nikola a écrit : 10 juil. 2024, 13:39Macron a énormément gonflé la dette mais ce n’est pas grave parce qu’il est de droite, c’est ça ?
Ca n'est pas grave car la dette tout le monde s'en fout...
...jusqu'au moment où elle finira par faire exploser les taux d'intérêt de la dette française à un niveau risquant, dans les 15ans qui viennent, de faire basculer la France dans une situation de cessation de paiement...
...et comme, depuis une cinquantaine d'années, nous ne parvenons à maîtriser ni nos dépenses puliques, ni le déficit du budget de l'état qui en résulte et qu'il ne faut pas compter sur l'électorat pour descendre dans la rue à ce sujet (bien au contraire) nous finirons par en subir les conséquences en mettant notre pays sous la coupe des créanciers.
Toutefois, il ne faut pas s'inquiéter. Des solutions seront proposées par des économistes de haut niveau de compétence. On va rappeler l'excellent fonctionnement d'une relance keynesienne par la demande (dans une situation où il faudrait plutôt penser à limiter notre impact sur la planète et orienter la croissance de notre activité vers sa protection).
C'est un truc génial. On relance la demande en distribuant de l'argent qu'on n'a pas. Cette hausse de la demande restaure la confiance des marchés et des investisseurs. Animée d'un sens philantropique aigu, la concurrence étrangère laisse bien sûr les entreprises françaises bénéficier de cette hausse de la demande. Du coup, cette restauration de la confiance relance l'investissement donc l'activité économique.
Voilà qui engendre le retour au plein emploi, réduit les dépenses d'indemnisation du chômage, augmente les prélèvements reposant sur l'activité économique et favorise un fort acroissement du pouvoir d'achat. Bref c'est top et c'est simple quoi ? Enfin ! On jette l'argent par la fenêtre et il revient par la porte avec les intérêts. C'est génial...
...mais bon, ces choix nécessitent une haute compétence des décideurs, compétences qu'ils n'ont pas. Ils gouvernent en technocrates, enfermés dans leurs tours d'ivoire et dans leurs certitudes arrogantes, sans la moindre conscience des problèmes quotidiens auxquels les Français sont quotidiennement confrontés et sans écouter les bonnes solutions proposées pour y faire face, des solutions pourtant simples, faciles à comprendre, dont l'effet est immédiat et qui ne sont que très partiellement écoutées dans un total manque de sens démocratique.
C'est pour ça, çela ne fait aucun doute, que la France régresse dans tous les domaines depuis 50 ans (éducation, santé, sécurité, justice, industrie, emploi, pouvoir d'achat, agriculture, écologie, maîtrise du budget de l'état...). Or on sait bien que la création de pouvoir d'achat repose d'abord et avant tout sur des choix politiques du gouvernement en place.
Ce sont ces choix qui, à eux seuls, sont créateurs de valeur ajoutée et non la performance de notre activité économique et une gestion efficace des priorités, des arbitrages et des dépenses de l'état. On sait bien que pour augmenter la qualité d'un service public, il suffit d'y dédier plus de moyens et non d'améliorer son efficacité. En effet, ce serait une logique de rentabilité économique et non une logique de service public.
Par ailleurs, on le sait bien, la performance économique et le pouvoir d'achat qu'elle crée reposent exclusivement sur les choix politiques. Augmenter les prélèvements et charges des entreprises qui font d'importants bénéfices et, stupidement ou par un goût immodéré des profits, les réinvestissent dans l'adaptation et/ou de développement de leur activité serait, c'est bien évident, le bon mode d'action politique pour favoriser le maintien de notre activité économique en vue de maintenir l'emploi, la création de pouvoir d'achat et la résolution des problèmes écologiques à moyen et long terme...
...et pour améliorer les services publics, ce qu'il faut, c'est augmenter les dépenses qui leur sont consacrées. C'est pourtant facile à comprendre, mais, jusqu'à présent, les pouvoirs politiques ne comprennent pas cette évidence que tout le monde (ou presque) comprend.