Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

Politique, histoire, société... et autres sujets sans lien avec le paranormal
Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#51

Message par shisha » 28 août 2025, 18:23

Tu n’as pas bien suivi les politiques économiques depuis le début des années 80, toi
Oui, le graphique de l'INSEE est assez explicite. On comprend très bien les grandes lignes. On va pas se tromper avec ceux qui prétendent qu'on a été gavé de politiques libérales alors que dans le fond c'est l'inverse. La France est sur le podium des dépenses publiques et sur le podium des recette publiques (résultat d'une certaine ligne politique).
Que je sache, ils n’ont pas été élus non plus, ce n’est pas à eux de dicter la politique économique des États.
Ils décident où investir leurs argents. Tu ne vas pas obliger un chinois ou autre à t'acheter de la dette française si il n'a pas envie car tu as annulé la précédente, et qu'il n'a pas dutout trop confiance lol

Maintenant si tu penses que les français vont accepter de se faire hold-uper tous les ans sans réagir pour ensuite ne rien changer aux causes du problème (d'autant que les mêmes causes entraineront les mêmes effets...) tu te mets le doigt dans l oeil. Bref la solution du n'importe quoi pour garder à tout prix le même niveau de dépenses, a très peu de chances qu'elle fonctionne...

Avatar de l’utilisateur
nikola
Messages : 4872
Inscription : 19 mars 2015, 08:13

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#52

Message par nikola » 28 août 2025, 19:49

shisha a écrit : 28 août 2025, 18:23 Oui, le graphique de l'INSEE est assez explicite. On comprend très bien les grandes lignes. On va pas se tromper avec ceux qui prétendent qu'on a été gavé de politiques libérales alors que dans le fond c'est l'inverse. La France est sur le podium des dépenses publiques et sur le podium des recette publiques (résultat d'une certaine ligne politique).
Sauf que le pognon ne va pas dans les poches des gens qui ne sont rien mais dans celles des gens qui ont réussi.
Le graphique n’explique pas où va le pognon : en subventions aux entreprises (qui s’empressent de le délocaliser), en yeux doux à la fraude fiscale…
Et quand on le fait remarquer, on se prend des volées de bois vert (entre les gens qui braillent à l’emploi, d’autres aux pauvres obligés de frauder le fisc ou d’autres qui à la Russie soviétique…)
Ils décident où investir leurs argents. Tu ne vas pas obliger un chinois ou autre à t'acheter de la dette française si il n'a pas envie car tu as annulé la précédente, et qu'il n'a pas dutout trop confiance lol
Donc la démocratie est du vent, c’est juste une mascarade pour cacher le fait que les financiers décident à la place des parlements.
Merci de la confirmation.
Maintenant si tu penses que les français vont accepter de se faire hold-uper tous les ans sans réagir pour ensuite ne rien changer aux causes du problème (d'autant que les mêmes causes entraineront les mêmes effets...) tu te mets le doigt dans l oeil. Bref la solution du n'importe quoi pour garder à tout prix le même niveau de dépenses, a très peu de chances qu'elle fonctionne...
Ça fait plus de quarante ans qu’ils se font voler…
Par exemple, à propos de l’école :
http://revue.sesamath.net/spip.php?article1674
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#53

Message par shisha » 28 août 2025, 20:25

Sauf que le pognon ne va pas dans les poches des gens qui ne sont rien mais dans celles des gens qui ont réussi.
Il va surtout dans les services publics, sociaux et collectivités.
Le graphique n’explique pas où va le pognon : en subventions aux entreprises (qui s’empressent de le délocaliser), en yeux doux à la fraude fiscale…
Tu peux te borner cela ne changera pas le fait que le plus gros va à la collectivité.

40milliards de subventions sur 1800 milliards de dépenses...

Et sinon en effet, les boulangeries, restaurants, bars, hôtels, indépendants et autres entrepreneurs/entreprises plus ou moins grande se gardent en moyenne 3% en plus de la valeur ajoutée qu'ils créent/ils en ont marre probablement qu'on leur pique les sous (Maintenant tu peux continuer à t émouvoir que ces 3% de PIB n'aillent pas au public mais cela ne changera pas la réalité du problème de la dépense).

Donc la démocratie est du vent, c’est juste une mascarade pour cacher le fait que les financiers décident à la place des parlements.
Merci de la confirmation.
Un pays qui déciderait de supprimer la dette perdrait sa crédibilité (démocratie ou non) au yeux des investisseurs. La santé économique reste un pillier pour la société (démocratique ou non). Donc si c'est très mal géré/mauvaises décisions cumulées, faut pas s'attendre qu'il n'y ait pas de conséquences pour le moins désagréables (la démocratie représentative ne conférant pas une immunité à la mauvaise gestion/mauvais choix).

Avatar de l’utilisateur
nikola
Messages : 4872
Inscription : 19 mars 2015, 08:13

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#54

Message par nikola » 28 août 2025, 20:37

shisha a écrit : 28 août 2025, 20:25 Il va surtout dans les services publics, sociaux et collectivités.
Oui oui, on a bien compris qu’il faut laisser les gens crever la gueule ouverte.
Je te rassure, c’est précisément la politique de Macron.
Tu peux te borner cela ne changera pas le fait que le plus gros va à la collectivité.

40milliards de subventions sur 1800 milliards de dépenses...
Et combien en remboursement de la dette, intérêts compris ?
On a bien compris qu’il faut laisser les gens crever la gueule ouverte.
Et sinon en effet, les boulangeries, restaurants, bars, hôtels, indépendants et autres entrepreneurs/entreprises plus ou moins grande se gardent en moyenne 3% en plus de la valeur ajoutée qu'ils créent/ils en ont marre probablement qu'on leur pique les sous (Maintenant tu peux continuer à t émouvoir que ces 3% de PIB n'aillent pas au public mais cela ne changera pas la réalité du problème de la dépense).
Le problème n’est pas que ce pognon n’aille pas dans les poches de l’État, il est que les plus gros fraudeurs ne sont pas les gens mais les entreprises… et les riches.
Continue sur cette voie et tu trouveras que payer les gens pour travailler, c’est piquer des sous aux entreprises. Déjà que payer pour qu’ils aient une santé correcte et une formation correcte est de trop selon les gens comme toi… et pour Macron.
Un pays qui déciderait de supprimer la dette perdrait sa crédibilité (démocratie ou non) au yeux des investisseurs. La santé économique reste un pillier pour la société (démocratique ou non). Donc si c'est très mal géré/mauvaises décisions cumulées, faut pas s'attendre qu'il n'y ait pas de conséquences pour le moins désagréables (la démocratie représentative ne conférant pas une immunité à la mauvaise gestion/mauvais choix).
En effet, il faut piller le travail des gens… on a bien compris.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#55

Message par shisha » 28 août 2025, 21:11

Oui oui, on a bien compris qu’il faut laisser les gens crever la gueule ouverte.

