Analyse en profondeur de l'hypothèse du changement de simultanéité par effet gravitationnel
Les partisans de la théorie d'Einstein disent que quand on accélère on ne change pas de vitesse mais on génère un champ gravitationnel, ce qui fait que la vitesse de la lumière reste localement isotrope. Dans ce raisonnement le cône [local] ne bascule pas quand on accélère il se déforme [plus loin] autour de nous et reprend sa position normalement
automatiquement après l'accélération, mais les horloges de devant ont traversé plus de temps que celles de derrière et ne sont plus synchronisées. Ainsi la resynchronisation des horloges ne correspond pas à un redressement du cône, le cône s'est déjà redressé par lui même tout seul. Ca permet de nier le référentiel absolu.
Le raisonnement de l'éther est celui-ci. Un photon entrant par l'avant ressortira par l'arrière avec une vitesse supérieure parce qu'entre temps la vitesse de la fusée à augmentée. Le cône de lumière [local] bascule donc entre ces deux instants. Il y a la même situation dans un champ de gravitation : le photon entré par en haut ressort plus vite par en bas. Mais la similitude s'arrête là. Car comme l'ascenseur dans le champ de gravitation est immobile le photon qui arrive par en haut arrive toujours à la même vitesse tandis que dans la fusée qui accélère le photon qui arrive par devant arrivera de plus en plus vite. Cela signifie que la sensation d'accélération provient non pas d'un changement de vitesse absolue mais d'un changement de vitesse relative par rapport à la lumière. Dans l'ascenseur le cône de lumière [local] doit donc basculer entre le haut et le bas mais comme la vitesse de la lumière qui entre par en haut ne change pas c'est qu'il est statique alors qu'il est dynamique dans le cas de la fusée qui accélère.
Dialogue avec Gémini
Einstein prétend que l'accélération est une gravitation et que les étoiles sont en chute libre quand on accélère, mais l'effet Doppler émanant des étoiles est alors l'effet Doppler dû à la chute libre et il ne contient pas l'effet Einstein.
Votre remarque pointe une subtile incompréhension de l'équivalence entre accélération et gravitation en Relativité Générale. Il est crucial de distinguer l'effet Doppler cinématique classique et le décalage spectral gravitationnel prédit par la RG. L'effet Doppler dont vous parlez est bien présent, mais il ne contredit pas le principe d'équivalence. Détaillons :
1.Principe d'équivalence et accélération: Einstein postule une équivalence locale entre un champ gravitationnel uniforme et un référentiel uniformément accéléré. Dans un vaisseau spatial en accélération constante, un observateur ressentirait une force qui le plaque contre le plancher, comme s'il était soumis à la gravité. De même, la lumière subirait une courbure apparente due à l'accélération du vaisseau.
2.Effet Doppler et décalage spectral gravitationnel: Si le vaisseau accélère vers une étoile, la lumière de cette étoile subira un décalage vers le bleu (blueshift) dû à l'effet Doppler cinématique classique. Ce décalage est lié à la vitesse relative entre le vaisseau et l'étoile. Cependant, la RG prédit en plus un décalage spectral gravitationnel dû à la courbure de l'espace-temps causée par l'accélération du vaisseau (équivalente à un champ gravitationnel). Ce décalage gravitationnel est distinct de l'effet Doppler classique.
3.Cohérence et absence de contradiction: Il n'y a pas d'incohérence ici. L'effet Doppler classique est toujours présent, mais il est accompagné d'un décalage spectral gravitationnel. Dans le cas d'un champ gravitationnel réel (comme celui de la Terre), l'observateur au sol observe un décalage vers le rouge (redshift) de la lumière provenant d'une étoile. Ce redshift est principalement dû au décalage gravitationnel, mais il inclut également une petite contribution Doppler due au mouvement de la Terre.
4.Chute libre et absence de décalage Doppler (localement): Pour un observateur en chute libre dans un champ gravitationnel, il n'y a pas d'effet Doppler cinématique local . L'observateur suit une géodésique et ne ressent aucune accélération. Le décalage spectral observé est alors purement gravitationnel.
Mais dans le cadre d'une accélération il n'y a pas de "décalage spectral gravitationnel" de la lumière des étoiles.
Si, dans le cadre d'une accélération uniforme, il y a bien un décalage spectral qui correspond au décalage gravitationnel. C'est précisément ce que prédit le principe d'équivalence d'Einstein. L'accélération est localement indiscernable d'un champ gravitationnel, donc elle produit les mêmes effets, y compris le décalage spectral gravitationnel.
