Ce sujet fait suite aux échanges débutés dans un autre fil ( viewtopic.php?t=17325 ) avec Externo.
Pour remettre le contexte, je rappelle les échanges précédents (ça fait une grosse tartine, donc je l'ai mis en balises spoiler, mais le retrouver ici ça évitera de devoir fouiller dans le fil parent) :
mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 11:45Vraiexterno a écrit : 06 sept. 2024, 10:48 Pour pour répondre : ce qui est mesuré invariant c'est la vitesse aller-retour de la lumière
Peux-tu donner des sources où Einstein dit précisément cela (pas une source indirecte qui que Einstein a dit, mais un papier d'Einstein lui même où il dit cela). Et s'il le dit est-ce que c'est que cette vitesse sur un aller simple est invariante "pour de vrai" ou cette invariance est seulement une convention commode du point de vue opérationnel, c'est à dire comment on fait les mesures concrètes dans le monde réel pour prédire des observations futures ou concevoir des dispositifs techniques fonctionnels.externo a écrit : 06 sept. 2024, 10:48 et Einstein a postulé que la vitesse aller simple était également invariante. C'est ça le postulat d'Einstein, que la vitesse unidirectionnelle de la lumière est invariante,
Oui, parce qu'expérimentalement, la vitesse de la lumière dans un sens est fixée par la manière de synchroniser les horloges. Sur l'aller-retour c'est forcément c expérimentalement, mais ça peut être c+k dans un sens et c-k dans le sens inverse, avec k=0 si la synchronisation est celle d'Einstein-Poincaré et k différent de zéro pour une synchronisation quelconque de Reichenbach.externo a écrit : 06 sept. 2024, 10:48 et c'est quelque chose qui n'est pas testable expérimentalement.
On peut choisir volontairement de travailler avec une vitesse différente sur l'aller et le retour sans que ça ne fiche par terre les prédictions sur les observations futures ou la conception des dispositifs techniques, c'est juste que faire ainsi c'est se compliquer la vie pour rien (calculs plus compliqués pour arriver au même résultat)
Vraiexterno a écrit : 06 sept. 2024, 10:48 L'expérience de Michelson-Morley ne peut vérifier que la vitesse sur un aller-retour.
Mal-dit. Ce ne sont pas deux théories, mais deux interprétations. La première dit que la vitesse sur l'aller n'est "vraiment" égale à celle sur le retour que dans un référentiel particulier mais qu'il est impossible de mettre en évidence cette inégalité dans un autre référentiel (normal, on décide, quelque soit le référentiel dans lequel on travaille, de la façon dont on synchronise les horloges, et donc la vitesse de la lumière dans un sens et dans l'autre dans ce référentiel, donc on n'a pas accès à la "vraie" vitesse de la lumière). La deuxième ne se préoccupe pas de ce possible référentiel particulier vu qu'aucun effet observable ne peut le mettre en évidence.externo a écrit : 06 sept. 2024, 10:48 La théorie de Lorentz est basée sur l'invariance sur un aller-retour mais pas sur un aller simple tandis que celle d'Einstein est basée sur l'idée que la vitesse aller simple est également invariante. Comme il est impossible de mesurer cette vitesse aller simple il est impossible (par ce moyen) de trancher entre les deux théories.
m@ch3
externo a écrit : 06 sept. 2024, 13:11Pour lui les référentiels sont physiquement équivalents, c'est sa philosophie. Donc la vitesse de la lumière doit être physiquement invariante. De plus, la théorie qui dit que c'est une convention commode est celle de Lorentz, donc si dans l'idée d'Einstein ce n'était qu'une convention commode son apport ne serait que d'avoir établi un mode opératoire pour la théorie de Lorentz.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 11:45 Peux-tu donner des sources où Einstein dit précisément cela (pas une source indirecte qui que Einstein a dit, mais un papier d'Einstein lui même où il dit cela). Et s'il le dit est-ce que c'est que cette vitesse sur un aller simple est invariante "pour de vrai" ou cette invariance est seulement une convention commode du point de vue opérationnel, c'est à dire comment on fait les mesures concrètes dans le monde réel pour prédire des observations futures ou concevoir des dispositifs techniques fonctionnels.
Une vitesse différente sur l'aller et le retour mais la même dans tous les référentiels inertiels., donc une vitesse invariante dans tous les référentiels inertiels. Einstein ne dit peut-être pas que la vitesse unidirectionnelle est c avec certitude, mais il dit avec certitude que quelque soit cette vitesse c'est la même dans tous les référentiels inertiels et que la lumière n'obéit pas à la cinématique classique.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 11:45 On peut choisir volontairement de travailler avec une vitesse différente sur l'aller et le retour sans que ça ne fiche par terre les prédictions sur les observations futures ou la conception des dispositifs techniques, c'est juste que faire ainsi c'est se compliquer la vie pour rien (calculs plus compliqués pour arriver au même résultat)
Dans ce cas pourquoi l'interprétation de Lorentz n'est-elle pas expliquée et détaillée dans l'article relativité restreinte de Wikipedia? Et pourquoi cette interprétation s'appellerait "la théorie de l'éther de Lorentz" et non pas la "théorie de la relativité restreinte" ? Lorentz lui-même parlait de la "théorie d'Einstein".externo a écrit : 06 sept. 2024, 10:48
Mal-dit. Ce ne sont pas deux théories, mais deux interprétations.