Des pays où on ne laisse pas mourir les gens là gueule ouverte tout en ayant une dépense bien inférieure à celle de la France, il en existe plein d'exemples.

Avatar de l’utilisateur
PhD Smith
Messages : 5024
Inscription : 04 août 2011, 23:23

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#56

Message par PhD Smith » 28 août 2025, 23:35

shisha a écrit : 27 août 2025, 15:20L'augmentation des dépenses publiques qui existent depuis plus de 70 ans concernent avant tout les dépenses sociales et les dépenses d'états et collectivités et pas le fait de sauver les banques
Ouh la, la dépense pour la dépense c'est ça ? Voyons, les chocs pétroliers, la crise de l'énergie, la désindustrialisation par la délocalisation (alors que l'Allemagne a conservé son industrie en partie), la concurrence économique entre états dans l'UE, la crise des subprimes avec les actifs pourris, la guerre ukrainienne depuis 2014. Et j'oubliais au niveau international, Trump qui oblige les pays l'OTAN à payer 5 % du PIB pour payer la défense et augmente les droits de douane, ce qui plombe les exportations de l'UE, la Chine qui veut envahir Taïwan, oui parlons de dette publique alors qu'on doit se réarmer au niveau européen et que les traités européens se sont faits dans un monde en paix en laissant la défense européenne à l'OTAN dont l'existence est menacé par Poutine et Trump en même temps.
Les taxes et les dépenses en France en % de PIB sont une des plus importantes du monde donc oui tu peux dénoncer cela.
Parce qu'il y a des dépenses obligatoires pour les retraites : en France, la retraite complémentaire est obligatoire alors qu'elle est facultative en Allemagne. Tu payes de manière privée en Allemagne, alors que les entreprises en France les payent. Les Américains en Europe sont très contents de ne pas faire le choix aux States : choisir entre payer son loyer ou sa santé. En Europe, on peut faire les deux.
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... 22-8693022
Oui la fraude sociale est une réalité : https://www.radiofrance.fr/francecultur ... le-6006644
Dans d'autres pays tu as probablement également de la fraude (peut être moins) sans avoir une dette qui ne cesse d'augmenter hors de tout contrôle.
La fraude fiscale et l'optimisation fiscale sont une plaie pour tout le monde. Les manèges à TVA sont une fraude qui fait perdre des millions d'euros à l'UE. J'ai entendu à la radio RTL "On refait le monde" : https://www.rtl.fr/programmes/on-refait ... e-si-grave . Anne-Laure Delatte, économiste, directrice de recherche au CNRS ne comprenait pas pourquoi on devrait renoncer à lutter contre la fraude fiscale des entreprises sous prétexte que cela aurait une influence négative sur l'investissement, alors que ce serait une rentrée de recettes qui permettrait de rembourser et d'avoir un budget équilibré et que cette lutte contre la fraude fiscale n'aurait aucune influence sur la volonté d'investir des entreprises.

Dans la même émission, j'ai encore entendu des arguments du style : "l'Espagne a réussi d'un point de vue des entreprises à réduire ses dépenses" Comment ? Je ne l'ai pas entendu. Et il faut se rappeler que l'Espagne, pays décentralisé, a eu du mal à lutter contre les incendies et les inondations parce que les régions autonomes n'avaient pas investi dans les équipements de secours et le recrutement et les salaires des pompiers.
Ou encore "C'est formidable, l'Allemagne investit dans sa défense militaire 100 milliards d'€" et la France alors, qui a la seule armée opérationnelle de l'UE et on félicite l'Allemagne alors que la France dépense pour son armée depuis des années ?
Le problème majeur n'est donc pas, la fraude fiscale mais bien les dépenses. D'autant que tu ne pourras jamais récupérer ou très difficilement ces 100 milliards de fraude et si tu arrives, cela ne sera pas sans conséquence économique (car les gens baisseront peut être leurs activités, fermeront peut être boutiques, iront ailleurs, investiront moins). Ta plus grosse marge de manœuvre pour réduire le déficit, c'est surtout et avant tout, la dépense.
Il faut savoir ce que l'on veut. On ne peut pas blâmer l'Etat de lutter contre la fraude fiscale et l'enjoindre de réduire en même temps le nombre de fonctionnaires, donc ceux des impôts qui pourraient faire rentrer cet argent par les enquêtes de fraude fiscale sous prétexte que ça coûte de l'argent qui irait normalement aux entreprises (pour investir en théorie :roll: ) selon les économistes ultra-libéraux. Heureusement, on est revenu du "New Public Managment" de Sarkosy. D'un autre côté, du temps du COVID 19, j'ai lu un certain nombre de papiers économiques sur les "entreprises zombies" que l'état n'auraient pas dû soutenir à cause du "quoi qu'il en coûte". Donc, l'état n'a pas à soutenir des entreprises en difficulté car cela sauve l'emploi, mais il faudrait qu'il n'intervienne pas parce que le marché se régule et ne crée pas de chômage ? Ah oui, la dépense publique fait marcher aussi l'économie.
Imagepraedicator veridicus, inquisitor intrepidus, doctor egregiusImage

Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#57

Message par shisha » 29 août 2025, 01:16

Ouh la, la dépense pour la dépense c'est ça ? Voyons, les chocs pétroliers, la crise de l'énergie, la désindustrialisation pour la délocalisation, la concurrence entre états dans l'UE, la crise des subprimes avec les actifs pourris, la guerre ukrainienne depuis 2014. Et j'oubliais au niveau international, Trump qui oblige les pays l'OTAN à payer 5 % du PIB pour payer la défense, la Chine qui veut envahir Taïwan, oui parlons de dette publique alors qu'on doit se réarmer au niveau européen et les traités européens se sont faits dans un monde en paix en laissant la défense européenne à l'OTAN.
Le déficit est en continue depuis des dizaines d'années, il est la norme. Ce que tu cites ne fais qu'ajouter des éléments dont on a peu de contrôle à des éléments dont on on est censé avoir le contrôle.

