Gwanelle a écrit : 13 févr. 2024, 11:33
externo a écrit : 13 févr. 2024, 11:00
Gwanelle a écrit : 13 févr. 2024, 08:52
leurs lignes d'univers sont parallèles, puis celui de devant freine pendant une certaine durée propre qui est vue à distance par celui de derrière, celui de derrière a vécu une durée supérieure au moment des retrouvailles puisque vu de son référentiel, le freinage du frère distant a duré plus longtemps, c'est celui de derrière qui est le plus vieux
C'est quoi ce charabia ?
Le freinage on peut le considérer comme instantané sans que cela ne change rien à l'affaire, ce qui compte, c'est la longueur des lignes d'univers.
Si mon exemple contredit un axiome de la relativité d'Einstein ça montre une fois de plus qu'elle est fausse.
je sais que c'est la longueur de la ligne d'univers qui compte , c'est toi qui dis le contraire jusqu'ici .
comment peux tu affirmer que la trajectoire de celui de devant soit plus courte que celui qui est derrière alors que c'est ce dernier qui reste sur la géodésique jusqu' à la fin ?
Tu es complétement contradictoire .
Non, c'est le jumeau avant qui est le plus vieux.
Pour s'en convaincre, il suffit de calculer l'indervalle ds² dans le référentiel de départ R (celui dans lequel les jumeaux sont initialement immobiles).
Pour le jumeau arrière qui s'arrête après un temps t2 mesuré dans R :
ds
Ar² = c²t
2²-v²t
2² = (1/z²)t
2² avec z² = 1/(c²-v²) = gamma/c² et v la vitesse du trajet mesurée dans R.
Pour le jumeau avant qui s'arrête après un temps t
1 mesuré dans R puis reste immobile pendant un temps t2-t1 :
ds
Av² = c²t
1²-v²t
1²+c²(t
2-t
1)² = (1/z²)t
1² + c²(t
2²-t
1²)
Par conséquent, l'intervalle propre mesuré par le jumeau arrière dans son référentiel entre les instants 0 et t
2 (mesurés dans R) sera égal à
ds
Ar'² = c²t2'²
Et son temps propre t2' sera égal à t
2/y.
L'intervalle propre mesuré par le jumeau avant dans son référentiel entre les instants 0 et t
1 où ce dernier s'arrête (là encore mesurés dans R) sera égal à :
ds
Av'²= c² t
1'²
Et son temps propre vaut t
1' = t
1/y.
Entre les instants t
1 et t
2 (mesurés dans R), le temps propre du jumeau avant "avance" au même rythme que dans R, ce qui fait que son temps vécu total vaut T
1 = t
1' + t
2 - t
1 = t
1(1/y-1)+t
2 .
Quelle est la différence de temps propre vécu par les deux jumeaux au moment où ils se rencontrent ?
T
1-t
2' = t
1(1/y-1)+t
2 - t
2/y = (1-1/y)(t
2-t
1), qui est >0 vu que t
2>t
1.
Le jumeau avant est donc le plus vieux. La différence dépend numériquement A) de la vitesse v (qui éloigne y de la valeur 1) et B) de la différence t
2-t
1.
Le fait que, vu depuis le référentiel R' du jumeau arrière, le jumeau avant reste immobile jusqu'a à ce qu'il s'arrête dans R et commence à avancer vers son frère, n'entre pas en contradiction avec ce calcul. Pour s'en convaincre, il suffit de se rappeler que
l'accélération initiale provoque un changement de simultanéité dans le référentiel R' (initialement confondu avec R avant le départ des deux jumeaux). Comme le jumeau avant est situé
devant le jumeau arrière dans le sens du mouvement, ce dernier subit un "vieillissement" instantané car le jumeau arrière voit son horloge se synchroniser avec un battement
futur (au sens des événements mesurés dans R) du jumeau avant. Le mouvement apparent du jumeau avant dans R' jusqu'à leur rencontre ralentit bien son horloge du point de vue du jumeau arrière, mais pas suffisamment pour "rattraper" le décalage initial positif dû au changement de référentiel.
C'est l'accélération initiale qui empêche de raisonner en termes de suivi de géodésiques, vu qu'aucun des deux ne reste sur la même durant tout le trajet. (Entre le l'instant 0 où les deux sont immobiles et l'instant t
2 où ils se rejoignent).
Cependant, externo avait raison dans son message précédent où il expliquait que le temps propre d'un trajet est toujours maximisé si une géodésique est suivie. Pour comparer deux trajets non-géodésiques, cependant, il n'y a pas à ma connaissance de règle toute faite qui permette de prédire le résultat à l'avance, et on doit passer soit par un raisonnement qualitatif plus élaboré soit par le calcul.