Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

Politique, histoire, société... et autres sujets sans lien avec le paranormal

Selon vous l'Humanité relèvera-t-elle le défi du réchauffement planétaire ?

Oui
10
15%
Oui mais partiellement avec une détérioration importante du niveau de vie
24
36%
Non
31
46%
La planète ne se réchauffe pas
2
3%
 
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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2551

Message par Dominique18 » 26 nov. 2024, 17:53

nikola a écrit : 26 nov. 2024, 17:16
Dominique18 a écrit : 26 nov. 2024, 12:42 Ce n'est pas nouveau.
Je confirme.
Un pote a quitté une boîte de certification du bio il y a une vingtaine d’années, il ne pouvait plus défendre ce qu’il y a vu.
Biocoop défend la biodynamie et ce qui semble aller avec... il n'y a pas de petits profits... :mrgreen:

Un petit tour sur le site Ecolopedia?

https://www.ecolopedia.fr/

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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2552

Message par Dominique18 » 29 nov. 2024, 13:22

Le réchauffement climatique est une affaire trop sérieuse pour le laisser entre les mains des ultralibéraux, mais aussi des... écologistes...
L'Allemagne et le fiasco de la transition énergétique...

https://www.lepoint.fr/monde/l-allemagn ... 689_24.php
Le 6 novembre, à 17 heures. L'Allemagne fait face à un scénario cauchemardesque : ses 1 602 éoliennes maritimes sont à l'arrêt complet. Ses 72 gigawatts d'éoliennes terrestres (plus de 30 000 mâts !) ne produisent que 114 mégawattheures, une fraction dérisoire (0,1 %) de ses besoins. Le soleil est couché, rendant inutiles ses 3,7 millions d'installations solaires (94 gigawatts). La consommation, elle, atteint 66 gigawattheures…
éviter le black-out, le pays doit importer massivement de l'électricité et pousser au maximum ses centrales au fioul et au charbon. Le prix du mégawattheure s'envole à 820 euros, « dix fois son prix habituel », s'affolera, sur LinkedIn, le patron de l'énergéticien allemand RWE, Markus Krebber.

Ce « Dunkelflaute » (absence simultanée de vent et de soleil) se prolonge pendant plus de trente heures. Les dispositifs de stockage – batteries et stations de pompage – sont vite épuisés. Le pays doit importer environ 13 gigawatts d'électricité, ses moyens pilotables nationaux (53 gigawatts) étant insuffisants pour couvrir la demande.

« Cela signifie que la même situation n'aurait pas été gérable un jour de janvier avec une charge de pointe plus élevée, selon Markus Krebber. En Allemagne, nous agissons depuis des années comme si la question de l'ajout de capacités sécurisées pouvait être reportée. Non, nous n'avons plus le temps ! »

À mesure que les journées de ce type se multiplient, l'échec de l'Energiewende, cette « transition énergétique » allemande vantée comme un modèle en Europe, se fait de plus en plus criant. Et l'un des plus grands faits d'armes d'Angela Merkel – unanimement célébrée comme la « chancelière du climat » lorsqu'elle acte, en 2011, la sortie de son pays du nucléaire, embrassant le mouvement engagé au début des années 2000 par la coalition rouge-verte au pouvoir – s'est mué en une humiliation nationale.

En vingt ans, le pays a investi plus de 500 milliards d'euros pour installer des forêts d'éoliennes, couvrir ses toits de panneaux solaires. Une facture payée au prix fort (l'un des plus élevés d'Europe) par les contribuables et par l'industrie…

Pour un bilan environnemental désastreux : alors que la dernière centrale nucléaire a fermé en avril 2023, le kilowattheure allemand émet, en moyenne annuelle, sept fois plus de CO2 que le kilowattheure français : 417 grammes contre 59. Pour compenser l'intermittence des renouvelables et la fermeture de ses réacteurs, l'Allemagne a dû augmenter ses capacités fossiles de plus de 5 % en vingt ans, les centrales à charbon fermées étant remplacées par des centrales au gaz (massivement importé de Russie, puis des États-Unis), dont la consommation a bondi de 71 %...
Ils en pensent quoi, chez EELV?

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Mirages
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2553

Message par Mirages » 29 nov. 2024, 13:42

Dominique18 a écrit : 29 nov. 2024, 13:22 Ils en pensent quoi, chez EELV?
J'ai cherché un peu dans:
leur programme a écrit : Enfin, pour atteindre nos objectifs il est aussi indispensable de mettre en œuvre une politique énergétique crédible en faveur d’une réelle transition vers les énergies renouvelables.
Si on les avait trop écoutés, on serait comme les allemands à bruler les meubles et polluer comme c'est pas permis. Un écolo convaincu c'est un idéologue à la base, il prendra la mauvaise décision si elle lui tient aux tripes.
Un mix énergétique avec une solide base nucléaire est le plus safe pour la France.
Oh Papy ! Tu nous as déjà oubliés ?
deus ex Machina

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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2554

Message par Dominique18 » 29 nov. 2024, 16:05

Mirages a écrit : 29 nov. 2024, 13:42 .....
Si on les avait trop écoutés, on serait comme les allemands à bruler les meubles et polluer comme c'est pas permis. Un écolo convaincu c'est un idéologue à la base, il prendra la mauvaise décision si elle lui tient aux tripes.
Un mix énergétique avec une solide base nucléaire est le plus safe pour la France.
J'ai lu le livre...

Image

C'est impressionnant ce qu'ils ont pu mettre des bâtons dans les roues, et enfumer, au nom du déni de la réalité, de l'absence de culture scientifique (la science est d'essence capitaliste et impérialiste...) se traduisant par des absurdités conduisant la France à importer de l'électricité alors qu'elle était indépendante et souveraine à ce niveau sur le plan économique et que sa production couvrait les besoins. Mais c'était avec l'utilisation des centrales nucléaires, donc c'était forcément mal, que cette production soit décarbonée ne changeait rien au problème, là n'était pas la question. Les écologistes, politiques, traînent tout un tas de mythes. Le cas de l'Allemagne est exemplaire (cf. article du Point cité).

Les "verts" scandinaves (Finlande, Suède,...) sont nettement plus évolués et en avance, avec les pieds sur terre.

Dans mon secteur, rural, cultures et élevage, il y en a une poignée d'activistes champions toutes catégories des pétitions, manifestations,...
Les agriculteurs du coin ne leur accordent pas le moindre intérêt. Entre cultiver un jardin potager bio, et travailler dans des champs, il y a une marge. ce qui ne veut pas dire que ces agriculteurs font tout et 'importe quoi, ils se posent des questions, ils essaient d'évoluer, d'autant plus qu'il existe encore une transmission des valeurs, de parents à enfants, ce qui indique qu'il y a une relève, faible, certes, mais qui essaie d'assurer en tenant compte des réalités actuelles.
Quand tu es sur ton tracteur, ou occupé avec tes bêtes, tu n'as pas bien le temps de t'égarer. Il est aussi là le gros point de désaccord. L'agriculture, c'est du travail, beaucoup. Le militantisme, c'est quoi comme rendement effectif en termes de production concrète?
A mon niveau, c'est ce que je peux observer dans mon coin de campagne.

Géraldine Woessner:

https://youtu.be/mos3JvDXPRM

Avec des "sommités" comme Marine Tondelier, Véronique Rousseau,...c'est mal barré.

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Cartaphilus
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2555

Message par Cartaphilus » 29 nov. 2024, 18:01

Dominique18 a écrit : 29 nov. 2024, 16:05 [...] Véronique Rousseau [...]
Décidément... Sandrine Rousseau.
Le sommeil de la raison engendre des monstres. Francisco de Goya.