Un budget maitrisé/équilibré voir en excédent permettrait justement de faire face aux différents défis cités. Un budget non maitrisé en continue ne fait qu'accroître l'intensité du retour de bâton.
Parce qu'il y a des dépense obligatoires pour les retraites : en France, la retraite complémentaire est obligatoire alors qu'elle est facultative en Allemagne. Tu payes de manière privée en Allemagne, alors que les entreprises en France les payent. Les Américains en Europe sont très contents de ne pas faire le choix aux States : choisir entre payer son loyer ou sa santé. En Europe, on peut faire les deux.
Le ricain en Europe d'aujourd'hui pas celui du futur proche qui devra payer l'ardoise sans bénéficier de tous les avantages de celui du présent.
La fraude fiscale et l'optimisation fiscale sont une plaie pour tout le monde. Les manèges à TVA sont une fraude qui fait perdre des millions d'euros à l'UE. J'ai entendu à la radio RTL "On refait le monde" : https://www.rtl.fr/programmes/on-refait ... e-si-grave . Anne-Laure Delatte, économiste, directrice de recherche au CNRS ne comprenait pas pourquoi on devrait renoncer à lutter contre la fraude fiscale des entreprises sous prétexte que cela aurait une influence négative sur l'investissement, alors que ce serait une rentrée de recettes qui permettrait de rembourser et d'avoir un budget équilibré et que cette lutte contre la fraude fiscale n'aurait aucune influence sur la volonté d'investir des entreprises.
L'optimisation fiscale c'est légale, ce n'est pas une plaie. Çà peut même concerner indirectement tout un tas de services type social/public que tu défends. (Assistante maternelle, assistante de vie, associations).

Reste que même avec cette optimisation fiscale, la France reste un des pays où l'on paye le plus de taxes. Optimiser de la surtaxe donne quand même de la surtaxe à la fin.


Quand à la fraude, est ce que l'Economiste a parlé de la solution qui consistait à réduire les taxes ?

La fraude fiscale, ce n'est pas une plaie pour les entreprises (ce n'est donc pas une plaie pour tout le monde). Cela leurs fait des sous en plus. Maintenant si l'Economiste en question (et les services publics/social en général) et d'autres partageaient d'avantage leurs salaires/revenus aux entrepreneurs/salariés (soit une réduction des taxes, vu que ce sont ces taxes qui payent le salaire de l'économiste en question) peut être que les entreprises auraient moins envie de frauder, va savoir, même si je pense qu'il y aurait quand même une part restante d'irréductibles...

Il faut savoir ce que l'on veut
Oui
Moins de taxes, moins de dépenses, un budget a l'équilibre. C a d tout l'inverse de ce que l'on fait depuis 50 ans (on ne fait que planter des graines de l'instabilité ici et là).


Miser principalement sur la fraude fiscale pour régler le problème du déficit est juste un leurre qui permet de ne pas regarder le problème de la dépense.

Mais si tu as des articles sur les inspections d'impôt en France, n'hésites pas à partager. J'avais lu sur ce forum qu'en effet ils avait ramené pas mal de sous (quelques milliards de mémoire). L'idéal serait de trouver un graphique qui montre l'évolution dans le temps (sur plusieurs années) du nombre de ces inspecteurs avec la fraude totale associée pour se faire une idée pertinente

=> Observer la courbe, est ce que fraude monte proportionnellement par rapport au nombre de fonctionnaires ?Ou est ce qu'il a déjà des signes que cela s'affaisse malgres une augmentation des inspecteurs ? Parce que si on a pas ce genre de données,.on ne fait que spéculer à mon sens.

jean7
Messages : 5001
Inscription : 05 mai 2015, 16:54

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#58

Message par jean7 » 29 août 2025, 01:37

shisha a écrit : 29 août 2025, 01:16 La fraude fiscale, ce n'est pas une plaie pour les entreprises (ce n'est donc pas une plaie pour tout le monde). Cela leurs fait des sous en plus.
avec ce raisonnement, l'escroquerie et le vol ne sont pas des plaies non plus !

La fraude fiscale entre autres est une plaie pour toutes les entreprises honnêtes.
Ne pas la traquer, ne pas la condamner et ne pas la réprimer, c'est encourager la malhonnêteté.
C'est fragiliser les lois et le droit.
Le libre arbitre est à la causalité ce que le corps est à la physique

Avatar de l’utilisateur
nikola
Messages : 4872
Inscription : 19 mars 2015, 08:13

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#59

Message par nikola » 29 août 2025, 06:23

shisha a écrit : 28 août 2025, 21:11 Des pays où on ne laisse pas mourir les gens là gueule ouverte tout en ayant une dépense bien inférieure à celle de la France, il en existe plein d'exemples.
Par exemple ?
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

Avatar de l’utilisateur
Inso
Messages : 4223
Inscription : 11 mai 2013, 22:00

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#60

Message par Inso » 29 août 2025, 09:04

shisha a écrit : 27 août 2025, 15:20 Le problème majeur n'est donc pas, la fraude fiscale mais bien les dépenses. D'autant que tu ne pourras jamais récupérer ou très difficilement ces 100 milliards de fraude et si tu arrives, cela ne sera pas sans conséquence économique (car les gens baisseront peut être leurs activités, fermeront peut être boutiques, iront ailleurs, investiront moins).
:shock:
Tu te rends compte de ce que tu dis ?
La fraude c'est bien, aider les gens (les dépenses) c'est mal ? :ouch:

"Le problème majeur n'est pas le banditisme / criminalité / trafic de drogue , D'autant que tu ne pourras jamais attraper ou très difficilement ces 10 milles malfaiteurs et si tu arrives, ce ne sera pas sans conséquence économiques (les malfaiteurs baisseront peut-être leurs activités, iront ailleurs...)
Le problème est la dépense, la police et la justice coûtent bien trop cher. Arrêtons d’embêter les malfaiteurs dont l'activité profite possiblement à la société"


Je suis tout à fait en phase avec PhD Smith qui décrit ça mieux que moi.
PhD Smith a écrit : 28 août 2025, 23:35 Ouh la, la dépense pour la dépense c'est ça ? Voyons, les chocs pétroliers, la crise de l'énergie, ...
[...]
La fraude fiscale et l'optimisation fiscale sont une plaie pour tout le monde. Les manèges à TVA sont une fraude qui fait perdre des millions d'euros à l'UE.
[...]
Il faut savoir ce que l'on veut. On ne peut pas blâmer l'Etat de lutter contre la fraude fiscale et l'enjoindre de réduire en même temps le nombre de fonctionnaires,
[...]
les "entreprises zombies" que l'état n'auraient pas dû soutenir à cause du "quoi qu'il en coûte". Donc, l'état n'a pas à soutenir des entreprises en difficulté car cela sauve l'emploi, mais il faudrait qu'il n'intervienne pas parce que le marché se régule et ne crée pas de chômage ? Ah oui, la dépense publique fait marcher aussi l'économie.
:clapclap:
Thunderbolt and lightning very, very frightening me (Galileo)

Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#61

Message par shisha » 29 août 2025, 09:52

jean dit :
avec ce raisonnement, l'escroquerie et le vol ne sont pas des plaies non plus !