Tu as beau ne pas te préoccuper du référentiel en question tu dois reconnaître son existence si la lumière a une cinématique normale. Par défaut il existe, pour l'éliminer tu dois supposer que la vitesse de la lumière ne varie pas et vérifier si cette hypothèse n'entre pas en conflit avec les faits. Par exemple, avec cette hypothèse, comment expliques-tu l'effet Doppler de la lumière des étoiles quand on accélère ? Un champ de gravitation ?externo a écrit : 06 sept. 2024, 10:48
La deuxième ne se préoccupe pas de ce possible référentiel particulier vu qu'aucun effet observable ne peut le mettre en évidence.
mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03J'ai demandé une source qui indique ce qu'il pensait/disait/écrivait, pas ce que tu penses qu'il pensait/disait/écrivaitexterno a écrit : 06 sept. 2024, 13:11Pour lui les référentiels sont physiquement équivalents, c'est sa philosophie. Donc la vitesse de la lumière doit être physiquement invariante. De plus, la théorie qui dit que c'est une convention commode est celle de Lorentz, donc si dans l'idée d'Einstein ce n'était qu'une convention commode son apport ne serait que d'avoir établi un mode opératoire pour la théorie de Lorentz.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 11:45 Peux-tu donner des sources où Einstein dit précisément cela [...]
Absurde. Approfondir la réflexion en 3D (ou au moins en 2D). Il y aura une direction le long de laquelle la différence de vitesse entre l'aller et le retour sera maximale, et cette différence de vitesse aller/retour sera nulle dans le plan orthogonal à cette direction. Il n'existe pas une unique vitesse de la lumière sur un aller, mais plein de valeur différentes qui dépendent de la direction dans laquelle l'aller se fait... Donc ça n'a aucun sens de penser qu'il y a UNE vitesse sur l'aller et encore moins la même dans tous les référentiels.externo a écrit : 06 sept. 2024, 13:11Une vitesse différente sur l'aller et le retour mais la même dans tous les référentiels inertiels., donc une vitesse invariante dans tous les référentiels inertiels. Einstein ne dit peut-être pas que la vitesse unidirectionnelle est c avec certitude, mais il dit avec certitude que quelque soit cette vitesse c'est la même dans tous les référentiels inertiels et que la lumière n'obéit pas à la cinématique classique.
Je redis :
-vitesse sur un aller-retour identique dans tout référentiel inertiel = fait expérimental
-vitesse sur un aller identique à celle du retour = convention commode en l'absence de moyen de mesure et qui donne des calculs plus simples
parce que ça n'a aucun intérêt. A la rigueur dans un article sur l'histoire de l'élaboration de la relativité restreinte ça aurait sa place.externo a écrit : 06 sept. 2024, 10:48
Dans ce cas pourquoi l'interprétation de Lorentz n'est-elle pas expliquée et détaillée dans l'article relativité restreinte de Wikipedia?
parce qu'à l'époque ce n'était peut-être pas clair que c'était la même théorie, ou que le sens utilisé pour "théorie" n'est pas unique.externo a écrit : 06 sept. 2024, 10:48
Et pourquoi cette interprétation s'appellerait "la théorie de l'éther de Lorentz" et non pas la "théorie de la relativité restreinte" ? Lorentz lui-même parlait de la "théorie d'Einstein".
Aujourd'hui, quand ça prédit exactement la même chose avec les mêmes équations, en général on dit que c'est la même théorie. Si des entités ou processus inobservables sont postulés pour "expliquer" ce que la théorie ne fait que "prédire" ou "décrire", alors en général on parle d'interprétation d'une théorie. L'éther et l'univers-bloc sont de telles entités. L'intérêt de la distinction c'est qu'une interprétation ne se réfute pas sans réfuter la théorie sous-jacente, l'interprétation est une histoire de philosophie, de croyance, c'est une composante métaphysique alors que la théorie ne tient que si ses prédictions ne sont pas contredites par les faits, c'est une composante physique (à pas confondre avec "réel" ou "qui existe").
L'exemple typique est LA théorie de la mécanique quantique et LES multiples interprétations de cette théorie (instrumentale, onde pilote, monde multiples, transactionnelle, relationnelle, etc...).
Un autre exemple est la gravitation de Newton et sa reformulation par Cartan, dans la première la gravitation est interprétée comme une force instantanée à distance et mystérieuse, dans la deuxième la gravitation est considérée comme due à la courbure de l'espace-temps (comme en RG mais avec les effets relativistes en moins), mais ça prédit exactement la même chose vu que la seconde n'est qu'une reformulation de la première. Il est intéressant de constater dans ce cas que cette reformulation est parfois appelée "théorie de Newton-Cartan" ( https://en.wikipedia.org/wiki/Newton%E2 ... tan_theory ), preuve d'une instabilité dans le sens des mots.
