Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

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Souké
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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#151

Message par Souké » 03 oct. 2024, 13:41

Ce qui est intéressant selon moi... C'est de comprendre pourquoi autant de phénomènes de ce genre existent et ont toujours existé.
Bon, en ce moment, on atteint un paroxysme...
Pourquoi les humains aiment ça?

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Dominique18
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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#152

Message par Dominique18 » 03 oct. 2024, 14:28

Souké a écrit : 03 oct. 2024, 13:41 Ce qui est intéressant selon moi... C'est de comprendre pourquoi autant de phénomènes de ce genre existent et ont toujours existé.
Bon, en ce moment, on atteint un paroxysme...
Pourquoi les humains aiment ça?
C'est lié, outre les facteurs d'influence sociaux et sociétaux (l'humain est un être social), aux deux modes de fonctionnement principaux du cerveau : celui intuitif, et l'autre, analytique. La longue marche de l'évolution humaine a prédisposé à cet état.

Personnellement, je n'ai pas trouvé mieux, comme synthèse pour s'y retrouver, que les travaux de Gérald Bronner et surtout Thierry Ripoll.
Le cerveau ? Votre pire ami, ou votre meilleur ennemi.

https://shs.cairn.info/pourquoi-croit-o ... 00?lang=fr

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S'il n'y avait qu'un livre à acheter...
On oublie souvent que l’humain se distingue des autres espèces animales par sa propension à croire en l’existence d’un monde surnaturel. C’est ainsi que derrière la banalité d’un réel immédiatement accessible, il y aurait un monde proprement spirituel doté de forces qui nous échappent et qui pourtant infléchissent puissamment nos vies… Nous sommes là dans l’univers de la croyance.

Dans ce livre, l’auteur, s’attelle à la passionnante et troublante tâche d’identifier les processus psychologiques et cérébraux qui nous conduisent à croire une multitude de choses (simples superstitions, croyance en l’existence d’énergies non matérielles, pouvoir des rituels et des prières, capacités extrasensorielles, croyances religieuses, théories du complot…). Ces processus, pour la plupart inconscients, n’épargnent personne, pas même ceux qui affichent un scepticisme radical. À des degrés divers, les croyances trouvent toujours un espace pour se développer et conditionnent souvent à notre insu, nos vies, nos décisions, nos choix et notre rapport au monde. S’il ne fait aucun doute que les croyances sont des réponses naturelles aux difficultés inhérentes à nos vies et qu’ainsi elles participent à notre équilibre psychique, elles n’en constituent pas moins de redoutables tremplins à des comportements potentiellement dangereux pour le croyant comme pour la société dans laquelle il vit. En comprendre l’origine est donc essentiel.
L'essentiel est dit, en surface. Ce n'est pas suffisant et il faut approfondir le sujet, par exemple :
Les raisons qui nous font croire sont multiples. Elles interviennent conjointement, en général à notre insu, et confèrent à nos croyances une évidence, une clarté, une force que plus rien ne peut remettre en cause. Dans les cas extrêmes, nous pouvons mourir pour nos croyances comme nous pouvons tuer, surtout ceux qui ont eu l’audace de les remettre en cause. Mais qu’y a-t-il donc à l’origine de croyances sans fondement pour que ces dernières puissent prendre le dessus sur toute forme de pensée critique ? Car il y a là bien une évidence : les croyances auxquelles nous tenons le plus sont très souvent celles qui ne peuvent être validées, soit qu’elles sont fausses, ce qui est le cas le plus souvent, soit que rien ne permet ni de les confirmer ni de les réfuter : c’est assurément le cas des croyances religieuses. De même que le réel fait souvent pâle figure comparé à la puissance du fantasme, un savoir, fût-il incontestable et incontesté, ne pourra rivaliser avec la force d’une croyance même la moins assurée. Quel étrange paradoxe : nos croyances ne sont jamais aussi fortes que lorsqu’il n’y a pas de réelle évidence pour les soutenir. Les mêmes qui croient en un Dieu créateur du monde tel qu’il est aujourd’hui (les créationnistes) croient aussi que l’homme n’est pas le produit d’une évolution biologique. Pourtant, le nombre de données attestant de cette évolution est immense alors que celles qui militent en faveur de l’hypothèse d’un Dieu créateur fixant une fois pour toutes les caractéristiques du vivant sur notre planète sont pour le moins réduites…
Le livre de Ripoll, comme tous ceux qu'il a commis, est une somme qui ne se résume pas facilement, parce qu'en croyant bien faire, on peut vite tomber dans le travers des biais cognitifs et travestir, à l'Insu de son plein gré, sa pensée. :mrgreen:

Comme l'indiquent Ripoll et plusieurs autres chercheurs, plus le monde, l'environnement constamment anxiogène sont incertains (pas porteurs d'espoir, dopés par le déferlement incessant des informations, le marché cognitif selon l'analyse de Bronner, la multiplicité des possibilités offertes par les supports numériques), plus grande est la tendance marquée à opter pour les croyances et à venir s'y réfugier parce c'est rassurant, sécurisant, et reposant pour le cerveau, qui ne dispose, pour lutter (analyser et décrypter les situations, pour pouvoir se positionner) que de capacités limitées. Il arrive à saturation, il décroche, et trompe son monde. Trivialement parlant, le cerveau est une machinerie à couillonner son possesseur :mrgreen: .

https://charliehebdo.fr/2024/03/societe ... sectaires/

Les périodes de confinement, dues à la pandémie de Covid 19, ont fait exploser les compteurs.
Une période de très grande angoisse et d'incertitude, qui a constitué une autoroute.

Ajoutons un effondrement des prises en charge des personnes au niveau psychologique et psychiatrique,, les d'accueil et de soins ne répondent plus, un mal-être assorti de trouble chez les jeunes, de l'ordre de 20% de la population.
Pertes de valeurs humaines positives et fortes, pertes d'utopies.

Quand on ne trouve plus de réponses auprès des circuits "classiques", qu'on en réclame, on finit par se tourner et on croit en trouver dans le domaine pseudo-scientifique.
Ceci pour essayer de comprendre l'état actuel de nos sociétés.
Ce n'est pas simple.

Stephen Eicher chantait "Déjeuner en paix", il y a plus de trente ans.
Rien n'a évolué, il y a eu une accélération du négatif, ou plutôt des projets porteurs (informatique, numérique,...) qui ont fini par produire et entrete6in "désenchantement", alors que le contraire était espéré. Beaucoup de situations sont devenues incontrôlables, et nous pouvons connaître l'état du monde en direct, à tout instant.

Un autre point, unique et fondamental dans l'histoire de l'humanité, c'est que pour la première fois, l'humain est placé concrètement face à ses responsabilités, avec le dérèglement climatique. Il a désormais conscience de vivre et d'évoluer dans un monde définitivement fini, en crise grave, les ressources qui permettent la vie sont limitées et plus extensibles à l'infini comme l'humanité l'a trop souvent cru. Et ce, d'un bout à l'autre de la planète, le message est identique. Il y a de quoi être désespéré.

Les humains n'ont pas fini d'aimer "ça". C'est un refuge, mais en aucun cas une valeur sûre.
Ce n'est que mon modeste et humble avis sur cette question difficile.
Si j'ai pu vous fournir quelques éléments de réponse... :a2:

Interview Thierry Ripoll:
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Depuis la crise du Covid-19, les signalements à la Miviludes n’ont de cesse d’augmenter, à tel point que le Parlement a dû récemment légiférer sur le sujet. Est-ce notre époque qui nous rend plus perméables à être sous emprise ? Notre cerveau qui se relâche ? Entretien avec le professeur de psychologie cognitive à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste des croyances et auteur de plusieurs livres sur le sujet,
Thierry Ripoll.

Professeur de psychologie cognitive à l’université d’Aix-Marseille, Thierry Ripoll connaît sur le bout des doigts les processus psychologiques et cérébraux conduisant l’immense majorité des humains à croire. Auteur de l’essai Pourquoi croit-on ?, il répond à Charlie sur ce qui pousse certains à tomber dans les dérives sectaires.

Charlie Hebdo : Concrètement, comment fonctionne la croyance dans le cerveau ?

Thierry Ripoll : Difficile de répondre à cette question ! La croyance est quelque chose de très naturel, un pur produit de notre intelligence.
Cela n’a rien de pathologique, sauf évidemment dans les cas extrêmes. Ce sont nos capacités cognitives qui nous poussent à essayer de
comprendre notre monde. C’est très dur pour un humain de ne pas trouver de sens à ce qu’il perçoit, et, en ce sens, les croyances vont permettre de rendre le monde intelligible. C’est une nécessité humaine.
Au niveau du psychisme humain, il y a des caractéristiques qui vont nous conduire de manière différentielle à croire selon les individus : certains vont établir des croyances, d’autres seront plus sceptiques…
En revanche, au niveau physiologique ou neuronal, nous ne savons pas encore comment les croyances fonctionnent.