La fraude fiscale entre autres est une plaie pour toutes les entreprises honnêtes.
Ne pas la traquer, ne pas la condamner et ne pas la réprimer, c'est encourager la malhonnêteté.
C'est fragiliser les lois et le droit.

À la différence des escroqueries et vol habituels, c'est que l'entreprise créé à la base la richesse en question(même si on est d'accord je pense que l'état indirectement participe d'une certaine manière également).

Or en fonction d'un certain seuil d'imposition, l'entreprise/entrepreneur peut légitimement penser que c'est du vol/ou au minimum avoir le sentiment d'être volé/parasité. "Sentiment" qui sera renforcé si la personne à l'impression que cet argent est gaspillé et ou profite à d'autres (" profiter"dans le sens négatif bien entendu).

Çà me fait penser à l'état qui potentiellement peut user sa violence de manière injuste (je ne dis pas que c'est le cas de manière générale) et si la personne réagit avec violence il sera aussitôt accusé de criminel.

Plus ce seuil d'imposition sera augmenté plus cette injustice (au minimum vécu comme t elle) augmentera.

Ce n'est pas la seule explication possible à la fraude, mais elle est bien là.

Une autre qui me vient à l'esprit, c'est les barèmes progressifs ou lorsqu'on dépasse certains plafond. Si l'entreprise/entrepreneur se trouve à la limite d'un certain plafond, il est souvent dans son intérêt de ne pas le dépasser. Pour ce cas de figure, l'inspecteur ne pourra pas faire grand chose même s'il devait surveiller 24/24h, l'entreprise choisira de travailler un poil moins afin de ne pas dépasser le plafond (et donc ne pas ramener ce surplus de taxe).


Concernant les entreprises "honnêtes", je ne pense pas qu'ils voient cela comme une plaie (on parle de 3% du PIB en moyenne et donc environ 2% de CA voir moins selon les estimations, cela ne va pas les empêcher de travailler). Je pense au contraire qu'ils comprennent et partage ce même sentiment d'être trop taxé pour la grande majorité. D'ailleurs ce genre de pratique est plus ou moins exprimé ouvertement (à part devant le fisc bien entendu). Cela gêne bien plus le service public/état que les entreprises "honnêtes".
Dernière modification par shisha le 29 août 2025, 11:32, modifié 9 fois.

Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#62

Message par shisha » 29 août 2025, 09:56

Tu te rends compte de ce que tu dis ?
La fraude c'est bien, aider les gens (les dépenses) c'est mal ? :ouch:
En caricaturant c'est sûr...


Tu mets toutes les fraudes dans le même panier sans te soucier du contexte.
De même, tu sous entends que payer toujours plus çà va aider les gens (alors qu'au contraire, on le voit, de moins en moins d'investissement, de plus en plus de dettes, qualité de service qui baisse, surtout qu'ils participent déjà beaucoup) par contre tu t'en fiches complètement si cela se fait au détriment de l'entreprise/entrepreneur en question, du moment que tu peux bien lui pomper.

Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#63

Message par shisha » 29 août 2025, 11:19

nikola a écrit : 29 août 2025, 06:23
shisha a écrit : 28 août 2025, 21:11 Des pays où on ne laisse pas mourir les gens là gueule ouverte tout en ayant une dépense bien inférieure à celle de la France, il en existe plein d'exemples.
Par exemple ?
J'essaierai de faire une réponse plus détaillée quand je pourrai.

Avatar de l’utilisateur
ABC
Messages : 3846
Inscription : 11 mai 2014, 20:37

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#64

Message par ABC » 29 août 2025, 12:04

ABC a écrit : 26 août 2025, 17:24Une des difficultés (un préjugé à caractère idéologique) c'est l'idée selon laquelle optimiser le rapport entre qualité des services étatiques rendus et ressources et moyens consommées ou détruits dans ce but "c'est mal". Ce critère de rentabilité, un critère de bon sens, est parfois perçu comme un défaut, comme "purement comptable" donc "anti-social".
jean7 a écrit : 27 août 2025, 02:23La question est de savoir si ces services pouraient effectivement être rendus et à un coût moindre. (1)
Les dépenses publiques (services de l'état plus prestations sociales) atteignent 57% du PIB pour une qualité de services rendus, dont santé, sécurité, justice, éducation, moyens de défense en cas de guerre conventionnelle, cad presque tous, laissent à désirer. Il y a donc des améliorations importantes à apporter en termes de rapport service rendu/coût auquel ces services sont rendus.
cf. Accroître l’efficacité de la dépense publique en France, revue française de finances publiques
À 57 % du PIB, la dépense publique est en France parmi les plus élevées au monde. En termes réels, la dépense primaire (qui exclut le service de dette) croît plus vite que le PIB depuis des décennies... Cette étude identifie les domaines prioritaires où des réformes permettraient une réduction significative et durable des dépenses publiques sans affecter leur impact économique et social. Accroître l’efficacité de la dépense publique contribuerait à l’assainissement budgétaire de moyen terme prévu par le gouvernement. Cela permettrait aussi de traiter le problème structurel de la croissance rapide de la dépense publique en France.
(1) J'ai légèrement modifié ton texte pour le faire tenir en une seule phrase tout en m'efforçant de ne pas le trahir.

Avatar de l’utilisateur
Inso
Messages : 4223
Inscription : 11 mai 2013, 22:00

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#65

Message par Inso » 29 août 2025, 16:14

shisha a écrit : 29 août 2025, 09:56 Tu mets toutes les fraudes dans le même panier sans te soucier du contexte.
De même, tu sous entends que payer toujours plus çà va aider les gens [...]par contre tu t'en fiches complètement si cela se fait au détriment de l'entreprise/entrepreneur en question, du moment que tu peux bien lui pomper.
C'est toi qui parles de caricaturer ? :roll:

1 - J'ai déjà parlé des fraudes, en les différenciant et en amenant des contextes.
2 - Je n'ai jamais dit qu'il fallait payer toujours plus.
3 - Je n'ai jamais soutenu qu'il fallait "pomper" les entreprises.

Parfois, je me demande pourquoi je discutes avec toi. Refus systématique d'envisager des raisonnements autres que le tiens, non prise en compte de ce qui a été dit précédemment, déformations outrancières des propos et donc réponses méprisantes ...

