces de l'ordre qualifient de plaintes «non fondées» de viol (c'est-à-dire quand la police conclut qu'aucun crime n'a eu lieu) offrent des chiffres contradictoires, qui dépendent largement des politiques et des procédures appliquées localement –avec une moyenne tournant entre 8% à 10% de toutes les plaintes pour viol.

Mais la vérité est encore plus complexe que ce que laissent entendre de telles statistiques. Car la réponse à «quelle est la fréquence des fausses accusations?» dépend largement de la définition même des fausses accusations. Est-ce qu'il faut comptabiliser uniquement les plaintes déposées auprès de la police –ou auprès d'autres autorités, comme l'administration d'une université, par exemple– qui se révèlent délibérément fausses? Ou faut-il aussi inclure les accusations informelles et les rumeurs, comme dans le cas d'Oberst? Et quid des affaires «il a dit/elle a dit» dans lesquelles la vérité n'est jamais connue?

Toutes les plaintes classées comme non fondées ne sont pas nécessairement mensongères.
Mais j'ai pas pensé utile de développer la dessus. Puisque ça change rien au probleme débattu ici. Qui est d'une autre nature.

Je n’ai personnellement pas eu de dossier criminel mais je m’imaginais avoir un dossier sur le système de justice qui rapporterais mon cas.
L’an passé, j’ai raconté mon histoire à une avocate et j’ai réalisé à qu’il n’y avait rien d’écrit à propos de mon cas et que tout avait été effacé. J’étais très content.
Je vous ai lu et certains amènent des chiffres en citant les fausses accusations de 15%. D’où vienne ces chiffres si les cas comme le mien n'apparaissent pas. Je ne pense pas être un cas anecdotique et unique. Si ces chiffres se basent seulement sur les dossier en ligne, ils sont erronés
Comment puis-je être libre ? Libre de quoi ?

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1766

Message par Kraepelin » 15 mars 2018, 13:04

Dash a écrit : 15 mars 2018, 07:51 Mais chercher à les « encourager/protéger », sous prétexte de modifier la culture ambiante qui ne les incite pas à dénoncer, en minimisant ce qui est nécessaire pour démarrer une enquête et gagner un procès par la suite, en leur faisant croire qu’ils seront tjrs crus par défaut, c’est un mensonge et une forme de « paternalisme/surprotection » qui ne devrait pas avoir lieu.
Dénoncer le paternalisme lorsqu'il nous infantilise et nous freine, mais l'alimenter lorsqu'il nous protège et nous avantage! C'est contradictoire au niveau rhétorique, mais c'est parfaitement cohérent dans une bataille de "qui tire le tapis de son côté".

Il est facile de dénombrer des dizaines de contradiction de ce genre. On dénonce les stéréotypes lorsqu'ils dénigrent les femmes, mais on les alimentent lorsqu'ils dénigrent les hommes. On dénonce le paternalisme de l'ancien code civile qui limitait le droit des femmes de s'engager par contrats, mais on demande à l'État de protéger paternellement les femmes par une loi qui efface les contrats de mariage qu'elles auraient signé avant 1989. Dans l'opposition entre déterminisme individuel et déterminisme environnementale on pige de façon parfaitement opportuniste d'un côté ou de l'autre. Par exemple, on explique la faible représentation des femmes dans les postes de direction par un déterminisme environnemental (le plafond de verre), mais pour la meilleure diplomation des filles ou leur surreprésentation les facultés de médecine on pige dans le déterminisme individuel : »C'est parce qu'elles travaillent plus et sont plus disciplinées!» Et ^ca continu comme ça. Pile je gagne et face tu perds!

Le cas Cormier n'a vraiment rien d'exceptionnel. Cette bande de démagogues fait la pluie et le beau temps presque partout. Ce sont les nouveaux curés en jupon qui surveillent le respect de cette nouvelle morale.
Dernière modification par Kraepelin le 15 mars 2018, 14:35, modifié 1 fois.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1767

Message par Nicolas78 » 15 mars 2018, 13:10

Salut Kant Locke,

Ya surement pleins de cas qui n'apparaissent pas effectivement. Mais face à tout ceux qui n'en parlent même pas...
De plus, pour que ça apparaisse dans le casier du citoyen, il me semble qu'il faut un casier judiciaire, et donc avoir été jugé comme coupable de violences j’imagine ? (a vérifier). Ce qui ne fut pas ton cas apparemment.
Après, je parle bien d'accusation de viol, pas d'accusation de violences conjugales.