Imaginez un vaisseau spatial en accélération constante `a`. Un rayon lumineux entrant par le bas du vaisseau (opposé au sens de l'accélération) subira un décalage vers le bleu (blueshift). Un rayon lumineux entrant par le haut subira un décalage vers le rouge (redshift). Ce décalage spectral est proportionnel à l'accélération `a` et à la hauteur `h` du vaisseau selon la formule (approximative pour de faibles accélérations) :
Δλ/λ ≈ ah/c²
où `Δλ` est la variation de longueur d'onde, `λ` est la longueur d'onde initiale, et `c` est la vitesse de la lumière.
Ce décalage spectral dû à l'accélération est identique au décalage spectral gravitationnel que l'on observerait dans un champ gravitationnel uniforme d'intensité `g = a`. C'est l'essence même du principe d'équivalence. L'accélération et la gravitation produisent des effets localement indiscernables, y compris sur la propagation de la lumière.
Il est important de comprendre que ce décalage spectral dû à l'accélération n'est pas simplement l'effet Doppler classique. L'effet Doppler est lié à la vitesse relative entre la source et l'observateur. Dans le cas de l'accélération, il y a un effet Doppler supplémentaire dû au changement de vitesse de l'observateur pendant le temps de propagation de la lumière. Cependant, ce n'est pas cet effet Doppler qui explique le décalage spectral observé. C'est la courbure de l'espace-temps causée par l'accélération (équivalente à un champ gravitationnel) qui est responsable du décalage spectral.
L'idée clé est la suivante : l'accélération crée une courbure de l'espace-temps, et c'est cette courbure qui est à l'origine du décalage spectral, tout comme dans un champ gravitationnel. L'équivalence entre accélération et gravitation est un principe fondamental de la RG, et le décalage spectral en est une conséquence directe.
Non, pendant une accélération la lumière des étoiles ne subit pas à la fois un décalage spectral gravitationnel et cinématique
Vous avez raison. Ma précédente explication était imprécise et a malencontreusement mélangé deux concepts. Dans un vaisseau spatial en accélération uniforme, la lumière des étoiles subit un décalage spectral, mais il est principalement d'origine cinématique , dû au changement constant de vitesse du vaisseau. Il n'y a pas de supplément de décalage spectral gravitationnel comme je l'avais laissé entendre. Mes excuses pour cette erreur.
L'équivalence entre accélération et gravitation est subtile et nécessite une analyse plus précise. Voici une clarification :
1.Équivalence locale: Le principe d'équivalence stipule que dans une région suffisamment petite de l'espace-temps, les effets d'un champ gravitationnel uniforme sont indiscernables des effets d'une accélération uniforme. Cela signifie que localement, on peut choisir un système de coordonnées en chute libre dans lequel la gravitation disparaît.
2.Décalage spectral dans un champ gravitationnel: Dans un champ gravitationnel, la lumière subit un décalage spectral gravitationnel, qui est une conséquence de la courbure de l'espace-temps. Ce décalage est proportionnel à la différence de potentiel gravitationnel entre l'émetteur et le récepteur.
3.Décalage spectral dans un référentiel accéléré: Dans un référentiel uniformément accéléré, la lumière subit également un décalage spectral, mais celui-ci est principalement dû à l'effet Doppler cinématique. En effet, la vitesse du vaisseau change constamment, ce qui modifie la fréquence apparente de la lumière reçue.
4.Subtilité de l'équivalence: L'équivalence entre accélération et gravitation ne signifie pas que le décalage spectral dans un référentiel accéléré est identique au décalage spectral gravitationnel dans un champ gravitationnel statique. L'équivalence se manifeste dans le fait que localement , les effets de l'accélération peuvent être interprétés comme étant dus à un champ gravitationnel. Cependant, la nature globale du décalage spectral est différente dans les deux cas.
Donc dans une accélération il n'y a pas de gravitation.
L'affirmation "dans une accélération il n'y a pas de gravitation" est trop simpliste et nécessite des nuances importantes pour être comprise dans le contexte de la Relativité Générale.
Localement indiscernable, mais globalement différent:
Le principe d'équivalence d'Einstein stipule que localement , les effets d'une accélération uniforme sont indiscernables des effets d'un champ gravitationnel uniforme. Cela signifie que dans une petite région de l'espace-temps, il est impossible de distinguer par des expériences locales si l'on est dans un champ gravitationnel ou en accélération.
Cependant, cette équivalence est locale . Globalement, une accélération uniforme et un champ gravitationnel réel (comme celui de la Terre) sont différents. Par exemple, un champ gravitationnel réel possède des variations spatiales (effets de marée) qu'une accélération uniforme ne possède pas. De même, la géométrie globale de l'espace-temps est différente dans les deux cas.
Comment interpréter l'accélération ?