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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2556

Message par Dominique18 » 29 nov. 2024, 21:43

Cartaphilus a écrit : 29 nov. 2024, 18:01
Dominique18 a écrit : 29 nov. 2024, 16:05 [...] Véronique Rousseau [...]
Décidément... Sandrine Rousseau.
Ben oui, c'est encore un acte manqué, c'est pas possible autrement :mrgreen: .
Freud se venge, je l'ai trop écharogné.

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dumat
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2557

Message par dumat » 29 nov. 2024, 23:13

Hum ils disent des conneries dans Charlie Hebdo.
" La loi de 1905 ne réserve en réalité que deux domaines dans lesquelles les signes religieux ne sont pas autorisés : la fonction publique et l’école."
Ce n'est pas la loi de 1905 mais sa mise a jour dans les années 2000 qui interdit les signes religieux à l'école. La fonction publique, dont dépend évidemment l'école publique, était laïque pour ses membres, pas pour les citoyens.

Ou alors ce n'était pas de la laïcité avant les années 2000? :mrgreen:

La mauvaise foi et l'humour font partie de l'histoire de ce journal mais ce n'est pas une raison de tout laisser passer :|
Les gens ne cesseront jamais d'avoir des rêves.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2558

Message par Lambert85 » 30 nov. 2024, 10:34

Quel est le rapport avec le changement climatique ?
Русский военный корабль, иди нахуй ! 🇺🇦 :sniper:

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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2559

Message par Dominique18 » 30 nov. 2024, 10:49

dumat a écrit : 29 nov. 2024, 23:13 Hum ils disent des conneries dans Charlie Hebdo.
" La loi de 1905 ne réserve en réalité que deux domaines dans lesquelles les signes religieux ne sont pas autorisés : la fonction publique et l’école."
Ce n'est pas la loi de 1905 mais sa mise a jour dans les années 2000 qui interdit les signes religieux à l'école.
La fonction publique, dont dépend évidemment l'école publique, était laïque pour ses membres, pas pour les citoyens.

Ou alors ce n'était pas de la laïcité avant les années 2000? :mrgreen:

La mauvaise foi et l'humour font partie de l'histoire de ce journal mais ce n'est pas une raison de tout laisser passer :|
La loi de 1905 est toujours d'actualité et correspond à la séparation entre les églises (toutes les églises) et l'Etat français.
La loi de 2004 n'est pas une loi à part de celle de 1905, mais s'inscrit dans cette dernière. Ce fut un ajout nécessaire (rappelé sur ce forum).
Charlie hebdo ne raconte pas d'âneries, et sur la question de la laïcité, ce journal n'est pas de mauvaise foi.
15 mars 2004 : loi sur le port de signes manifestant une appartenance religieuse à l'école
Article 1 de la loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics : Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.

Décryptage :

Avec cette loi, le législateur cantonne les manifestations religieuses « ostensibles » en dehors de l’école. L’aboutissement d’un long processus, qui a d’abord concerné les adultes, enseignants et personnels pour qui toute manifestation religieuse est interdite. Ainsi, en 1886, la loi Goblet avait laïcisé le personnel enseignant en interdisant aux clercs d’enseigner à l’école publique dans le primaire et le secondaire. Puis, avec les lois Ferry de 1881 et 1882, les crucifix étaient retirés des salles de classes. L’attention s’était portée sur les élèves plus tardivement, en 1916, avec la circulaire Painlevé. Elle parlait d’élèves ayant « porté ostensiblement des insignes n'ayant aucun caractère scolaire », et ajoutait : « En principe (…) le port des insignes doit être interdit à l'intérieur des lycées et collèges » Mais précisait : « Cette interdiction est générale : elle ne vise aucun signe en particulier ». En 1937, une loi interdit le prosélytisme mais ne vise pas les signes religieux, plutôt la propagande politique. En 2004, c’est bien la religion qui est visée. Plus de référence au prosélytisme : la manifestation ostensible (qui renvoie au fait que l’on se fait reconnaître par les autres comme pratiquant une religion) d’une appartenance suffit à prohiber un signe de l’enceinte scolaire. Pour les élèves, le principe est la discrétion du port de tenues et de signes religieux.
1905 : La France devient une république laïque
À partir du 21 mars 1905, un projet de loi de séparation des Églises et de l’État est porté à la Chambre par le député socialiste Aristide Briand. Pour les plus à droite, cette loi s’apparente à une persécution de l’Église. Pour les plus à gauche, la séparation doit avoir pour but d’affaiblir l’Église, notamment en lui retirant la jouissance de tous les lieux de culte, en supprimant les jours fériés religieux ou encore en interdisant la soutane dans les lieux public. Au centre, Briand veut concilier l’impératif de liberté religieuse et la neutralité de l’État. Il convainc les plus intransigeants à se modérer : « Vous voulez une loi qui soit braquée sur l’Église comme un revolver ? Ah vous serez bien avancés. Et si l’Église ne l’accepte pas, votre loi ? »

Il s’agit de séculariser la société, non de la déchristianiser. C’est cette ligne qui l’emporte. L’État cesse de subventionner l’Église qui pourra cependant continuer à utiliser les lieux de cultes existants. La loi est promulguée le 9 décembre 1905.
https://enseignants.lumni.fr/parcours/1 ... icite.html

Depuis 1905, tousles citoyens sur le territoire français sont républicains et laïcs.

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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2560

Message par Dominique18 » 30 nov. 2024, 10:49

dumat a écrit : 29 nov. 2024, 23:13 Hum ils disent des conneries dans Charlie Hebdo.
" La loi de 1905 ne réserve en réalité que deux domaines dans lesquelles les signes religieux ne sont pas autorisés : la fonction publique et l’école."
Ce n'est pas la loi de 1905 mais sa mise a jour dans les années 2000 qui interdit les signes religieux à l'école.
La fonction publique, dont dépend évidemment l'école publique, était laïque pour ses membres, pas pour les citoyens.

Ou alors ce n'était pas de la laïcité avant les années 2000? :mrgreen:

La mauvaise foi et l'humour font partie de l'histoire de ce journal mais ce n'est pas une raison de tout laisser passer :|
La loi de 1905 est toujours d'actualité et correspond à la séparation entre les églises (toutes les églises) et l'Etat français.
La loi de 2004 n'est pas une loi à part de celle de 1905, mais s'inscrit dans cette dernière. Ce fut un ajout nécessaire (rappelé sur ce forum).
Charlie hebdo ne raconte pas d'âneries, et sur la question de la laïcité, ce journal n'est pas de mauvaise foi.
15 mars 2004 : loi sur le port de signes manifestant une appartenance religieuse à l'école
Article 1 de la loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics : Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.

Décryptage :

Avec cette loi, le législateur cantonne les manifestations religieuses « ostensibles » en dehors de l’école. L’aboutissement d’un long processus, qui a d’abord concerné les adultes, enseignants et personnels pour qui toute manifestation religieuse est interdite. Ainsi, en 1886, la loi Goblet avait laïcisé le personnel enseignant en interdisant aux clercs d’enseigner à l’école publique dans le primaire et le secondaire. Puis, avec les lois Ferry de 1881 et 1882, les crucifix étaient retirés des salles de classes. L’attention s’était portée sur les élèves plus tardivement, en 1916, avec la circulaire Painlevé. Elle parlait d’élèves ayant « porté ostensiblement des insignes n'ayant aucun caractère scolaire », et ajoutait : « En principe (…) le port des insignes doit être interdit à l'intérieur des lycées et collèges » Mais précisait : « Cette interdiction est générale : elle ne vise aucun signe en particulier ». En 1937, une loi interdit le prosélytisme mais ne vise pas les signes religieux, plutôt la propagande politique. En 2004, c’est bien la religion qui est visée. Plus de référence au prosélytisme : la manifestation ostensible (qui renvoie au fait que l’on se fait reconnaître par les autres comme pratiquant une religion) d’une appartenance suffit à prohiber un signe de l’enceinte scolaire. Pour les élèves, le principe est la discrétion du port de tenues et de signes religieux.
1905 : La France devient une république laïque
À partir du 21 mars 1905, un projet de loi de séparation des Églises et de l’État est porté à la Chambre par le député socialiste Aristide Briand. Pour les plus à droite, cette loi s’apparente à une persécution de l’Église. Pour les plus à gauche, la séparation doit avoir pour but d’affaiblir l’Église, notamment en lui retirant la jouissance de tous les lieux de culte, en supprimant les jours fériés religieux ou encore en interdisant la soutane dans les lieux public. Au centre, Briand veut concilier l’impératif de liberté religieuse et la neutralité de l’État. Il convainc les plus intransigeants à se modérer : « Vous voulez une loi qui soit braquée sur l’Église comme un revolver ? Ah vous serez bien avancés. Et si l’Église ne l’accepte pas, votre loi ? »