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1768

Message par Nicolas78 » 15 mars 2018, 13:21

Dash a écrit :Elles doivent, justement, bien comprendre et saisir que, sans preuve, cela ne sera pas facile et de tout repos — comme n’importe quel autre type d’accusation! Mais qu’il est important de dénoncer
C'est exacte Dash. On est d'accord.
Et c'est la ou ça pique : une personne qui se bas contre une injustice qui aurait du mal à être prouvée peut elle même partir dans la violence/vengeance/faux pas.
C'est pourquoi il faut mieux former la police à accueillir convenablement, et à investiguer le plus vite possible. Plutôt que de rester blaser à dire aux gens "ça va être dure de vérifier", il faut aussi leurs donner des conseils juridiques, des connaissances de procédures, passer du temps avec eux, etc, de l'aide quoi. Que la personne se sentent protéger par la justice quoi, même si c'est pas facile.

Mais, évidement, il ne faut pas oublié que la justice repose sur la présomption d’innocence. Qu'une femme à, amha, pas plus de difficulté à mentir ou se faire des films que n'importe quel homme. Et qu'il faut protéger tout le monde. Même les pires enflures on des droits.

Ca rend ce sujet simplement douloureux, difficile (en plus d’être chaud niveau actualité). Et c'est pour ça que même les scéptiques tournent autour des détails.

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1769

Message par Dash » 15 mars 2018, 13:42

Kraepelin a écrit : 15 mars 2018, 13:04 Le cas Cormier n'a vraiment rien d'exceptionnel. Cette bande de démagogues fait le plus et le beau temps...
Oui et non, je suis d'accord, c'est maintenant fréquent et plutôt commun (et pas que concernant les sujets de genres/féministe), mais là où ça devient vraiment inquiétant pour moi, c'est quand j'observe les propos qu'il a tenus. :shock: Dans ce cas très précis, je n'arrive même pas à distinguer moi-même, avec toute la bonne volonté/objectivité dont je peux faire preuve, un début d'ambiguïté.

:hausse:

Ok, il y a en (des personnalités publiques) qui sont parfois maladroites quand elles s'expriment ou bien, parfois, il y a un passage (parmi plusieurs autres correctes) qui peut porter à confusion. Mais là, aucunement!

:hausse:

Sinon, je peux aussi comprendre que certains sujets particuliers (comme discutés ici) peuvent être plus difficiles à comprendre pour certaines personnes. P. Ex., l'évolution (à cause des mauvaises vulgarisations), le « quantique à toutes les sauces », etc. Mais, là, voir un chanteur qui possède une certaine culture (Cormier me paraissait relativement cultivé et plutôt sensé/posé) en venir à se traiter lui-même de « gros mononc débile et arriéré (sic) » pour des écrits pourtant nuancés et sans aucune ambiguïté (et ayant un niveau de difficulté de compréhension/lecture minimal), ça me dépasse totalement!

:interro:

On veut vraiment annihiler tout ce qui peut contribuer, d’une façon ou d’une autre (même à tort) au « paradigme actuel (sic) » et à n’importe quel prix! Sauf qu’en procédant de cette façon, nous allons flusher le bébé avec la merde de la cuvette!

:tareee: :ouch:

Il n'y a absolument rien de sexiste dans ce qu'il a dit!!

Mais comment des gens relativement instruits et brillants peuvent en venir à raisonner aussi maladroitement? Et à croire les « démagogues en jupon », comme tu les nommes? Ou alors il en est conscient, mais il se plie aux excuses uniquement pour ne pas se mettre le milieu à dos (donc biais qui bypass sa raison), ce qui équivaut presque au rapport de force d'une dictature et à de « l'auto "flagellement" » (comme la mentionné un chroniqueur). Misère! ...comme dirait Denis!
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1770

Message par Dash » 15 mars 2018, 13:47

Nicolas78 a écrit : 15 mars 2018, 13:21 C'est pourquoi il faut mieux former la police à accueillir convenablement, et à investiguer le plus vite possible. Plutôt que de rester blaser à dire aux gens "ça va être dure de vérifier", il faut aussi leurs donner des conseils juridiques, des connaissances de procédures, passer du temps avec eux, etc, de l'aide quoi...
100% d'accord, naturellement! :up:
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1771

Message par Lulu Cypher » 15 mars 2018, 14:00

@Wooden +1

Et Dieu dit : « que Darwin soit »
------------------------------
Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman (P. Desproges)
------------------------------
Attention ce post est susceptible (lui-aussi) de contenir des traces d'humour. L'auteur tient à signaler qu'il décline toute responsabilité quant aux conséquences de leurs mésinterprétations.