Pour passer outre cela, il faut simplement se demander, y-a-t-il, entre la "théorie" de Lorentz et la "théorie" d'Einstein la moindre prédiction qui diffère ? Si les seules différences sont sur les entités ou processus inobservables, à quoi cela sert-il de les évoquer autrement que dans un but historique ou philosophique vu que pour prédire les observations de la vie réelle ou pour la conception de dispositifs techniques ils n'ont aucun impact ?
La vulgarisation oppose souvent l'univers-bloc à l'éther, ça fait vendre, mais dans la plupart des ouvrages de références ou des bouquins de cours (ceux qu'on lit qu'on fait des études ou quand on est chercheur, avec des vraies mathématiques pour faire de la vraie science dedans, pas du baratinage métaphysique de philosophe de comptoir) ils ne sont généralement JAMAIS évoqués (j'ai vérifié dans les 3kg de "gravitation" de Misner, Thorne et Wheeler : pas un mot ni sur l'un, ni sur l'autre, c'est juste hors-sujet si on veut faire de la physique, c'est à dire prédire des observations ou concevoir des dispositifs techniques fonctionnels).
Je pourrais simplement t'opposer que c'est l'univers-bloc qui existe par défaut et que ton histoire de référentiel particulier (=éther) n'a aucun intérêt. Précisons au passage, que je ne suis pas partisan de l'univers-bloc (je n'aime pas l'idée que tout soit déjà écrit et qu'on a juste l'impression de découvrir passivement notre ligne d'univers en son sein). Je rejette juste l'idée d'utiliser l'éther en pratique parce que non connaissable et non utile pour faire de la physique, c'est à dire prédire des observations ou concevoir des dispositifs techniques fonctionnels. L'espace absolu (=éther) pourrait avoir tellement de formes différentes sans que ça change quoi que ce soit à nos observations qu'à partir du moment où on en choisirait une on est quasiment sur de se planter. Même en prenant le comobile, ce qui pourrait sembler raisonnable, si ça se trouve on se plante, et si c'est pas en moyenne, ce sera dans les détails.externo a écrit : 06 sept. 2024, 10:48
Tu as beau ne pas te préoccuper du référentiel en question tu dois reconnaître son existence si la lumière a une cinématique normale. Par défaut il existe
On en reparlera le jour où on détectera une violation de l'invariance de Lorentz.
Vrai!externo a écrit : 06 sept. 2024, 15:01 Avec 120 km et 80 km tu as une anisotropie qui rallonge la durée de l'aller-retour, tu as donc l'explication de la dilatation du temps, elle correspond au 0,8 heures de trajet supplémentaires.
Par contre, avec 100km et 100 km tu n'as aucune dilatation.
Non, les occupants choisissent de synchroniser les horloges dans l'objet pour que ce soit le cas.externo a écrit : 06 sept. 2024, 15:01Einstein observe qu'un observateur au repos mesure que la vitesse de la lumière par rapport à un objet en mouvement vaut 120km dans un sens et 80 km dans l'autre, ce qui rend compte de la dilatation du temps. Lorentz observe la même chose.
Mais Einstein rajoute là dessus que d'après les occupants de l'objet mouvant la lumière irait quand même à 100 km dans les deux sens par rapport à eux.
m@ch3
externo a écrit : 06 sept. 2024, 23:04Tu remets en cause qu'Einstein pensait que la symétrie était physique et qu'il n'y a pas de référentiel privilégié ? Parce que les deux sont la même chose.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03 J'ai demandé une source qui indique ce qu'il pensait/disait/écrivait, pas ce que tu penses qu'il pensait/disait/écrivait
Voici une citation où Einstein distingue clairement sa théorie de celle de Lorentz :Donc outre de nous dire que sa théorie n'est pas celle de Lorentz il nous dit aussi qu'il n'y a pas de référentiel privilégié dans sa théorie, et que la contraction des longueurs émane de la vitesse relative entre deux corps de référence, ce qui, de quelque façon que l'on tourne la question ne permet pas d'expliquer comment une telle contraction s'opère pendant une accélération et qui rend donc cette théorie fonctionnelle seulement dans les référentiels non accélérés ou on fait simplement le constat de la contraction des longueurs. Quand on dit que la relativité restreinte ne prend pas en charge l'accélération et qu'il faut introduire la relativité générale c'est vrai. Ceux qui disent le contraire ne se servent pas de la théorie d'Einstein mais de celle de Lorentz, qui, elle, explique très bien comment les objets se contractent quand ils accélèrent."Lorentz and FitzGerald rescued the theory from this difficulty by assuming that the motion of the body relative to the aether produces a contraction of the body in the direction of motion, the amount of contraction being just sufficient to compensate for the difference in time mentioned above. Comparison with the discussion in Section 11 shows that also from the standpoint of the theory of relativity this solution of the difficulty was the right one. But on the basis of the theory of relativity the method of interpretation is incomparably more satisfactory. According to this theory there is no such thing as a “specially favoured” (unique) co-ordinate system to occasion the introduction of the aether-idea, and hence there can be no aether-drift, nor any experiment with which to demonstrate it. Here the contraction of moving bodies follows from the two fundamental principles of the theory, without the introduction of particular hypotheses; and as the prime factor involved in this contraction we find, not the motion in itself, to which we cannot attach any meaning, but the motion with respect to the body of reference chosen in the particular case in point. Thus for a co-ordinate system moving with the earth the mirror system of Michelson and Morley is not shortened, but it is shortened for a co-ordinate system which is at rest relatively to the sun. (Einstein 1920, p. 49)"
La théorie d'Einstein est basée sur un postulat qui dit que la vitesse de la lumière est la même dans toutes les directions et à toutes les vitesses, donc mon absurdité ne fait que respecter cette théorie. Je suis content que tu trouves cela absurde.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 11:45 Absurde. Approfondir la réflexion en 3D (ou au moins en 2D). Il y aura une direction le long de laquelle la différence de vitesse entre l'aller et le retour sera maximale, et cette différence de vitesse aller/retour sera nulle dans le plan orthogonal à cette direction. Il n'existe pas une unique vitesse de la lumière sur un aller, mais plein de valeur différentes qui dépendent de la direction dans laquelle l'aller se fait... Donc ça n'a aucun sens de penser qu'il y a UNE vitesse sur l'aller et encore moins la même dans tous les référentiels.