Je rappelle les fraudes (cf ce post)
- Fiscales : 80 à 100 milliards d'€
- Fraudes sociales des professionnels : 10 à 12 milliards.
- Fraudes sociales des usagers : 1,5 milliard.
Ça me désole que le gouvernement ne cherche à faire des économies qu'essentiellement sur le dernier point. Aucune logique d'optimisation.
ABC a écrit : 29 août 2025, 12:04 Les dépenses publiques (services de l'état plus prestations sociales) atteignent 57% du PIB pour une qualité de services rendus, dont santé, sécurité, justice, éducation, moyens de défense en cas de guerre conventionnelle, cad presque tous, laissent à désirer. Il y a donc des améliorations importantes à apporter en termes de rapport service rendu/coût auquel ces services sont rendus.
Oui, mais à bien analyser avant "d'optimiser". Depuis quelques années, les volontés d'amélioration financières ont conduit principalement à une dégradation des services (santé, hôpitaux en particulier) et à une augmentation des fraudes (cf dentistes, cabinets radio, Ehpad...)

Dans le monde de l'entreprise, quand il s'agit de faire des économies, la première chose est de (tenter de) supprimer des fraudes et les dépenses inutiles. APRÈS avoir vérifié qu'elles sont inutiles. Puis à optimiser les processus. Les entreprises qui choisissent de baisser la qualité du produit le regrettent plus tard.

Ensuite, certains services publics sont performants (la sécu "coûte" 4% en frais de gestion, les mutuelles entre 12 et 20%).
Et puis ce sont des services, les gérer comme des entreprises privées ne fonctionne en général pas. Certaines privatisations ont peut-être rapporté de l'argent à l'état, mais souvent au prix de régressions des services à l'usager.
Dernière modification par Inso le 29 août 2025, 16:32, modifié 1 fois.
Thunderbolt and lightning very, very frightening me (Galileo)

Avatar de l’utilisateur
nikola
Messages : 4872
Inscription : 19 mars 2015, 08:13

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#66

Message par nikola » 29 août 2025, 16:19

Inso a écrit : 29 août 2025, 16:14 Ensuite, certains services publics sont performants (la sécu "coûte" 4% en frais de gestion, les mutuelles entre 12 et 20%).
Et les assureurs privés, c’est encore plus.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

Avatar de l’utilisateur
PhD Smith
Messages : 5024
Inscription : 04 août 2011, 23:23

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#67

Message par PhD Smith » 29 août 2025, 17:30

Inso a écrit : 29 août 2025, 16:14
Je rappelle les fraudes (cf ce post)
- Fiscales : 80 à 100 milliards d'€
- Fraudes sociales des professionnels : 10 à 12 milliards.
- Fraudes sociales des usagers : 1,5 milliard.
Ça me désole que le gouvernement ne cherche à faire des économies qu'essentiellement sur le dernier point. Aucune logique d'optimisation.
Eh bien, on aurait largement les 40 milliards qui manque au gouvernement avec en plus un remboursement (partiel) de la dette. Mais pour cela il faudrait investir. C'est ce qu'il faudrait faire, non plus avec les discussions oiseuses qu'on entend dans les media sur uniquement le budget français entre journalistes et spécialistes, mais de savoir comment ça se passe au niveau européen. Le rapport Draghi conseillait un investissement annuel de l'UE de 800 milliards d'€ pour faire face aux défis de l'avenir (Chine, USA, écologie). Mesures rejetées par Von der Layen et les pays bons gérants; dommage, c'est rejeter une UE puissante qui ne serait plus un nain politique internationalement.
https://www.ofce.sciences-po.fr/blog202 ... 20sociales.

Vous voulez savoir en quoi consistait le plan de relance pour la crise du COVID ? La même émission sur France Culture en 2020 : https://www.radiofrance.fr/francecultur ... el-5331217
Il fallait intervenir à l'époque pour relancer les activités pour tout le monde. 34 milliards d'€ pour relancer l'économie après les subprimes, là c'était plus 110 milliards d’euros en soutien aux entreprises et aux ménages, faisant grimper la dette à 115% du PIB (avec l'aide de l'Europe). Comme le disent les économistes à 6 mn 40, c'était indispensable pour sauver l'activité économique de tout le monde; ne pas intervenir au nom d'une idéologie économique du laisser- faire néo-libéral, ça aurait coûté plus cher pour reconstruire un outil détruit.

Une autre piste serait de taxer les transactions financières, mais le lobby financier dit que ce serait une mauvaise idée (selon eux :lol: ) https://www.radiofrance.fr/francecultur ... nt-4147901
La taxation des transactions financières (TTF), à une échelle internationale ou européenne, est l’un des plus gros serpents de mer des projets de régulation financière. Périodiquement, il ressurgit, puis replonge au plus profond, bien aidé par le lobby bancaire et financier qui déploie toujours la même rhétorique pour l’enfouir : en disant, soit que ça ne servirait à rien car trop facile à contourner, soit que cela mettrait en péril la "liquidité" du marché (c’est-à-dire sa capacité à faire se rencontrer acheteurs et vendeurs) ou ferait dépérir les places financières qui la mettent en œuvre, soit encore que le remède serait pire que le mal car les marchés s’en trouveraient perturbés et ainsi plus instables.

La TTF, une bonne recette ?

Disons-le tout net, ce n’est pas la TTF qui fera disparaître la spéculation sur les marchés, mais précisément parce qu’elle ne les perturberait pas tant que ça, ce serait une bonne façon de prélever des recettes fiscales. En fait, ce type de taxe existe déjà, mais à une échelle strictement nationale, dans une trentaine de pays, parfois même depuis très longtemps, sans que cela ait empêché le développement de leurs places financières.

"En France, l’Impôt sur les Opérations de Bourse, créé en 1893, avait été supprimé en 2007"

En Grande-Bretagne, le stamp duty existe depuis le XVIIème. Les achats d’actions font l’objet d’une taxe de 0,5% et cela rapporte environ 3 milliards de livres sterling par an. La TTF existe aussi en Suisse ou à Hong Kong, pas les moindres des places financières ! En France, l’Impôt sur les Opérations de Bourse, créé en 1893, avait été supprimé en 2007. En 2012, une taxation de 0,3% des achats d’actions a été réintroduite. Son impact a fait l’objet d’études. Ça a fait baisser le volume des transactions de 10%-20% – vu le décuplement en quelques décennies, autant dire que c’est indolore pour les marchés. Ni la liquidité du marché ni la volatilité du prix des titres n’en ont été significativement affectés.