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1772

Message par Kraepelin » 15 mars 2018, 14:33

Kant Locke a écrit : 15 mars 2018, 12:48 Je vous ai lu et certains amènent des chiffres en citant les fausses accusations de 15%. D’où vienne ces chiffres si les cas comme le mien n'apparaissent pas. Je ne pense pas être un cas anecdotique et unique. Si ces chiffres se basent seulement sur les dossier en ligne, ils sont erronés
Il n'y a pas de chiffre sûr et c'est bien le problème. Les chiffres varient énormément d'une recherche à l'autre (de 2% à 90%) en fonction de la définition de ce qu'est une «fausse accusation», en fonction de l'échantillon et en fonction de la méthodologie. Les recherches en sociologie, psychologie et criminologie sont aussi extrêmement sensibles aux préjugés des chercheurs. Nous l'avons montré dans nos discussions sur le forum à propos de controverses (l'homoparentalité, par exemple). Ainsi les chercheuse féministes trouve beaucoup d'agressions et peu de fausses allégations et leurs détracteurs trouvent le contraire. À ce chapitre, les policiers sont probablement les plus fiables. Ils ont notamment l'avantage de pourvoir pousser très loin les enquêtes.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1773

Message par Kraepelin » 15 mars 2018, 14:44

Dash a écrit : 15 mars 2018, 13:42
Il n'y a absolument rien de sexiste dans ce qu'il a dit!!
Non, en effet, rien de sexiste!
Dash a écrit : 15 mars 2018, 13:42 Mais comment des gens relativement instruits et brillants peuvent en venir à raisonner aussi maladroitement? Et à croire les « démagogues en jupon », comme tu les nommes? Ou alors il en est conscient, mais il se plie aux excuses uniquement pour ne pas se mettre le milieu à dos (donc biais qui bypass sa raison), ce qui équivaut presque au rapport de force d'une dictature et à de « l'auto "flagellement" » (comme la mentionné un chroniqueur). Misère! ...comme dirait Denis!
Je crois que c'est seulement ça. Il achète la paix en disant des niaiseries politiquement correctes parce que ce sont des dogmes quasi-religieux. Si je salut le bon sens de Cormier, par contre, je ne salut pas son courage. Cormier est un lâche.

Une société ne devient pas invivable parce que des foud religieux poussent leurs mensonges. Elle devient invivable quand les bonnes gens les laissent faire.
Dernière modification par Kraepelin le 15 mars 2018, 14:52, modifié 1 fois.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1774

Message par Kraepelin » 15 mars 2018, 14:46

Wooden Ali a écrit : 15 mars 2018, 09:40 En fait Loutre et Étienne propose une sorte de discrimination positive : accorder à un groupe reconnu comme étant défavorisé une dérogation sur la loi commune, d'accorder a priori une confiance dans un témoignage parce qu'il est basé sur des statistiques favorables à un groupe qui suscite la compassion.
Si ce n'était que Loutre et Étienne, nous pourrions nous bidonner. Mais là, moi, je n'ai plus du tout envie de rire.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#1775

Message par Vathar » 15 mars 2018, 14:54

Kraepelin a écrit : 15 mars 2018, 14:33Il n'y a pas de chiffre sûr et c'est bien le problème. Les chiffres varient énormément d'une recherche à l'autre (de 2% à 90%) en fonction de la définition de ce qu'est une «fausse accusation», en fonction de l'échantillon et en fonction de la méthodologie.
J'ai aussi l'impression que les deux camps tournent en rond. On dirait que chaque article, étude, ou commentaire consacré au sujet retombe sur Kanin ou Lisak, selon le préjugé de l'auteur.

De plus, quel que soit l'argumentaire défendu, il faut bien admettre que ces chiffres commencent à dater.

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