De toute façon, même si on stipule une vitesse différente pour chaque direction, au bout du compte deux référentiels inertiels allant dans la même direction auront la même vitesse de la lumière, en contradiction avec avec la cinématique normale.
La théorie d'Einstein dans son essence, c'est qu'il n'y a pas de référentiel privilégié.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03 parce qu'à l'époque ce n'était peut-être pas clair que c'était la même théorie, ou que le sens utilisé pour "théorie" n'est pas unique.
Ca n'est pas la même théorie, dans celle d'Einstein il n'y a pas de référentiel privilégié et pas de milieu de propagation concret, et la matière en mouvement ne se transforme pas. La différence est abyssale car dans l'un la matière est un corps rigide indéformable alors que dans l'autre c'est un complexe d'ondes malléable dans l'éther. Ca n'a peut-être pas d'intérêt en physique pratique mais en physique théorique c'est fondamental.
Si en physique pratique actuellement ça n'a aucun intérêt en physique théorique c'est la chose la plus importante qui soit.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03 c'est juste hors-sujet si on veut faire de la physique, c'est à dire prédire des observations ou concevoir des dispositifs techniques fonctionnels
Sinon explique moi à quoi servent les cordes et les boucles pour concevoir des dispositifs techniques fonctionnels ?
La théorie de Lorentz implique une géométrie physique quaternionique donc un temps comme propriété de l'espace à trois dimension, et la formulation de toute la physique quantique à l'aide de cet espace-temps est directe par l'équation de Dirac.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03 Pour passer outre cela, il faut simplement se demander, y-a-t-il, entre la "théorie" de Lorentz et la "théorie" d'Einstein la moindre prédiction qui diffère ? Si les seules différences sont sur les entités ou processus inobservables, à quoi cela sert-il de les évoquer autrement que dans un but historique ou philosophique vu que pour prédire les observations de la vie réelle ou pour la conception de dispositifs techniques ils n'ont aucun impact ?
https://en.wikipedia.org/wiki/Algebra_of_physical_space
La vulgarisation dit seulement qu'il n'y a pas d'éther, que Einstein a révolutionné notre mode de pensée. Quand on cherche à savoir si Einstein a copié les autres c'est juste pour découvrir si cette théorie géniale de l'absence d'éther avait déjà été trouvée par Poincaré avant lui, mais pas pour émettre l'hypothèse que l'éther existerait peut-être.
L'univers-bloc je l'ai invalidé. Ca ne fonctionne pas.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03Je pourrais simplement t'opposer que c'est l'univers-bloc qui existe par défaut et que ton histoire de référentiel particulier (=éther) n'a aucun intérêt.externo a écrit : 06 sept. 2024, 10:48
Tu as beau ne pas te préoccuper du référentiel en question tu dois reconnaître son existence si la lumière a une cinématique normale. Par défaut il existe
Le problème c'est que Lorentz dit la même chose. Donc quelle est la différence ?mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03Non, les occupants choisissent de synchroniser les horloges dans l'objet pour que ce soit le cas.externo a écrit : 06 sept. 2024, 15:01 Mais Einstein rajoute là dessus que d'après les occupants de l'objet mouvant la lumière irait quand même à 100 km dans les deux sens par rapport à eux.
Il n'y en a pas, il n'y a pas de théorie d'Einstein, la lumière varie physiquement mais la variation est annulé par resynchronisation.
Einstein postule l'invariance de la vitesse de la lumière, et après, bizarrement, il prétend que cette invariance s'obtient par synchronisation ? Donc c'est un postulat qui ne fonctionne que si on synchronise des horloges ? Ce n'est donc pas un postulat mais un mode opératoire. Cette confusion est énorme et rend sa théorie caduque dans l'oeuf.