Le fait de croire en quelque chose met-il en marche quelque chose dans le cerveau comme des hormones particulières ?

On peut dire que oui. Il y a, par exemple, certains facteurs psychologiques qui ont des corrélations neuronales qui vont produire des croyances. C’est le cas du stress : cet état psychique entraîne des modifications neuronales qui jouent un rôle important dans les croyances.
Quelqu’un de stressé ou quelqu’un qui se sent en danger va plus spontanément produire des croyances. C’est quasiment son premier carburant ! Car l’intérêt d’une croyance est de diminuer le niveau de stress. On peut également citer le sentiment de perte de contrôle. C’est ce qui vous arrive quand vous apprenez par exemple que vous avez un cancer, que votre vie est en jeu et repose désormais uniquement sur les médecins qui vous soignent. Ce sentiment de vulnérabilité est souvent associé avec l’activation d’une zone du cerveau qui s’appelle le cortex cingulaire antérieur. Quand ce dernier est actif, cela est associé à un état psychique pas forcément agréable : les croyances permettent de diminuer l’activité du cortex et de vous remettre dans une situation agréable. Il y a donc quelque chose de vrai dans le slogan « La religion est l’opium du peuple » ! Croire en quelque chose, cela apaise. Je dis parfois que la croyance est une merveilleuse béquille.

Finalement, entre une croyance religieuse et une croyance sectaire il n’y a pas de différence ?

Sur le plan cognitif, il n’y en a aucune. La différence est plus sociale et culturelle, que psychologique. De même qu’il n’y a pas de différence entre croire en Dieu et de croire que le chiffre 13 va vous porter malheur ou que certaines pierres ont des pouvoirs magiques. Les processus neurocognitifs sont tous les mêmes, quelles que soit les croyances. Ce qui ne veut pas dire que toutes les croyances se valent ! Leurs portées sont très différentes. Dans le cas d’une emprise sectaire, vont se greffer à la croyance d’autres éléments susceptibles de mettre le sujet en danger.

Peut-on identifier les mécanismes qui poussent une personne à croire des choses, disons, complètement farfelues ?

Aujourd’hui, nous sommes en mesure de faire passer des tests à un individu pour connaître sa probabilité à croire. Si vous avez tendance à croire de manière générale, vous pouvez tout à fait croire à des choses anodines et d’autres plus curieuses. On l’observe dans le cadre du complotisme par exemple, une personne ne croit jamais à une seule théorie, il croit en plusieurs.
En ce qui concerne les dérives sectaires, quand vous vous mettez à adhérer, vous êtes sous l’emprise d’un gourou. Au départ, vous ne connaissez pas grand-chose de la secte, juste ce qui vous plaît. Et pour être cohérent dans votre engagement, vous allez être amené à croire des choses de plus en plus hallucinantes.

À quel moment une croyance se change-t-elle en emprise ?
Cela induit-il une prise de la distance face à la réalité ?


Quand il y a une croyance, il y a forcément une emprise. C’est ce que j’appelle « une croyance infondée », c’est-à-dire une croyance qui ne peut être prouvée scientifiquement, empiriquement. Votre comportent sera ajusté sur cette dernière, soit sur quelque chose qui ne repose sur rien par définition puisqu’elle ne peut être fondée. C’est déjà de l’emprise. Votre analyse critique ne peut plus intervenir puisque vous croyez en quelque chose qui ne repose sur rien. L’emprise d’une personne sur une autre en revanche, c’est une autre dimension. Vous n’êtes plus seulement dépendant de votre croyance mais d’un autre individu, ce qui peut être très dangereux.

Scientifiquement parlant, certaines personnes sont-elles plus enclines que d’autres à sombrer dans les dérives sectaires ?

Oui totalement. On entend souvent de la part de personnes travaillant dans la prévention des dérives sectaires dire que tout le monde peut être victime d’emprise. Je le conteste totalement. Moi, je vous le dis, je ne serais jamais sous emprise. En revanche, avec des tests, je peux vous dire si une personne est vulnérable. Nous n’avons pas tous la même personnalité et donc la même vulnérabilité à tomber un jour dans une secte. Au-delà de gens vulnérables, il y a d’ailleurs surtout des situations de vulnérabilité : des situations de stress, de perte de contrôle, de non-sens… Tout cela est susceptible d’accroître la possibilité de tomber sous emprise.

