Quant à la repression stalinienne sur les sciences soviétiques, en physique d'après wiki
Wikipédia a écrit :Physique
À la fin des années 1940, certains domaines de la physique, en particulier la mécanique quantique, mais aussi la relativité restreinte et générale, ont également été targués d'idéalisme. Les physiciens soviétiques, tels que K. V. Nikolskij et D. Blokhintzev, ont développé une version de l'interprétation statistique de la mécanique quantique, qui a été considérée comme plus conforme aux principes du matérialisme dialectique. Cependant, bien qu'initialement prévu, ce processus ne va pas jusqu‘à la définition d‘une physique idéologiquement « correcte » ou à la purge de ces scientifiques qui ont refusé de se conformer à elle, parce que cela a été reconnu comme potentiellement trop nocif pour le programme nucléaire soviétique.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Répress ... soviétique
Le wiki anglais:
"As Krylov writes on the perils of ideological intrusion into science, "Stalin rolled back the planned campaign against physics and instructed Beria to give physicists some space; this led to significant advances and accomplishments by Soviet scientists in several domains. However, neither Stalin nor the subsequent Soviet leaders were able to let go of the controls completely. Government control over science turned out to be a grand failure, and the attempt to patch the widening gap between the West and the East by espionage did not help. Today Russia is hopelessly behind the West in both technology and quality of life.""
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Suppres ... te_note-24
Ah j'ai trouvé un article sur le matérialisme en URSS et en Chine contre la théorie bourgeoise du big bang: on préfère un univers fixe et immuable venant de l'idéalisme:
http://lesmaterialistes.com/materialism ... e-big-bang
Selon le matérialisme dialectique, l'Univers est infini, composé uniquement de matière inépuisable. Il s'oppose ainsi à l'idéalisme qui considère qu'il a existé une « création » à partir de rien.
[...]
Selon le matérialisme dialectique, par contre, il n'y a pas de source ; il n'y a que la matière et celle-ci est en mouvement éternel, composant également toute la réalité. Il n'y a donc ni début, ni fin.
Pour cette raison, l'Union Soviétique de Staline a catégoriquement réfuté le « Big Bang », considérant, comme l'a formulé Andreï Jdanov dans un discours du 24 juin 1947, que :
« Les falsificateurs de la science veulent faire revivre le conte de l'origine du monde à partir de rien ».
Andreï Jdanov précise tout de suite après à ce sujet :
« Une autre faille de la « théorie » [du « Big Bang »] en question consiste en le fait qu'elle nous amène à une attitude idéaliste assumant que le monde est fini. »
Il souligne encore :
« De la même manière, les déviations kantiennes des physiciens modernes les ont amenés à des affirmations comme quoi les électrons posséderaient un « libre-arbitre » et à des tentatives de décrire la matière comme une simple superposition de vagues et d'autres apparitions. »
Les communistes d'Union Soviétique avaient parfaitement compris que la théorie du « Big Bang » allait de pair avec la conception d'un monde matériel qui serait « terminé », c'est-à-dire limité et par conséquent incapable d'être en mouvement de manière éternelle.
La théorie du « Big Bang » consiste en une justification nécessairement déiste d'un « démarrage » au monde, à l'Univers. Elle n'est pas nouvelle en soi, par ailleurs, ne faisant que reprendre une manière de voir déjà systématique chez les idéalistes dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec l'idée d'un « échauffement initial ».
Les partisans du « Big Bang » prétendent constater de manière nouvelle un décalage vers le rouge des grandes longueurs d'onde des raies spectrales et de l'ensemble du spectre observé parmi les objets astronomiques lointains, qui serait la preuve qu'ils s'éloigneraient.
Cependant, déjà au XIXe siècle, Friedrich Engels se moquait de ceux qui imaginaient une naissance en expansion d'un Univers qui finirait par mourir de froid (ce qui fut appelé par la suite le « Big Crunch »).
Les communistes d'Union Soviétique de l'époque de Staline se situent dans le prolongement parfait de cette manière matérialiste dialectique de comprendre notre Univers.
Comme le formula la résolution finale d'une conférence d'astronomes et de physiciens soviétiques en décembre 1948 à Leningrad :
« La « théorie » réactionnaire et idéaliste de l'expansion de l'Univers domine en ce moment la cosmologie étrangère. Malheureusement, cette théorie anti-scientifique a pénétré dans les pages de nos publications spécialisées… Il est indispensable de démasquer sans relâche cet idéalisme astronomique, qui promeut le cléricalisme. »
L'Union Soviétique assumait, à cette époque, la défense du matérialisme dialectique et développait la cosmologie de manière séparée des instances internationales (où l'URSS n'avait que deux représentants en 1953, contre 42 en 1956, 89 en 1960, etc.).
Avec le triomphe du révisionnisme, l'URSS devenue social-impérialiste abandonna cette conception ; en France, le fondateur de l'astrophysique comme discipline, Evry Schatzman (1920-2010), a suivi précisément cette voie.
