dumat a écrit : 17 sept. 2023, 14:47
Tut tut tut.
La miviludes parle t'elle des jupes longues ? Ai'je nié le mouvement sectaire des frères de Plymouth ?
Non et c'est un mensonge de ta part, pas de la mienne désolé.
2idem. C'est pratique d'englober tout les musulmans en une seule entité mais c'est pas le
\( réel \)
3ben si c'est pas le cas c'est quoi l'abaya selon toi
4 voir le fameux "bon sens"
5 tu ne comprends visiblement pas ce qu'est la laïcité *, où tu ne sais pas lire ou tu es un idiot utile de l'extrême droite. Le cumul n'est pas à exclure.
Et la fucking miviludes ne parle pas des vêtements scrogneugneu. Elle parle des dérives sectaires. Tu saisis la nuance ou faut un gros plan?
eDIT: est ce que la miviludes parle d'interdire des vêtements pour n'importe quelle autre obédiencedont musulmane?
Verdict: discussion impossible face à une telle mauvaise foi.
Ta connaissance est trop limitée, et le peu que tu en sais trop idéologisée pour espérer construire un débat ffructueux.
5 - il faut être vraiment bas de plafond pour écrire de telles sottises
La Miviludes, tu ne comprends pas son fonctionnement, et encore moins son rapport par rapport au législateur.
L'abaya, je l'ai suffisamment décrite.
Si tu m'avais lu attentivement, et compris, ce dont je doute, tu aurais relevé que j'ai détaillé dans "les islams".
Quant à ceux qui feignent de croire que l’on met en place une police du vêtement, ils éludent que le port de l’abaya ne se réduit pas à la question de la « liberté de s’habiller comme on veut ». Celui-ci s’inscrit au sein de revendications bien plus larges liées au refus d’aborder certains sujets en classe, de participer à des cours ou d’être interrogé par un professeur d’un autre sexe. La laïcité est le gage du bon fonctionnement du service public, et non d’une école à la carte où chacun revendiquerait ses préférences. À des parents qui refusaient que leurs filles suivent des cours de natation à l’école jugés attentatoires à leur liberté religieuse, la Cour européenne des droits de l’homme a répondu, dans un arrêt de 2017, que « l’intérêt des enfants à une scolarisation complète permettant une intégration réussie selon les mœurs et coutumes locales prime sur le souhait des parents de voir leurs filles exemptées des cours de natations mixtes » ajoutant que « l’importance de l’enseignement du sport à l’école réside aussi dans la pratique d’une activité en commun avec tous les autres élèves, indépendamment de la religion et du sexe ».
https://www.marianne.net/agora/tribunes ... o-et-ferry
* J'ai officié, pendant plus de deux décennies, à différents niveaux **, sur le terrain, pas dans un bureau ou derrière un écran.
Je te le rappelle, parce que tu as déjà oublié. Pourquoi à ton avis ai-je une connaissance des textes de loi que je cite?
** Laïcité, dérives sectaires, harcèlement...
J'oubliais...
Une "friandise"...
Après l'annonce de l'interdiction de l'abaya à l'école, la contre-offensive n'avait pas tardé à s'organiser en ligne : influenceurs musulmans et autres pourfendeurs de « l'islamophobie d'État » s'étaient empressés de conseiller aux jeunes filles concernées et à leurs parents de ne pas se laisser faire face aux personnels éducatifs. Un appel qui semble avoir été entendu… Selon les informations d'Europe 1 ce vendredi 15 septembre, deux adolescentes, âgées de 17 et 18 ans, ont été placées en garde à vue à Nîmes (Gard) après avoir envoyé des menaces par texto à la conseillère principale d’éducation (CPE) d’un collège situé à Troyes (Aube). Des faits survenus quelques jours seulement après l'entrée en vigueur de la mesure du ministre de l'Éducation Gabriel Attal, lors de la rentrée, le 4 septembre.
https://www.marianne.net/societe/laicit ... e-marianne
Que d'agitation (disproportionnée) pour un simple bout de tissu!
Qu'en pensent ceux qui sont en première ligne, sur le terrain?
Interdiction de l'abaya : entre "soulagement" et "opération de com", profs, CPE et chefs d'établissement réagissent
Témoignages
Par Marius Matty
Publié le 31/08/2023 à 6:00
Enseignants, conseillers principaux d'éducation et chefs d'établissement réagissent à l'annonce de l'interdiction de l'abaya. « Marianne » a recueilli des témoignages, issus de collèges et de lycées à travers toute la France. Si beaucoup sont favorables à cette mesure, certains s'interrogent aussi sur sa mise en œuvre. Nous leur donnons la parole.