Il s’agit de séculariser la société, non de la déchristianiser. C’est cette ligne qui l’emporte. L’État cesse de subventionner l’Église qui pourra cependant continuer à utiliser les lieux de cultes existants. La loi est promulguée le 9 décembre 1905.
https://enseignants.lumni.fr/parcours/1 ... icite.html

Depuis 1905, tousles citoyens sur le territoire français sont républicains et laïcs.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2561

Message par Dominique18 » 30 nov. 2024, 10:49

dumat a écrit : 29 nov. 2024, 23:13 Hum ils disent des conneries dans Charlie Hebdo.
" La loi de 1905 ne réserve en réalité que deux domaines dans lesquelles les signes religieux ne sont pas autorisés : la fonction publique et l’école."
Ce n'est pas la loi de 1905 mais sa mise a jour dans les années 2000 qui interdit les signes religieux à l'école.
La fonction publique, dont dépend évidemment l'école publique, était laïque pour ses membres, pas pour les citoyens.

Ou alors ce n'était pas de la laïcité avant les années 2000? :mrgreen:

La mauvaise foi et l'humour font partie de l'histoire de ce journal mais ce n'est pas une raison de tout laisser passer :|
La loi de 1905 est toujours d'actualité et correspond à la séparation entre les églises (toutes les églises) et l'Etat français.
La loi de 2004 n'est pas une loi à part de celle de 1905, mais s'inscrit dans cette dernière. Ce fut un ajout nécessaire (rappelé sur ce forum).
Charlie hebdo ne raconte pas d'âneries, et sur la question de la laïcité, ce journal n'est pas de mauvaise foi.
et pour cause...

https://www.gaucherepublicaine.org/resp ... do/7435577

Image

Cette parution ne semble avoir généré aucun commentaire critique, du moins pas à ma connaissance.
15 mars 2004 : loi sur le port de signes manifestant une appartenance religieuse à l'école
Article 1 de la loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics : Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.

Décryptage :

Avec cette loi, le législateur cantonne les manifestations religieuses « ostensibles » en dehors de l’école. L’aboutissement d’un long processus, qui a d’abord concerné les adultes, enseignants et personnels pour qui toute manifestation religieuse est interdite. Ainsi, en 1886, la loi Goblet avait laïcisé le personnel enseignant en interdisant aux clercs d’enseigner à l’école publique dans le primaire et le secondaire. Puis, avec les lois Ferry de 1881 et 1882, les crucifix étaient retirés des salles de classes. L’attention s’était portée sur les élèves plus tardivement, en 1916, avec la circulaire Painlevé. Elle parlait d’élèves ayant « porté ostensiblement des insignes n'ayant aucun caractère scolaire », et ajoutait : « En principe (…) le port des insignes doit être interdit à l'intérieur des lycées et collèges » Mais précisait : « Cette interdiction est générale : elle ne vise aucun signe en particulier ». En 1937, une loi interdit le prosélytisme mais ne vise pas les signes religieux, plutôt la propagande politique. En 2004, c’est bien la religion qui est visée. Plus de référence au prosélytisme : la manifestation ostensible (qui renvoie au fait que l’on se fait reconnaître par les autres comme pratiquant une religion) d’une appartenance suffit à prohiber un signe de l’enceinte scolaire. Pour les élèves, le principe est la discrétion du port de tenues et de signes religieux.
1905 : La France devient une république laïque
À partir du 21 mars 1905, un projet de loi de séparation des Églises et de l’État est porté à la Chambre par le député socialiste Aristide Briand. Pour les plus à droite, cette loi s’apparente à une persécution de l’Église. Pour les plus à gauche, la séparation doit avoir pour but d’affaiblir l’Église, notamment en lui retirant la jouissance de tous les lieux de culte, en supprimant les jours fériés religieux ou encore en interdisant la soutane dans les lieux public. Au centre, Briand veut concilier l’impératif de liberté religieuse et la neutralité de l’État. Il convainc les plus intransigeants à se modérer : « Vous voulez une loi qui soit braquée sur l’Église comme un revolver ? Ah vous serez bien avancés. Et si l’Église ne l’accepte pas, votre loi ? »

Il s’agit de séculariser la société, non de la déchristianiser. C’est cette ligne qui l’emporte. L’État cesse de subventionner l’Église qui pourra cependant continuer à utiliser les lieux de cultes existants. La loi est promulguée le 9 décembre 1905.
https://enseignants.lumni.fr/parcours/1 ... icite.html

Depuis 1905, tous les citoyens sur le territoire français sont pleinement républicains et laïcs. Un individu est d'abord un citoyen, avec des droits et des devoirs, cf. la Constitution française, avec le corpus législatif en vigueur.
Ses convictions et autres opinions appartiennent à la sphère privée.

Pour faire bref, Sandrine Rousseau, tout comme Mélenchon et sa clique, n'arrêtent pas de raconter n'importe quoi sur la laïcité. C'est devenu leur marque de fabrique.
Le droit n'est pas leur fort, Mélenchon est quant à lui devenu un tordu et un pervers.
Idéologiquement, la République française, telle qu'elle existe dans les faits, contrarie leurs desseins. "Leurs" constructions intellectuelles, qui prennent souvent la forme de fantasmes, se heurtent à la réalité concrète du terrain et des textes en vigueur. Donc la République devient suspecte et responsable de tous les maux.
Ce qui engendre des contradictions et des compromissions, multiples, des arrangements, dont l'une des dernières est l'absence de réactions claires sur l'emprisonnement de Boualem Sansal, et parallèlement sur le peu d'empressement à défendre également Kamel Daoud. Quand la liberté d'expression et la laïcité s'expriment un peu trop ouvertement, à l'encontre de leur idéologie, rien ne va plus.

Fin du hors-sujet.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2562

Message par dumat » 30 nov. 2024, 16:34

Réouverture du hors sujet.
L'esprit de la loi de 1905 n'est clairement pas le même que celle de 2004.
Cette dernière serait un atout nécessaire selon certains membres de ce forum, clairement pas de tous. J'attends toujours la preuve que l'interdiction du voile ou de l'abaya lutte contre l'intégrisme religieux. Une demande que j'ai fait a l'époque et dont aucun début de preuve ne m'est parvenu. Par contre j'ai amené des preuves qui montre que des centaines d'élèves se sont vus rejetées par l'école. Donc on a un objectif de lutte contre l'intégrisme religieux qui peine à nous montrer son efficacité et de l'autre des gamines qui sont privées d'école. Ça serait de la médecine, ça ne passerait pas la balance bénéfice/risque.

"Il s’agit de séculariser la société"

Ce qui n'est pas le but de la laïcité il me semble. C'est marqué où dans la loi que le but est la sécularisation de la société, monsieur le juriste ?

"Idéologiquement, la République française, telle qu'elle existe dans les faits, contrarie leurs desseins. "Leurs" constructions intellectuelles, qui prennent souvent la forme de fantasmes, se heurtent à la réalité concrète du terrain et des textes en vigueur. "

Bah si demander de respecter la laïcité de 1905 c'est un fantasme qui se heurte a la réalité...