Question subsidiaire : D'où vient l'effet Doppler de la lumière quand on accélère ?
mach3 a écrit : 07 sept. 2024, 01:39Ce que je remets en cause c'est ta retranscription de sa pensée (mais franchement en fait dans le fond, ce que pensait Einstein ou Lorentz on s'en fout un peu aujourd'hui en pratique), d'où une demande de source directe, écrite par le principal intéressé. Lisons-là donc :externo a écrit : 06 sept. 2024, 23:04Tu remets en cause qu'Einstein pensait que la symétrie était physique et qu'il n'y a pas de référentiel privilégié ?mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03 J'ai demandé une source qui indique ce qu'il pensait/disait/écrivait, pas ce que tu penses qu'il pensait/disait/écrivait
Il est intéressant de noter que ça appuie ce que je disais à propos du sens utilisé pour le mot "théorie". Là clairement, ce n'est pas le sens dans lequel je l'entends et que j'ai explicité dans mon précédent message (avec comme exemple La théorie quantique, La théorie de la gravitation de Newton, et les interprétations qui vont avec qui ne changent pas les prédictions mais les expliquent différemment par des entités ou mécanismes non observables). Ce qu'Einstein appelle théorie dans cet extrait est plutôt ce qu'on appellerait une interprétation d'une théorie de nos jours (avec le bémol que l'usage de théorie dans ce texte est celui qu'on trouve dans l'article wikipédia sur la reformulation de Newton par Cartan, donné comme exemple dans mon précédent message). D'ailleurs Einstein parle lui-même d'interprétation dans le texte : "Mais sur la base de la théorie de la relativité, la méthode d'interprétation est incomparablement plus satisfaisante".Einstein a écrit :"Lorentz and FitzGerald rescued the theory from this difficulty by assuming that the motion of the body relative to the aether produces a contraction of the body in the direction of motion, the amount of contraction being just sufficient to compensate for the difference in time mentioned above. Comparison with the discussion in Section 11 shows that also from the standpoint of the theory of relativity this solution of the difficulty was the right one. But on the basis of the theory of relativity the method of interpretation is incomparably more satisfactory. According to this theory there is no such thing as a “specially favoured” (unique) co-ordinate system to occasion the introduction of the aether-idea, and hence there can be no aether-drift, nor any experiment with which to demonstrate it. Here the contraction of moving bodies follows from the two fundamental principles of the theory, without the introduction of particular hypotheses; and as the prime factor involved in this contraction we find, not the motion in itself, to which we cannot attach any meaning, but the motion with respect to the body of reference chosen in the particular case in point. Thus for a co-ordinate system moving with the earth the mirror system of Michelson and Morley is not shortened, but it is shortened for a co-ordinate system which is at rest relatively to the sun. (Einstein 1920, p. 49)"
Concernant la dernière phrase de l'extrait (dont il est en partie question ici), j'ai du mal à l'interpréter correctement. Il y a plusieurs façons de la comprendre, avec de possibles sous-entendus. On ne sait pas bien si derrière "co-ordinate system" il sous-entend toute une construction opérationnelle destinée à faire des mesures concrètes, ou s'il leur voit une ontologie. Dans le premier cas, il parlerait de physique au sens mesures concrètes (il me semble que je t'en ai déjà parlé ailleurs, je ne sais plus où, qu'opérationnellement la contraction des longueurs ce n'est pas tant les objets qui sont contractés que la méthode de mesure qui, inadaptée, donne un résultat plus petit que la longueur propre).externo a écrit : 06 sept. 2024, 23:04Donc outre de nous dire que sa théorie n'est pas celle de Lorentz il nous dit aussi qu'il n'y a pas de référentiel privilégié dans sa théorie, et que la contraction des longueurs émane de la vitesse relative entre deux corps de référence, ce qui, de quelque façon que l'on tourne la question ne permet pas d'expliquer comment une telle contraction s'opère pendant une accélération et qui rend donc cette théorie fonctionnelle seulement dans les référentiels non accélérés ou on fait simplement le constat de la contraction des longueurs. Quand on dit que la relativité restreinte ne prend pas en charge l'accélération et qu'il faut introduire la relativité générale c'est vrai. Ceux qui disent le contraire ne se servent pas de la théorie d'Einstein mais de celle de Lorentz, qui, elle, explique très bien comment les objets se contractent quand ils accélèrent.
Concernant tes propos sur l'accélération, tu te plantes complétement. La géométrie de Minkowski produit des prédictions correctes et complètes des observations faites par un observateur accéléré. On travaille en espace-temps plat, donc c'est de la relativité restreinte, point à la ligne.
Bien noter que dans mes propos, "relativité restreinte", ça ne veut pas dire "théorie d'Einstein" opposée à la "théorie de Lorentz", mais ça désigne l'appareil mathématique et son lien avec les observables quelque soit l'interprétation (dont je me fous pas mal).
De même quand je dis "espace-temps" et que je parle de sa "géométrie de Minkowski", je ne parle pas d'une entité ontologique, mais de l'ensemble des évènements que l'on peut observer en principe et des relations métriques entre eux (à quelle durée ou quelle distance mesurée concrétement correspond tel ou tel segment de ligne dans l'ensemble des évènements).
Pour sortir de la relativité restreinte, il faut que l'espace-temps soit courbe, donc qu'il y ait de la gravitation.
Pour entrer dans la relativité générale, il faut en plus postuler l'équation d'Einstein, donc que la gravitation est lié d'une manière précise à la répartition de la masse et de l'énergie.