Quant à la conception de Mao, il était contre Einstein qui avait tort marxistement.
A Shanghai fut également lancé en 1973, avec deux numéros tout d'abord, à 100 000 exemplaires, puis ensuite de manière trimestrielle avec dix numéros en tout, le Journal de la dialectique de la nature.
Dans un numéro de 1974, dans l'article Le point de vue d'Einstein sur l'Univers, on lit :
« Comme les faits historiques de ces dernières décennies l'ont manifesté, les débats autour de la théorie de la relativité et la critique de celle-ci sont allées bien au-delà du champ académique.
C'est non seulement associé au développement de la science physique, mais aussi avec la lutte idéologique et politique... Nous devons continuer dans la direction de critiquer et de réformer l'ensemble du système de la théorie de la relativité. »
Dans l'article de la même année Une critique de la théorie de la relativité, il est affirmé :
« Dès les années 1920, Lénine a sévèrement fait remarquer que la théorie d'Einstein était exploitée par la majorité des intellectuels bourgeois dans beaucoup de pays (…). Durant les trente années suivantes, les théoriciens soviétiques ont eu une attitude prudente et même critique envers le système d'Einstein (…).
Mais quand les révisionnistes soviétiques sont parvenus au pouvoir, ils ont fait un retournement à 180° et ont renversé la critique de la théorie de la relativité. Ils qualifièrent même la critique « d'odieuse interférence 'philosophique' » (…).
Ils affirmèrent que « le temps d'imposer la tyrannie sur les sciences naturelles au nom de la philosophie était fini pour toujours » (…).
Comme les faits historiques des récentes décennies l'ont montré, le débat autour de la théorie de la relativité et sa critique sont allés bien au-delà du champ académique. Cela n'est pas seulement associé au développement des sciences physiques, mais aussi avec la lutte idéologique et politique (…). Nous devons continuer dans la direction de critiquer et réformer l'entier système de la théorie de la relativité. »
Dans la même perspective, le principe du « trou noir » était abordé avec le refus de la négation de la matière, le titre de l'article à ce sujet en 1973 affirmant : Le mouvement ne peut pas être exterminé – Une critique sur « l'hypothèse » du trou noir.
Le mouvement éternel de la matière infinie, c'est là la théorie générale du développement selon le matérialisme dialectique ; c'est ce qui faisait dire à Mao Zedong que :
« Le déséquilibre est une loi générale et objective. Le cycle, qui est sans fin, passe du déséquilibre à l’équilibre et, à nouveau, de celui-ci à celui-là. Chaque cycle, cependant, correspond à un niveau supérieur de développement. Le déséquilibre est absolu, tandis que l’équilibre est temporaire et relatif.
La rupture de l’équilibre, c’est un bond en avant. Elle est supérieure à l’équilibre, parce qu’en situation de déséquilibre, on doit se creuser les méninges – et c’est là une bonne chose. »
Le Journal de la dialectique de la Nature accorda bien entendu une attention toute particulière à réfuter directement la théorie du « Big Bang », notamment avec des articles comme Qu'implique la découverte du rayonnement micro-ondes de fond de 3K ? Une critique de l'hypothèse du « Big Bang », Qu'implique le « décalage vers le rouge » ? Re-critique de la théorie du « Big Bang », Quelle est la nature de la chaleur ?.
Dans le premier, on lit :
« La totalité de l'Univers n'a de solution ni mathématique, ni physique, mais philosophique. La prétendue solution mathématique et physique de l'Univers est tout autant une solution philosophique, mais une solution idéaliste et aprioriste. »
Le capitalisme a besoin du « Big Bang » pour s'imaginer lui-même en expansion dans un monde sans contradictions. Il ne peut pas prouver le « Big Bang » autrement qu'à partir d'une vision du monde idéaliste, dont la théorie du « Big Bang » n'est qu'un sous-produit.
Dans l'article de 1975 intitulé Sur la conservation et la non-conservation du mouvement – une critique des première et seconde lois de la thermodynamique, on peut lire :
« Le prolétariat regarde toujours dans le futur avec confiance et optimisme. Mais la bourgeoisie... voit toujours une triste perspective avec une sombre humeur. Ce pessimisme ne reflète que son destin historique. »
Le point de vue, matérialiste dialectique, du prolétariat, considère l'Univers comme éternel, la matière comme toujours en mouvement. Dans l'article L'Univers est l'unité du fini et de l'infini, on retrouve une synthèse de l'esprit matérialiste dialectique, de sa vision du monde :
« La fin de toute chose concrète, le soleil, la Terre et l'humanité n'est pas la fin de l'Univers. La fin de la Terre apportera un corps cosmique nouveau et plus sophistiqué.
À ce moment-là, les gens tiendront des réunions et célébreront la victoire de la dialectique et souhaiteront la bienvenue à la naissance de nouvelles planètes.
La fin de l'humanité se traduira également par de nouvelles espèces qui hériteront de toutes nos réalisations. En ce sens... la mort de l'ancien est la condition de la naissance du nouveau. »