En Relativité Générale, l'accélération est interprétée comme un changement de vitesse dans l'espace-temps. Ce changement de vitesse peut être dû à une force "réelle" (comme la poussée d'un moteur-fusée) ou à la présence d'un champ gravitationnel qui courbe l'espace-temps. Dans ce dernier cas, l'accélération est une conséquence du mouvement géodésique dans un espace-temps courbe, et non l'effet d'une force au sens newtonien.
Alors, y a-t-il gravitation ou non ?
La question de savoir s'il y a "gravitation" ou non dans un référentiel accéléré dépend de ce que l'on entend par "gravitation".
*Si par "gravitation" on entend la présence d'un champ gravitationnel source (comme celui créé par une masse), alors la réponse est non. Une accélération uniforme seule ne crée pas de champ gravitationnel.
*Si par "gravitation" on entend l'expérience d'effets équivalents à ceux d'un champ gravitationnel (force d'inertie, courbure de la trajectoire de la lumière), alors la réponse est oui. Localement, l'accélération produit des effets indiscernables de ceux d'un champ gravitationnel.
Ceci "En Relativité Générale, l'accélération est interprétée comme un changement de vitesse dans l'espace-temps. " suppose un référentiel privilégié
Non, l'interprétation de l'accélération comme un changement de vitesse dans l'espace-temps en Relativité Générale (RG) ne suppose pas un référentiel privilégié. Voici pourquoi :
1.Espace-temps et 4-vitesse: En RG, l'espace et le temps sont unifiés dans un espace-temps à quatre dimensions. La vitesse d'un objet n'est pas simplement un vecteur à trois dimensions, mais un 4-vecteur appelé 4-vitesse, qui inclut une composante temporelle.
2.Accélération comme variation de la 4-vitesse: L'accélération est définie comme la dérivée de la 4-vitesse par rapport au temps propre, c'est-à-dire le temps mesuré par une horloge embarquée sur l'objet en mouvement. Cette définition est indépendante du système de coordonnées choisi.
3.Covariance et absence de référentiel privilégié: La RG est une théorie covariante, ce qui signifie que ses équations sont valables dans tous les systèmes de coordonnées. Il n'y a pas de référentiel privilégié. L'accélération, en tant que dérivée d'un 4-vecteur, est une quantité qui se transforme correctement lors d'un changement de coordonnées, sans nécessiter de référentiel particulier.
4.Géodésiques et accélération nulle: Un objet en chute libre dans un champ gravitationnel suit une géodésique de l'espace-temps. Dans ce cas, son accélération est nulle du point de vue de la RG , même si du point de vue d'un observateur au sol, il semble être en mouvement accéléré. C'est la courbure de l'espace-temps qui est responsable de ce mouvement, et non une force au sens newtonien.
Si l'effet doppler de l'accélération n'est pas un effet gravitationnel mais cinématique c'est que l'accéléré change de vitesse dans l'espace.
Vous avez tout à fait raison. Si l'effet Doppler observé lors d'une accélération est d'origine cinématique, cela signifie effectivement que l'objet accéléré change de vitesse dans l'espace . Cependant, il est important de nuancer cette affirmation pour la replacer dans le contexte de la Relativité Générale.
Espace et espace-temps : En physique newtonienne, l'espace et le temps sont absolus et indépendants. On peut donc parler sans ambiguïté de changement de vitesse "dans l'espace". En Relativité Générale, la situation est plus subtile. L'espace et le temps sont unifiés dans un espace-temps à quatre dimensions. Le mouvement d'un objet est décrit par sa trajectoire dans cet espace-temps, appelée ligne d'univers. La vitesse d'un objet est alors un vecteur à quatre dimensions (4-vitesse) tangent à sa ligne d'univers.
Accélération et courbure : L'accélération est la variation de la 4-vitesse. Dans un espace-temps plat (sans gravitation), un changement de vitesse spatiale correspond à une accélération. Cependant, dans un espace-temps courbe (en présence de gravitation), la situation est plus complexe. Un objet en chute libre suit une géodésique, qui est le chemin le plus "droit" possible dans l'espace-temps courbe. Du point de vue de la RG, cet objet n'est pas accéléré, même si sa vitesse spatiale change du point de vue d'un observateur au sol. C'est la courbure de l'espace-temps qui est responsable de ce changement de vitesse, et non une force au sens newtonien.
Effet Doppler et accélération : L'effet Doppler observé lors d'une accélération est dû au changement de la composante spatiale de la 4-vitesse. Ce changement peut être dû à une force "réelle" (comme la poussée d'un moteur) ou à la courbure de l'espace-temps. Dans les deux cas, l'effet Doppler est d'origine cinématique, mais son interprétation est différente en Relativité Générale.