La société actuelle nous rend-elle plus perméable à croire tout et n’importe quoi ?

Oui, d’un point de vue sociétal et politique, la situation est très favorable aux dérives sectaires : nous vivons dans une société hyper stressante qui l’est de plus en plus notamment avec les risques géopolitiques que l’on connaît par exemple. Il y a un sentiment de perte de contrôle très grand parce que le système dans lequel on vit est énorme et notre autonomie très faible. La société exerce un pouvoir très grand, on ne la maîtrise pas, parfois on ne la comprend pas. C’est une société en perte de repères. Beaucoup, en Occident, ont le sentiment que nous sommes dans une dynamique suicidaire. Nous avons par exemple des problèmes environnementaux majeurs que nous ne savons pas résoudre. Pendant la crise du Covid-19, qui était une période stressante où tout cela semblait ne pas avoir de sens, les gens ne comprenaient pas comment une telle épidémie était encore possible au 21 siècle. Il y a eu une inflation incroyable de personnes qui ont adhéré à des croyances de tout type. Le nombre de plaintes et de signalements recensés à la Miviludes, c’est absolument faramineux !
Il y a donc un climat très favorable, régressif même que l’on observe y compris en politique, qui redonne une force importante à toutes sortes de croyances débiles.

Mais comment, au 21 siècle, a-t-on pu laisser advenir ce climat ?

Il y a plusieurs points. La valeur que l’on accorde à la science a quand même décru depuis pas mal d’années parce que l’on s’est rendu compte que la science et l’innovation technologique pouvaient être problématiques. Mais aussi parce que beaucoup de gens voient des liens entre la science et la politique. Or, à partir du moment où vous rejetez la science, les gens vont naturellement se tourner vers des concepts bidons mais qui présentent l’avantage de ne pas être dépendants du pouvoir. Les gens penchent vers des vérités alternatives qui accordent une place énorme aux croyances de tous types. Et puis il y a aussi les croyances associées à des partis populistes, notamment à l’extrême droite, où l’on remet quasiment en cause la rationalité humaine, la manière de voir le monde. Regardez le parti de Philippot, celui de Zemmour, ou encore de Bolsonaro au Brésil, Trump aux États-Unis. Ces politiques n’ont de cesse de remettre en cause la parole scientifique et préfèrent se tourner vers « les intuitions personnelles »…

Propos recueillis par Lorraine Redaud
Une "application" concrète de ce type de croyances, dans une institution:
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De la charlatanerie à l’université ? À la fac Paul Valéry à Montpellier, on propose aux étudiants un master en sciences de l’éducation dans « une approche de pédagogie quantique afin d’œuvrer en pleine conscience ». De quoi inquiéter sur une potentielle infiltration ésotérique dans ce qui est communément admis être le temple du savoir.

Après le Covid-19, il semblerait que ce soit une pandémie d’ésotérisme qu’il nous faille désormais traverser. L’histoire commence le 17 avril dernier lorsque « G Milgram », vidéaste enquêteur spécialiste des pseudosciences et autres charlataneries, est contacté par une étudiante « qui faisait des recherches dans le cadre de sa future orientation en master » raconte-t-il à Charlie. Cette dernière est stupéfaite : l’université Paul Valéry de Montpellier propose, via un master en sciences de l’éducation, de se former au « Leadership vibratoire dans une approche de pédagogie quantique, afin d’œuvrer en pleine conscience ». Vous n’avez rien compris ? Rassurez-vous, contacté par Charlie, Étienne Klein, physicien et philosophe des sciences, non plus : « Je défie quiconque de m’expliquer ce que ça veut dire ».

Las, G Milgram poste sur « X-anciennement-Twitter » une capture d’écran de la description du master. Le monde scientifique s’offusque, le public s’indigne. « Je constate ici qu’on utilise le mot ‘quantique’ de la même manière que les charlatans pseudo thérapeutes qui pullulent sur Internet et dont je parle régulièrement dans mes vidéos. Mais là, on est à l’Université… » se désole le vidéaste. Même exaspération ressentie du côté d’Étienne Klein : « C’est une démonstration parfaite que la vulgarisation de la mécanique quantique est à la fois une réussite et un échec. Une réussite parce que tout le monde connaît ce terme et un échec parce que personne ne comprend ce qu’il y a derrière. On utilise le halo symbolique du mystère pour vendre. Ce n’est pas normal que des formations universitaires possèdent ce genre d’intitulés. »

Branle-bas de combat à l’université qui, vacances obligent, tourne légèrement au ralenti. Le SCUM, syndicat de combat universitaire de Montpellier, organisation majoritaire sur le campus, appelle le mardi 23 avril à la fermeture du master. Face au tollé, le mot
« quantique » de la description du master est supprimé et un communiqué publié dans la foulée. Dedans, il y est expliqué qu’une enquête a été confiée au déontologue de la fac et que « le texte de présentation de cette formation sera repris pour mieux correspondre à son contenu et ses objectifs ».