On peut d'ailleurs postuler autre chose que l'équation d'Einstein pour lier gravitation et repartition de la masse, il y a des dizaines de théories alternatives, certaines réfutées, d'autres qui donnent des prédictions pas assez différentes de la RG pour qu'on discrimine par des observations.
Il n'y a pas de champ de gravitation en relativité resteinte, mais il y a des champs de pesanteur quand on y considère des référentiels accélérés. Attention sur le sens des mots gravitation et pesanteur qui sont galvaudés, surtout en anglais (plein de fois on entend gravité ou champ de gravitation quand il n'est question que de pesanteur).
Le sens que j'utilise et qui permet d'éviter des confusions, c'est :
-champ de gravitation = effet de marée,
-champ de pesanteur = accélération propre non nulle pour un corps considéré immobile.
Les deux sont décorelés : dans une fusée qui accélère loin de tout corps céleste, il y a un champ de pesanteur mais pas de champ de gravitation, et pour un corps en chute libre près d'un astre (ou en orbite) il y a un champ de gravitation et pas de champ de pesanteur.
Le champ de pesanteur dépend du référentiel, il n'est pas intrinsèque.
Le champ de gravitation est intrinsèque.
on s'est mal compris je pense. Dans le post précédent, tu parles d' "Une vitesse différente sur l'aller et le retour mais la même dans tous les référentiels inertiels". Ce que je comprends comme, par exemple, la vitesse sur l'aller c'est c+k et sur le retour c'est c-k, avec k une constante bien précise, et cela dans tous les référentiels. Désolé mais compris ainsi, c'est justement complétement débile. Si ce n'est pas cela que tu voulais dire, il faut faire un effort pour expliquer mieux.externo a écrit : 06 sept. 2024, 23:04La théorie d'Einstein est basée sur un postulat qui dit que la vitesse de la lumière est la même dans toutes les directions et à toutes les vitesses, donc mon absurdité ne fait que respecter cette théorie. Je suis content que tu trouves cela absurde.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 11:45 Absurde. Approfondir la réflexion en 3D (ou au moins en 2D). Il y aura une direction le long de laquelle la différence de vitesse entre l'aller et le retour sera maximale, et cette différence de vitesse aller/retour sera nulle dans le plan orthogonal à cette direction. Il n'existe pas une unique vitesse de la lumière sur un aller, mais plein de valeur différentes qui dépendent de la direction dans laquelle l'aller se fait... Donc ça n'a aucun sens de penser qu'il y a UNE vitesse sur l'aller et encore moins la même dans tous les référentiels.
De toute façon, même si on stipule une vitesse différente pour chaque direction, au bout du compte deux référentiels inertiels allant dans la même direction auront la même vitesse de la lumière, en contradiction avec avec la cinématique normale.
La "théorie d'Einstein" dit juste que la vitesse de la lumière est mesurée la même sur un aller-retour dans toutes les directions, comme la "théorie de Lorentz" d'ailleurs (en postulant l'éther comme milieu de propagation et le principe de relativité, ça vient automatiquement, je developperais si ça t'intéresse, je suis en train d'écrire un petit texte qui démontre la géométrie de Minkowski en partant de ces deux éléments). Rien d'absurde là-dedans.
Et en relativité restreinte (quelque soit l'interprétation), il est juste recommandé de travailler avec la synchronisation d'Einstein-Poincaré qui pose une vitesse égale sur l'aller et sur le retour, par convention. Libre à chacun de s'emmerder à faire une synchronisation de Reichenbach s'il veut se compliquer la vie (il doit bien y avoir des cas particuliers où c'est utile).
Donc c'est bien ce que je dis, qu'on appelle cela théorie ou interprétation, Einstein et Lorentz ne différent que sur des éléments non observables, donc en pratique ça sert à rien de s'en inquiéter. Et quand je dis "en pratique", ce n'est pas par oppositon à la physique théorique.externo a écrit : 06 sept. 2024, 23:04La théorie d'Einstein dans son essence, c'est qu'il n'y a pas de référentiel privilégié.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03 parce qu'à l'époque ce n'était peut-être pas clair que c'était la même théorie, ou que le sens utilisé pour "théorie" n'est pas unique.
Ca n'est pas la même théorie, dans celle d'Einstein il n'y a pas de référentiel privilégié et pas de milieu de propagation concret, et la matière en mouvement ne se transforme pas. La différence est abyssale car dans l'un la matière est un corps rigide indéformable alors que dans l'autre c'est un complexe d'ondes malléable dans l'éther. Ca n'a peut-être pas d'intérêt en physique pratique mais en physique théorique c'est fondamental.
Je répète, quand je dis "en pratique", ce n'est pas par oppositon à la physique théorique.externo a écrit : 06 sept. 2024, 23:04 Si en physique pratique actuellement ça n'a aucun intérêt en physique théorique c'est la chose la plus importante qui soit.
Sinon explique moi à quoi servent les cordes et les boucles pour concevoir des dispositifs techniques fonctionnels ?