C’est avant tout le design de la taxe qui détermine son efficacité. Le stamp duty tire son efficacité du "principe d’émission" : ce droit de timbre s’applique aux transferts d’actions émises par les entreprises britanniques, quel que soit le lieu de la transaction. C’est un principe efficace pour empêcher le contournement de la taxe. La TTF française a repris opportunément le même principe. Le projet de la Commission européenne, aussi, mais il patine depuis 2011. Les obstacles sont assurément plus politiques que techniques.
"Le Monde" avait consacré en octobre 2024, un dossier excellent sur le budget Barnier, et on y précisait secteur par secteur, les mesures à prendre. https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.html
Dans un paragraphe, le projet de budget prévoyait 70 % de hausses de recettes et 30 % d'économie. Je ne suis pas contre, si on ne néglige pas les possibilités de recettes fiscales potentielles comme celles dont nous avons discuté dans ce fil.
Oui, mais à bien analyser avant "d'optimiser". Depuis quelques années, les volontés d'amélioration financières ont conduit principalement à une dégradation des services (santé, hôpitaux en particulier) et à une augmentation des fraudes (cf dentistes, cabinets radio, Ehpad...)
On a vu ça lors du COVID : pas de masque, pas d'urgences et des morts. Le seul moyen efficace a été de se coordonner : T. Breton commandant des vaccins pour l'UE en masse. Distribution de masque, recherche avec les vaccins ARN (Trump a eu la bonne décision d'aider à investir dans les vaccins ARN aux USA). Et la suite ? On fait quoi lors de la prochaine crise sanitaire ? Un budget équilibré certes, mais l'interdiction d'emprunter pour des dépenses imprévues ? Rappel : les Allemands ont réformé leur constitution qui leur interdisait de dépasser 0,1 %de leur PIB. On avait parlé de la règle d'or pour l'inscrire dans la constitution, mais c'est une façon de brider l'intervention publique en aide économique, en défense, en politique stratégique. Curieusement, l'état interventionniste était revenu à l'ordre du jour après le COVID dans les media, mais cette notion disparaît avec les discussions budgétaires à l'assemblée.
Dans le monde de l'entreprise, quand il s'agit de faire des économies, la première chose est de (tenter de) supprimer des fraudes et les dépenses inutiles. APRÈS avoir vérifié qu'elles sont inutiles. Puis à optimiser les processus. Les entreprises qui choisissent de baisser la qualité du produit le regrettent plus tard.
Et ce qui me sidère toujours, reprocher l'endettement à état (ce n'est pas bien !) et en même temps, des sociétés privées sont aussi endettées, mais à elles, on ne dit rien (2024) : https://www.lefigaro.fr/societes/les-gr ... lekom%205e).
Ensuite, certains services publics sont performants (la sécu "coûte" 4% en frais de gestion, les mutuelles entre 12 et 20 %).
Et puis ce sont des services, les gérer comme des entreprises privées ne fonctionne en général pas. Certaines privatisations ont peut-être rapportées de l'argent à l'état, mais souvent au prix de régressions des services à l'usager.
Oui, la sécu française a une meilleure gestion administrative et bureaucratique que les assurances privées américaines.

Bon lutter contre la dette c'est une bonne chose, mais pas à n'importe quel prix social. L'emprunt public sur les marchés financiers date de 1983 au niveau européen. L'emprunt des états se faisait en emprunt national (obligation), mais les marchés financiers ont permis d'emprunter à des taux inférieurs à ceux des banques centrales. Jaloux, les USA ont de fait de même sous Reagan. Depuis, on sait que la dette cotée en bourse et avec le FMI (les conditions de privatisation des années 80 en Afrique a détruit les services publics locaux, les dettes détenues par les banques européennes allemandes et françaises ont donné les drames sociaux en Grèce dans les coupes budgétaires et la vente du Pirée aux Chnois) produisent des catastrophes d'austérité.

Bon j'ai ma réponse pour l'Espagne hier : https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 25-2688122
C'est la revanche du "Club Med", comme on appelait il y a quelques années ces pays du sud de la zone euro. Grèce, Espagne, Italie, Portugal, cigales dépensières aux finances publiques à l'agonie, par opposition aux fourmis, frugales, du nord - autrement dit les boulets de la zone euro, ceux qu'il faut remettre dans le droit chemin. Dix ans plus tard, ces boulets sont devenus locomotives.

Fin août, l'information a fait sensation : l'Italie emprunte désormais à un taux quasi identique à celui de la France, un rattrapage effectué en à peine trois ans. Les investisseurs perçoivent les pays du sud comme plus stables sur le plan politique et budgétaire que les mastodontes européens que sont l'Allemagne ou la France. Résultat, ils achètent de la dette espagnole, italienne ou grecque.

Plus besoin de la Banque centrale européenne comme pompier

Quinze ans après la crise de la dette souveraine, les cancres deviennent premiers de la classe. Au point que la Banque centrale européenne (BCE), qui rachetait depuis cette crise des années 2010 les obligations d'Etat espagnoles, portugaises ou italiennes pour éviter l'envolée des taux, a cessé de le faire depuis le 1er janvier dernier. Il n'y a plus besoin de pompier.

Hier plombés par leur endettement, ces pays ont assaini leurs finances, parfois au prix fort, celui de l'appauvrissement d'une partie de la population ou de la vente des bijoux de famille, à coup de privatisations massives - notamment en Grèce. Mais le résultat est là, et il se compte en dette maîtrisée et en points de croissance : 2,6 % attendus cette année en Espagne, 2,3 % en Grèce, 1,8 % au Portugal quand la moyenne de la zone euro est à moins de 1% et que l'Allemagne est en récession depuis trois ans.

Fréquentation touristique record

Parmi les facteurs de ce redressement spectaculaire, l'effet d'un rattrapage après l’effondrement de la décennie précédente, l'effet aussi de l'action de la BCE pour stabiliser les marchés et une embellie antérieure à la crise du covid qui s'est accélérée depuis la fin des confinements. En Grèce, en Espagne, en Italie, le secteur touristique bat des records. Enfin le plan de relance européen post-pandémie, les fameux 750 milliards d'euros d'emprunt commun, profite dans une large mesure aux pays du Sud de l'Europe.

Pendant ce temps les Français et les Allemands sont, eux, dans le rouge : déficit budgétaire et instabilité politique en France, modèle économique allemand en crise. Il est loin le temps où Angela Merkel pouvait faire la leçon aux Grecs, exigeant coupes budgétaires et hausses d'impôt pour réduire les déficits.

crise climatique : quel coût financier et politique ?