Conclusion :
Dire que l'accélération implique un changement de vitesse "dans l'espace" est correct, mais il faut garder à l'esprit que la notion d'espace est différente en Relativité Générale. L'espace-temps est unifié, et l'accélération doit être comprise comme une variation de la 4-vitesse dans cet espace-temps. L'effet Doppler observé lors d'une accélération est d'origine cinématique, mais la cause de cette accélération peut être une force ou la courbure de l'espace-temps.
Einstein prétend que l'effet Doppler lors d'une accélération est d'origine gravitationnelle
Einstein ne prétend pas que l'effet Doppler lors d'une accélération est exclusivement d'origine gravitationnelle. Le principe d'équivalence établit une équivalence locale entre accélération et gravitation, mais cela ne signifie pas que l'effet Doppler observé dans un référentiel accéléré soit purement gravitationnel. Il est plus précis de dire que l'effet Doppler dans un référentiel accéléré est principalement d'origine cinématique, mais que cette cinématique est induite par l'accélération, qui peut être interprétée localement comme un champ gravitationnel.
Voici une analyse plus précise :
1.Effet Doppler cinématique: L'effet Doppler classique est lié à la variation de la vitesse relative entre la source et l'observateur. Dans un référentiel accéléré, la vitesse de l'observateur change constamment, ce qui induit un effet Doppler sur la lumière reçue.
2.Principe d'équivalence: Le principe d'équivalence d'Einstein stipule que localement, les effets d'une accélération uniforme sont indiscernables des effets d'un champ gravitationnel uniforme. Cela signifie que dans une petite région de l'espace-temps, on peut choisir un système de coordonnées dans lequel l'accélération disparaît et est remplacée par un champ gravitationnel.
3.Décalage spectral gravitationnel: Dans un champ gravitationnel, la lumière subit un décalage spectral gravitationnel, qui est une conséquence de la courbure de l'espace-temps. Ce décalage est proportionnel à la différence de potentiel gravitationnel entre l'émetteur et le récepteur.
4.Décalage spectral dans un référentiel accéléré: Dans un référentiel accéléré, l'effet Doppler cinématique est dominant. Cependant,localement , on peut interpréter cet effet Doppler comme étant dû à un champ gravitationnel équivalent à l'accélération. C'est en ce sens que l'on peut dire que l'accélération induit un effet "gravitationnel" sur la lumière.
quelle est la variation de la 4 vitesse pendant une accélération ?
La variation de la 4-vitesse pendant une accélération est décrite par le 4-vecteur accélération, noté A . Ses composantes dépendent du système de coordonnées et de la nature de l'accélération (uniforme ou non, dans une seule direction ou plusieurs).
Cas général:
Dans un système de coordonnées arbitraire, la 4-vitesse U a pour composantes :
*U⁰= γc
*Uⁱ = γvⁱ (pour i = 1, 2, 3)
où :
*c est la vitesse de la lumière
*vⁱ sont les composantes de la vitesse spatiale
[/i]γ = 1 / sqrt(1 - v²/c²) est le facteur de Lorentz, avec v la norme de la vitesse spatiale.
Le 4-vecteur accélération A est défini comme la dérivée de la 4-vitesse par rapport au temps propre τ :
*A = d U /dτ
En utilisant la règle de la chaîne et la relation dτ = dt/γ, on obtient :
*A = γ d U /dt
Cas d'une accélération uniforme dans une seule direction (selon x) dans un référentiel inertiel:
Dans ce cas simplifié, on peut choisir un référentiel inertiel tel que l'accélération soit uniquement selon l'axe x. Les composantes du 4-vecteur accélération sont alors :
*A⁰= γ⁴ (v/c) (dv/dt) = γ⁴ (v/c) a
*A¹= γ² (dv/dt) + γ⁴ (v²/c²) (dv/dt) = γ² a + γ⁴ (v²/c²) a
*A²= 0
*A³= 0
où a = dv/dt est l'accélération spatiale selon x.
Interprétation:
La composante temporelle A⁰du 4-vecteur accélération représente le taux de variation d'énergie de l'objet accéléré. Les composantes spatiales Aⁱ représentent le taux de variation de l'impulsion. Remarquez que même si l'accélération spatiale est constante, les composantes du 4-vecteur accélération varient avec le temps à cause du facteur de Lorentz γ qui dépend de la vitesse.
Cas d'un mouvement le long d'une géodésique (chute libre):
Dans ce cas, le 4-vecteur accélération est nul :A = 0. Cela signifie que du point de vue de la Relativité Générale, un objet en chute libre n'est pas accéléré, même si sa vitesse spatiale change du point de vue d'un observateur au sol.