Les cordes par exemple c'était censé prédire les particules et les constantes du modèle standard (parce que ce modèle standard est plein de paramètres libres) et éventuellement prédire des particules nouvelles. Et les boucles c'est censé prédire le champ de gravitation à petite échelle, donc décrire plus finement ce qui devait se passer lors du big bang ou ce qui se passe dans un corps en effondrement final.
Dans les deux cas un objectif est de faire sauter les singularités qui apparaissent dans les solutions de la RG qui ne prennent pas en compte le caractère quantique de la matière (en RG on considère que les champs sont classiques et la matière comme continue, sinon on ne peut plus utiliser la géométrie différentielle)
Non, tu n'as rien invalidé du tout. Pourquoi il existe encore des philosophe éternalistes alors si c'est invalide ? En fait tu n'aimes pas, tu ne comprends pas, donc tu considères que c'est invalide. Comme on dit, si vous n'aimez pas ça n'en dégoutez pas les autres.
Je l'ai déjà dit, c'est la même théorie (au sens précisé plus haut), juste pas les mêmes entités non observables pour expliquer les mêmes prédictions.externo a écrit : 06 sept. 2024, 23:04Le problème c'est que Lorentz dit la même chose. Donc quelle est la différence ? Il n'y en a pas, il n'y a pas de théorie d'Einstein,mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03 Non, les occupants choisissent de synchroniser les horloges dans l'objet pour que ce soit le cas.
Fait attention au sens de "physiquement". "Physiquement", ça veut dire que ça se mesure. Peut-être qu'il y a un éther et que donc la vitesse de la lumière varie, mais elle ne varie pas "physiquement", vu qu'on ne peut pas mesurer cette variation.externo a écrit : 06 sept. 2024, 23:04 la lumière varie physiquement mais la variation est annulé par resynchronisation.
Einstein postule l'invariance de la vitesse de la lumière, et après, bizarrement, il prétend que cette invariance s'obtient par synchronisation ? Donc c'est un postulat qui ne fonctionne que si on synchronise des horloges ? Ce n'est donc pas un postulat mais un mode opératoire. Cette confusion est énorme et rend sa théorie caduque dans l'oeuf.
Il n'est pas possible de mesurer la vitesse de la lumière sur un aller simple sans avoir au préalable disposé et synchronisé des horloges et le résultats de la mesure dépendra de comment on a synchronisé, donc on ne mesure pas la vitesse de la lumière sur l'aller, on ne fait que valider la synchronisation.
Du fait que notre vitesse au moment de la réception des signaux par rapport à l'émetteur au moment de l'émission des signaux change.externo a écrit : 06 sept. 2024, 23:04 Question subsidiaire : D'où vient l'effet Doppler de la lumière quand on accélère ?
m@ch3
externo a écrit : 07 sept. 2024, 12:49mach3 a écrit : 07 sept. 2024, 01:39 Ce qu'Einstein appelle théorie dans cet extrait est plutôt ce qu'on appellerait une interprétation d'une théorie de nos jours (avec le bémol que l'usage de théorie dans ce texte est celui qu'on trouve dans l'article wikipédia sur la reformulation de Newton par Cartan, donné comme exemple dans mon précédent message). D'ailleurs Einstein parle lui-même d'interprétation dans le texte : "Mais sur la base de la théorie de la relativité, la méthode d'interprétation est incomparablement plus satisfaisante".Ainsi les transformations de Lorentz ne sont pas une théorie mais une loi, la théorie va interpréter cette loi.A scientific theory is an explanation of an aspect of the natural world and universe that can be (or a fortiori, that has been) repeatedly tested and corroborated in accordance with the scientific method, using accepted protocols of observation, measurement, and evaluation of results. Where possible, theories are tested under controlled conditions in an experiment.[1][2] In circumstances not amenable to experimental testing, theories are evaluated through principles of abductive reasoning. Established scientific theories have withstood rigorous scrutiny and embody scientific knowledge.
A scientific theory differs from a scientific fact or scientific law in that a theory seeks to explain "why" or "how", whereas a fact is a simple, basic observation and a law is an empirical description of a relationship between facts and/or other laws. For example, Newton's Law of Gravity is a mathematical equation that can be used to predict the attraction between bodies, but it is not a theory to explain how gravity works.[3] Stephen Jay Gould wrote that "...facts and theories are different things, not rungs in a hierarchy of increasing certainty. Facts are the world's data. Theories are structures of ideas that explain and interpret facts."[4]
https://en.wikipedia.org/wiki/Scientific_theory
La géométrie de Minkowski ne prédit pas que le voyageur revient plus jeune que le sédentaire du point de vue du voyageur donc de l'observateur accéléré.mach3 a écrit : 07 sept. 2024, 01:39 Concernant tes propos sur l'accélération, tu te plantes complétement. La géométrie de Minkowski produit des prédictions correctes et complètes des observations faites par un observateur accéléré.
En effet, pendant la première phase inertielle, l'observateur accéléré mesure que le sédentaire vieillit moins que lui. Au demi tour, soudain, le sédentaire devient plus vieux et se rapproche d'un coup. Or le signal émanant du sédentaire n'a pourtant pas vieillit d'un coup au demi tour, il y a donc une discontinuité temporelle mathématique qui n'est pas observée en pratique.