Thaïlande et mysticisme
Pourtant, selon Julie*, une étudiante passée par le master en question que nous avons contactée, le « texte de présentation » de la formation est bien conforme à son contenu. « Il n’y a aucun fond, on n’apprend rien, c’est du vent… Il n’y a aucune base scientifique, on tend à l’inverse vers un mysticisme malsain. Pour moi, c’est scandaleux, voire dangereux que ce soit une formation universitaire. » La jeune femme, qui à l’époque a hésité à saisir les instances universitaires pour dénoncer la formation mais s’est rétractée pour ne pas pénaliser ses camarades, souhaitait alors intégrer le master « pour développer ses connaissances en formation et en management ». « Je n’ai pas été déçue… », ironise-t-elle.
En plus « des cours vides pas du tout digne d’un niveau de master » et du « manque de suivi » [la formation se déroulant à distance, ndlr],
Julie, qui a décidé de ne pas aller au bout de la formation, pointe aussi du doigt le rôle de Bénédicte Gendron, responsable du master en question.
Ancienne vice-présidente de l’université et docteure en neuropsychologie, Bénédicte Gendron se « prendrait », selon l’ex-étudiante, « pour une gourou ». Elle nous raconte une scène lunaire survenue lors de leur voyage en Thaïlande, un voyage annuel financé par les élèves eux-mêmes pour se former à « l’acceptation et l’engagement », selon la brochure du master. « Sur place, Bénédicte Gendron s’est mise à nous faire faire des séances de méditation de pleine conscience [une technique de méditation indienne consistant à ramener son attention sur le moment présent, parfois utilisée dans certains groupes à caractère sectaire ndlr]. Elle nous a fait revenir sur nos blessures profondes et une de mes camarades, qui avait un parcours de vie chaotique, s’est mise à pleurer. Elle s’est effondrée, n’arrêtait pas de trembler. Au lieu de couper court, Bénédicte Gendron n’arrêtait pas de l’encourager, de répéter « c’est bien, c’est bien ».
Mais nous étions en master, pas en thérapie ! » Contactée, la responsable du master, « en vacances », n’était pas disponible pour répondre à Charlie, mais a néanmoins confié à L’Express, qui l’interrogeait sur le choix du terme « quantique » pour décrire sa formation, que « les mots ont une charge émotionnelle vibratoire négative ou positive, même si nous n’avons pas les outils pour le mesurer ». Des références à des théories pseudoscientifiques que l’on retrouve également disséminées sur son profil Facebook. Les étudiants y sont ainsi surnommés « les colibris zébrés », un appel du pied explicite au mouvement de Pierre Rabhi, défenseur, entre autres, de l’anthroposophie.

« La faiblesse » de l’équipe pédagogique
Si, pour répondre à nos interrogations quant à la validité du master, le ministère de l’Enseignement supérieur botte en touche en renvoyant à la décision de l’université de saisir la déontologue, l’HCERES, le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, une autorité publique indépendante en charge d’évaluer les formations, semble mal à l’aise. « Le Hceres a évalué les formations de l’université Paul Valéry en 2020 selon une méthodologie qui, depuis, a évolué, explique-t-on à Charlie. Le dossier de l’université déposé à l’époque ne comportait aucune des formulations et références figurant aujourd’hui sur le site de l’université pour présenter le parcours en question, et qui suscitent la polémique. »

L’HCERES souligne néanmoins avoir, à l’époque, alerté sur « la faiblesse » de l’équipe pédagogique de ce master « avec une part trop faible d’enseignants-chercheurs », ainsi que l’absence de stage obligatoire dans ce parcours, « un voyage d’études n’étant pas considéré comme une expérience professionnelle ». Un voyage qui, toujours selon Julie, n’avait pas d’autre vocation que de faire des visites, loin de la « retraite socratique » promise par la brochure. Cette même « retraite » qui, depuis la pandémie, peut désormais s’effectuer en Occitanie, au centre Lerab Ling… Un centre cité dans un rapport de la Miviludes et dont le directeur de l’établissement est accusé dans le livre Bouddhisme, la loi du silence (ed. JC Lattès, 2022) d’emprise mentale et de viols sur plusieurs adeptes.

La mode du « bullshit »
Si l’HCERES tient à rappeler que « les capacités scientifiques globales de l’université en sciences de l’éducation sont avérées et que l’accréditation au master reste justifiée », ce dernier met tout de même un sacré coup à la crédibilité des sciences sociales. « On a l’impression que l’artefact, cela marche mieux que la science exacte. Mais ça nuit aux sciences sociales car cela dévot les concepts et ça nuit à la science dure parce que ça manifeste son échec de la vulgarisation. Si cette façon de penser le monde avait pignon sur rue à l’université, ça serait une catastrophe », alerte Étienne Klein.

G Milgram, lui, n’est malheureusement pas surpris de l’existence de ce « master quantique » : « Le New age et les conneries ésotériques semblent avoir le vent en poupe. Logiquement, cela se retrouve partout, dans toutes les sphères. » Reste à savoir si l’enquête de la déontologue sera, elle aussi, formulée dans « une approche pédagogique quantique ».
Il y a du travail!
Je ne sais pas ce que penseraient Thierry Ripoll et Gérald Bronner de cette situation.

https://www.google.fr/books/edition/Apo ... frontcover

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C'est passionnant et désarçonnant au possible, puisque nous en faisons également partie.

Les deux livres se complètent.

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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#153

Message par Souké » 10 oct. 2024, 12:25

Dominique18 a écrit : 03 oct. 2024, 11:48 Gourous
Je l'ai acheté et je le lis...
Très intéressant.

Il parle de Casasnovas... Je ne sais pas s'il a été condamné ou pas... Mis en examen oui... mais condamné...
Car pour avoir travaillé dans le milieu des enquêtes et des condamnations... je peux dire que ce n'est pas si simple.

On lui reproche... des phrases du type "les maladies n'existent pas". Bon, ok, là, il délire le mec. Il a besoin de soin mental plus que d'une condamnation.

Mais "la médecine officielle tue ou empoisonne"... n'est pas une phrase totalement fausse. Elle dérange car elle fait tomber du piédestal la sacrosainte EMB et l'aura du médical. Oui, la médecine n'est pas parfaite. Elle rate, elle tue... Oui!

Mais ce gravier dans la basket... de Thierry devrait au-delà d'éventuelles condamnations... Remettre en question le discours unique. Et c'est ce qui se produit. Les gourous ne sont pas que mauvais.

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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#154

Message par Souké » 10 oct. 2024, 12:26

Je dirais qu'il y a la bonne emprise psychologique et la mauvaise. Le bon et le mauvais chasseur quoi. :mrgreen:

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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#155

Message par Souké » 10 oct. 2024, 12:51

Et allez, on commence par orienter le lecteur... avec une histoire d'agressions sexuelles sur enfants... alors que ça n'a rien à voir... On voit qu'il y a de la mauvaise foi et que c'est un procès à charge... Mauvaise procédures pour un enquêteur... :roll:
Je commence à critiquer Le Pen en parlant d'un propos... et je ne lis pas ces mémoires... même niveau superficiel de critique.

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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#156

Message par Souké » 10 oct. 2024, 13:09

Bon, d'accord elle a l'air perchée (irène Grosjean)... Mais pléthores d'études scientifiques montrent qu'il y a un lien évident entre maladies et nutritions... C'est un fait aujourd'hui. Après, le crudivorisme... Oui, associé au reste. Pas uniquement, je crois que le problème chez les gourous, c'est la pensée binaire et le fascisme. Et un certain nombre de raccourcis.

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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#157

Message par Dominique18 » 10 oct. 2024, 13:18

@ Souké

Attention aux dérapages!
Il y en a combien des guérisseurs, gourous, etc... qui ont précipité la mort de personnes, par rapport à la médecine classique ("officielle" est un abus de langage qui sert les desseins obscurs de ce petit monde), médecine basée sur des protocoles et des preuves ?
Il y a eu plusieurs révolutions : l'hygiène, les vaccins, les antibiotiques, l'anesthésie moderne,...
Et du côté des pseudociences?

