richard a écrit : 24 juin 2019, 23:14On n’a pas résolu le paradoxe des jumeaux de Langevin.
ABC a écrit : 25 juin 2019, 22:40Si deux jumeaux sont situés au même endroit en même temps à deux reprises, le jumeau A étant en mouvement inertiel (il n'accélère pas) et le jumeau en mouvement accéléré, alors, selon la Relativité Restreinte, lequel des deux jumeaux a le plus vieilli entre ces deux situations ?
- réponse A : le jumeau inertiel,
- réponse B : le jumeau non inertiel (celui qui a un mouvement au moins partiellement accéléré).
DictionnairErroné a écrit : 25 juin 2019, 22:44Je veux bien, mais vous ne donnez jamais la réponse... pourquoi poser la question.
Parce que les réponses fausses apportées par richard viennent (en partie) du fait qu'un élément de l’énoncé lui a échappé (le fait que l'un des deux jumeaux soit inertiel
et pas l'autre, ce qui brise la symétrie relativiste).
Une fois la question posée
en soulignant le détail qui permet de ne pas se tromper en répondant, on peut alors penser que donner la réponse n'est pas indispensable car la réponse devient presque évidente.
richard ne comprends toujours pas que si un jumeau est au repos dans un référentiel inertiel
et l'autre en mouvement non inertiel la réciprocité de point de vue est perdue.
C'est un peu comme si on mettait un bâton A et un bâton B l'un à côté de l'autre en formant un angle alpha.
- la projection du bâton B sur le bâton A est plus petite que le bâton A : B' = A cos(alpha) < A
- Réciproquement, la projection du bâton A sur le bâton B est plus petite que le bâton B A' = B cos(alpha) < B
Il y a réciprocité de point de vue.
si richard adopte aussi, en géométrie euclidienne, le raisonnement qu'il adopte en géométrie de Minkowski, il lui faut :
- confondre la longueur A avec sa projection A' sur B,
- confondre la longueur B avec sa projection B' sur A.
Poursuivant son raisonnement usuel, richard devrait pouvoir nous affirmer que la géométrie euclidienne est incohérente. Selon son raisonnement habituel (appliqué ci-dessus en géométrie euclidienne) il aboutit en effet à la conclusion selon laquelle : A = A cos²(alpha) < A contradiction.
C'est ce type de raisonnement que richard adopte en permanence en géométrie de Minkowski. Il attribue ainsi à la RR les erreurs de raisonnement grossières qu'il y introduit, puis en attribue la paternité à Einstein.
Maintenant si on met :
- deux bâtons A dans le prolongement l'un de l'autre
- deux bâtons B bout à bout aussi, mais formant un angle de 180° - 2 alpha,
- si l'ensemble des deux bâtons B part du début du premier bâton A et joint l'extrémité du second bâton A,
alors la réciprocité est perdue.
La somme
2 A = 2 B cos(alpha) des longueurs des bâtons A
est inférieure à la somme
2B des longueurs des bâtons B.
Dans l'espace-temps de Minkowski c'est analogue mais avec des cosinus hyperbolique au lieu de cosinus trigonométriques. La longueur du chemin d'espace-temps (la durée propre) pour aller d'un point à un autre de l'espace-temps dépend du chemin suivi. C'est le jumeau inertiel dont le vieillissement propre est le plus important (la longueur de Minkowski la plus grande) entre deux évènements où les jumeaux de Langevin se retrouvent au même endroit en même temps.
Si l'on arrête de confondre longueurs et longueurs projetées, le vieillissement plus important du jumeau de Langevin inertiel par rapport au vieillissement jumeau de Langevin non inertiel cesse d'être un problème autre que celui d'une confusion entre durée propre et durée impropre.
Une des difficultés de la RR, c'est de comprendre ce que la physique classique avait eu tendance à nous faire oublier (victime de son succès époustouflant). Ce que nous mesurons, ce ne sont pas des
propriétés objectives de la réalité, ce sont les propriétés de notre
interaction avec la réalité.
Heureusement, les résultats de mesure de ces interactions ont souvent le bon goût de présenter un caractère d'intersubjectivité...
...avec toutefois certaines limites : la longueur d'un objet en mouvement inertiel, par exemple, n'est pas une propriété de cet objet, mais une propriété de
l'interaction de cet objet avec une famille d'observateurs au repos dans un même référentiel inertiel.
L'intersubjectivité de la mesure de longueur s'élargit à l'ensemble des observateurs inertiels si, au lieu de considérer la longueur dl mesurée, on considère la
longueur propre dl0 vérifiant dl0² = dl² - c² dt² (mélangeant, au grand dam de richard, longueurs et durée comme le nécessite le respect de l'invariance de Lorentz découlant du respect du principe de relativité du mouvement par l'interaction électromagnétique, principe confirmé par l'observation)