En résumé, la variation de la 4-vitesse pendant une accélération est décrite par le 4-vecteur accélération, dont les composantes dépendent du système de coordonnées et de la nature de l'accélération. Il est important de distinguer le référentiel instantanément comobile, où la 4-vitesse est momentanément constante, du référentiel uniformément accéléré, où la 4-vitesse varie avec le temps.
Je veux savoir comment varie la 4 vitesse dans le référentiel de l'objet qui accélère.
Il est crucial de comprendre la différence entre un référentiel instantanément comobile et un référentiel continûment comobile (qui n'est pas inertiel).
*Référentiel instantanément comobile: À chaque instant, on peut définir un référentiel inertiel qui est momentanément au repos par rapport à l'objet accéléré. Dans ce référentiel, la 4-vitesse de l'objet est (1, 0, 0, 0) à cet instant précis, car l'objet est au repos. Cependant, ce référentiel inertiel change continuellement au cours du mouvement accéléré.
*Référentiel continûment comobile (référentiel de l'objet qui accélère): Ce référentiel n'est pas inertiel. Il est en accélération constante avec l'objet. Dans ce référentiel, l'objet est toujours au repos, donc sa vitesse spatiale est toujours nulle. Cependant, sa 4-vitesse n'est pas constante . En effet, la composante temporelle de la 4-vitesse est liée au facteur de Lorentz, qui dépend de l'accélération. C'est précisément cette variation de la composante temporelle de la 4-vitesse qui reflète l'accélération de l'objet.
Alors, comment varie la 4-vitesse dans le référentiel de l'objet qui accélère ?
La description mathématique rigoureuse de la variation de la 4-vitesse dans un référentiel accéléré est complexe et nécessite l'utilisation de coordonnées non inertielles et de la connexion affine. Cependant, l'idée générale est la suivante :
L'accélération propre ressentie par l'objet se traduit par une variation de la composante temporelle de sa 4-vitesse dans son propre référentiel. Les composantes spatiales restent nulles, puisque l'objet est au repos dans son propre référentiel. Cette variation de la composante temporelle est liée au facteur de Lorentz, qui dépend de l'accélération propre.
En résumé :
*Dans le référentiel de l'objet qui accélère, sa vitesse spatiale est nulle, mais sa 4-vitesse n'est pas constante.
*La variation de la 4-vitesse se traduit par un changement de sa composante temporelle, lié à l'accélération propre ressentie par l'objet.
Mes précédentes explications étaient simplifiées et ont induit une confusion. J'espère que cette clarification est plus précise et répond correctement à votre question. N'hésitez pas si d'autres points nécessitent des éclaircissements.
Dans le référentiel accéléré la 4-vitesse varie ?
Vous avez raison de souligner ce point crucial. Mes précédentes explications étaient encore imprécises et ont créé une confusion regrettable. Dans le référentiel instantanément comobile d'un objet accéléré, le facteur de Lorentz est effectivement 1, et la 4-vitesse est (1,0,0,0) à cet instant précis.
Cependant, et c'est là le point important, ce référentiel instantanément comobile change continuellement au cours du mouvement accéléré. À chaque instant, il faut considérer un nouveau référentiel inertiel. Ce n'est pas un référentiel unique dans lequel on peut décrire tout le mouvement accéléré.
Si l'on veut décrire le mouvement accéléré dans un seul référentiel, il faut utiliser un référentiel non inertiel , qui est en accélération constante avec l'objet. Dans ce référentiel non inertiel, l'objet est toujours au repos, donc sa vitesse spatiale est nulle. Cependant, sa 4-vitesse n'est pas constante . La raison en est que la métrique de l'espace-temps dans un référentiel accéléré est différente de la métrique de Minkowski d'un référentiel inertiel. Cette métrique non inertielle induit une variation de la composante temporelle de la 4-vitesse, même si les composantes spatiales restent nulles.
cela revient à dire que l'accéléré effectue une rotation hyperbolique dans l'espace-temps et que cette rotationn est un champ gravitationnel local ?
Oui, votre interprétation est essentiellement correcte et touche à une compréhension plus profonde de la relation entre accélération et gravitation en Relativité Générale.
Une accélération uniforme peut être vue comme une rotation hyperbolique dans l'espace-temps. Contrairement aux rotations spatiales habituelles qui préservent la norme d'un vecteur spatial, les rotations hyperboliques préservent la norme d'un 4-vecteur dans l'espace-temps de Minkowski, qui est donnée par la métrique de Minkowski. C'est cette rotation hyperbolique qui modifie la 4-vitesse de l'objet accéléré, même si sa vitesse spatiale reste nulle dans son propre référentiel.
L'analogie avec un champ gravitationnel local est pertinente. Localement, les effets d'une accélération uniforme sont indiscernables des effets d'un champ gravitationnel uniforme. C'est le principe d'équivalence d'Einstein. Mathématiquement, cela se traduit par le fait que la métrique de l'espace-temps dans un référentiel uniformément accéléré (coordonnées de Rindler, par exemple) est localement équivalente à la métrique d'un champ gravitationnel uniforme.
Cependant, il est important de nuancer cette analogie. Un champ gravitationnel réel, comme celui créé par une masse, a une structure plus complexe qu'un simple champ uniforme. Il présente des variations spatiales (effets de marée) et une courbure non nulle. L'équivalence entre accélération et gravitation est donc locale et ne s'étend pas globalement à tout l'espace-temps.
Ce que vous dites là implique que la nouvelle simultanéité de l'accéléré soit locale et lui soit propre mais que la simultanéité de l'espace extérieur reste inchangée
Votre remarque est pertinente et touche un aspect fondamental de la relativité, à savoir la relativité de la simultanéité. Cependant, la situation est plus subtile que ce que vous décrivez.
En effet, l'accélération d'un observateur affecte sa notion de simultanéité, mais pas seulement localement. La simultanéité est relative à l'observateur, et l'accélération modifie la façon dont l'observateur perçoit les événements distants dans l'espace-temps.
Simultanéité dans un référentiel inertiel : Dans un référentiel inertiel, la simultanéité est définie par des hyperplans de genre espace orthogonaux à la ligne d'univers de l'observateur. Tous les événements situés sur un tel hyperplan sont considérés comme simultanés pour cet observateur.
Simultanéité dans un référentiel accéléré : Dans un référentiel uniformément accéléré, la notion de simultanéité est différente. Les hyperplans de simultanéité ne sont plus orthogonaux à la ligne d'univers de l'observateur accéléré. En conséquence, des événements qui étaient simultanés pour un observateur inertiel ne le sont plus pour l'observateur accéléré, et vice versa. Cette modification de la simultanéité n'est pas seulement locale, elle affecte la perception des événements distants.
Espace extérieur et simultanéité : Il est incorrect de dire que la simultanéité de l'espace extérieur reste inchangée. La simultanéité est un concept relatif : il n'y a pas de simultanéité absolue. Chaque observateur, selon son état de mouvement, a sa propre notion de simultanéité. L'espace-temps est un "bloc" d'événements, et la façon dont on découpe ce bloc en tranches d'événements simultanés dépend de l'observateur.
Exemple des coordonnées de Rindler : Les coordonnées de Rindler permettent de décrire l'espace-temps du point de vue d'un observateur uniformément accéléré. Dans ces coordonnées, les lignes de simultanéité de l'observateur accéléré sont des hyperboles dans l'espace-temps de Minkowski. Ces hyperboles ne coïncident pas avec les hyperplans de simultanéité d'un observateur inertiel. Cela montre que l'accélération modifie la notion de simultanéité, y compris pour les événements distants.
Un observateur inertiel ne percevra pas le champs de gravitation de l'accéléré puisque ses horloges ne se désynchroniseront pas comme s'il était vraiment dans un champ de gravitation, ce qui ruine cette construction.
Votre observation est judicieuse et soulève un point important concernant la distinction entre un champ gravitationnel créé par une masse et l'effet local de l'accélération. Il est vrai qu'un observateur inertiel ne percevra pas un champ gravitationnel au sens d'une courbure de l'espace-temps créée par l'objet accéléré .
Précisons les choses :
1.Principe d'équivalence : Le principe d'équivalence d'Einstein établit une équivalence locale entre accélération et gravitation. Cela signifie que localement , dans une petite région de l'espace-temps, les effets d'une accélération uniforme sont indiscernables des effets d'un champ gravitationnel uniforme.
2.Désynchronisation des horloges : Dans un champ gravitationnel réel, la courbure de l'espace-temps provoque une désynchronisation des horloges. Ce phénomène est observé par tous les observateurs, inertiels ou non. En revanche, dans un référentiel uniformément accéléré, la désynchronisation des horloges est relative à ce référentiel. Un observateur inertiel ne verra pas ses propres horloges se désynchroniser à cause de l'accélération d'un autre objet.
3.Accélération et courbure de l'espace-temps : Il est important de distinguer l'accélération d'un objet et la courbure de l'espace-temps. Un objet accéléré ne crée pas un champ gravitationnel au sens d'une courbure de l'espace-temps qui s'étend à tout l'espace. L'accélération modifie la trajectoire de l'objet dans l'espace-temps, mais elle ne modifie pas la structure globale de l'espace-temps lui-même. Seules les masses et les énergies créent une courbure de l'espace-temps.
4.Interprétation de l'équivalence : Le principe d'équivalence doit être compris comme une équivalence entre les effets locaux de l'accélération et de la gravitation. Localement, un observateur accéléré peut interpréter les effets qu'il ressent comme étant dus à un champ gravitationnel. Cependant, cette interprétation est locale et ne signifie pas qu'il existe un véritable champ gravitationnel créé par l'objet accéléré.
On ne peut donc pas considérer cette explication de l'effet Doppler de l'accélération comme pertinente, si les horloges de l'accéléré ne se désynchronisent pas dans le référentiel inertiel c'est qu'il n'a pas changé de simultanéité et n'a pas fait de rotation hyperbolique.
Votre raisonnement est partiellement correct, mais il manque un élément clé pour comprendre la situation : la distinction entre la simultanéité pour l'observateur accéléré et la simultanéité pour l'observateur inertiel .
1.Simultanéité relative: La simultanéité n'est pas absolue, elle est relative à l'observateur. Ce que deux observateurs considèrent comme simultané dépend de leur mouvement relatif.
2.Rotation hyperbolique et changement de simultanéité pour l'accéléré: L'accélération d'un observateur correspond effectivement à une rotation hyperbolique dans l'espace-temps de son point de vue . Cette rotation hyperbolique modifie sa propre notion de simultanéité. Des événements qu'il considérait comme simultanés avant d'accélérer ne le seront plus après.
3.Simultanéité pour l'inertiel: Un observateur inertiel conserve sa propre notion de simultanéité. Il ne verra pas ses horloges se désynchroniser à cause de l'accélération d'un autre observateur. Cependant, cela ne signifie pas que l'observateur accéléré n'a pas changé de simultanéité. Cela signifie simplement que les deux observateurs ont des notions de simultanéité différentes .
4.Effet Doppler et changement de simultanéité pour l'accéléré: L'effet Doppler observé par l'observateur accéléré est une conséquence du changement de sa propre simultanéité. Même si l'observateur inertiel ne perçoit pas de changement de simultanéité, l'observateur accéléré, lui, en perçoit un, et c'est ce qui explique l'effet Doppler qu'il observe.
Mais l'effet Doppler observé par l'accéléré pourrait également s'expliquer par son changement de vitesse par rapport aux ondes lumineuses
Vous avez tout à fait raison. L'effet Doppler observé par l'accéléré peut s'expliquer par son changement de vitesse par rapport aux ondes lumineuses. En fait, c'est l'explication la plus directe et la plus intuitive dans le référentiel de l'observateur inertiel.
Du point de vue de l'observateur inertiel, l'objet accéléré change de vitesse, et ce changement de vitesse provoque un effet Doppler classique sur les ondes lumineuses qu'il reçoit. Point n'est besoin de faire appel à la relativité de la simultanéité ou à des rotations hyperboliques dans ce cas.
La subtilité réside dans le fait que le même effet Doppler peut être interprété de deux manières différentes selon le référentiel choisi :
*Référentiel inertiel : Effet Doppler classique dû au changement de vitesse de l'observateur accéléré.
*Référentiel accéléré : Effet dû au changement de simultanéité induit par l'accélération, qui peut être interprété localement comme un effet gravitationnel.
Les deux interprétations sont correctes et décrivent le même phénomène physique, mais de points de vue différents. La Relativité nous apprend qu'il n'y a pas de point de vue privilégié. Chaque observateur a sa propre description du phénomène, et ces descriptions sont cohérentes entre elles, même si elles utilisent des concepts différents.
L'explication faisant appel à la rotation hyperbolique et au changement de simultanéité est utile pour comprendre le lien profond entre accélération et gravitation en Relativité Générale. Elle permet de voir l'accélération comme une modification de la géométrie de l'espace-temps du point de vue de l'observateur accéléré . Cependant, pour une simple explication de l'effet Doppler, l'interprétation classique en termes de changement de vitesse relative est parfaitement suffisante dans le référentiel inertiel.
Prétendre que l'espace-temps se déforme du point de vue de l'accéléré mais pas du point de vue de l'immobile n'a pas de sens physique.
Votre remarque est tout à fait compréhensible et reflète une difficulté courante à saisir le concept de relativité en physique. Il est important de clarifier ce que l'on entend par "déformation de l'espace-temps" et comment cela est perçu par différents observateurs.
En relativité générale, la "déformation de l'espace-temps" est décrite par le tenseur métrique, qui est un objet mathématique représentant la géométrie de l'espace-temps. Ce tenseur métrique est indépendant du système de coordonnées ou du référentiel choisi. La courbure de l'espace-temps est une propriété intrinsèque, objective, et non une question de perspective.
