nks a écrit : 21 mars 2020, 10:43Personne n'a dit que la conscience n'avait pas d'effet dans une prise de décision...
Hô que oui! C'est ce qu'impliquent certains propos tenus au début de ce thread, par Dany entre autres.
nks a écrit : 21 mars 2020, 10:43Il ne faudrait surtout pas imaginer que le déterminisme consiste à dire "tout est déjà écrit et personne ne décide jamais rien".
Ce n'est pas du tout cela! Le déterminisme c'est l'idée selon laquelle toutes les actions répondent toujours à une nécessité au moment où elles sont produites. Lorsque nous prenons une décision (mettre un manteau quand il fait froid), il n'y a à ce moment précis aucune raison pour que nous prenions la décision inverse. C'est en cela que nous sommes "déterminés".
Oui, c'est aussi ce que veulent dire mes propos!

...mais ce n'est pas incompatible avec la notion de choix!
Quand bien même je (
ou un Démon~Génie de Laplace) pourrais deviner et anticiper quel parfum de glace choisira nks en toute circonstance, ça ne changerait strictement rien, il ne serait pas moins libre de les choisir pour autant. Ça démontrerait juste qu’on le connaît et que nous avons accès à tous les facteurs et nécessités expliquant ses choix. Ce ne sont que les raisons logiques justifiant ces derniers, parce que rien ne se produit de rien ou du néant! (
ou répondent toujours à une nécessité, comme tu dis
) Le problème, c’est que plusieurs accrochent à ce point précis en considérant les raisons~nécéssités expliquant « ceci et cela » comme étant incompatibles avec la notion de choisir.
Mais pas moi! Je fais donc partie de ce que certains nomment le point de vue « compatibiliste »
Ce qui est pertinent, en relation avec la notion de choix, c’est si, au moment précis où il est confronté à plusieurs parfums, nks a la possibilité de prendre celui qui lui fait envie/ne pas prendre ceux qui ne lui font pas envie à cet instant très précis. Ou si, selon un autre des intérêts qu’il peut avoir (
ne pas en prendre pour ne pas prendre de kilos, etc.), pour toute sorte de raisons, il a la possibilité de le faire ou non, selon
ses propres raisons. Ce n’est que ça avoir le choix et le pouvoir de le manifester concrètement en fonction de nos intérêts perso, relevant de
notre singularité. Ça concerne uniquement et toujours un instant très précis en rapport avec tout ce que nous sommes et face à des possibilités qui « excitent » (
dans un sens ou dans l’autre : désirer/ne pas désirer) ce que nous sommes... ...à cet instant précis.
Considérer les intérêts et les raisons qu’a nks de choisir tel ou tel parfum de glace (
et/ou de s’abstenir, choisir de ne pas en consommer) comme étant des contraintes lui empêchant de choisir librement suppose et ajoute un « truc magique » inutile et antinomique : qu’il y aurait quelque chose d’autre, qui n’est pas celui qui réfléchie et ressent selon ses propres intérêts et selon ce qu’il est et désire/ne désire pas, à cet instant précis, qui serait contraint de faire ce qu’il ne veut pas faire!
Mais c’est absurde, car cette chose (ajout
ad hoc) n’existe pas quand l’on y réfléchit bien et qu’on saisit ce qu’implique la notion de choix, conceptuellement parlant! Puisque celui qui choisit, il choisit ce qu’il veut, lui, en tant que tout ce qui le constitue veut, à cet instant précis, selon diverses raisons qui déterminent
ses propres critères de sélection, à cet instant précis!
Ce sont
les siens, ces critères déterminants! Ils ne sont pas à quoi que ce soit d’autre ni a personne d’autre! Inutile donc de vouloir scinder l’entité singulière en deux parties distinctes afin d’opposer ce qu’elle est à une autre partie qui ne ferait pas partie intégrante de tout ce qui la constitue!
Car sinon, faut imaginer quelque chose qui n’existe pas encore, qui n’est pas déterminé singulièrement par quoi que ce soit (
autrement dit, une entité « null » qui n’existe même pas) et qui serait subitement contrainte par ce qui détermine ce qu’il est, soudainement, apparaissant comme par magie au même moment!
Ce que nous sommes ne peut subir ce que nous sommes — en rapport avec ses propres désirs et intérêts impliquant des choix —, car ce que nous sommes est précisément ce qui détermine ce que nous sommes et donc ces derniers désirs et intérêts!
C’est une seule et unique même chose!
Sinon l’on doit faire une espèce de « contorsion intellectuelle
ad hoc » supposant que nous ne sommes pas ce qui nous détermine afin de justifier qu’on serait quelque chose d’autre subissant ce qu’il n’est pas et ne veut pas.
Faut juste distinguer les trucs qui ne relèvent pas de choix, comme le fait de ne pas aimer notre gros nez ou notre calvitie, par exemple. Donc oui, la conscience est prisonnière de son corps et de la « "physicalité" » de la matière, mais quand elle désire/ne désire pas et qu’elle à la possibilité de faire selon, c’est qu’elle a le choix de le faire
VS quand elle ne la pas! Et c’est ce qui permet, conceptuellement, de faire naître la notion de choix puisque nous ne l’avons pas toujours.
Certains diront que ce n’est qu’une liberté relative, mais il n’y en a pas d’autres qui puissent exister anyway, conceptuellement. Une liberté absolue, ça ne fait aucun sens puisque pour exister conceptuellement, il doit y avoir une notion d’opposé tout comme tous les autres (haut/bas, etc.). Être libre de tout déterminant, c'est n'être rien de particulier, de singulier et se fondre avec le « TOUT » ....autrement dit, n'être rien! Dès qu'une conscience se différencie d'elle-même de tout ce qu'elle n'est pas, elle acquiert à cet instant la possibilité de choisir en fonction de cette différence qui la distingue du tout et du néant ! C'est conceptuel et personne ne peut nier ces implications logiques de base!
Sans son contraire, l’un ou l’Autre des opposés ne pourrait exister. C’est donc parce que, concrètement, nous subissions des situations où notre conscience n’a pas le loisir de choisir que nous expérimentions bel et bien d’autres situations où elle peut choisir. Comme tu le dis, de notre point de vue, dans notre propre réalité effective, c'est ce qui est! Le point de vue de la nécessité et du déterminisme de l'univers est à considérer comme un « autre référentiel ».