La géométrie de Minkowski ne produit donc pas des prédictions correctes des observations faites par un observateur accéléré. Elle prédit correctement que le sédentaire est plus vieux mais au prix d'une contradiction avec les observations. Elle n'est pas compatible avec le monde réel. Les opérations mathématique de changement de simultanéité ne sont pas réalisées en pratique. L'espace-temps physique ne peut donc pas avoir cette géométrie.
Quand tu fais des observations par signaux et effet Doppler et que ça marche, ce n'est pas la géométrie de Minkowski que tu décrits mais l'effet Doppler. Le signal contient toutes les informations de vieillissement et si le sédentaire finit plus vieux la raison est contenue dans ce signal et pas au moment du demi tour. C'est à dire que le plus grand vieillissement du sédentaire est contenu dans un signal, qui, du point de vue de la géométrie de Minkowski, est un signal de mouvement inertiel censé indiquer que le sédentaire vieillit moins.
C'est bien ça que je dis et c'est la synchronisation de Reichenbach qui dit ça. Cette synchronisation remplace l'isotropie par une anisotropie qui reste la même dans tous les référentiels inertiels. C'est donc c+k sur l'aller et c-k sur le retour avec k une constante bien précise, et cela dans tous les référentiels.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 11:45 on s'est mal compris je pense. Dans le post précédent, tu parles d' "Une vitesse différente sur l'aller et le retour mais la même dans tous les référentiels inertiels". Ce que je comprends comme, par exemple, la vitesse sur l'aller c'est c+k et sur le retour c'est c-k, avec k une constante bien précise, et cela dans tous les référentiels. Désolé mais compris ainsi, c'est justement complétement débile. Si ce n'est pas cela que tu voulais dire, il faut faire un effort pour expliquer mieux.
t2 = t1 +e(t3-t1)
Si e = 1/2 on trouve la synchronisation d'Einstein, sinon une autre synchronisation. Mais ça reste la même dans tous les référentiels. On ne va pas choisir une synchronisation différente dans chaque référentiel parce qu'alors la vitesse de la lumière ne serait plus la même dans tous les référentiels inertiels et ils ne seraient plus équivalents et ce ne serait plus la théorie d'Einstein
Comme on le voit ici, on peut faire varier la convention d'un référentiel à l'autre pour simuler un éther, mais alors justement on n'est plus dans le cadre de la théorie d'EInstein mais de celle de Lorentz, celle d'Einstein exige que la synchronisation soit la même dans tous les référentielsAs shown by Edwards, Winnie, and Mansouri-Sexl, by suitable rearrangement of the synchrony parameters even some sort of "absolute simultaneity" can be achieved, in order to simulate the basic assumption of Lorentz ether theory. That is, in one frame the one-way speed of light is chosen to be isotropic, while all other frames take over the values of this "preferred" frame by "external synchronization"
https://en.wikipedia.org/wiki/One-way_speed_of_light.Non, elle dit qu'elle est la même sur un aller simple. C'est justement la différence entre les deux théories. Le deuxième postulat d'Einstein postule l'invariance dans un seul sens. Si on pouvait mesurer cette vitesse dans un sens, on pourrait trancher entre les deux théories. Si demain on fait cette mesure et que l'on constate qu'elle varie selon les référentiels la théorie d'Einstein est invalidée et celle de Lorentz est réhabilitée C'est pour cela que beaucoup disent que l'effet Sagnac invalide la théorie d'Einstein.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 11:45 La "théorie d'Einstein" dit juste que la vitesse de la lumière est mesurée la même sur un aller-retour dans toutes les directions, comme la "théorie de Lorentz" d'ailleurs.
Il faut bien comprendre que si la vitesse de la lumière dans un sens varie selon les référentiels il existe nécessairement un référentiel privilégié. Je pense que c'est ça qui t'échappe. Le référentiel privilégié n'est pas du tout une hypothèse inutile, il est la conséquence inévitable de la cinématique normale. Seule une invariance physique de la vitesse de la lumière permet d'y échapper.
Pour moi "physiquement" ce n'est pas ce qui se mesure mais ce qui est.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03 Fait attention au sens de "physiquement". "Physiquement", ça veut dire que ça se mesure.
Comme dit plus haut la différence est que dans l'une la vitesse de la lumière dans un sens est invariante et pas dans l'autre. L'univers-bloc et l'éther découlent de ces deux approches différentes.mach3 a écrit : 06 sept. 2024, 16:03 Je l'ai déjà dit, c'est la même théorie (au sens précisé plus haut), juste pas les mêmes entités non observables pour expliquer les mêmes prédictions.
La vitesse des signaux ne change pas par rapport à l'émetteur donc si notre vitesse change par rapport à l'émetteur elle change aussi par rapport aux signaux, à moins que l'on resynchronise nos horloges. Donc il y a bien variation physique de la vitesse de la lumière par rapport à nous.
Dans le prochain post, je commencerais par aborder le point de désaccord sur le traitement de l'accélération par la géométrie de Minkowski :
m@ch3externo a écrit : 07 sept. 2024, 12:49 La géométrie de Minkowski ne prédit pas que le voyageur revient plus jeune que le sédentaire du point de vue du voyageur donc de l'observateur accéléré.