Toutefois, ce nouveau havre de prospérité et de stabilité prisé des marchés financiers a ses zones d'ombre. L'Espagne, par exemple, fonctionne sans budget depuis trois ans faute de majorité solide. Le pays est politiquement fracturé et le gouvernement de Pedro Sanchez ne tient qu'à un fil. Par ailleurs la crise climatique frappe l'Espagne comme le Portugal, la Grèce et l'Italie plus durement que le reste de l'Europe. Entre sécheresse au printemps, incendies en été et inondations meurtrières à l'automne, le coup financier et politique de cette crise-là est encore largement sous-évalué.
Bref, les pays du sud sont morts guéris ? Quel est leur service rendu en services publics depuis les politiques d'austérité ? La mutualisation des moyens de dette au niveau européen, la réforme des 3 % des traités européens qui plombent tout, le fait de séparer la dette des dépenses publiques (dégager les investissements de défense, d'éducation, de recherche, de la dette publique) serait une piste à creuser, mais on a des oppositions des pays du nord.
Imagepraedicator veridicus, inquisitor intrepidus, doctor egregiusImage

Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#68

Message par shisha » 29 août 2025, 22:09

A Inso :
C'est toi qui parles de caricaturer ? :roll:
Oui forcément quand je vois la réponse de ci dessous, je pense forcément à une caricature.
:
shock:
Tu te rends compte de ce que tu dis ?
La fraude c'est bien, aider les gens (les dépenses) c'est mal ? :ouch:

"Le problème majeur n'est pas le banditisme / criminalité / trafic de drogue , D'autant que tu ne pourras jamais attraper ou très difficilement ces 10 milles malfaiteurs et si tu arrives, ce ne sera pas sans conséquence économiques (les malfaiteurs baisseront peut-être leurs activités, iront ailleurs...)
Le problème est la dépense, la police et la justice coûtent bien trop cher. Arrêtons d’embêter les malfaiteurs dont l'activité profite possiblement à la société"
Tu mets des emoticons styles choqué et autres smylé. Tu me poses la question de si je me rends compte de ce que je dis et en suite tu compares la fraude fiscale soit le fait de garder en pour soi 3% en trop de sa richesse créée (après en avoir "donné" 50%) avec du banditisme et du traffic de drogue. Pour moi c'est de la caricature. (De même que ta phrase " la fraude c'est bien et aider les gens c'est mal").

Quand je dis que tu mettais toutes les fraudes dans le même panier je ne parlais pas de la fraude sociale mais du banditisme/criminalité/trafic de drogue que tu as toi même utilisé pour faire une comparaison. Mais avec du recul et vérification de la définition, je n'aurai pas dû utiliser ce terme pour exprimer mon idée donc autant pour moi (la définition de fraude ne correspondant pas à la criminalité, trafic etc).
Parfois, je me demande pourquoi je discutes avec toi. Refus systématique d'envisager des raisonnements autres que le tiens, non prise en compte de ce qui a été dit précédemment, déformations outrancières des propos et donc réponses méprisantes ...
Tu a été le premier à mépriser mes propos juste parce que j'ai exprimé une idée autre que la tienne (à savoir que pour régler la question du déficit, il faut surtout s'atteler au problème de la dépense dans la quelle on est certain d'avoir un contrôle contrairement à la fraude, on peut à la rigueur également essayer de gratter d'avantage dans la fraude fiscale si c'est rentable comme déjà exprimé. Cela ne méritait pas à mon sens un telle réaction de ta part, c'est pour çà que j'ai trouvé ta réponse caricaturale).

Est ce bien moi qui refuse d'envisager un raisonnement autre que le mien ?
non prise en compte de ce qui a été dit précédemment,
J'essaye de faire au mieux. Mais ce que tu dis s'applique dans les deux sens...
Dernière modification par shisha le 30 août 2025, 01:22, modifié 3 fois.

Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#69

Message par shisha » 30 août 2025, 00:13

nikola a écrit : 29 août 2025, 06:23
shisha a écrit : 28 août 2025, 21:11 Des pays où on ne laisse pas mourir les gens là gueule ouverte tout en ayant une dépense bien inférieure à celle de la France, il en existe plein d'exemples.
Par exemple ?
Année 2024
France, dépense publique totale : 57% de PIB, 12%PIB en sante, système de santé correcte.
Allemagne, dépense publique totale : 49% de PIB, 12.70% PIB santé, système de santé correcte.
Nouvelle zelande, dépense publique totale : 42% de PIB, 9.70% PIB santé, système de santé correcte.
Canada, dépense publique totale : 41% de PIB, 10,9% Pib Santé, système de santé correcte.
Corée du Sud, dépense publique totale : 40% de Pib, 8.4% Pib Santé, système de santé correcte.
Australie, Dépense publique totale : 36% de PIB, 9,4% Pib Santé, système de santé correcte.


En dollars Américains:

Pib par habitant en 1985 et 2024 pour la France : 9657 et 46105
Variation => *4.77 ou + 377%

Pib par habitant en 1985 et 2024 pour l'Allemagne : 8710 et 55800
Variation => *6.4 ou + 540%

Pib par habitant en 1985 et 2024 pour la Nouvelle Zelande : 7600 et 48740
Variation => *6.4 ou +540%

Pib par habitant en 1985 et 2024 pour le Canada : 14000 et 54280
Variation => *3.877 ou +287%

Pib par habitant en 1985 et 2024 pour la Corée du Sud : 2400 à 33000
Variation => *13.75 ou +1275%

Pib par habitant en 1985 et 2024 pour l'Australie : 11000 à 65000
Variation => *5.91 ou + 491%

Dette 113%PIB (France), 62.5% (Allemagne) , 45% (Nouvelle Zelande) 110% (Canada), 46,8% (Corée du Sud), 43.8% Australie

Nous pouvons donc remarquer (ce que nous savions déjà) que les dépenses publics en France sont les plus élevées parmi les 6 pays cités. Malgrés une différence importante des dépenses (totale) publiques (en % de pib), les gens ne vont pas mourrir la gueule ouverte, chaque pays a des systèmes de santé qui leurs sont propres (souvent le public prends en charge la plus grosse part et le privé la part restante).

Maintenant, on remarque que l'Australie, l'Allemagne, la Corée du sud et la nouvelle Zelande ont eu une croissance bien + élevé que la France/Canada (surtout la Corée du sud qui partait de pls loin il est vrai). Or qui dit + de richesse créée dit + d'enrichissement pour tous, et cette richesse se répercute notament dans les systèmes de santé (et pas que).