"dont l'une des dernières est l'absence de réactions claires sur l'emprisonnement de Boualem Sansal, et parallèlement sur le peu d'empressement à défendre également Kamel Daoud. "

Faudrait savoir. C'est pas meluche qui a soutenu un type qui est recherché pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Je ne suis pas sûr d'avoir vu cette info passer sur le forum, indignation sélective ? C'est pas un argument ça. Olala ces gens ne parlent que de Gaza mais il y a aussi le Soudan ! C'est quel sophisme ça ? Whataboutism ?

Édit:

"Depuis 1905, tousles citoyens sur le territoire français sont républicains et laïcs."

C'est l'état qui est laïc, pas les citoyens. Sérieux t'es censé être pas mauvais avec la loi, comment tu peux faire une erreur si grossière ?
Les gens ne cesseront jamais d'avoir des rêves.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2563

Message par ABC » 30 nov. 2024, 17:30

dumat a écrit : 30 nov. 2024, 16:34Réouverture du hors sujet. L'esprit de la loi de 1905 n'est clairement pas le même que celle de 2004. Cette dernière serait un atout nécessaire selon certains membres de ce forum, clairement pas de tous. J'attends toujours la preuve que l'interdiction du voile ou de l'abaya lutte contre l'intégrisme religieux.
Sujet (que je crois) très important et très difficile, à traiter de façon constructive (un objectif difficile à respecter en raison de la charge émotionnelle/idéologique associée à telle ou telle position). Ca mériterait l'ouverture d'un fil...
...avec la volonté d'en sortir quelque chose de constructif.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2564

Message par Dominique18 » 30 nov. 2024, 17:42

suite sur e fil loi de 1905 et loi de 2004

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2565

Message par ABC » 30 nov. 2024, 18:25

Dominique18 a écrit : 29 nov. 2024, 16:05J'ai lu le livre...
Image Géraldine Woessner: https://youtu.be/mos3JvDXPRM
L'écologie politique nie le réel nous dit Géraldine Woessner... .... C'est parfois vrai. Toutefois, Géraldine nie elle aussi le réel, au moins en partie et probablement sans le savoir, vraisemblablement en raison : Dommage car nous disposons de solutions réalistes tant sur le plan industriel que sur le plan de l'agriculture et connues des instituts ayant les compétences pour l'affirmer (comme l'INRAE concernant l'agriculture par exemple).

Toutefois, la volonté politique ne peut rien sans adhésion de l'opinion publique aux arbitrages et choix difficiles à négocier puis à mettre en oeuvre. Comment procéder pour que Géraldine Woessner, et les personnes qui seraient tentées de partager ses vues sans une analyse critique suffisamment approfondie, parviennent à une appréciation plus réaliste :
  • de la préoccupante rapidité de dégradation écologique et climatique actuelle
  • des limites de ce que peuvent nous apporter, dans un délai approprié, les seuls progrès de la science et de la technologie s'ils ne s'accompagnent pas d'une action concomitante d'adaptation de nos modes de production et de consommation à la situation sans précédent dans l'histoire de l'humanité dont nous sommes les acteurs (1) ?
Dominique18 a écrit : 29 nov. 2024, 16:05Géraldine Woessner est une journaliste qui a produit avec Erwan Szeznec une enquête au sujet de l'écologie politique, pas sur le plan des bases écologiques, des constats, que tu dresses. Ces deux journalistes peuvent être accusés de biais cognitifs, ce qu'ils ne nieraient pas, mais ils ne sont pas tout à fait idiots et englués dans des considérations idéologiques pour autant.
Pas tout à fait, mais bon... ...ya pas mal de bouleau avant d'aboutir à une approche plus réaliste du sujet de leur part. Sauront-ils identifier leur méconnaissance du sujet et sumonter leur biais idéologique ? J'espère.
Dominique18 a écrit : 29 nov. 2024, 16:05Le GIEC constitue une avancée, mais ses recommandations peinent à passer. Ce que constatent Woessner et Szeznec.
En jouant un rôle tendant (pour l'instant) à rendre la tâche encore plus difficile au GIEC me semble-t-il au vu de l'interview de Geraldine.

En conclusion
Comment favoriser une façon de s'informer privilégiant l'importance accordée à la diversification des sources d'information et à la vigilance quant à leur pertinence et leur fiabilité ? Comment favoriser l'identification et nous prémunir des biais idéologiques, des biais de sélection et des biais de confirmation ?

C'est une question difficile à laquelle il est important de trouver les bonnes réponses.

(1) Une situation dont nous sommes responsables, en partie sans le réaliser complètement, en partie en rejetant la majeure part de responsabilité sur telle ou telle partie des causes plus agréable à notre oreille délicate.
Dernière modification par ABC le 30 nov. 2024, 21:33, modifié 6 fois.

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#2566

Message par Dominique18 » 30 nov. 2024, 18:47

@ ABC

As-tu lu le livre ?
Géraldine Woessner est une journaliste qui a produit avec Erwan Szeznec une enquête au sujet de l'écologie politique, pas sur le plan des bases écologiques, des constats, que tu dresses.

Ces deux journalistes peuvent être accusés de biais cognitifs, ce qu'ils ne nieraient pas, mais ils ne sont pas tout à fait idiots et englués dans des considérations idéologiques pour autant. Ce ne sont pas des démolisseurs animés par la dénonciation pour la dénonciation. Ils ont essayé de faire la part des choses. leur ouvrage est une enquête à charge, certes, avec des sources (documents, rapports, constats,...). Ce n'est pas le grand n'importe quoi.
Il y a de la rigueur dans la démarche, il ne s'agit pas de crier haro sur le baudets.

L'écologie et le dérglement climatique sont des affaires trop sérieuses pour les laisser entre les mains des écologistes politiques.

Une preuve?
La situation allemande sur le plan de l'énergie qui est une réalité, pas un fantasme.
Le scandale des OGM... il est pas mal l'épisode des "faucheurs volontaires" qui a mis par terre une bonne partie de la recherche publique française (pas privée, publique! cf. INRA et ses parcelles de vigne).

C'est pas mal aussi que, suite à un moratoire sur la recherche OGM promulgué en 1992, toujours pas levé, une française a été obligé de s'expatrier à l'étranger pour poursuivre ses recherches. Il s'agit d'Emmanuelle Charpentier. Emmanuelle qui? Ben, la prix Nobel de chimie en 2020, qui a obtenu ce prix prestigieux, qu'lle a partagé avec sa collègue Jenifer Doudna, américaine, pour l'invention de la technique de ciseaux génétiques CRISPR-Cas9.

C'est l'une des technologies du futur, ce qui veut dire que la France se prive d'éminents chercheurs, et qu'elle va devoir payer pour pouvoir utiliser less brevets déposés par Charpentier-Doudna. Emmanuelle Charpentier dirige des laboratoires.
Cette technique a révolutionné le domaine de l'ingénierie génétique. Comme souvent, cette découverte était inattendue. Elle résulte de la compréhension par l'équipe d'Emmanuelle Charpentier des mécanismes moléculaires du système immunitaire CRISPR-Cas9 qui défend les bactéries contre l'agression par les virus.

Le système CRISPR-Cas9 constitue de véritables ciseaux moléculaires permettant de couper et modifier l'A.D.N. à des endroits précis du génôme. Si des outils de modification de l'A.D.N. existaient auparavant, il s'agit d'une révolution tant ce nouveau système est simple, précis et a été très vite adopté par les communautés de recherche en sciences du vivant.

Il permet d'inactiver un gène, en contrôler l'expression ou le modifier, ouvrant ainsi de nouvelles pistes pour la compréhension des mécanismes moléculaires au sein des cellules ou l'élaboration de nouvelles approches thérapeutiques.

CRISPR-Cas9 représente un espoir formidable dans la mise au point de traitements de pathologies héréditaires liées à la mutation d'un gène unique.

Cette technique, appliquée dans le cadre de la thérapie génique, pourrait constituer un moyen de modifier, éteindre ou rétablir les pleines fonctionnalités d'un gène et ainsi traiter la pathologie qui en résulte. Ce système est également prometteur pour le développement des nouvelles immunothérapies contre le cancer (CAR-T cells).
https://www.enseignementsup-recherche.g ... tier-46700

Ce n'est qu'un exemple, qui donne une idée de la gabegie des moyens, et du temps perdu.
En conclusion
Comment favoriser une façon de s'informer privilégiant l'importance accordée à la diversification des sources d'information et à la vigilance quant à leur pertinence et leur fiabilité ? Comment favoriser l'identification et nous prémunir des biais idéologiques, des biais de sélection et des biais de confirmation ?

C'est une question difficile à laquelle il est important de trouver les bonnes réponses.
Nous en sommes toujours là, et bien là.
Personnellement, je n'en sais rien.

Autre source, Yann Kindo:

https://blogs.mediapart.fr/yann-kindo/b ... x-fossiles

Le GIEC constitue une avancée, mais ses recommandations peinent à passer.
Ce que constatent Woessner et Szeznec.

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#2567

Message par Inso » 01 déc. 2024, 06:38

ABC a écrit : 30 nov. 2024, 18:25 L'écologie politique nie le réel nous dit Géraldine Woessner... .... C'est parfois vrai. Toutefois, Géraldine nie elle aussi le réel, au moins en partie et probablement sans le savoir, vraisemblablement en raison :
Je suis d'accord avec ABC sur ce sujet. Géraldine Woessner est du coté libéral (voir très libéral) de l'écologie. Elle se situe un peu trop souvent du coté des industries, d'un certain productivisme et d'un attentisme technophile.
Ça reste une personne intéressante à suivre (du même genre qu' Emmanuelle Ducros ou Seppi) mais avec recul et esprit critique.

Ce que je trouve très dommage de sa part, c'est qu'elle préfère attaquer les écologistes plutôt que ceux qui provoquent cette crise.
Elle ferait quand même mieux de regarder les points communs qu'elle a avec les différents courants qui se démènent pour trouver des solutions à la crise climatique et à se battre avec eux contre les vrais responsables qui sont quand même très nombreux (et qui ne se tirent pas trop dans les pattes sur le sujet eux).


EDIT : sur un sujet autre que l'écologie, je trouve navrant ce tweet de Géraldine Woessner qui met au même niveau Eric Lagadec et Eugénie Bastié, tout ça parce qu'elle n'a pas perçu la différence fondamentale séparant ces deux personnes (et accessoirement ce que représente la science et les dangers de son instrumentalisation).

Eric Lagadec que je vous conseille de suivre si vous aimez l'astronomie et les magnifiques images de l'espace.
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#2568

Message par uno » 01 déc. 2024, 11:00

Inso a écrit : 01 déc. 2024, 06:38Ce que je trouve très dommage de sa part, c'est qu'elle préfère attaquer les écologistes plutôt que ceux qui provoquent cette crise.
Le problème est que via leur politique anti-nucléaire les écologistes participent à la crise. Les écologistes ont eu une influence notable on n'oubliera pas, par exemple, le cas de Dominique Voynet. En sortant du nucléaire l'Allemagne s'est également elle-même contrainte à être dépendante des énergies fossiles. Les énergies renouvelables doivent bien sûr également être favorisées, mais sortir du nucléaire et prendre du retards dans l'innovation, notamment en matière de réacteurs de quatrième génération, est complétement stupide et nuisible.

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#2569

Message par ABC » 01 déc. 2024, 12:40

ABC a écrit : 30 nov. 2024, 18:25 L'écologie politique nie le réel nous dit Géraldine Woessner... .... C'est parfois vrai. Toutefois, Géraldine nie elle aussi le réel, au moins en partie et probablement sans le savoir, vraisemblablement en raison :
  • d'une méconnaissance partielle du niveau des problèmes posés
  • d'une méconnaissance de l'ampleur et de la vitesse à laquelle s'aggravent ainsi les crises climatique et écologique
Inso a écrit : 01 déc. 2024, 06:38Je suis d'accord avec ABC sur ce sujet. Géraldine Woessner est du coté libéral (voir très libéral) de l'écologie.
J'aurais plutôt vu ça comme de l'ignorance. Selon la définition du libéralisme, on peut voir le trafic de drogue et la dépénalisation comme du libéralisme. On a un marché et des gens qui produisent et distribuent le produit, laissons les faire et tout ira pour le mieux. Peu de personnes, même se prétendant très libérales, ne se positionnent ainsi.

L'état et le législateur ont un rôle à jouer. Le marché ne peut pas tout. Certains domaines, et le relèvement des défis écologique et climatique en est un, relèvent en partie de la compétence de l'état. Dans ces domaines, la somme des intérêts individuels, la libre circulation des biens et des personnes et la libre entreprise ne contribuent pas, à eux seuls, à l'optimisation de l'intérêt collectif. Je ne pense pas que Géraldine le nierait...

...malheureusement, dans son interview, les remarques de Géraldine Woessner ne me semblent pas avoir un poids approprié à l'importance des aspects du sujet qu'elle évoque. Je la trouve trop exclusivement tournée vers un type de "coupable" (les écologistes politiques) plutôt que vers l'acquisition d'une information plus pertinente et plus complète sur les données du problème et vers la recherche de solutions appropriées à la situation actuelle (un défaut à mon sens trop fréquent dans de nombreux "camps", sur de nombreux sujets).

Contrairement à sa croyance, Malthus n'a pas eu tort. Il a eu raison beaucoup trop tôt pour que l'on puisse s'en rendre compte (à cette époque). Les données à ce jour scientifiquement établies par les différents organismes compétents pour traiter des questions d'écologie et de climat ne laissent pas de place au doute.
Inso a écrit : 01 déc. 2024, 06:38Elle se situe un peu trop souvent du coté d'un attentisme technophile.
C'est plutôt comme ça que je verrais les choses. Il n'est pas exclu qu'il y ait aussi dans son approche une part de déni, une part d'idéologie, une part de bais d'appartenance et une part de conviction un peu trop forte dans la capacité du marché à résoudre tous les problèmes tout seul sans normes, sans taxes, sans législation.

J'ai toutefois l'impression que sa part d'ignorance est nettement supérieure à sa part de parti pris. J'ai tendance à penser qu'elle est peut-être honnête dans sa démarche et capable de changer d'avis si elle parvient à surmonter ses biais de sélection, ses biais de confirmation et ses biais d'appartenance pour aller chercher une information plus fiable, plus pertinente et plus complète, couvrant les différents aspects du problème avec un poids plus approprié à leur importance...

...et à lacher cette manie de beaucoup trop d'intervenants sur ces sujets de concentrer leur attention sur des "coupables" (chacun les choisissant dans un "camp adverse") au lieu de se concentrer sur l'acquisition de compétences, d'information fiables et complètes et dans la recherche de solutions et d'arbitrages négociés.

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#2570

Message par Dominique18 » 01 déc. 2024, 14:56

ABC a écrit : 01 déc. 2024, 12:40 ....
...malheureusement, dans son interview, les remarques de Géraldine Woessner ne me semblent pas avoir un poids approprié à l'importance des aspects du sujet qu'elle évoque. Je la trouve trop exclusivement tournée vers un type de "coupable" (les écologistes politiques) plutôt que vers l'acquisition d'une information plus pertinente et plus complète sur les données du problème et vers la recherche de solutions appropriées à la situation actuelle (un défaut à mon sens trop fréquent dans de nombreux "camps", sur de nombreux sujets).
.....
C'est plutôt comme ça que je verrais les choses. Il n'est pas exclu qu'il y ait aussi dans son approche une part de déni, une part d'idéologie, une part de biais d'appartenance et une part de conviction un peu trop forte dans la capacité du marché à résoudre tous les problèmes tout seul sans normes, sans taxes, sans législation.

J'ai toutefois l'impression que sa part d'ignorance est nettement supérieure à sa part de parti pris. J'ai tendance à penser qu'elle est peut-être honnête dans sa démarche et capable de changer d'avis si elle parvient à surmonter ses biais de sélection, ses biais de confirmation et ses biais d'appartenance pour aller chercher une information plus fiable, plus pertinente et plus complète, couvrant les différents aspects du problème avec un poids plus approprié à leur importance...

...et à lâcher cette manie de beaucoup trop d'intervenants sur ces sujets de concentrer leur attention sur des "coupables" (chacun les choisissant dans un "camp adverse") au lieu de se concentrer sur l'acquisition de compétences, d'information fiables et complètes et dans la recherche de solutions et d'arbitrages négociés.
C'est fort probable.
Dans le livre, il y a un chapitre consacré à Jancovici, pas très convaincant. L'argumentaire est léger, on ne voit pas ce que les auteurs lui reprochent exactement.

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#2571

Message par Inso » 01 déc. 2024, 15:19

uno a écrit : 01 déc. 2024, 11:00 Le problème est que via leur politique anti-nucléaire les écologistes participent à la crise.
À ce moment là, ceux qui brandissent l'épouvantail des énergies intermittentes participent aussi à la crise. Comme les technophiles qui refusent d'envisager des baisses de consommation, ou ceux qui pestent contre les véhicules électriques. Bref, tous ceux qui produisent ou qui consomment sont en fait en partie responsable de la crise.
Et alors ?
Faut-il continuer à critiquer ceux qui avancent, malgré des erreurs ?
Ou vaut-il mieux développer tout ce qui peut réduire les émissions de GES ?
Vaut-il mieux continuer à taper ad nauseam* sur l'Allemagne ou bien regarder ce qu'il se passe au niveau des émissions catastrophiques et incontrôlées de méthane ? (un simple exemple parmi une multitude).

L'Allemagne est un bon exemple, c'est une sacrée erreur d'avoir arrêté le nucléaire, mais elle est à 60% de renouvelable. Si la France avait fait autant efforts sur les renouvelables, avec notre capacité nucléaire on aurait pu arrêter les centrales à gaz / biomasse** et à charbon. Grave erreur aussi, non ?

Accessoirement, le nucléaire représente 10% de l’électricité produite dans le monde. Il est très difficile d'envisager un taux supérieur à 20 / 25% alors même que la part de électricité dans le total énergie est amenée à fortement augmenter.
ABC a écrit : 01 déc. 2024, 12:40 ...et à lacher cette manie de beaucoup trop d'intervenants sur ces sujets de concentrer leur attention sur des "coupables" (chacun les choisissant dans un "camp adverse") au lieu de se concentrer sur l'acquisition de compétences, d'information fiables et complètes et dans la recherche de solutions et d'arbitrages négociés.
Voilà :a4:
Se définir des coupables / ennemis est le meilleur moyen de ne pas faire face aux problèmes et de ne pas apporter de solutions. Hélas, ce qui était très utilisé (et efficace) par les régimes autoritaires devient très utilisé aussi par les populistes.



* C'est bon, on a compris, y.c. l'Allemagne d'ailleurs. Il serait peut-être temps de passer à autre chose.

** Les énergies biomasse étant en compétition avec la nourriture, la biodiversité et le captage de CO2, je suis circonspect.
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#2572

Message par ABC » 01 déc. 2024, 15:28

ABC a écrit : 01 déc. 2024, 12:40 ...malheureusement, dans son interview, les remarques de Géraldine Woessner ne me semblent pas avoir un poids approprié à l'importance des aspects du sujet qu'elle évoque.

J'ai toutefois l'impression que sa part d'ignorance est nettement supérieure à sa part de parti pris. J'ai tendance à penser qu'elle est peut-être honnête dans sa démarche et capable de changer d'avis si elle parvient à surmonter ses biais de sélection, ses biais de confirmation et ses biais d'appartenance pour aller chercher une information plus fiable, plus pertinente et plus complète, couvrant les différents aspects du problème avec un poids plus approprié à leur importance...

...et à lâcher cette manie de beaucoup trop d'intervenants sur ces sujets de concentrer leur attention sur des "coupables" (chacun les choisissant dans un "camp adverse") au lieu de se concentrer sur l'acquisition de compétences, d'information fiables et complètes et dans la recherche de solutions et d'arbitrages négociés.
Dominique18 a écrit : 01 déc. 2024, 14:56C'est fort probable. Dans le livre, il y a un chapitre consacré à Jancovici, pas très convaincant. L'argumentaire est léger, on ne voit pas ce que les auteurs lui reprochent exactement.
Géraldine Woessner n'a semble-t-il pas compris (1) que nous rencontrons les limites d'une planète finie et que le poids dont nous pesons sur la biosphère (dont nous avons besoin pour vivre) ne peut pas être soutenu encore très longtemps ; qu'il est urgent de réagir (la sobriété étant l'un des leviers nécesssaires mais pas le seul). Elle considère aussi que Malthus avait tort...
...et non qu'il avait eu raison beaucoup top tôt.

Un post de Jancovici, assez éclairant, met en évidence un travail journalistique qui mériterait plus de rigueur dans le recueil d'information. Voilà ce qui s'est dit dans l'émission de Pascal Praud du 7/11/2024 concernant le livre les illusionistes de Géraldine Woessner sur ce qui y est dit au sujet de Jancovici.

Image

Je cite le post de Jancovici sur linkedin d'il y a 2 semaines au sujet de l'émission portant sur ce livre.

L'heure des pros, émission du du 7 11 2024 sur Europe1
Quote du post de Jancovici
A 1h14'32 (c'est précis), l'émission de Pascal Praud du 7 novembre 2024 (l'heure des Pros) évoque ma modeste personne dans le cadre de la présentation du livre de Géraldine Woessner (Les Illusionnistes).

Pascal Praud affirme que (je cite) :
  • je "veux faire prendre 4 fois l'avion dans une vie aux Français"
  • Emmanuel Macron me lit régulièrement
  • Gabriel Attal me consulte
  • Je suis névrosé
Géraldine Woessner affirme (je cite aussi) que :
  • je suis convaincu que l'humanité va s'effondrer
  • je suis un grand admirateur du régime chinois
  • je pense que l'urgence de la situation imposerait la confiscation du pouvoir par une caste de scientifiques
Là-dessus Virginie Girod (avec qui je n'ai jamais eu le moindre échange) affirme "ces gens n'aiment pas le peuple" (je suppose que ça me concerne !).

Enfin Pascal Praud affirme "je ne suis pas sûr que l'homme puisse influer sur le climat" (sur ce point au moins Woessner le contredit [Ouf ! c'est mieux que rien. Elle est au moins au courant de ce point important]).

Quelques commentaires :
  • j'ai croisé Macron 2 fois dans ma vie et jamais en tête à tête. Je n'ai jamais échangé avec lui (mail ou téléphone) en dehors de ces rencontres.
    .
  • j'ai rencontré une seule fois Attal, quand il était porte parole du gouvernement. Pas plus qu'avec Macron n'ai jamais eu le moindre échange écrit ou téléphonique avec lui
    .
  • les 4 vols dans une vie sont le résultat d'un calcul et pas une proposition
    .
  • il est possible que je sois névrosé, mais cela ne change rien à la fréquence de mes interactions avec le monde politique !
    .
  • je ne crois pas avoir jamais écrit "l'humanité va s'effondrer". La raison est toute simple : ce mot d'effondrement peut prendre mille significations, et parmi mes défauts - j'en ai comme tout le monde - j'aime bien la précision dans les termes employés. J'ai assurément déjà dit ou écrit que la production matérielle allait baisser, ou que la taille actuelle de la population et son niveau de consommation n'étaient pas soutenables à long terme, mais c'est beaucoup moins vague que "l'humanité va s'effondrer".
    .
  • sur le régime chinois j'ai juste dit qu'il avait de fait l'avantage de faciliter les efforts massifs soutenus dans la durée. Mais je prends grand soin de toujours rajouter que je souhaite que nous restions en démocratie (et il y a eu des personnages autrement plus illustres que moi pour rappeler que notre régime présente des faiblesses importantes quant aux défis de long terme).
    .
  • et je n'ai jamais proposé que les scientifiques confisquent le pouvoir : j'ai juste proposé qu'ils soient en mesure d'éclairer la prise de décision, pour nous éviter de prendre des paris perdus d'avance.
Dans notre monde où les communautés sont de plus en plus disjointes, très peu de personnes ayant regardé cette émission verront ce rectificatif. Alors pourquoi le faire ? Peut-être pour très modestement faciliter l'action des quelques associations qui tentent de faire en sorte que la presse exerce sa liberté de parole sans avoir besoin de colporter des salades. C'est possible, donc souhaitable.
Fin quote du post de Jancovici
(1) Du moins pour l'instant. A mon avis, sur la vitesse et l'ampleur avec laquelle nous endommageons la biosphère Géraldine Woessner ne s'est pas suffisamment bien informée scientifiquement.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2573

Message par uno » 01 déc. 2024, 15:58

Inso a écrit : 01 déc. 2024, 15:19Accessoirement, le nucléaire représente 10% de l’électricité produite dans le monde. Il est très difficile d'envisager un taux supérieur à 20 / 25% alors même que la part de électricité dans le total énergie est amenée à fortement augmenter.
La part de renouvelable dans l'énergie électrique en Allemagne, est remarquable et pourtant malgré cela elle rejette bien plus de CO2 que la France, et cela justement grâce à l'énergie nucléaire qui n'est pas intermittente. Car pour l'instant le caractère intermittent des énergies renouvelables, n'est pas résolu, et le nucléaire est le meilleure combinaison non-intermittente qui existe. Pour le reste non, ton assertion condamnant le nucléaire à ne pas dépasser les 25% ignore les innovations futures possibles du nucléaire, à commencer par les réacteurs de quatrième génération. le nucléaire devrait être un secteur d'innovation prioritaire en matière d'énergie avec le renouvelable. Or en France le problème est qu'on a voulu favorisé le renouvelable au détriment du nucléaire et que de fait la France a pris un retard monumental alors qu'elle était en tête il y a encore deux à trois décennies en arrière. Il aura d'ailleurs fallu attendre la crise du gaz russe, pour que le gouvernement français fasse marche arrière sur le projet initial de fermer un nombre important de centrales nucléaires. Mais pas les écologistes qui sont totalement fanatiques et continuent à militer pour la fin du nucléaire. Problème le retard pris, et l'épuisement des ressources financières publiques ainsi que la désindustrialisation, sont autant d'erreurs s'ajoutant à ce retard accumulé, et handicapant la France pour son futur énergétique.

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#2574

Message par Dominique18 » 01 déc. 2024, 17:42

@ ABC

Merci pour cette mise au point de Jean-Marc Jancovici.

Un document, long, mais il y a matière à discussion.
"Nous dénonçons le développement à marche forcée des énergies renouvelables »
TRIBUNE. Henri Proglio, Louis Gallois… Dans une lettre ouverte, 10 anciens dirigeants alertent le Premier ministre Michel Barnier, et dénoncent une politique ruineuse de développement massif des renouvelables.

Par Collectif*

Publié le 01/12/2024 à 08h00

Nous, anciens ministres, anciens parlementaires, anciens dirigeants d'entreprises et de production d'électricité, animateurs de centres de réflexion et spécialistes des questions énergétiques, dénonçons par cette lettre, l'extrême gravité pour la France de poursuivre la politique énergétique proposée par le projet de Programmation Pluriannuelle de l'Énergie récemment publié par la DGEC.

Nous dénonçons la poursuite à marche forcée d'installation d'éoliennes marines ou terrestres, ou de panneaux solaires qui ne servent en aucun cas à la décarbonation de notre pays puisque, grâce au nucléaire et à l'hydraulique, l'électricité y est abondante et déjà décarbonée à 95 %.

Nous dénonçons l'illusion répandue par les rapports officiels de RTE que les énergies renouvelables intermittentes et l'énergie nucléaire seraient complémentaires et qu'une production d'électricité totalement dépendante de la météo et impossible à stocker à grande échelle, puisse offrir aux Français la sécurité d'approvisionnement électrique.

Nous dénonçons les garanties de prix accordées aux producteurs de cette électricité intermittente qui leur donnent un accès prioritaire sur le marché de l'électricité, faussent les règles de fixation des prix, déstabilisent les marchés jusqu'à des prix négatifs, et nuisent à EDF qui doit ralentir sa production nucléaire pour laisser écouler les surplus d'électricité éolienne et solaire, tout en supportant tous les coûts fixes de ses centrales nucléaires.

Nous dénonçons les engagements de plusieurs centaines de milliards d'euros que les garanties de prix et subventions à ces énergies intermittentes ont coûté, coûtent et vont coûter à la collectivité nationale, au seul bénéfice des producteurs privés, et de leurs fournisseurs d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques, en quasi-totalité importés de l'étranger qui déséquilibrent notre balance commerciale.

Nous dénonçons l'inflation des prix de l'électricité, pour les particuliers et les entreprises, que génèrent notamment les coûts de raccordement et d'adaptation des réseaux électriques à ces productions intermittentes émiettées sur tout le territoire, financés par les consommateurs et non par les producteurs.

Nous dénonçons la nécessité technique, illustrée par l'exemple de l'Allemagne, de construire, au fur et à mesure de la montée de la part des énergies intermittentes, de nouvelles usines électriques fossiles afin de compenser les chutes brutales et imprévisibles de production en cas d'absence de vent ou de soleil.

Nous dénonçons les arbitrages budgétaires nuisibles à la neutralité carbone et au climat, illustrés par le projet de Budget pour 2025 dans lequel sont portés à 4 milliards d'Euros les crédits pour les garanties de prix données aux producteurs d'énergies intermittentes, sans effet sur le climat, tandis que sont réduites les aides à la décarbonation des secteurs les plus responsables des émissions de CO2, dans l'habitat ou l'électrification des transports.

Nous dénonçons les effets anti sociaux et défavorables au climat de cette politique qui a fait augmenter le prix de l'électricité de 120 % en 12 ans, rendant inaccessible aux ménages français les plus défavorisés l'électrification de leur chauffage et encore d'avantage de leur véhicule tout en enrichissant les producteurs d'électricité éolienne ou solaire.

Nous dénonçons les pressions exercées sur la France, notamment via les directives européennes qui refusent la prise en compte de la contribution de l'énergie nucléaire à la décarbonation et sanctionnent financièrement la France, pour imposer le modèle de transition énergétique allemand d' « Energiewende » dont l'échec est patent sur le plan économique et de l'impact sur le climat. Non, la France n'est en aucun cas « en retard » et – contrairement à sa voisine d'Outre-Rhin – émet, grâce à son nucléaire, très peu de CO2 pour produire son électricité.

Nous dénonçons les opérations d'ingérences étrangères en France visant également à promouvoir le modèle énergétique allemand, telles que dévoilées par les rapports de l'École de Guerre Économique.

Nous dénonçons la présence au sein de notre administration, comme dans les institutions et entreprises énergétiques publiques, de responsables provenant de la mouvance antinucléaire et pro-éolien, avec des parcours professionnels imbriqués dans les syndicats professionnels des énergies renouvelables, qui jettent un doute légitime sur leur neutralité pour défendre un modèle énergétique conforme aux intérêts de notre pays.

Nous dénonçons enfin le financement par l'État ou des entreprises énergétiques étatiques, d'associations et officines antinucléaires, pro éolien et photovoltaïque, qui dénigrent le modèle énergétique français et auxquelles sont confiées, dans certaines régions, les études d'élaboration des politiques énergétiques régionales.

L'adoption par votre gouvernement d'une Programmation Pluriannuelle de l'Énergie qui persisterait dans cette politique de développement accéléré des énergies intermittentes, constituerait une véritable catastrophe économique et écologique pour notre pays et irait à l'encontre de l'annonce très opportune dans votre Déclaration de Politique Générale, qu'allait être réévalué l'impact de ces énergies, avant de persister dans le soutien public qui leur est donné. Elle méconnaîtrait également les conclusions des récents rapports d'enquêtes parlementaires de l'Assemblée nationale en 2023 et du Sénat en 2024.

Parce que nous avons été, pour certains d'entre nous, au cœur de la gouvernance énergétique de notre pays, nous pouvons vous affirmer que la poursuite aveugle du développement accéléré des énergies intermittentes en France, contribuera à un affaiblissement de notre souveraineté énergétique, à la déstabilisation de notre économie par la poursuite de l'augmentation du prix de l'électricité et l'inflation énergétique qu'elles génèrent, à la baisse de notre compétitivité industrielle, à une dépendance accrue vis-à-vis d'équipements importés de l'étranger, à une régression sociale et à des risques importants de coupures d'électricité à grande échelle.

Monsieur le Premier ministre, cette politique ruineuse dont l'échec est patent en Allemagne, ne sert que quelques intérêts particuliers, majoritairement étrangers, aux dépens de l'économie française, des consommateurs et des contribuables français.

Malgré l'évidence de ses conséquences désastreuses, une partie de l'administration et du personnel politique continue de promouvoir cette politique au nom d'une idéologie antinucléaire aujourd'hui totalement dépassée et de la défense d'intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.

C'est pourquoi, Monsieur le Premier ministre, nous avons l'honneur de vous demander solennellement de mettre un terme définitif à une politique énergétique qui cause d'énormes dommages à notre pays.

*Signataires :
Henri Proglio, ancien Président d'EDF
Hervé Machenaud, ancien Directeur exécutif d'EDF
André Merlin, ancien Président fondateur de RTE
Michel Rousseau, Président de la Fondation Concorde
Xavier Moréno, Président du Cercle d'Étude Réalités Écologiques et Mix Énergétique
Louis Gallois, ancien chef d'entreprise, ancien Commissaire Général à l'investissement
Bernard Accoyer, ancien Président de l'Assemblée Nationale, Président de Patrimoine Nucléaire et Climat
François Goulard, ancien ministre de l'Enseignement supérieur et à la Recherche
Christian Gérondeau, haut fonctionnaire français. Ancien délégué interministériel à la sécurité routière
Fabien Bouglé, essayiste, expert en politique énergétique
https://www.lepoint.fr/debats/proglio-g ... 6794_2.php

Il est évident que c'est une poussée plutôt pro-nucléaire, mais il faut reconnaître des points de lucidité, notamment en ce qui concerne la situation allemande qui n'est pas enviable.
Le coût de choix irréfléchis va impacter directement les ménages et les entreprises, parce que la note est salée.

La France était autrefois indépendante et souveraine sur le plan de la production électrique, les tarifs étaient encadrés, en raison du monopole d'état. La consommation ne nécessitait pas des importations.

Autrefois existaient en France des ingénieurs spécialisés dans le nucléaire, avec des filières d'enseignement et de formation professionnelles.

Autrefois existaient des soudeurs spécialisés, avec les enseignements et les filières, pour intervenir dans les centrales nucléaires, construction et entretien.
Les derniers travaux d'importance entrepris ont nécessité l'emploi de soudeurs américains et canadiens.

https://www.transitionsenergies.com/edf ... ucleaires/

On se doute que la note a dû être élevée...

Cette tribune rappelle que des délires ont été commis par des politiques qui n'y connaissaient rien (ce qui n'a pas beaucoup changé, cf. l'intervention de JM Jancovici dans le cadre d'une commission d'enquête à l'Assemblée Nationale) et ont sciemment écouté des militants incompétents, animés par de grandes idées généreuses, il en faut, mais qui ont de sérieux problèmes avec la réalité économique, et avec les données scientifiques.
Un exemple concret: L'agglomération de Montpellier et gagne environ 6000 nouvelles personnes par an. Même cas de figure pour Bordeaux.

Ce ne sont pas quelques milliers de personnes en plus, mais des besoins décuplés, multipliés, conjugués à ceux existants (consommation d'énergies, habitat, transport, alimentation, enseignement, loisirs...). Ce n'est pas une progression arithmétique mais une croissance exponentielle. Ce qui nécessite des compétences pour la prendre en compte et être pragmatique.

En termes énergétiques, compte-tenu des demandes, qu'est-ce qui est le plus réaliste pour faire face? Des panneaux solaires ? Des éoliennes ? La fermeture de centrales nucléaires ?

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Inso
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2575

Message par Inso » 01 déc. 2024, 19:10

ABC a écrit : 01 déc. 2024, 15:28 Un post de Jancovici, assez éclairant, met en évidence un travail journalistique qui mériterait plus de rigueur dans le recueil d'information. Voilà ce qui s'est dit dans l'émission de Pascal Praud du 7/11/2024 concernant le livre les illusionistes de Géraldine Woessner sur ce qui y est dit au sujet de Jancovici.
Euh, Pascal Praud, ce n'est pas du journalisme. C'est une émission polémiste qui ne vérifie pas ses informations, qui invite des personnes (très souvent orientées) en ne faisant surtout aucune contradiction. C'est du populisme et de la désinformation.
"L'heure des pros : symbole du dérèglement médiatique" (le Monde 2019 et ça s'est empiré depuis).

Et tu montres bien que Jancovici en a fait les frais.

Dominique18 a écrit : 01 déc. 2024, 17:42 Un document, long, mais il y a matière à discussion.
[...]
*Signataires :
Henri Proglio, ancien Président d'EDF
Hervé Machenaud, ancien Directeur exécutif d'EDF
André Merlin, ancien Président fondateur de RTE
Michel Rousseau, Président de la Fondation Concorde
Xavier Moréno, Président du Cercle d'Étude Réalités Écologiques et Mix Énergétique
Louis Gallois, ancien chef d'entreprise, ancien Commissaire Général à l'investissement
Bernard Accoyer, ancien Président de l'Assemblée Nationale, Président de Patrimoine Nucléaire et Climat
François Goulard, ancien ministre de l'Enseignement supérieur et à la Recherche
Christian Gérondeau, haut fonctionnaire français. Ancien délégué interministériel à la sécurité routière
Fabien Bouglé, essayiste, expert en politique énergétique
Sérieusement ? Une tribune de patrons d'industrie (surtout nucléaires), d'opposants aux éoliennes, d'un expert auto-proclamé et d'un climato-dénialiste notoire qui défendent leur bout de gras et démolissent une technologie indispensable à la transition énergétique ?
On est ici tout à fait dans la logique du "new dénialism".
Et après ce sera quoi ? Une tribune d'homéopathes (plus Raoult et Peronne) qui tirent la sonnette d'alarme sur les antibiotiques ?

Encore une fois, aucune solution énergétique sans CO2 n'est parfaite mais aucune ne suffira à elle seule et elles sont toutes nécessaires. Surtout quand elles sont maîtrisées et ont fait leurs preuves.
Thunderbolt and lightning very, very frightening me (Galileo)

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