Alors que les atteintes à la laïcité ont augmenté de 120 % depuis l'année dernière, près de 8 enseignants sur 10 sont favorables à l'interdiction de l'abaya, selon un sondage de l'IFOP publié en juin dernier. Une tendance que confirment les témoignages que Marianne a récoltés après l'annonce du ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, ce 27 août.
Parmi eux, des enseignants, des CPE et des chefs d'établissement ont été nombreux à faire part de leur approbation, tout en s'interrogeant également sur les effets sur le terrain de ce nouvel interdit.
GARANTIR LA LAÏCITÉ, LUTTER CONTRE LE SEXISME…
Hugues, enseignant, lycée (Eure-et-Loir)
« Le lycée dans lequel je travaille est surnommé par certains de mes collègues "abayaland". Ce terme est selon moi exagéré. Mais, de fait, le nombre d'élèves portant ce vêtement a beaucoup augmenté depuis l'année dernière, sans que la direction de l'établissement ne réagisse. Cela sans doute par peur en l'absence de texte juridique sur lequel ils pourraient clairement s'appuyer, jugeant probablement que la loi de 2004 n'est pas suffisamment précise.
On constate également que parmi les élèves portant l'abaya, nombreuses sont celles qui l'accompagnent d'une capuche, qui semble remplacer le voile. Bien souvent, la couleur noire est prédominante : ainsi, dans la cour, tandis que certaines élèves aux cheveux ultra-lissés et aux ongles bien manucurés portent des "crop tops", d'autres apparaissent comme des ombres, comme s'il fallait absolument rendre leur corps féminin invisible du reste de la société. D'ailleurs, quelques élèves, depuis cette année, insistent pour conserver l'abaya lors des séances de sport, prétextant que le règlement n'oblige qu'à porter un "vêtement ample".
Enfin, quelques collègues se plaignent de devoir interrompre leur cours en raison des sonneries de portable évoquant l'appel à la prière. Il ne faut pas être dupe : l'islam radical tente par divers moyens d'ébranler les principes républicains, que les enseignants et les politiques doivent réaffirmer. Les premiers en les expliquant, les seconds en les protégeant.
Ainsi, interdire le port de l'abaya à l'école, lieu de formation des citoyens (ces êtres capables de se forger un point de vue en toute indépendance d'esprit), c'est effectivement protéger la République. L'abaya est exclusivement portée par les élèves musulmanes. Donc peu importe qu'il s'agisse d'un vêtement religieux ou non : l'abaya constitue un moyen de faire connaître ostensiblement son appartenance religieuse, de telle sorte que lorsqu'une élève porte ce vêtement, celui ou celle qui la regarde sait d'emblée qu'elle est musulmane. Dès lors, la loi du 15 mars 2004 doit s'appliquer. »
Jean-Louis, enseignant en économie-gestion, lycée (Nouvelle-Calédonie)
« Le port de ce vêtement est un signe identitaire, culturel et religieux qui n'a pas sa place à l'école. Le choix d'une tenue commune à l'école réglerait définitivement ce problème ! En Nouvelle-Calédonie, nous n'avons pas de soucis vestimentaires de type abaya, mais plutôt avec les signes ostentatoires religieux (catholiques) ou politiques (indépendantistes). En province sud, il y a une tenue commune dans les écoles primaires et les collèges, même dans certains lycées professionnels. C'est conforme à toutes les écoles du Pacifique sud… Et ça ne pose aucun problème. »
Vincent, enseignant en lettres modernes, lycée (La Réunion)
« Le port de l'abaya s'inscrit dans une logique de petits renoncements, lesquels mènent aux grands abandons. Menus hallal à la cantine, dispense de piscine pour les filles… Si on cède sur l'un, le reste suivra et la laïcité ne sera plus qu'un vieux souvenir. L'école est pour beaucoup d'enfants la chance d'échapper à leur milieu d'origine, sinon socialement, au moins culturellement. Même si socialement, on en est encore loin et c'est toujours à recommencer.
L'interdiction de l'abaya sera vécue comme un soulagement par beaucoup de filles à qui on l'impose. Ce n'est pas l'État qui est dans le "rejet obsessionnel des musulmans", c'est une partie des musulmans qui est dans le rejet obsessionnel des principes républicains. La religion de mes élèves ne me concerne pas. Ils n'ont aucune raison et aucun droit de l'exhiber par des signes ou des tenues vestimentaires, encore moins par leurs discours. La religion, c'est à la maison et à la mosquée. À l'école, c'est le savoir et la connaissance, pas la croyance. »
Antoine, CPE, collège (Loire)
« C’est un vêtement qui manifeste "ostensiblement" une appartenance religieuse, en l’occurrence l’islam, dans le comportement des personnes qui le porte. La fiche 4 du vade-mecum de la laïcité du Conseil des sages [de la laïcité et des valeurs de la République] alerte sur certains vêtements qui peuvent être utilisés contre la loi de 2004. L’abaya en fait désormais partie. La laïcité n’est pas une fin en soi, elle peut éventuellement évoluer. Mais tant que la loi est là, elle ne se négocie pas. »
Hugues, enseignant, collège (Hauts-de-Seine)
« Le vêtement n'est pas à proprement dit religieux. Mais il reste sur cette idée de pudeur rigoriste [à laquelle devrait se conformer] la femme. Celle qui la décrit comme impure si elle sort en laissant ses formes visibles par d'autres hommes. C'est une mode prônée par les influenceuses d'Arabie saoudite sous une forte influence patriarcale et religieuse. Laisser entrer l'abaya à l'école, c'est laisser rentrer la religion par la fenêtre. Qui plus est un courant religieux des plus durs sous une influence étrangère. »
Étienne, enseignant, collège (Alpes-de-Haute-Provence)
« En tant que professeur d’histoire-géographie et d’éducation morale et civique, je ne peux qu’approuver cette décision. Même si je suis un opposant farouche à la politique [gouvernementale] menée depuis 2017. L’islamisme domine aujourd’hui les autres acteurs de l’islam en France. Et l’Éducation nationale doit être combative et réactive face à de multiples offensives menées pour mettre à bas les valeurs de la République française.
Tous les marqueurs vestimentaires de l’islam politiques sont en totale contradiction avec les nôtres : la soumission (sens étymologique du mot islam) plutôt que la liberté ; l’inégalité au lieu de l’égalité, d’une part entre hommes et femmes, d’autre part entre musulmans et mécréants ; la division du monde entre la communauté des croyants et le reste du monde, territoire à conquérir dans le cadre du djihad, en place et lieu de la fraternité nationale. Le but de ces signes religieux extrêmement visibles est d’afficher ces valeurs islamiques et de les imposer comme une nouvelle grille de lecture à accepter. En tant que membre d'une profession intellectuelle garante de la transmission des savoirs et des valeurs, nous ne pouvons laisser faire. »
Isabelle, enseignante, lycée (Lunel, Hérault)
« Le port de l'abaya est un moyen détourné d'exprimer son appartenance religieuse dans le cadre scolaire. Et les élèves qui la portent sont également voilées à l'extérieur des établissements scolaires. Il y a donc bien une volonté d'expression religieuse et de prosélytisme dans le cadre scolaire. Si on autorise l'abaya, autant renoncer à la loi de 2004.
La réponse de LFI et des Verts est affligeante, particulièrement quand ils prétendent que la principale atteinte à la laïcité est le financement des écoles sous contrat. Envisagent-ils pour respecter effectivement la laïcité de supprimer ces financements ? Et, si tel est le cas, pourquoi dénoncer l'interdiction de l'abaya ? Aucune cohérence !
PS : J'ai voté pour une liste Nupes aux législatives. »
Éric, enseignant, lycée (Ain)
« Je suis d'accord avec l'interdiction pour plusieurs raisons qui ne concernent que mon établissement. La première, c'est que les élèves qui ont porté une abaya ne l'ont fait qu'après le ramadan et le prêche de l'imam de la mosquée de la ville à la fin du jeûne. Avant ce prêche et le ramadan, les élèves ne semblaient pas du tout vouloir se démarquer des autres, mais plutôt se fondre dans la masse et rechercher l'assimilation, l'intégration, l'indistinction.
La deuxième raison, que j'ai pu constater avec quelques-unes de mes élèves concernées, c'est que le port de l'abaya s'est accompagné d'une perte de "joie de vivre", d'un "effacement" en cours (moins de participation), d'un isolement vis-à-vis de leurs camarades vêtu(e) s "normalement" et d'un repli communautaire. Sur ce dernier point, elles se sont mises à fréquenter seulement les filles en abaya, sans véritablement échanger entre elles, puisqu'elles n'étaient pas des camarades auparavant et n'avaient pas d'affinités particulières entre elles. Enfin, le port de l'abaya a entraîné des réactions chez certains élèves de confession chrétienne qui se sont mis à arborer des croix, voire pour un élève une bure.
Toutefois, les mesures annoncées ne permettront pas de régler la question. Elles restent des paroles creuses puisque les chefs d'établissement devront déterminer en discutant avec les élèves s'il y a volonté de prosélytisme ou pas. La situation est donc la même qu'avec le précédent ministre : à nous de nous débrouiller sur le terrain. À cet effet, mon établissement a décidé de créer une cellule "Laïcité" (dont je fais partie) pour tenter d'amorcer un dialogue avec les élèves concerné(e) s (autant celles portant l'abaya que ceux qui, en réaction, arborent des signes religieux chrétiens). Mais là encore, sans cadre législatif concret, notre action sera très limitée. »
Nathalie, ancienne cheffe d'établissement, retraitée, collège (Essonne)
« L'État est garant de la laïcité dans les établissements scolaires. Nous sommes agents de l'État, nous devons appliquer les directives ministérielles. S'il n'y en a pas, nous prenons des risques personnels, nous nous mettons en danger. L'abaya est un signe d'appartenance religieuse : une jeune fille ou femme d'obédience chrétienne, juive, hindou, etc., ne la revêtira pas. »
Benoît*, CPE, lycée (Seine-Saint-Denis)
« Je suis favorable à l'interdiction pour éviter que ce phénomène de mode prenne une ampleur incontrôlable et que les personnels soit exposés aux tensions vis-à-vis des élèves et des familles face à un vide juridique. Par ailleurs, cela ne règle pas tout. Car, maintenant, c'est le bandana qui est en train de prendre le relais. Ces interdictions ouvrent également une boîte de Pandore. »
"ÉLECTORALISME", "OPÉRATION DE COM"…
Lucie*, enseignante en histoire-géographie, lycée (Seine-Saint-Denis)
« Cette annonce, en pleine rentrée, n'est pas courageuse comme on l'entend beaucoup. C'est une opération de com du nouveau ministre qui ne répond à aucun de nos problèmes du quotidien qui sont pourtant nombreux. Il y a le niveau scolaire de nos élèves qui ne cesse de chuter ; le manque de collègues dans des matières fondamentales (et notamment de collègues titulaires) ; la pauvreté et la violence sociale qui règnent dans les quartiers populaires et qui sont le cadre de vie quotidien d'une partie de la jeunesse française. L'absence de confiance idéologique dans la République qui en découle nécessairement chez nos élèves n'est pas très étonnante. Ils sont défiants vis-à-vis des institutions et ont tendance, comme leur famille, à se replier sur la seule offre politique qu'ils trouvent autour d'eux : en l'occurrence des courants religieux réactionnaires, voire des islamistes.
Cependant, de nombreuses tensions ont éclaté dans mon établissement l'année dernière du fait de l'émergence du phénomène de l'abaya. On venait chercher des élèves dans mes classes pour les faire changer de vêtements au milieu de la journée. Et les élèves revenaient en larmes. Des conflits avaient lieu tous les jours à la grille. Ce sont les surveillants qui faisaient office de réceptacle de la colère et de l'incompréhension des jeunes.
Je pense que la mesure ne résoudra rien à la progression de l'islam politique (qui est particulièrement inquiétante et rapide). Elle pourrait même d'ailleurs l'accentuer et alimenter l'idée d'une islamophobie spécifiquement française. Mais c'est un pis-aller qui allégera au moins un peu les directions et services de vie scolaire et permettra, je l'espère, au moins pour un temps, de changer de sujet. »
Stephan, ancien proviseur (Creuse), retraité
« Ce n'est pas l'interdiction de tel ou tel accessoire qui pose problème. C'est plutôt le fait de faire porter, une fois encore, sur l'école et ses personnels des choix politiques et sociétaux qu'il ne lui appartient pas de mettre en œuvre. L'école est un accompagnant de la société pas un régulateur de celle-ci.
Les politiques n'ont aucune idée des conséquences d'une telle déclaration sur le quotidien des acteurs de l'Éducation nationale, ceux qui sont face des parents, des élèves et des groupes de pression. Annoncer ce type de décision au journal télévisé sans aucun travail en amont dans notre société est soit de la stupidité due à l'ignorance du terrain, soit de la maltraitance vis a vis-à-vis de la communauté scolaire (parents et élèves compris).
Cela relèvera certainement un jour de la justice lorsque des faits graves se produiront. Je suis sidéré par l'aveuglement électoraliste de ces gens-là ! »
*Le prénom a été modifié.
Par Marius Matty
https://www.marianne.net/societe/interd ... reagissent