Admettons que la part de Pib consacrée à la santé en 1985 était à peu près les mêmes qu'en 2024 dans les différents pays (1 er "tableau") alors cela signifie que les systèmes de santé on pu bénéfier de cette croissance de manière proportionelle (+ cette croissance/variation est grande et plus le système de santé (ou autre) peut bénéficier d'argent le tout sans avoir à changer les répartitions en % des diférents budgets).


Quand on comprend cela, on comprend qu'on a tout intérêt à favoriser les investissements qui eux mêmes engendrent la croissance. Comment favoriser les investissements? Il y a plusieurs facteurs (dont la stabilité/confiance), mais la fiscalité en est un autre qui est également important (+ les taxes seront élevés - on favorise les investissements car l'évaluation benefice risque en vaudra moins la chandelle notamment).

Une baisse des dépenses, permet donc non seulement de régler la question du déficit (et donc favoriser les investissement car d'avantage de stabilité/confiance et de ne plus contribuer d'avantage à faire augmenter la charge de la dette) mais aussi selon de combien c'est diminuer, de pouvoir baisser les taxes et donc encore favoriser les investissements/croissance (investir d'avantage dans la défense et l'écologie par exemple). + on tarde à régler le problème de la dette + cette dernière sera compliquée à résoudre et moins on aura de marge pour faire face aux autres défis, si rien n'est fait elle viendra à nous (aux plus jeunes surtout) d'une manière bien plus violente que si on prenait les décisions maintenant.



---------------------------------------------------------------------------------



Nikola, concernant la Fraude, as tu des données qui montrent plusieurs années différentes associées à un nombre défini d'inspecteur des impôts et leurs fraudes rapportés pour ainsi se faire une idée concrète (et non spéculative) de l'intérêt d' embaucher de nouveaux inspecteurs ou non ?? On pourrait ainsi dégager une courbe (voir si elle monte en flêche au fur et à mesure des années et aux nouvelles recrues/fraudes associées ou si elle montre des signes d'affaissement et si oui dans quelle mesure par exemple).

Avatar de l’utilisateur
nikola
Messages : 4872
Inscription : 19 mars 2015, 08:13

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#70

Message par nikola » 30 août 2025, 08:31

shisha a écrit : 29 août 2025, 22:09 Tu mets des emoticons styles choqué et autres smylé. Tu me poses la question de si je me rends compte de ce que je dis et en suite tu compares la fraude fiscale soit le fait de garder en pour soi 3% en trop de sa richesse créée (après en avoir "donné" 50%)
C’est vrai que payer les gens qui travaillent dans la boîte, c’est déjà trop.
shisha a écrit : 30 août 2025, 00:13 Année 2024
France, dépense publique totale : 57% de PIB, 12%PIB en sante, système de santé correcte.
Système de santé correct ? :ouch:
Ce n’est même pas la peine de décortiquer la suite.
Quant à comparer avec des systèmes de santé où les gens paient tout de leur poche, c’est une escroquerie (mais on commence à en avoir l’habitude).
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#71

Message par shisha » 30 août 2025, 09:33

:roll:
Ce n’est même pas la peine de décortiquer la suite.
Quant à comparer avec des systèmes de santé où les gens paient tout de leur poche, c’est une escroquerie (mais on commence à en avoir l’habitude)
Quel système parmi ces 6 pays où on paie tout de la poche ? J'ai peut être fais une erreur. Car comme déjà écrit, c'est surtout l'etat qui prenait en charge puis le privé, une partie restante (pour ce que j'ai pu lire, donc ton affirmation foireuse d'escroquerie, tu te la gardes).



Les autres pays qui ont bénéficié d'une croissance bien plus importante peuvent d'avantage mettre de sous dans les différents secteurs publics.


Et donc sur la fraude, sur quelles données tu te bases pour affirmer qu'il faille engager d'avantage d'inspecteurs?
Dernière modification par shisha le 30 août 2025, 09:41, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
nikola
Messages : 4872
Inscription : 19 mars 2015, 08:13

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#72

Message par nikola » 30 août 2025, 09:39

shisha a écrit : 30 août 2025, 09:33 Quel système parmi ces 6 pays où on paie tout de la poche ? J'ai peut être fais une erreur. Car comme déjà écrit, c'est surtout l'etat qui prenait en charge puis le privé, une partie restante
Quelles parts ?
Vu les pourcentages, j’ai une petite idée.
pour ce que j'ai pu lire, donc ton affirmation foireuse d'escroquerie, tu te la gardes
Je maintiens.
Tu persistes à comparer ce qui ne l'est pas.
Les autres pays qui ont bénéficié d'une croissance bien plus importante peuvent d'avantage mettre de sous dans les différents secteurs publics.
On a très bien compris que pour toi, le fric donné aux gens qui ne sont rien est balancé par les fenêtres, contrairement au fric donné à ceux qui ont réussi.
Et donc sur la fraude, sur quelles données tu te bases pour affirmer qu'il faut engager d'avantage d'inspecteurs?
La fraude existe, donc…
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

Avatar de l’utilisateur
shisha
Messages : 1987
Inscription : 25 sept. 2011, 15:21

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#73

Message par shisha » 30 août 2025, 09:55

Je maintiens.
.
Tu maintiens juste une mauvaise attitude.

Si je te dis que je fais peut être une erreur, alors tu ne peux pas parler d'escroquerie. Tu affirmes que c'est TOUT de leurs poches, démontres le si tu veux, ce n'est pas ce que j'ai lu.
On a très bien compris que pour toi, le fric donné aux gens qui ne sont rien est balancé par les fenêtres, contrairement au fric donné à ceux qui ont réussi.
Tu n'as rien compris dutout.
Tu arrives à balancer cela quand je dis juste çà :
Les autres pays qui ont bénéficié d'une croissance bien plus importante peuvent d'avantage mettre de sous dans les différents secteurs publics.

...

La fraude existe, donc…
Donc c'était juste des affirmations de ta part sans source ok (concernant le fait qu'on arriverait à récupérer énormément de fraude si on embauchait d'avantage d'inspecteurs).

Avatar de l’utilisateur
Lambert85
Messages : 8201
Inscription : 23 nov. 2007, 07:48

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#74

Message par Lambert85 » 30 août 2025, 10:50

On ne peut pas discuter avec les cocos, à part ruiner tout le monde, ils n’ont aucune solution ! :lol:
Русский военный корабль, иди нахуй ! 🇺🇦 :sniper:

Avatar de l’utilisateur
richard
Messages : 10952
Inscription : 30 juil. 2008, 14:20

Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#75

Message par richard » 30 août 2025, 11:50

Tu as raison Lambert! À part foutre le bordel, ils ne font pas grand-chose.

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit