Libellule a écrit : 30 sept. 2018, 16:06Voir toute une série d'exemples sur cette page
Ce site à l'air d'un ramassis de tout et n'importe quoi. Aucun critère de tri ne semble employé, de la collectionite aigüe dans toute sa paresse (pour ne pas dire: sa laideur).
Sur la page, même en lisant superficiellement j'ai remarqué trois erreurs:
- le cerveau humain, c'est environ 90 milliards de neurones (et non 14 milliards tel que prétendu: ça c'est plus proche du cerveau de babouin ou de girafe). Il y a confusion entre cortex cérébral (env. 16 milliards de neurones chez l'humain) et encéphale au complet (env. 1,5kg chez l'humain);
- la vitesse maximal des influx nerveux tourne plus autour de 430-500km/h (120-150 m/s) que de 360km/h).
- l'auteur ne sait pas qu'une superficie se donne en km
2 ("2 km, telle est la superficie totale de la peau"). Ça l'aide sans doute à penser que l'intestin grêle fait 1,5 km (mesure de longueur) quand on tient compte des villosités et 7 m quand on n'en tient pas compte.
Libellule a écrit : 30 sept. 2018, 21:42Est-ce que notre vision du vivant n'est pas naturellement anthropocentrique (dans une vision matérialiste et non religieuse) puisque nous prêtons aux vivants des caractéristiques qui nous sont propres?
Si tout ce qui est compris par l'humain est anthropocentrique, rien ne l'est pas. Ce commentaire enlève toute utilité au terme.
N'existe-t-il pas d'autres organes dans le monde du vivant qui permettent aussi de voir les ondes lumineuses?
On ne voit pas les ondes lumineuses*, les ondes lumineuses excitent les cellules d'organes (yeux, ocelles). Voir, c'est en quelque sorte analyser la résultante de cette excitation pour en produire une « image » du champ visuel et je ne connais aucun système d'analyse (simple ou complexe) qui ne soit pas nerveux.
Mais il faut dire que je ne considère pas qu'une bactérie (ou autre unicellulaire) qui réagit à la lumière "voit" réellement. Ça à l'air d'être votre cas.
Je ne sais pas encore quel sera votre réponse, Vathar, mais il m'apparaît anthropocentrique de dire que les plantes ne voient pas parce qu'elles n'ont pas de yeux. ''Pas forcément besoin de "yeux" comme ceux des humains pour assurer cette fonction, non?
Je ne suis pas Vathar mais j'ai une question: comment définissez-vous "voir" si ce n'est pas un processus d'analyse des informations provenant d'un ou des organes visuels? Dans votre réponse, précisez comment vous appelez la vision chez l'humain (ou le poulet, si vous craignez d'être "anthropocentrique"). Cela ne peut pas être la vision, car ce serait considérer que vision-sans-les-yeux et vision-avec-yeux c'est la même chose ce qui n'éclaircit rien**.
À mon avis, ce n'est pas parce qu'il existe d'autres organes de sensation visuelle qu'il faut se mettre à élargir la définition de voir jusqu'à considérer que la chlorophylle soit capable de voir. D'ailleurs, virtuellement tous les tissus biologiques sont sensibles aux ondes lumineuses. Les cellules de la peau comme les kératinocytes, par exemple, sont sensibles aux ondes lumineuses (dont les U.V.).
Est-ce que développer un cancer de la peau est, selon vous, un résultat de la vision?
Libellule a écrit : 30 sept. 2018, 23:05Une amie avec qui je discutais cet après-midi me faisait remarquer que
Votre amie se monte des scénarios avec une belle assurance:
Sinon, c'est le même type de raisonnement que dire que les animaux non-humains ne sont pas sensibles parce qu'ils n'ont pas d'âme ou que les bébés ne souffrent pas parce qu'ils n'ont pas la parole. Ce n'est pas ainsi que fonctionne l'anatomie comparée. Cette manière de faire est déterministe et issue des religions
On peut savoir si les animaux humains (ou les bébés) sont sensibles ou pas s'ils ont un système nerveux permettant la sensation (c'est le cas); on peut même essayer de savoir s'ils souffrent en définissant ce qu'est souffrir chez l'humain et en déterminant si les structures sous-jacentes sont présentes chez d'autres animaux. Oui, l'humain sert de point de comparaison, car ça permet d'avoir un point de référence solide et évite de dire que tout souffre alors qu'on n'en sait rien. Éventuellement, suite aux observations, on peut améliorer la définition de souffrir (et
démontrer que d'autres animaux souffrent). Et si l'anatomie (et la physiologie) comparée permet effectivement ce genre d'études**, cela ne justifie pas forcément une extension de ce que serait "apprendre" ou "décider" à tout et n'importe quoi***, ça il faut le justifier sérieusement. La science demande une certaine précision et ce n'est pas en disant que les plantes souffrent parce qu'elles réagissent à des bris tissulaires ou voient parce qu'elles réagissent à la lumière que l'on précise quoi que ce soit: au contraire, faire ainsi brouille la possibilité de compréhension.
Et la religion n'a rien à voir là-dedans, votre amie est dans le champ. Ce qui n'est pas forcément étonnant vu que vous lui reportez les propos et que vous nous les reportez après, cela laisse de la place à des distorsions.
Ajout: est-ce que les plantes peuvent parler d'après vous (ou votre amie)? Justifier la réponse, hein, sinon ça ne sert à rien.
Jean-François
* En fait, "voir les ondes lumineuses" c'est proche du discours d'un ancien intervenant
(zaber), sacrément entêté dans son envie de nier l'explication scientifique de la vision sur la base de petits
jeux essentiellement sémantiques.
** En montrant au passage qu'animaux et plantes sont
très différents (fait que vous semblez vouloir ignorer totalement). Ce qui est compréhensible après quelque 500 millions d'années de divergence évolutive. (On pourrait ajouter l'éthologie comparée mais ce serait encore pire

)
*** Surtout que le but derrière l'emphase de vocabulaire est régulièrement "publicitaire": on attire l'attention avec des titres un peu outrés et on minimise dans le texte; c'est pire pour les articles de vulgarisation, mais certaines revues sérieuses ne dédaignent pas le procédé.