Dysphories de genre et transgenre

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Kraepelin
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Dysphories de genre et transgenre

#1

Message par Kraepelin » 07 févr. 2022, 02:35

Je ne voulais pas vraiment ouvrir un fil de discussion sur ce sujet, mais le fil de discussion sur les mythes entourant "la violence faite aux femmes" est encombré par une discussion secondaire sur "dysphories de genre" et les transgenres. Bon, encore une fois c'est une discussion sur le pinaillage de d'Etienne, mais reste qu'il me semble que ça devrait être une discussion à part.

Libre aux modérateurs de transférer la discussion ici

Pour ma part, je ne me suis pas encore fait une tête sur les controverses entourant les changements de sexe. Je ne propose qu'un lien avec un article scientifique qui semble sérieux sur la questions:

Advancing the Practice of Pediatric Psychology with Transgender Youth: State of the Science, Ongoing Controversies, and Future Directions

Sa traduction avec DeppL:
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Faire progresser la pratique de la psychologie pédiatrique avec les jeunes transgenres : État de la science, controverses en cours et orientations futures

Diane Chen, PhD, Laura Edwards-Leeper, PhD, Terry Stancin, PhD, et Amy Tishelman, PhD

Résumé
Sous l'impulsion de l'endocrinologue pédiatrique Norman Spack, la première clinique pédiatrique interdisciplinaire sur le genre aux États-Unis a été créée en 2007 à l'hôpital pour enfants de Boston afin de fournir des services de transition médicale aux jeunes transgenres (Edwards-Leeper & Spack, 2012). Depuis lors, plus de 35 programmes de ce type ont été lancés aux États-Unis (Hsieh & Leininger, 2014) pour répondre à la demande de services. En effet, un nombre croissant de jeunes transgenres et non-conformes au genre (TGNC ; voir le tableau 1 pour la terminologie clé) se présentent pour des soins médicaux et de santé mentale (M. Chen, Fuqua, & Eugster, 2016), et de plus en plus, les psychologues pédiatriques sont appelés à servir de membres essentiels des équipes de soins interdisciplinaires (D. Chen et al., 2016 ; Cousino, Davis, Ng, & Stancin, 2014 ; Tishelman et al., 2015).

Au cours de la dernière décennie, nous avons assisté à un changement radical dans l'approche des soins pédiatriques aux transgenres, le modèle d'affirmation du genre étant désormais largement adopté comme pratique privilégiée (Edwards-Leeper, Leibowitz, & Sangganjanavanich, 2016 ; Hidalgo et al., 2013). Le modèle d'affirmation du genre repose sur les résultats selon lesquels le soutien parental est associé à une amélioration du fonctionnement de la santé mentale chez les adolescents transgenres (Simons, Schrager, Clark, Belzer, & Olson, 2013) et sur l'attente que l'affirmation plus précoce de l'identité de genre entraîne une diminution des taux de psychopathologie (Olson, 2016). Au cœur de ce changement de paradigme, qui s'éloigne de la pathologisation de la non-conformité de genre, se trouve la conviction que l'identité de genre affirmée par les jeunes, leurs expressions et leurs expériences connexes sont valides, et que les jeunes devraient être soutenus pour " vivre dans le genre qui leur semble le plus réel ou le plus confortable " (Hidalgo et al. 2013, p. 286). Mais, comme Edwards-Leeper et ses collègues (2016) le soulignent, traduire une approche affirmative en un modèle de traitement conceptuel pour les jeunes TGNC n'est pas une entreprise facile, car les soins cliniques avec cette population sont intrinsèquement complexes et exacerbés par le manque relatif de recherches empiriques pour guider le traitement.

En tant que psychologues pédiatriques formés aux soins fondés sur des preuves, nous avons été mis au défi d'identifier les meilleures pratiques en l'absence de preuves de recherche substantielles. "Ne rien faire " n'est pas une décision neutre, car la recherche suggère que près de la moitié des jeunes transgenres ont des idées suicidaires et que près d'un quart d'entre eux ont fait une tentative, les tentatives de suicide étant significativement associées à une faible estime corporelle (Grossman & D'Augelli, 2007). Les lignes directrices pour les soins cliniques ont été établies sur la base de l'expertise collective des cliniciens travaillant avec les jeunes transgenres et évoluent rapidement, dépassant la recherche sur les résultats dans cette population vulnérable. Au cours des dix dernières années, des traitements médicaux relativement nouveaux, tels que la suppression de la puberté au moyen d'analogues de l'hormone de libération de la gonadotrophine (GnRHa), sont devenus la norme en matière de soins pour les jeunes transgenres (Hembree et al., 2009). Plus récemment, la mise à jour des lignes directrices de l'Endocrine Society (Hembree et al., 2017) a parlé plus directement du bénéfice potentiel de l'induction de changements phénotypiques partiellement irréversibles avec des hormones d'affirmation du genre (HAG ; œstrogène ou testostérone) plus tôt que " vers 16 ans ", ce qui était recommandé dans sa version précédente (Hembree et al., 2009). En outre, il y a un débat croissant concernant les âges appropriés pour une intervention chirurgicale (Milrod & Karasic, 2017). Alors que l'Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (WPATH) ne recommande pas la chirurgie génitale avant l'âge de la majorité légale (Coleman et al., 2012), il n'est pas rare que de jeunes hommes transgenres poursuivent une chirurgie de masculinisation de la poitrine avec le soutien et le consentement des parents pendant l'adolescence. D'autres discours portent sur les avantages potentiels de la vaginoplastie chez les jeunes femmes transgenres avant l'âge de 18 ans (Milrod & Karasic, 2017).

Alors que les normes de soins évoluent vers l'offre de traitements médicaux et chirurgicaux d'affirmation du genre plus tôt dans le développement, l'expertise des psychologues pédiatriques en matière de développement de l'enfant et de l'adolescent, de systèmes familiaux et de psychopathologie du développement sera de plus en plus utilisée pour de nombreux aspects des soins interdisciplinaires. Bien qu'il y ait une certaine controverse concernant le rôle des psychologues pédiatriques dans les équipes de santé de genre (Olson-Kennedy, 2016), nous avons historiquement été des membres fondamentaux de l'équipe, sur lesquels on compte pour notre vaste formation et notre ensemble de compétences flexibles, qui nous permettent d'évaluer le fonctionnement et les risques de l'enfant et de la famille, les besoins développementaux, les forces et les défis écologiques et culturels, et d'aider les jeunes et les familles à prendre des décisions sur des questions complexes telles que les interventions de fertilité. Formés de manière appropriée, les psychologues pédiatriques peuvent évaluer la dysphorie de genre (DG) ainsi que tout besoin de santé mentale concomitant et travailler avec les familles pour développer des plans de traitement, en collaboration avec nos collègues médecins. En outre, une population de plus en plus visible d'enfants prépubères TGNC a également émergé ces dernières années (Ehrensaft, 2014). Les psychologues pédiatriques peuvent être amenés à peser sur la manière de favoriser le développement positif des jeunes enfants TGNC et à donner des conseils concernant les avantages et les risques potentiels de la transition sociale.

Dans ce commentaire, nous présentons des informations sur les jeunes TGNC dans trois cohortes développementales : les enfants TGNC prépubères, les jeunes TGNC péripubères et les adolescents TGNC pubères. Nous décrivons d'abord les traitements sociaux, médicaux et/ou chirurgicaux disponibles pour chaque cohorte. Ensuite, nous abordons l'état des connaissances scientifiques liées à ces traitements. Ensuite, nous soulignons les controverses actuelles liées aux interventions sociales, médicales et/ou chirurgicales qui sont les plus pertinentes pour les psychologues pédiatriques et le rôle qu'ils jouent dans les soins d'affirmation du genre. Enfin, nous concluons par un appel à articles pour un prochain numéro spécial de Clinical Practice in Pediatric Psychology axé sur l'avancement de la pratique de la psychologie pédiatrique dans les soins de santé transgenres.


Enfants prépubères TGNC
Options de traitement


Avant la puberté, il n'y a pas d'indication pour une intervention médicale ou chirurgicale. Ainsi, l'orientation des enfants TGNC et de leurs familles porte généralement sur la psychoéducation concernant le développement du genre, la dynamique familiale et la meilleure façon de préserver et de favoriser le bien-être social/culturel, émotionnel et comportemental. Bien qu'il n'y ait pas de consensus sur une approche clinique de la prise en charge des enfants TGNC prépubères (de Vries & Cohen-Kettenis, 2012 ; Ehrensaft, 2014 ; Zucker, Wood, Singh, & Bradley, 2012), il est reconnu que les tentatives d'orienter activement l'identité ou l'expression de genre d'un enfant vers la conformité avec le sexe qui lui a été attribué à la naissance sont généralement infructueuses et comportent des risques importants de préjudice (SAMHSA, 2015). Bien que controversée, la transition sociale se produit plus fréquemment chez les enfants prépubères. La transition sociale permet aux enfants atteints de GD d'explorer la vie dans leur genre affirmé avant de s'engager dans une quelconque intervention médicale. Les enfants peuvent continuer à explorer l'identité et les expressions de genre après une transition sociale, avec la possibilité de revenir à une présentation sociale plus cohérente avec leur sexe assigné à la naissance à un moment ultérieur, s'ils le souhaitent, au fur et à mesure de leur maturation.


État de la science
À ce jour, deux études ont exploré le fonctionnement psychosocial des enfants prépubères en transition sociale. Olson et ses collègues (Olson, Durwood, DeMeules, & McLaughlin, 2016) ont comparé les symptômes de dépression et d'anxiété rapportés par les parents dans un échantillon d'enfants prépubères en transition sociale (n=73) à des témoins communautaires appariés selon l'âge et le sexe (n=73) et à leurs propres frères et sœurs cisgenres (n=49). Les résultats montrent que les enfants transgenres ne différaient pas des deux groupes de contrôle en ce qui concerne les scores de dépression et n'avaient que des scores d'anxiété marginalement plus élevés (Olson et al., 2016). Une étude de suivi a exploré la dépression, l'anxiété et l'estime de soi autodéclarées et a également révélé que les jeunes enfants transgenres en transition sociale (n=63) ne différaient pas des groupes de contrôle de la fratrie (n=38) et de la communauté (n=63) sur les évaluations de la dépression ou de l'estime de soi et avaient une anxiété autodéclarée marginalement plus élevée (Durwood, McLaughlin, & Olson, 2017). Les deux études ont reconnu leurs limites (par exemple, un biais possible de l'échantillon), mais fournissent des preuves émergentes que les jeunes enfants transgenres en transition sociale peuvent s'en sortir assez bien sur le plan psychosocial, en contraste frappant avec les études historiques qui montrent des taux significativement élevés de psychopathologie d'internalisation chez les enfants référés pour des préoccupations liées au genre (Cohen-Kettenis, Owen, Kaijser, Bradley, & Zucker, 2003 ; Wallien, Swaab, & Cohen-Kettenis, 2007).

Controverses en cours
Degré de stabilité de l'identité de genre chez les enfants prépubères TGNC

Parmi les résultats les plus cités concernant les enfants TGNC dans les médias populaires figure la statistique selon laquelle environ 80 % de ces enfants ne " persisteront " pas à s'identifier comme transgenres à l'adolescence et à l'âge adulte (Olson, 2016). En effet, des études montrent qu'entre 12 % (Drummond, Bradley, Peterson-Badali, & Zucker, 2008) et 27 % (Wallien & Cohen-Kettenis, 2008) des enfants prépubères référés pour un trouble de l'identité de genre/GD continuent de répondre au diagnostic de GD à l'adolescence. Cependant, ces études ont été critiquées pour un certain nombre de raisons, notamment : (1) les auteurs ont classé les enfants perdus de vue comme des " désisteurs ", bien que l'identité de genre ultérieure de ces enfants n'ait jamais été vérifiée, ce qui amplifie le groupe des " désisteurs " ; (2) les auteurs peuvent avoir confondu deux groupes distincts d'enfants par une méthodologie défectueuse en classant les enfants non conformes au genre dans le même groupe que ceux présentant un TD plus sévère ; et (3) les auteurs ont utilisé la décision de poursuivre une intervention médicale comme variable de résultat pour signifier la persistance ; cependant, nous savons que toutes les personnes transgenres ne sont pas capables de poursuivre et/ou de désirer des interventions médicales (Gridley et al, 2016 ; Safer et al., 2016).


Effet de la transition sociale sur le développement de l'identité de genre
Des recherches rétrospectives ont montré que la transition sociale prépubertaire est associée à la "persistance" du DG à l'adolescence (Steensma, McGuire, Kreukels, Beekman, & Cohen-Kettenis, 2013). Cependant, on ne sait toujours pas si c'est la transition sociale précoce qui conduit un enfant à s'identifier comme transgenre plus tard dans la vie ou si ce sont les enfants les plus susceptibles de s'identifier plus tard comme transgenres qui sont également plus susceptibles de faire une transition sociale pendant l'enfance.

Dommage relatif de l'encouragement de la transition sociale
Steensma et Cohen-Kettenis (2011) décrivent deux filles non conformes au genre qui ont effectué une transition sociale à l'école primaire et qui ont lutté pour revenir au sexe qui leur avait été assigné à la naissance par peur des taquineries liées au fait de "se tromper" sur leur genre. Les auteurs ont affirmé que le risque potentiel d'avoir à attendre la puberté pour effectuer une transition sociale peut être moins grave que le risque d'effectuer une transition prématurée et de devoir revenir au sexe d'origine. Cependant, cette préoccupation n'a pas encore été étudiée empiriquement, et les risques potentiels associés à la détransition restent relativement inexplorés à l'heure actuelle. Edwards-Leeper et ses collègues (2016) soulèvent également une préoccupation potentielle concernant les jeunes enfants en transition sociale qui se sentent " enfermés " dans leur identité de genre nouvellement affirmée si les parents transmettent par inadvertance des messages qui renforcent le binaire de genre (par exemple, " mon enfant est de ce genre et je suis sûr qu'il/elle ne reviendra jamais en arrière "). Pour un enfant en développement, ces messages (même s'ils sont bien intentionnés) peuvent être déroutants et, d'après des rapports anecdotiques, peuvent potentiellement entraîner des problèmes de santé mentale.

Jeunes péripubères TGNC
Options de traitement

Les dernières directives de pratique clinique de l'Endocrine Society (Hembree et al., 2017) énoncent les critères suivants pour le traitement par GnRHa : (1) un professionnel de la santé mentale qualifié a confirmé que le jeune a démontré un modèle omniprésent et intense de non-conformité au genre ou de GD, que le GD s'est aggravé avec l'apparition de la puberté, que tous les problèmes psychologiques ou sociaux concomitants qui pourraient interférer avec le traitement ont été traités et que le jeune a une " capacité mentale suffisante " pour donner un consentement éclairé à ce traitement ; (2) l'adolescent a été informé des effets et des effets secondaires du traitement, y compris de la perte potentielle de fertilité (s'il poursuit ensuite le traitement par GAH) et des options pour préserver sa fertilité, il a consenti au traitement et, pour les jeunes qui n'ont pas atteint l'âge du consentement légal, les parents ou les tuteurs légaux sont d'accord et ont consenti au traitement ; et (3) un prestataire médical expérimenté dans l'évaluation de la puberté a accepté l'indication du traitement par GnRHa, confirmé que la puberté a progressé au moins jusqu'au stade II de Tanner et confirmé qu'il n'y a pas de contre-indications médicales au traitement par GnRHa.

Utilisé pour la première fois à la fin des années 1980 (Cohen-Kettenis & van Goozen, 1998), le GnRHa est considéré comme un traitement entièrement réversible qui permet un arrêt temporaire du développement des caractéristiques sexuelles secondaires. Cette suspension temporaire du développement pubertaire offre aux jeunes la possibilité d'une période prolongée d'exploration continue du genre sans la détresse associée à un développement pubertaire non désiré. Pour les jeunes qui poursuivent ensuite le traitement par GAH, la GnRHa facilite une transition en douceur vers un sexe affirmé, minimisant ainsi le besoin d'interventions invasives ultérieures. Pour ceux qui ne souhaitent pas poursuivre l'intervention médicale, l'arrêt de la GnRHa réactive l'axe hypothalamo-hypophyso-gonadique, ce qui entraîne la ré-initiation de la puberté endogène (de Vries & Cohen-Kettenis, 2012).

État de la science
Il n'y a eu que peu de recherches sur les résultats psychosociaux du traitement par GnRHa, avec une seule étude de suivi prospective des 70 premiers adolescents qui ont été considérés comme des candidats appropriés par une évaluation psychologique complète pour le traitement par GnRHa entre 2000 et 2008 au centre médical universitaire VU d'Amsterdam (de Vries, Steensma, Doreleijers, & Cohen-Kettenis, 2011). Les adolescents ont montré des réductions significatives des symptômes de dépression et des améliorations du fonctionnement global entre le début de l'étude (avant le traitement par GnRHa) et le début de la GAH (en moyenne deux ans après le début du traitement par GnRHa). Au cours de cette même période, la proportion de jeunes ayant obtenu des scores dans la fourchette clinique sur les sous-échelles d'intériorisation et d'extériorisation de la Child Behavior Checklist a également diminué de 44% à 22%. Cependant, ni le DG ni l'insatisfaction à l'égard des caractéristiques sexuelles primaires ou secondaires ne se sont atténués.


Controverses en cours
Rôle de la puberté endogène dans la consolidation de l'identité de genre

Le rôle de l'expérience de la puberté endogène sur la consolidation de l'identité de genre a fait l'objet d'un débat, de sorte que le traitement par GnRHa des jeunes TGNC pourrait en fait perturber le développement d'une identité cisgenre pendant la puberté (Vrouenraets, Fredriks, Hannema, Cohen-Kettenis, & de Vries, 2015). Cependant, cliniquement, nous avons observé que de nombreux adultes transgenres poursuivent leur transition plus tard dans la vie après avoir progressé pendant la puberté, ce qui démontre que l'exposition aux hormones endogènes n'entraîne pas nécessairement une identité cisgenre.

Développement cognitif avec le traitement par GnRHa


Il est bien documenté que l'adolescence représente une période de développement associée à un développement neurocognitif important, avec certaines preuves que les hormones sexuelles (œstrogène ou testostérone) jouent un rôle direct dans le développement du cerveau (Blakemore, Burnett, & Dahl, 2010). On ne sait donc pas exactement comment, le cas échéant, la suppression de la production d'hormones sexuelles endogènes pendant la puberté influe sur le développement cognitif. De même, la recherche ne s'est pas encore penchée sur les implications sociales et développementales du fait que les jeunes sont " désynchronisés " par rapport à leurs pairs du même âge qui progressent dans la puberté alors que les jeunes transgenres sont bloqués dans un état prépubère.

Développement osseux pendant le traitement par GnRHa


L'adolescence représente une période critique d'accumulation de la masse osseuse, qui peut affecter le risque individuel de développer une ostéoporose plus tard dans la vie. Des études préliminaires suggèrent que l'augmentation pubertaire normale de la densité minérale osseuse est atténuée par le traitement par GnRHa, et il n'est pas clair si un traitement ultérieur par GnRHa entraîne une accumulation finale de la densité osseuse qui soit cohérente avec les estimations antérieures au traitement par GnRHa (Cohen-Kettenis, Schagen, Steensma, de Vries, & Delemarre-van de Waal, 2011 ; Klink, Caris, Heijboer, van Trotsenburg, & Rotteveel, 2015).

Considérations relatives à la fertilité lors d'un traitement par GnRHa

Le traitement par GnRHa pendant les premiers stades de la puberté suspend la maturation des cellules germinales et limite les options de préservation de la fertilité (Johnson et al., 2017). Les jeunes qui entament une GAH en même temps que la GnRHa ou avant l'arrêt de la GnRHa n'auront pas la possibilité de poursuivre la cryoconservation non expérimentale d'ovocytes ou de sperme. Bien qu'il existe des procédures pour préserver les tissus ovariens ou testiculaires prépubères, ces techniques de préservation de la fertilité sont considérées comme expérimentales et doivent être menées dans le cadre d'un protocole approuvé par l'IRB (Johnson et al., 2017), ce qui limite l'accès aux soins.

Résultats chirurgicaux du traitement par GnRHa

Les chirurgies génitales d'affirmation du genre, en particulier la vaginoplastie d'inversion pénienne chez les transsexuelles, peuvent être impactées par le traitement par GnRHa. Plus précisément, un développement phallique et scrotal suffisant, correspondant au stade IV du développement génital de Tanner chez les hommes assignés à la naissance, est nécessaire pour créer un néovagin (Mahfouda, Moore, Siafarikas, Zepf, & Lin, 2017). Ainsi, les transwomen traitées par GnRHa au début de la puberté peuvent être limitées dans leurs options pour une chirurgie génitale ultérieure. Bien qu'il existe d'autres approches chirurgicales telles que la vaginoplastie intestinale utilisant le côlon sigmoïde, les risques cliniquement observés incluent les saignements post-coïtaux, compromettant potentiellement le fonctionnement sexuel à l'âge adulte (Schechter, 2016).

Capacité décisionnelle

Il existe un débat concernant la compétence des jeunes TGNC péripubères à comprendre réellement les implications d'un traitement par GnRHa (Vrouenraets et al., 2015). La littérature générale en psychologie pédiatrique indique que les enfants relativement jeunes possèdent la capacité de participer de manière significative au processus de consentement (Weithorn & Campbell, 1982) ; cependant, les opposants doutent que les jeunes puissent réellement comprendre certaines des composantes essentielles du consentement éclairé, notamment les implications du traitement en matière de fertilité (Abel, 2014).


Adolescents pubères TGNC
Options de traitement


Les directives de pratique clinique de l'Endocrine Society (Hembree et al., 2017) énoncent les critères suivants pour le traitement de la GAH : (1) un professionnel de la santé mentale qualifié a confirmé la persistance du DG, les éventuels problèmes psychologiques ou sociaux concomitants susceptibles d'interférer avec le traitement ont été traités, et l'adolescent dispose d'une " capacité mentale suffisante " pour envisager les conséquences du GAH, peser les avantages et les risques du traitement et donner un consentement éclairé ; (2) l'adolescent a été informé des effets irréversibles et des effets secondaires du traitement (y compris la perte potentielle de fertilité et les options pour préserver la fertilité), a consenti au traitement et, pour les jeunes qui n'ont pas atteint l'âge du consentement légal, les parents ou les tuteurs légaux sont d'accord et ont également consenti au traitement ; et (3) un fournisseur médical expérimenté dans l'induction pubertaire a accepté l'indication du traitement par GAH et a confirmé qu'il n'y a pas de contre-indications au traitement par GAH.

Les critères pour les chirurgies d'affirmation du genre qui affectent la fertilité comprennent : (1) GD persistant et bien documenté, (2) âge légal de la majorité dans le pays donné, (3) utilisation continue et responsable de la GAH pendant 12 mois (en supposant qu'il n'y ait pas de contre-indication médicale à la GAH), (4) vie continue réussie à temps plein dans le rôle de genre affirmé pendant 12 mois, (5) les problèmes médicaux ou de santé mentale importants (s'ils sont présents) sont bien contrôlés, et (6) connaissance démontrable de tous les aspects pratiques de la chirurgie, y compris le coût, les durées d'hospitalisation requises, les complications probables et la réadaptation post-chirurgicale (Hembree et al, 2017). Les lignes directrices de l'Endocrine Society (Hembree et al., 2017) et les normes de soins de la WPATH (Coleman et al., 2012) présentent une mise en garde relative à l'âge pour les " chirurgies supérieures " d'affirmation du genre qui n'affectent pas la fertilité (par exemple, la masculinisation de la poitrine ou l'augmentation mammaire). À savoir, ces procédures peuvent être pratiquées chez les adolescents avant l'âge de la majorité dans le contexte du soutien et du consentement des parents et sans 12 mois continus de vie dans un rôle de genre affirmé.

État de la science

À notre connaissance, il n'existe pas de données publiées documentant les résultats psychosociaux chez les adolescents transgenres traités exclusivement par GAH. Cependant, une récente revue systématique du traitement par GAH sur la santé mentale des adultes transgenres suggère que le traitement par GAH réduit les symptômes d'anxiété et de dissociation, diminue la détresse perçue et sociale, et améliore la qualité de vie et l'estime de soi (Costa & Colizzi, 2016). Il existe une étude documentant les résultats chez les jeunes adultes parmi 55 jeunes transgenres initialement traités par suppression pubertaire, suivie d'une GAH et plus tard d'une chirurgie d'affirmation du genre (c'est-à-dire une vaginoplastie pour les transwomen, une mastectomie et une hystérectomie pour les transmen) (de Vries et al., 2014). Les jeunes ont été évalués à trois moments - avant le début de la GnRHa, lorsque la GAH a été introduite, et enfin 1 an après la chirurgie d'affirmation du genre. Les résultats montrent que la GD a été atténuée et que le fonctionnement psychologique (dépression, anxiété, problèmes émotionnels et comportementaux) s'est régulièrement amélioré. En outre, les indicateurs de bien-être général étaient similaires ou supérieurs à ceux des jeunes adultes du même âge issus de la population générale.

Controverses en cours
Considérations sur la fertilité dans le cadre du traitement par HGA


Le traitement par HGA est associé à des altérations de l'histologie gonadique qui peuvent entraîner une sous-fertilité ou une infertilité (Ikeda et al., 2013 ; Schulze, 1988). Bien que des options établies de préservation de la fertilité existent pour les jeunes pubères (c'est-à-dire la cryoconservation d'ovocytes ou de sperme), des études récentes suggèrent une faible utilisation de la préservation de la fertilité chez les jeunes transgenres (D. Chen, Simons, Johnson, Lockart, & Finlayson, 2017 ; Nahata, Tishelman, Caltabellotta, & Quinn, 2017). Étant donné que les adultes transgenres désirent des enfants biologiques à des taux similaires à ceux de leurs homologues cisgenres (De Sutter, Kira, Verschoor, & Hotimsky, 2002 ; Wierckx et al., 2012), il est possible que les jeunes transgenres qui poursuivent une GAH soient à risque de regretter leur décision ultérieurement. Il existe également des considérations uniques et complexes dans la prise de décision liée à la fertilité pour les jeunes transgenres, qui sont explorées plus en détail dans les articles d'accompagnement de ce numéro (D. Chen & Simons, sous presse ; Hudson, Nahata, Dietz, & Quinn, 2017).


Présentations genderqueer et non-binaire et traitement du GAH

Un nombre croissant de personnes transgenres s'identifient comme genderqueer ou non-binaire (Richards et al., 2016). Alors qu'il est de plus en plus reconnu que l'identité de genre peut ne pas être binaire, les MGA utilisés pour induire les caractéristiques sexuelles secondaires souhaitées sont de nature binaire. Ainsi, les adolescents genderqueer et non binaires qui souhaitent une intervention hormonale auront probablement besoin de régimes de GAH adaptés à leurs objectifs de transition individuels. Il peut être particulièrement important que les adolescents non-binaires ou genderqueer comprennent les limites et les possibilités de la GAH, qui n'ont pas encore été décrites dans la littérature médicale. De plus, aucune des recherches sur les résultats à ce jour n'a inclus des jeunes genderqueer ou non-binaires ; par conséquent, nous disposons de données limitées sur la stabilité des identités genderqueer et non-binaires dans le temps, et/ou sur les résultats de l'intervention médicale.

Jeunes transgenres à identification tardive

Un critère d'inclusion dans la recherche sur la stabilité du genre et les résultats du traitement des jeunes transgenres était l'identification comme TGNC avant la puberté (Steensma et al., 2013). Cependant, des rapports anecdotiques suggèrent que de nombreux jeunes se présentent maintenant aux cliniques de genre à l'adolescence, sans antécédents de GD dans la petite enfance. Il n'est pas clair s'il s'agit d'un groupe de jeunes différent de ceux qui ont été identifiés comme TGNC à un âge plus précoce, et s'ils conserveront une identité transgenre stable au fil du temps. Bien que spéculatif en l'absence d'enquête, il est possible que ce groupe d'adolescents soit hétérogène, comprenant certains adolescents qui ne comprennent que pour la première fois qu'ils sont transgenres ou se sentent libres d'exprimer cette identité à l'adolescence, tandis que d'autres peuvent être influencés par une variété de facteurs qui n'ont pas encore été systématiquement explorés par la recherche.


Jeunes atteints d'autisme et de graves problèmes de santé mentale

Les lignes directrices cliniques précisent que les décisions relatives au caractère approprié des interventions médicales et chirurgicales tiennent compte de la prise en compte de tout problème psychologique ou social concomitant susceptible d'interférer avec le traitement (Hembree et al., 2017). Cependant, il n'existe aucun repère clair sur lequel fonder cette détermination. Les jeunes transgenres qui demandent des interventions médicales ont parfois de graves problèmes de santé mentale, notamment des antécédents d'idées suicidaires, d'anxiété sociale grave, de comportements autodestructeurs ou de traumatismes (Grossman et D'Augelli, 2006, 2007), ou d'autisme cooccurrent et d'autres troubles du développement (Strang et al., 2014).


Capacité décisionnelle
Conformément aux préoccupations concernant la capacité de décision chez les jeunes péripubères, il existe également un débat sur la compétence des adolescents TGNC pubères à considérer les implications et à peser les risques et les avantages du traitement de la GAH et des interventions chirurgicales d'affirmation du genre, qui comportent sans doute un risque plus élevé en raison de la nature partiellement ou totalement irréversible du traitement. Les développements en neurosciences cognitives suggèrent que les adolescents sont moins matures que les adultes, en particulier lorsqu'ils prennent des décisions dans des conditions caractérisées par l'excitation émotionnelle et la pression des pairs (Steinberg, 2013). Alors que l'excitation émotionnelle et la pression des pairs sont généralement minimisées dans le contexte de la prise de décision médicale, de manière anecdotique, les décisions concernant les traitements médicaux d'affirmation du genre sont souvent prises dans le contexte d'une détresse émotionnelle importante associée de manière secondaire à la GD. On peut donc affirmer que les jeunes sont plus enclins à privilégier les avantages à court terme (par exemple, l'administration d'hormones) par rapport aux risques à long terme (par exemple, une fertilité compromise).

Où allons-nous maintenant ?

Les psychologues pédiatriques ont une expertise dans le développement de l'enfant, les systèmes familiaux et la psychopathologie de l'enfant, ainsi qu'une expérience pour aider les enfants et les familles à prendre des décisions médicales difficiles en tant que membres d'équipes médicales multidisciplinaires. Comme ces compétences sont importantes dans le contexte des cliniques pédiatriques spécialisées dans le genre, les psychologues pédiatriques pourraient être plus demandés à mesure que le nombre de ces cliniques augmente (Cousino et al., 2014). Cependant, la littérature concernant les soins fondés sur des données probantes avec les jeunes TGNC fait défaut, en particulier en ce qui concerne l'évaluation et les traitements psychologiques dans le contexte des soins en équipe.

Dans le but de faire progresser la pratique des soins fondés sur des données probantes auprès des jeunes TGNC, nous avons le plaisir d'annoncer un prochain appel à articles pour un numéro spécial de Clinical Practice in Pediatric Psychology intitulé "Advancing the Practice of Pediatric Psychology with Transgender Youth" (voir www.apa.org/pubs/journals/cpp/ pour plus d'informations sur l'appel à articles). Nous sommes particulièrement intéressés par les articles quantitatifs et qualitatifs fondés sur des données qui éclairent les approches cliniques des soins aux jeunes transgenres. Plus précisément, nous sommes intéressés par les manuscrits qui traitent des résultats psychosociaux des interventions sociales, médicales et/ou chirurgicales, ainsi que par les études empiriques qui peuvent aider à résoudre les controverses actuelles soulignées dans ce commentaire. Dans le contexte d'une demande croissante de services dans un domaine naissant où les controverses abondent, la recherche empirique est essentielle pour faire évoluer la pratique clinique, qui n'est plus uniquement guidée par l'opinion des experts mais repose sur une base factuelle. Ce changement permettra de s'assurer que nos patients ne reçoivent pas des soins qui, au mieux, sont inefficaces ou, au pire, potentiellement dangereux.

Implications pour l'étude d'impact

Ce commentaire présente des informations sur trois cohortes distinctes de jeunes transgenres et non-conformes au genre (TGNC) : les enfants TGNC prépubères, les jeunes TGNC en début de puberté et les adolescents TGNC en fin de puberté. Nous décrivons les traitements sociaux, médicaux et/ou chirurgicaux disponibles pour chaque groupe, les résultats des recherches liées à ces traitements, et les controverses en cours qui sont les plus pertinentes pour les psychologues pédiatriques et le rôle qu'ils jouent dans les équipes de traitement interdisciplinaires. Ces informations sont essentielles pour guider les psychologues pédiatriques qui rencontrent plus fréquemment des jeunes TGNC dans leur pratique clinique et pour aider à faire avancer d'importantes recherches cliniques.
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DictionnairErroné
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#2

Message par DictionnairErroné » 07 févr. 2022, 03:15

Je téléporte un billet sur le sujet...
DictionnairErroné a écrit : 29 avr. 2021, 16:01 Un excellent article sur la mouvance transgenre au Canada et l'implication des professionnels de la santé. Très différent entre les provinces.
https://ici.radio-canada.ca/info/2019/0 ... ientation/

Des transgenres qui regrettent leur opération puisqu'ils ont été convaincus que c'était la bonne chose à faire par des groupes d'entraide transgenre. Finalement, avec les années ils réalisent qu'ils étaient homosexuels. Des affects non diagnostiqués... Peu d'études sur l'effet de l'ablation des testicules en bas âge, des bloqueurs de puberté, la prise d’hormones de l’autre sexe...
Quelle est l'influence des groupes de soutiens transgenre envers les jeunes?
Il existe même désormais une association de parents qui porte le nom du concept. Parents of ROGD Kids (parents d’enfants ROGD) est présente dans une quarantaine de villes aux États-Unis et au Canada.

« Ce phénomène apparaîtrait à l’adolescence avec la fréquentation assidue de sites Internet spécialisés et de pairs, à l’école, qui eux-mêmes, s’identifient comme des personnes trans », explique Samuel Veissière, reprenant la thèse de Lisa Littman.

« Moi, j’y ai ajouté l’hypothèse qu’il y aurait certains déclencheurs sociogéniques, sorte de contagion sociologique, dans le développement de cette identité trans chez certains jeunes. » Pas tous, insiste-t-il, « mais certains ».

L’article du professeur Littman, publié en août 2018 dans le magazine PLOS One, s’est attiré les foudres de chercheurs et d’activistes trans. Bien que publié – et donc revu par un comité de pairs – l’article a été attaqué sur sa méthodologie et a fait l’objet d’une révision. L’Université a d’ailleurs retiré le communiqué en faisant la promotion sur son site, ce qui a suscité des accusations de censure, notamment de l’ex-doyen de la faculté de médecine de l’Université Harvard, le Dr Jeffrey S. Flier.

Ses détracteurs lui reprochent, entre autres, d’avoir recruté ses répondants sur des sites de parents inquiets, donc possiblement transphobes, et affirment en outre que les parents sont, de toute façon, de mauvais juges de ce qui se passe dans la vie, le coeur et la tête de leurs adolescents.
https://ici.radio-canada.ca/info/2019/0 ... ientation/
La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.

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Etienne Beauman
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#3

Message par Etienne Beauman » 07 févr. 2022, 09:37

Kraepelin a écrit : 07 févr. 2022, 02:35 Pour ma part, je ne me suis pas encore fait une tête sur les controverses entourant les changements de sexe.
Ton avis avait pourtant l'air bien tranché.
"Les cas qui m'inquiètent le plus sont ceux des jeunes enfants qui présentent une dysphorie de genre précoce et que l'on s'empresse de traiter aux hormones et à opérer en occultant le fait qu'une grande proportion d'entre eux (on rapporte plus de 70%) aurait changé d'avis plus tard dans leur développement (ou sont profondément déçu du changement une fois devenue adulte)."
Si c'est pas un jugement regrettant la précipitation d'intervention lourde , c'est quoi ?*

Pourrais tu préciser ce que tu entends par jeunes enfants ? Quelle tranche d'âge cela recoupe ?

Pourrais tu préciser pourquoi tu qualifies de précoce (autrement dit : à partir de quel âge une dysphorie de genre n'est plus précoce ) ?

D'où sort le plus de 70 % ?

Maintiens tu que c'est
plus tard
, donc après les traitements aux hormones et les opérations que ces plus de 70% de jeunes enfant changent d'avis ?
Kraepelin a écrit : 07 févr. 2022, 02:35 Je ne propose qu'un lien avec un article scientifique qui semble sérieux sur la questions:
Merci pour la traduction.

*Note que si ce que tu disais tel que je le comprends est vrai "on s'empresse d'opérer de jeunes enfants (3~6 ans)" je partagerai volontiers ton jugement. D'où mon intervention. Si ce que tu as dit est vrai on est d'accord, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Ta formulation est trompeuse.
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#4

Message par jean7 » 07 févr. 2022, 09:49

J'aimerais aussi savoir ce qui est vrais et faux quand aux "jeunes enfants qui présentent une dysphorie de genre précoce et que l'on s'empresse de traiter aux hormones et à opérer en occultant le fait qu'une grande proportion d'entre eux (on rapporte plus de 70%) aurait changé d'avis plus tard dans leur développement (ou sont profondément déçu du changement une fois devenue adulte).".
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#5

Message par Etienne Beauman » 07 févr. 2022, 10:09

les auteurs ont utilisé la décision de poursuivre une intervention médicale comme variable de résultat pour signifier la persistance
Autrement dit la totalité des ~80% de personnes qui ont changé d'avis selon les critères des études suggérant ce chiffe n'ont pas été opéré.

Me voilà rassuré.
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#6

Message par Lambert85 » 07 févr. 2022, 10:39

jean7 a écrit : 07 févr. 2022, 09:49 J'aimerais aussi savoir ce qui est vrais et faux quand aux "jeunes enfants qui présentent une dysphorie de genre précoce et que l'on s'empresse de traiter aux hormones et à opérer en occultant le fait qu'une grande proportion d'entre eux (on rapporte plus de 70%) aurait changé d'avis plus tard dans leur développement (ou sont profondément déçu du changement une fois devenue adulte).".
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#7

Message par Etienne Beauman » 07 févr. 2022, 10:42

Lambert85 a écrit : 07 févr. 2022, 10:39
jean7 a écrit : 07 févr. 2022, 09:49 J'aimerais aussi savoir ce qui est vrais et faux quand aux "jeunes enfants qui présentent une dysphorie de genre précoce et que l'on s'empresse de traiter aux hormones et à opérer en occultant le fait qu'une grande proportion d'entre eux (on rapporte plus de 70%) aurait changé d'avis plus tard dans leur développement (ou sont profondément déçu du changement une fois devenue adulte).".
Histoire qu'on en finisse !
Tu fais ton Etienne (tiens-le bien) ? Ou tu n'es que son second pseudo ? :lol:
Si tu parlais du sujet plutôt ?
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#8

Message par Lambert85 » 07 févr. 2022, 10:43

Etienne Beauman a écrit : 07 févr. 2022, 10:42 Si tu parlais du sujet plutôt ?
Tu es hilarant ! :lol:
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#9

Message par LoutredeMer » 07 févr. 2022, 11:43

jean7 a écrit : 07 févr. 2022, 09:49 J'aimerais aussi savoir ce qui est vrais et faux quand aux "jeunes enfants qui présentent une dysphorie de genre précoce et que l'on s'empresse de traiter aux hormones et à opérer en occultant le fait qu'une grande proportion d'entre eux (on rapporte plus de 70%) aurait changé d'avis plus tard dans leur développement (ou sont profondément déçu du changement une fois devenue adulte).".
Histoire qu'on en finisse !
Idem.