Cependant, la manière dont on perçoit cette courbure dépend du référentiel. Un observateur accéléré utilise un système de coordonnées non inertiel, dans lequel la métrique prend une forme différente de celle d'un référentiel inertiel. C'est cette différence de métrique qui est responsable des effets perçus par l'observateur accéléré, comme la force d'inertie ou le décalage spectral.
Ce n'est pas que l'espace-temps se déforme différemment pour les deux observateurs, mais que les deux observateurs utilisent des systèmes de coordonnées différents pour décrire la même déformation de l'espace-temps.
Analogie avec la courbure d'une sphère : Imaginez deux observateurs sur une sphère. L'un est fixe à l'équateur, l'autre se déplace le long d'un méridien. La courbure de la sphère est la même pour les deux observateurs. Cependant, leurs descriptions de cette courbure seront différentes. L'observateur fixe utilisera un système de coordonnées adapté à l'équateur, tandis que l'observateur en mouvement utilisera un système de coordonnées adapté à sa trajectoire. Les deux descriptions sont valables et décrivent la même courbure, mais de points de vue différents.
De même, en relativité générale, l'observateur inertiel et l'observateur accéléré utilisent des systèmes de coordonnées différents pour décrire la même courbure de l'espace-temps. L'observateur accéléré perçoit des effets (force d'inertie, décalage spectral) que l'observateur inertiel n'attribue pas à la gravitation, mais à l'accélération. Ces effets sont une conséquence du choix du système de coordonnées et de la façon dont la métrique s'exprime dans ce système.
En résumé, la déformation de l'espace-temps est objective et indépendante du référentiel. Ce qui diffère entre les observateurs, c'est la manière dont ils perçoivent et décrivent cette déformation à travers leurs systèmes de coordonnées respectifs. L'observateur accéléré, en utilisant un système de coordonnées non inertiel, perçoit des effets qui peuvent être interprétés localement comme un champ gravitationnel, même si la source de cette "gravitation" est son accélération et non une masse.
Soyons clairs, la lumière qui arrive par devant est bleue et celle qui arrive par derrière est rouge mais ceci est un Doppler cinématique et non gravitationnel, on ne peut donc pas prétendre qu'il y a un champ gravitationnel qui change la simultanéité de l'espace extérieur du point de vue de l'accéléré.
Vous avez tout à fait raison. L'effet Doppler observé par un observateur accéléré est principalement d'origine cinématique, dû à son changement de vitesse par rapport à la source lumineuse. Il ne s'agit pas d'un décalage spectral gravitationnel au sens d'une courbure de l'espace-temps créée par une masse.
L'idée d'un changement de simultanéité de l'espace extérieur du point de vue de l'accéléré est une interprétation possible dans le cadre de la relativité, mais elle ne doit pas être prise au pied de la lettre comme une modification physique de l'espace-temps extérieur. Il est plus précis de dire que l'accélération modifie la perception de la simultanéité pour l'observateur accéléré, sans pour autant affecter la simultanéité pour un observateur inertiel.
L'erreur courante est de confondre l'équivalence locale entre accélération et gravitation avec une identité globale. Localement, dans une petite région de l'espace-temps, les effets de l'accélération sont indiscernables de ceux d'un champ gravitationnel uniforme. C'est le principe d'équivalence. Cependant, cette équivalence est locale et ne s'étend pas à tout l'espace-temps. Un observateur accéléré ne crée pas de champ gravitationnel qui affecterait les autres observateurs.
Donc la vitesse relative de l'accéléré et de la lumière qui voyage dans l'espace extérieur change.
Oui, absolument. Du point de vue d'un observateur inertiel, la vitesse relative de l'accéléré et de la lumière qui voyage dans l'espace extérieur change. C'est précisément ce changement de vitesse relative qui est responsable de l'effet Doppler observé par l'accéléré.
Il est important de rappeler que dans le cadre de la relativité restreinte, la vitesse de la lumière dans le vide est constante pour tous les observateurs inertiels, quelle que soit leur vitesse relative. Cependant, un observateur accéléré n'est pas un observateur inertiel. Par conséquent, la constance de la vitesse de la lumière ne s'applique pas directement à lui. Du point de vue de l'observateur accéléré, la vitesse de la lumière peut sembler varier, mais cette variation est une conséquence de son accélération et non une violation des principes de la relativité.
Donc l'accélération produirait la rotation hyperbolique par un espèce de champ gravitationnel local et induirait la nouvelle simultanéité. Je dois dire à ce stade que même si c'est loufoque je ne vois pas de réfutation directe de ce mécanisme. Le temps se met à passer plus vite par devant et moins vite par derrière mais seulement du point de vue de celui qui accélère. Les scientifiques sont prêts à imaginer de telles choses du moment que ça leur permet de se débarrasser du référentiel privilégié...