Casasnovas est un cinglé dangereux, tout comme l'était Irène Grosjean.
Il n'y a pas de mauvaise foi et de procès à charge.
Ce petit monde vit en dehors des normes et des contraintes, suivant leurs propres standards, ils vivent dans leur propre réalité fantasmée, ça peut produire des étincelles, très préjudiciables.
L'Unadfi, elle raconte n'importe quoi ?
Il ne faut pas tout confondre.
C'est aussi une question de statistiques.
La médecine classique n'a jamais prétendu pouvoir tout soigner.
Dans les discours pseudoscientifiques, il y a forcément des éléments pertinents. Sauf que par rapport à la médecine classique, ils sont noyés dans un fourre-tout délirant. C'est l'inverse pour la médecine standard.
La prise en charge du SIDA , elle est plus opérante où ?
Idem pour le cancer, pour une pandémie,...

Casasnovas et la justice...
C'est pas gagné !
Les croyances plus fortes que la raison...

https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 46194.html

Et un dingue toujours en activité...

https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html

Dans le monde du yoga, on en rencontre des sévères.
Les antivax se portent bien.
Je suis d'ailleurs intervenu dans le cadre d'une association, durant la période de pandémie. Discours frauduleux et relais de fake-news. Je ne pensais pas que le documenteur "Hold-up" allait faire un tel carton chez les pratiquants, à priori bien inoffensifs. Chez certains, les sources d'information, l'attirail de croyances, diverses et variées, était étonnant, voire stupéfiant. Les "nourritures" spirituelles présentaient un caractère où la rationalité, la science, étaient fort absents. Ça se rapprochait de la secte avec prosélytisme insidieux à la clé.

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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#158

Message par Souké » 10 oct. 2024, 14:17

Dominique18 a écrit : 10 oct. 2024, 13:18 @ Souké

Attention aux dérapages!
Il y en a combien des guérisseurs, gourous, etc... qui ont précipité la mort de personnes, par rapport à la médecine classique ("officielle" est un abus de langage qui sert les desseins obscurs de ce petit monde), médecine basée sur des protocoles et des preuves ?
Ayons des chiffres. Y a t-il des études comparatives?
Je CROIS que l'EBM est meilleure mais pas parfaite et complète.

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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#159

Message par Dominique18 » 10 oct. 2024, 14:41

Souké a écrit : 10 oct. 2024, 14:17 ...
Ayons des chiffres. Y a t-il des études comparatives?
Je CROIS que l'EBM est meilleure mais pas parfaite et complète.
EBM?

https://www.lemonde.fr/blog/expertisecl ... hroniques/

Soyons un peu sérieux.
Je le répète : la médecine moderne n'est pas parfaite, elle n'a jamais prétendu pouvoir tout soigner et tout guérir, c'est la seule qui présente un caractère d'efficacité par rapport à tout un tas de pratiques délirantes pseudoscientiiques.
C'est la seule à être rigoureusement évaluée, et l'exercice est beaucoup plus difficile qu'il n'y paraît.
Des chiffres? L'espérance de vie, le confort de l'existence, à
quoi sont-ils dus?
Dernière modification par Dominique18 le 10 oct. 2024, 14:50, modifié 2 fois.

Jean-Francois
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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#160

Message par Jean-Francois » 10 oct. 2024, 14:48

Dominique18 a écrit : 10 oct. 2024, 14:41
Souké a écrit : 10 oct. 2024, 14:17 Je CROIS que l'EBM est meilleure mais pas parfaite et complète.
EBM?
Evidence-Based Medicine, probablement.

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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#161

Message par Dominique18 » 10 oct. 2024, 14:49

Jean-Francois a écrit : 10 oct. 2024, 14:48
Dominique18 a écrit : 10 oct. 2024, 14:41
Souké a écrit : 10 oct. 2024, 14:17 Je CROIS que l'EBM est meilleure mais pas parfaite et complète.
EBM?
Evidence-Based Medicine, probablement.

Jean-François
Merci Jean-François. Ça va nettement mieux maintenant.
:D

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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#162

Message par Souké » 11 oct. 2024, 11:01

Dominique18 a écrit : 10 oct. 2024, 13:18 @ Souké

Attention aux dérapages!
Il y en a combien des guérisseurs, gourous, etc... qui ont précipité la mort de personnes, par rapport à la médecine classique ("officielle" est un abus de langage qui sert les desseins obscurs de ce petit monde), médecine basée sur des protocoles et des preuves ?
Il y a eu plusieurs révolutions : l'hygiène, les vaccins, les antibiotiques, l'anesthésie moderne,...
Et du côté des pseudociences?
Je vous ai mentionné les études scientifiques sur les causes de nombreuses maladies en lien avec la nutrition. Vous n'y avez pas porté attention.


de nouveaux travaux suggèrent en effet l’existence de liens entre la nutrition et certaines maladies inflammatoires auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde ou les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), ou encore les allergies, la dépression, les troubles du sommeil, le déclin cognitif et la dégénérescence oculaire (DMLA, cataracte)…
https://www.inserm.fr/dossier/nutrition-et-sante/
Les aliments crus ont-ils une meilleure valeur nutritive ?
A cette question, Jean-Louis Schlienger répond à Sciences et Avenir : "Effectivement certains nutriments (comme les vitamines A, certaines vitamines B, C, D, E) contenus dans les aliments sont thermosensibles ou se dissolvent dans l’eau de cuisson. Il est donc intéressant de manger des légumes et des fruits crus pour conserver la valeur nutritionnelle de certaines vitamines.
https://www.sciencesetavenir.fr/nutrition/crudivorisme-un-regime-polemique-decrypte-par-des-experts_170466

Elle n'est pas folle totalement. Il y a quand même des éléments qui abondent dans le sens d'un intérêt au crudivorisme. Après, elle est juste extrémiste et dogmatique. Pas folle.

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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#163

Message par Souké » 11 oct. 2024, 11:06

Pseudo science ne veut pas dire absence totale de science. ça veut dire... science de chez Wish. :D

Les révolutions que vous pointez du doigt sont effectivement inscrites dans la science académique.
Il n'y a pas de révolution du côté de Casasnovas ou Grosjean, juste des pistes à réfléchir avec des scientifiques. Pourquoi la guerre? Thierry a débattu avec des gens en utilisant des articles scientifiques. Après, il a visiblement débordé...

Et puis quand l'EMB (merci à Jean-François) ne va pas arriver au bout de votre maladie, croire est le dernier moyen de ne pas se foutre en l'air... C'est ainsi.

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Dominique18
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Re: Du Big Bang à la conscience sociale - Auteur Bruno Dubuc

#164

Message par Dominique18 » 11 oct. 2024, 12:42

Souké a écrit : 11 oct. 2024, 11:01 ...
Je vous ai mentionné les études scientifiques sur les causes de nombreuses maladies en lien avec la nutrition. Vous n'y avez pas porté attention.
.....
Elle n'est pas folle totalement. Il y a quand même des éléments qui abondent dans le sens d'un intérêt au crudivorisme. Après, elle est juste extrémiste et dogmatique. Pas folle.
Oh que si! Domaine que je connais un peu, que j'ai exploré via mes pratiques sportives d'endurance. Il y a plutôt intérêt à être au clair sur ce plan *.
Qu'est-ce que j'ai précisé au niveau de la valeur statistique des propos ?
On ne va quand même pas réhabiliter les dingues et les escrocs.
Parce que je vois arriver la chose grosse comme un camion. Quand on commence à dire: "Thierry...", c'est plutôt mal barré. Ça sent la groupie énamouré? :mrgreen: .
Je suis taquin et sarcastique...

Rappel...
Guy-Claude Burger a fait assez de ravages !

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Guy-Claude_Burger

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Instinctoth%C3%A9rapie

Steve Jobs a effectivement cru. Il est parti plus vite les pieds devant. C'est comme ça. Vive le "cru"!
Il n'y a pas de pistes à explorer avec ces charlatans.
Chez les scientifiques, qui ont un bagage scientifique attesté et reconnu, oui.
Les études et revues scientifiques, elles servent à quoi?
Composer avec ces charlatans toxiques, c'est leur accorder :
- une visibilité
- une crédibilité
- une légitimité

Il ne saurait en être question. La santé publique ne saurait jouer à la roulette russe. :ouch:
C'est un non ferme et définitif.

Remarque...
Les études scientifiques s'apprécient en les lisant intégralement et en essayant de comprendre la problématique exposée, pas en citant des extraits genre cherry-picking :mrgreen: ., qui vont dans le sens des opinions et convictions.

* Cf. Denis Riché, docteur en nutrition

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Denis_Rich%C3%A9

Il suffit de lire sa carte de visite.
Grosjean et Casasnovas ? Restons sérieux, voyons.

Si on veut en apprendre beaucoup, l'excellente revue "Sport & vie".

Édit...

"Palmarès" de Grosjean:

https://www.lavoixdunord.fr/1488869/art ... e-grosjean

Celui de Casasnovas: 600 plaintes !!!

https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 29294.html

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