Il suffit d'ailleurs de lire l'étude pour voir que Kraepelin dit n'importe quoi. Il n'est question de jeunes enfants nulle part , mais de jeunes hommes, de jeunes femmes, d'adolescents et de prépubères... Quant aux deux filles à l'école primaire citées, l'étude parle de transition sociale, et non de "traiter aux hormones et à opérer"... Il est écrit aussi que : "Avant la puberté, il n'y a pas d'indication pour une intervention médicale ou chirurgicale. " :roll: :roll:
Alors que l'Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (WPATH) ne recommande pas la chirurgie génitale avant l'âge de la majorité légale (Coleman et al., 2012), il n'est pas rare que de jeunes hommes transgenres poursuivent une chirurgie de masculinisation de la poitrine avec le soutien et le consentement des parents pendant l'adolescence. D'autres discours portent sur les avantages potentiels de la vaginoplastie chez les jeunes femmes transgenres avant l'âge de 18 ans (Milrod & Karasic, 2017).

Avant la puberté, il n'y a pas d'indication pour une intervention médicale ou chirurgicale.
...
Parmi les résultats les plus cités concernant les enfants TGNC dans les médias populaires figure la statistique selon laquelle environ 80 % de ces enfants ne " persisteront " pas à s'identifier comme transgenres à l'adolescence et à l'âge adulte (Olson, 2016).
...
Dommage relatif de l'encouragement de la transition sociale
Steensma et Cohen-Kettenis (2011) décrivent deux filles non conformes au genre qui ont effectué une transition sociale à l'école primaire et qui ont lutté pour revenir au sexe qui leur avait été assigné à la naissance par peur des taquineries liées au fait de "se tromper" sur leur genre.
...
Les auteurs ont affirmé que le risque potentiel d'avoir à attendre la puberté pour effectuer une transition sociale peut être moins grave que le risque d'effectuer une transition prématurée et de devoir revenir au sexe d'origine.
...
Ce commentaire présente des informations sur trois cohortes distinctes de jeunes transgenres et non-conformes au genre (TGNC) : les enfants TGNC prépubères, les jeunes TGNC en début de puberté et les adolescents TGNC en fin de puberté.
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#10

Message par Lambert85 » 07 févr. 2022, 12:47

LoutredeMer a écrit : 07 févr. 2022, 11:43 de prépubères...
C'est à dire moins de 12 ans, non ? La puberté est de plus en plus précoce en plus... :roll:
Lorsque les premiers signes de la puberté apparaissent avant 8 ans chez les filles et avant 9 ans chez les garçons, on parle de puberté «précoce», voire «très précoce» si ces changements surviennent avant 6 et 7 ans respectivement.
https://jeunessejecoute.ca/information/ ... -binaires/
Des inhibiteurs d’hormones (parfois appelés « bloqueurs de puberté ») sont généralement la première intervention pour les jeunes trans ou non binaires qui recherchent des soins médicaux et n’ont pas encore atteint la puberté (ou qui en sont au tout début).

Comme avec les traitements hormonaux, la chirurgie d’affirmation de genre est une autre façon pour les personnes trans ou non binaires de modifier leur corps afin de correspondre à leur genre, si c’est ce qu’elles désirent. Plusieurs options s’offrent à ceux et celles qui s’intéressent à la chirurgie. Les chirurgies d’affirmation de genre sont habituellement permanentes, donc il est important de prendre une décision éclairée si c’est ce que tu veux faire. Il est important de vérifier si la chirurgie que tu envisages est remboursée par les assurances ou si des subventions gouvernementales sont disponibles.
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#11

Message par spin-up » 07 févr. 2022, 12:58

LoutredeMer a écrit : 07 févr. 2022, 11:43 Il suffit d'ailleurs de lire l'étude pour voir que Kraepelin dit n'importe quoi.
Ca fait un moment que j'ai compris que Kraepelin ne prenait jamais la peine de lire ses sources. Il prefère les interpretations pré-machées et souvent mensongères pondues par des editorialistes du Devoir ou du JdM (qui ne les lisent pas plus). C'est beaucoup plus facile, il suffit de choisir dans le catalogue l'editorialiste qui caresse tes opinions dans le bon sens,et il fera dire a n'importe quelle source ce qui te fera plaisir.

C'est un peu le julien99 de la chasse aux wokes, il a compris qu'il fallait fournir des sources, mais pas qu'il fallait qu'elle soutienne ses arguments ni que les autres risquent de les lire pour vérifier.

Je lui longtemps donné la présomption de bonne foi, mais il est clair qu'il ne cherche pas le débat. Ce qu'il veut c'est imposer l'agenda du forum pour tourner autour de ses thèmes préféré. Pour ca, il lui faut d'une part quelques acolytes pour renforcer son message, et d'autre part des contradicteurs servant de faire-valoir, de préference pas trop coriaces, ou faciles a discrediter. Il doit y avoir assez d'activité pour garder ses fils de discussions fétiches dans le haut de la liste.

Si un contradicteur devient un peu trop difficile, la recette est toute trouvée: il s'agit d'une féministe hystérique (pleonasme), d'un militant LGBT forcené, ou d'une personne [insérer le diagnostic psy de votre choix].

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#12

Message par LoutredeMer » 07 févr. 2022, 14:19

Lambert85 a écrit : 07 févr. 2022, 12:47 La puberté est de plus en plus précoce en plus... :roll:
---------
Lorsque les premiers signes de la puberté apparaissent avant 8 ans chez les filles et avant 9 ans chez les garçons, on parle de puberté «précoce»,
Ils sont donc nés en 2003-2004
France - Naissances
2003 761 464
2004 767 816
1.173 nouveaux cas de puberté précoce ont été répertoriés chaque année entre 2011 et 2013 chez les filles, contre 117 cas chez les garçons, soit dix fois mois, rapporte Santé publique France. https://www.europe1.fr/sante/puberte-pr ... oi-3347426
Ce qui donne pour 2011 un % de puberté précoce (les 2 sexes confondus) de : 1290/764640 (moy) = 1,68 pour 1000 (approximativement).

Enorme, en effet... :roll:
Dernière modification par LoutredeMer le 07 févr. 2022, 14:27, modifié 2 fois.
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#13

Message par LoutredeMer » 07 févr. 2022, 14:23

spin-up a écrit : 07 févr. 2022, 12:58 Ca fait un moment que j'ai compris que ...
Oui. Sans compter que beaucoup lui apportent les sources qu'il ne fournit souvent pas "par paresse" (il le reconnait lui-meme dans le lien que tu donnes).

Ca ne me dérangerait pas plus que cela s'il ne considérait pas certains de ses interlocuteurs et les acteurs de ses thèmes favoris avec le plus profond mépris alors qu'il n'en a ni les moyens ni le droit...
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#14

Message par Lambert85 » 07 févr. 2022, 15:00

Si ça ne te dérange pas qu'on bloque la puberté d'enfants prépubères, tant mieux ! :roll:
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#15

Message par LoutredeMer » 07 févr. 2022, 15:33

Lambert85 a écrit : 07 févr. 2022, 15:00 Si ça ne te dérange pas qu'on bloque la puberté d'enfants prépubères, tant mieux ! :roll:
:a2: Ben voyons... Je constate que tu restes fidèle à ton manque d'apport de statistiques et d'arguments sourcés sur la question.
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#16

Message par spin-up » 07 févr. 2022, 15:38

Je pense que Lambert85 est à deux doigts de nous expliquer que les bloqueurs de pubertés sont à administrer après la puberté, mais ca aurait dépassé sa limite de 140 caractères. Ou alors il fallait choisir entre ca et le smiley.

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Re: Dysphories de genre et transgenre

#17

Message par Kraepelin » 07 févr. 2022, 16:28

spin-up a écrit : 07 févr. 2022, 12:58
Ca fait un moment que j'ai compris que Kraepelin ne prenait jamais la peine de lire ses sources. Il prefère les interpretations pré-machées et souvent mensongères pondues par des editorialistes du Devoir ou du JdM (qui ne les lisent pas plus). C'est beaucoup plus facile, il suffit de choisir dans le catalogue l'editorialiste qui caresse tes opinions dans le bon sens,et il fera dire a n'importe quelle source ce qui te fera plaisir.

C'est un peu le julien99 de la chasse aux wokes, il a compris qu'il fallait fournir des sources, mais pas qu'il fallait qu'elle soutienne ses arguments ni que les autres risquent de les lire pour vérifier.

Je lui longtemps donné la présomption de bonne foi, mais il est clair qu'il ne cherche pas le débat. Ce qu'il veut c'est imposer l'agenda du forum pour tourner autour de ses thèmes préféré. Pour ca, il lui faut d'une part quelques acolytes pour renforcer son message, et d'autre part des contradicteurs servant de faire-valoir, de préference pas trop coriaces, ou faciles a discrediter. Il doit y avoir assez d'activité pour garder ses fils de discussions fétiches dans le haut de la liste.
Tu es dure dans ton jugement, mais je t'accorde que mes contributions sont très inégales. Parfois mes commentaires ne dépassent pas la remarque d'une conversation de salon. Dans ces cas, les mots que je choisie ne sont pas toujours les meilleurs. Il m'est même arrivé de poster des liens ver un article que je n'avais lu que rapidement, d'où la présence d'erreurs que j'assume.

Si tu étais juste, par contre, tu admettrais qu'il m'arrive aussi de faire des analyses fouillées et rigoureuses que des revues professionnelles et des revues savantes (peer review) acceptent de publier ou que l'éditeur du Québec Sceptique me demande formaliser sous forme d'article pour la revue.

Par exemple:
Ceci est devenue cela

Plus récement, j'ai effectué une analyse détaillée de la dernière publication de Manon Bergeron auquel toi et Cogite n'avez pas trouvé grand chose à contester et que le Québec Sceptique a publié (l'article n'est pas en ligne) avec empressement...

Autres exemples, plus anciens:
La légende de l'homéopathie : des mises au point qu'appelle la raison
Le complot Lanctôt

etc. :hausse:

Il est d'ailleurs ironique que ton jugement soit formulé en réponse à Loutre-de-mer qui est une interlocutrice qui n'a jamais apporté de contribution significative à une discussion depuis qu'elle rode sur notre forum. :a4:
spin-up a écrit : 07 févr. 2022, 12:58 Si un contradicteur devient un peu trop difficile, la recette est toute trouvée: il s'agit d'une féministe hystérique (pleonasme), d'un militant LGBT forcené, ou d'une personne [insérer le diagnostic psy de votre choix].
Là, par contre, c'est plus qu'injuste. C'est simplement faux et tu serais bien en mal de documenter ton affirmation. ! Je n'ai jamais refusé une discussion avec un militant ou une militantes LGBTQ+ ou féministe ou woke ou néo-fasciste ou n'importe quoi. Je répond à tous les contradicteurs qui adoptent une politique d'échanges conviviaux, même aux zozos. Lorsque je ne répond plus à un interlocuteur, c'est qu'il m'insulte, me troll, m'annonce lui-même qu'il ne me considère pas comme un interlocuteur valable ou me poursuit de façon personnelle de discussions en discussions dans le but de me pourfendre à la façon des social justice warrior. J'aime les discussions animées, mais je ne suis pas masochiste.
Dernière modification par Kraepelin le 07 févr. 2022, 16:47, modifié 1 fois.
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#18

Message par Kraepelin » 07 févr. 2022, 16:37

spin-up a écrit : 07 févr. 2022, 15:38 Je pense que Lambert85 est à deux doigts de nous expliquer que les bloqueurs de pubertés sont à administrer après la puberté, mais ca aurait dépassé sa limite de 140 caractères. Ou alors il fallait choisir entre ca et le smiley.
Y a pas juste moi alors?

Tu es vraiment passé en mode "attaques personnelles" avec tous ceux qui n'alimentent pas le moulin des ton partie pris politique?.

Qu'est-ce qui t'ai arrivé dans ta vie personnelle pour expliquer ce changement?

La polarisation politique croissante, partout dans le monde, déchire les partisans de la gauche et de la droite. Il semble que ce soit également le cas chez les sceptiques américains et Euro-québécois (ici). Il semble que le tronc commun de l'épistémologie scientifique ne suffit plus à nous unir...
Dernière modification par Kraepelin le 07 févr. 2022, 16:45, modifié 1 fois.
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#19

Message par Lambert85 » 07 févr. 2022, 16:43

spin-up a écrit : 07 févr. 2022, 15:38 Je pense que Lambert85 est à deux doigts de nous expliquer que les bloqueurs de pubertés sont à administrer après la puberté, mais ca aurait dépassé sa limite de 140 caractères. Ou alors il fallait choisir entre ca et le smiley.
Apprenez à lire les autres messages avant de critiquer, cher "modérateur impartial" ! :roll:
Envoyez-moi donc au laogai pour me ré-éduquer ! :lol:
Dernière modification par Lambert85 le 07 févr. 2022, 16:46, modifié 1 fois.
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#20

Message par spin-up » 07 févr. 2022, 16:46

J'écris une ligne et je mets un point d'exclamation et un smiley a la fin ! :lol:

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Re: Dysphories de genre et transgenre

#21

Message par Lambert85 » 07 févr. 2022, 16:48

Tu veux du texte ? En voilà puisque tu n'es pas capable ou trop feignasse pour suivre un lien internet :
L’identité de genre et l’expression de genre ne sont que deux pièces du casse-tête qui composent ton identité. La puberté est une pièce importante de ce phénomène, et il peut être très difficile de lui trouver une place. La puberté peut être particulièrement difficile pour les jeunes qui s’identifient comme trans ou non-binaires. Découvrir certains des sentiments que les trans ou non-binaires peuvent ressentir pendant la puberté – et le processus de transition – peut tous nous aider à mieux comprendre ce puzzle.

Quel est le rapport entre la puberté et la transition?
Pendant la puberté, ton cerveau et ton corps se développent pour te préparer aux expériences que tu pourras connaître plus tard (par exemple, la sexualité, la reproduction, etc.). C’est comme si tu cheminais sur le sentier qui te mènera à la maturité physique. Pendant cette période, certaines parties de ton corps commenceront à se développer et à changer. Certain aspects physiques et certaines caractéristiques sexuelles risquent de devenir beaucoup plus évidents pendant la puberté.

Pour les personnes à qui on a assigné le sexe féminin à la naissance, ces caractéristiques peuvent inclure :

des hanches plus larges et plus rondes;
le développement des seins;
la croissance du pilosité;
les menstruations;
les poussées de croissance.

Pour les personnes à qui on a assigné le sexe masculin à la naissance, ces caractéristiques peuvent inclure :

la croissance de la pilosité faciale;
la croissance de la pilosité corporelle;
l’élargissement des épaules;
une voix plus grave;
la croissance du pénis et des testicules.
Avec ces changements, une personne qui s’identifie comme trans ou non-binaires pourra se sentir encore plus étrangère dans son corps qu’avant la puberté. Il est possible que ça arrive parce qu’il n’y a pas de correspondance entre le sexe qui lui a été assigné à la naissance et le genre qu’elle ressent à l’intérieur pour une personne s’identifiant comme étant transgenre (trans). Chez les personnes trans ou non binaires, ce décalage peut être une source de détresse et d’angoisse.

Qu’est-ce que la transition de genre (ou transidentité)?
Une façon d’affronter ces sentiments est d’entamer le processus de transition de genre (ou de transidentité). La transition consiste à modifier la manière dont vous vous présentez (physiquement, juridiquement, socialement, etc.) de façon à afficher votre genre réel à la face du monde.

Certaines personnes font cette transition et affirment leur genre en :

s’habillant/se présentant d’une certaine manière;
adaptant leur entraînement pour rehausser/raffermir certains muscles spécifiques;
éliminant ou laissant pousser les poils à certains endroits;
changeant leur prénom ou pronom.
Certaines personnes pourront adopter une transition médicale. Dans ce cas, tu peux avoir recours à un traitement hormonal et à la chirurgie pour modifier ton corps, si c’est ce qui te semble approprié. Réfléchir aux méthodes médicales d’affirmation du genre avant le début de la puberté pourra être une option pour certaines personnes – cela pourra permettre de devancer les changements que subira ton corps avant d’arriver à l’âge adulte.

Il est important de se rappeler que l’expérience de chacun avec la transition médicale est unique. Certaines personnes trans ou non binaires peuvent choisir la transition, d’autres non, et pour certains, ce n’est pas possible (en raison des circonstances, de la situation financière, etc.). Tu n’as pas besoin d’une transition médicale pour être qui tu es.

Qu’est-ce que l’hormonothérapie?
Des inhibiteurs d’hormones (parfois appelés « bloqueurs de puberté ») sont généralement la première intervention pour les jeunes trans ou non binaires qui recherchent des soins médicaux et n’ont pas encore atteint la puberté (ou qui en sont au tout début). Les inhibiteurs d’hormones sont un type de traitement hormonal qui peuvent aider les jeunes trans ou non binaires qui n’ont pas encore atteint la puberté (ou en sont au tout début) à avoir plus de temps pour penser à la façon dont ils veulent exprimer et affirmer leur identité de genre. Les inhibiteurs d’hormones bloquent les hormones qui déclenchent la puberté pour éviter les changements physiques qui y sont associés. L’utilisation de ces hormones est généralement temporaire; les jeunes trans ou non binaires peuvent décider d’arrêter le traitement et d’aller de l’avant avec leur puberté ou demander d’autres traitements ou chirurgies d’affirmation de genre.

L’hormonothérapie pourra inclure le recours à des hormones (de féminisation ou de masculinisation) pour aider à aligner ton corps au genre auquel tu t’identifies. Tu peux faire des recherches ou parler à un spécialiste de la santé qui s’y connaît pour découvrir les différentes hormones disponibles (par exemple, testostérone, œstrogène, antiandrogène, etc.). Certains résultats de l’hormonothérapie pourront être permanents, tandis que d’autres pourront être réversibles (ou partiellement réversibles). L’hormonothérapie devrait toujours être administrée par un professionnel de la santé qui s’y connaît (par une injection, un gel, un comprimé, etc.) à une dose qui est appropriée/sécuritaire pour toi.

Tu peux parler à un professionnel de la santé qui s’y connaît, visiter une clinique de santé sexuelle ou communiquer avec le ministère de la santé de ta province ou de ton territoire pour en apprendre plus au sujet de l’hormonothérapie. Tu peux aussi visiter Ressources Autour de Moi pour découvrir les ressources offertes aux LGBTQ2S+ près de chez toi.

Qu’est-ce que la chirurgie d’affirmation de genre?
Comme avec les traitements hormonaux, la chirurgie d’affirmation de genre est une autre façon pour les personnes trans ou non binaires de modifier leur corps afin de correspondre à leur genre, si c’est ce qu’elles désirent. Plusieurs options s’offrent à ceux et celles qui s’intéressent à la chirurgie. Les chirurgies d’affirmation de genre sont habituellement permanentes, donc il est important de prendre une décision éclairée si c’est ce que tu veux faire. Il est important de vérifier si la chirurgie que tu envisages est remboursée par les assurances ou si des subventions gouvernementales sont disponibles. Les jeunes des Premières Nations pourront avoir droit à un financement par le biais du principe de Jordan, si la chirurgie est recommandée par un professionnel de la santé et s’ils ont l’accord de leur parent ou d’un proche soignant.

La chirurgie de masculinisation implique une modification de ton corps pour qu’il semble plus masculin et que tu le ressentes ainsi. Les options chirurgicales pourront inclure :

hystérectomie (ablation de l’utérus, des ovaires et des trompes de Fallope);
élargissement du clitoris;
reconstruction de la poitrine (ablation du tissu mammaire).
La chirurgie de féminisation implique une modification de ton corps pour qu’il ait l’air plus féminin et que tu le ressentes ainsi. Les options chirurgicales pourront inclure :

orchidectomie (ablation des testicules);
construction mammaire (élargissement des seins);
vaginoplastie (création d’un vagin et d’une vulve).
Quand il est question de chirurgie d’affirmation du genre ou d’hormonothérapie, il est important de discuter des options avec un professionnel de la santé qui s’y connaît. Tu peux poser à un médecin/chirurgien/etc. toutes les questions qui te tracassent (p. ex., sur leur expérience en prestation de soins de santé pour les personnes trans ou non binaires, les recommandations après-soins, etc.). Ton professionnel de la santé devrait appuyer tes choix, te faire sentir à l’aise et être en mesure de te fournir/trouver des réponses. Tu peux communiquer avec un conseiller de Jeunesse, J’écoute ou visiter Ressources Autour de Moi pour t’aider à trouver un professionnel de la santé ou obtenir plus d’information.

Souviens-toi qu’il n’y a pas de façon unique d’exprimer ton identité de genre. La manière dont tu choisis de te présenter t’appartient entièrement. Même si la transition peut être difficile, plusieurs trans ressentent des bénéfices (par exemple, de liberté, d’indépendance, de quiétude) quand leur esprit et leur corps sont alignés.

Si tu as des questions concernant l’identité de genre, la puberté ou la transition, tu peux en parler à un adulte en qui tu as confiance, comme un parent ou un proche aidant, un professionnel de la santé ou une autre personne bien informée en qui tu as confiance. Souviens-toi que tu peux appeler Jeunesse, J’écoute 24 heures par jour, sept jours par semaine, pour obtenir de l’aide.
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#22

Message par Lambert85 » 07 févr. 2022, 16:50

Kraepelin a écrit : 07 févr. 2022, 16:37 Y a pas juste moi alors?

Tu es vraiment passé en mode "attaques personnelles" avec tous ceux qui n'alimentent pas le moulin des ton partie pris politique?.

Qu'est-ce qui t'ai arrivé dans ta vie personnelle pour expliquer ce changement?

La polarisation politique croissante, partout dans le monde, déchire les partisans de la gauche et de la droite. Il semble que ce soit également le cas chez les sceptiques américains et Euro-québécois (ici). Il semble que le tronc commun de l'épistémologie scientifique ne suffit plus à nous unir...
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Re: Dysphories de genre et transgenre

#23

Message par spin-up » 07 févr. 2022, 16:51

Je suis vexé alors j'écris une ligne sans smiley et je copie-colle un pavé que je n'ai pas écrit ! :mrgreen:

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Re: Dysphories de genre et transgenre

#24

Message par Totolaristo » 07 févr. 2022, 16:52

spin-up a écrit : 07 févr. 2022, 15:38 Je pense que Lambert85 est à deux doigts de nous expliquer que les bloqueurs de pubertés sont à administrer après la puberté, mais ca aurait dépassé sa limite de 140 caractères. Ou alors il fallait choisir entre ca et le smiley.
Étienne dit que les traitements hormonaux ne sont pas administré avant 14 ans.
Pourtant à 14 ans beaucoup d’enfants on déjà bien amorcé leur puberté.

La balance bénéfice risque à entreprendre un traitement hormonal pour assimilation de genre paraît tout de même favorable avec une diminution du risque suicidaire (passage de 23% à 15% de tentatives de suicide) et une amélioration du bien être psychique. Mais c’est pas aussi tranché que ça (cf l’étude ci-dessous, où la diminution des risques s’observe surtout dans les sous groupes 13-17 ans

https://www.jahonline.org/article/S1054 ... 1/fulltext
In adjusted logistic regression models (Table 5), receipt of GAHT was associated with lower odds of recent depression (adjusted odds ratio [aOR] = .73, p < .001) and seriously considering suicide in the past year (aOR = .74, p < .001). The aOR for attempted suicide among the overall sample of transgender and nonbinary youth aged 13–24 did not reach statistical significance (aOR = .84, p = .16). Among those aged 13–17, receipt of GAHT was associated with nearly 40% lower odds of recent depression (aOR = .61, p < .01) and attempting suicide in the past year (aOR = .62, p < .05). For youth under age 18, the aOR for seriously considering suicide in the past year did not reach statistical significance (aOR = .74, p = .08).
Donc on aurait tendance à se dire qu’il faudrait mieux traiter que ne pas le faire. Mais le bénéfice sur le risque suicidaire n’est pas absolu pour autant (diminution d’un peu moins d’un tiers).

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Re: Dysphories de genre et transgenre

#25

Message par Lambert85 » 07 févr. 2022, 16:54

spin-up a écrit : 07 févr. 2022, 16:51 Je suis vexé alors j'écris une ligne sans smiley et je copie-colle un pavé que je n'ai pas écrit ! :mrgreen:
Si tu crois que ton avis puisse me vexer, mon pauvre ami ! Si tu crois que je ne vois pas où tu veux en venir avec tes petites provocations en cherchant des insultes qui te donneraient raison... C'est raté !

Au fait, c'est curieux qu'un "modérateur" détourne un sujet sérieux pour faire des petites attaques personelles, non ?
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