Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

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ABC
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Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#226

Message par ABC » 13 sept. 2025, 13:40

ABC a écrit : 13 sept. 2025, 00:12
thewild a écrit : 13 sept. 2025, 00:51Merci de préciser de quel boulet vous parlez ? Celui qui nous coûte moins de 3% du pib depuis 60 ans ?
soit moins que 3% de croissance en moins. Soit moins que la perte d'une multiplication par 4 du PIB en 50 ans.
thewild a écrit : 13 sept. 2025, 11:43C'est partir du principe que la croissance du pib est décorrélée de la dette.
Exact (et c'est exagéré). Toutefois, la demande favorise la croissance quand les entreprises Françaises sont en mesure de répondre aux attentes du marché Français au prix que les consommateurs sont prêts à payer. Si tel n'est pas le cas, ça sert surtout à favoriser le développement de la concurrence étrangère et ça sert à déséquilibrer la balance commerciale. En forçant un peu le trait, en France, nous vendons nos poules pour acheter des oeufs (comme les Américains d'ailleurs, mais eux ils ont le dollar)...

...une option semblant rencontrer la faveur d'une assez large part de l'opinion publique française, toutes sensibilités politiques confondues.

Les Chinois font l'inverse. Ils "vendent leurs oeufs", "achètent nos poules", récupèrent nos savoir faire et investissent à marche forcée dans leur développement technologique, industriel et scientifique (au besoin en faisant du dumping et en subventionnant les start up leur semblant prometteuses).

Il y a certes eu quelques ratés (problèmes de surinvestissements dans l'immobilier par exemple, un problème de surinvestissement se produisant quand les investisseurs pèchent par excès de confiance dans leur capacité à rembourser ce qu'ils empruntent en surestimant les gains qu'ils pensent retirer de leurs investissements) mais dans l'ensemble depuis 1978, sur le plan économique, industriel, scientifique, technologique et en termes de croissance du PIB ET du pouvoir d'achat, leur progression est remarquable...

...serait-ce vraiment seulement un lien de corrélation sans signification en termes de causalité ? Les Chinois ont fait premier à un concours de circonstances et en France on n'a pas eu de chance parce que nos responsables politiques ne nous ont pas suffisamment écouté ? Vraiment ? Mmmm... Pas écouté ou trop écouté ? :hein:

Le lien de nos choix économiques avec la désindustrialisation en France et avec la faiblesse du pouvoir d'achat en France (l'état prélève 57% du PIB, c'est l'exception Française), découlant d'une politique française imposant beaucoup les entreprises, via des charges exerçant ainsi :
  • une pression à la baisse sur les salaires,
  • une pression à la baisse sur l'investissement industriel (donc sur la croissance),
  • une pression à la baisse sur les emplois,
  • une pression à la hausse sur les prix,
n'est pas fait. Nos poules pondeuses sont malheureusement, parfois à souvent, perçues comme des vautours. Du coup nos "vautours" pondent moins.
Jean-Francois a écrit : 13 sept. 2025, 14:03Je suis tombé sur cette entrevue télévisuelle de deux chercheurs qui ont publié un bouquin dont le titre dit tout: "Le grand détournement - Comment multimillardaires et multinationales captent l'argent de l'état" par M. Aron & C Michel-Aguirre. J'apporte cet élément à votre connaissance car il me semble en lien avec votre discussion.
Ils expliquent aussi pourquoi ce détournement ne donne pas les mêmes effets sur la croissance du PIB et du pouvoir d'achat en Chine ?
Dernière modification par ABC le 13 sept. 2025, 14:08, modifié 1 fois.

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#227

Message par Jean-Francois » 13 sept. 2025, 14:03

Je suis tombé sur cette entrevue télévisuelle de deux chercheurs qui ont publié un bouquin dont le titre dit tout: "Le grand détournement - Comment multimillardaires et multinationales captent l'argent de l'état" par M. Aron & C Michel-Aguirre. J'apporte cet élément à votre connaissance car il me semble en lien avec votre discussion.

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#228

Message par Jean-Francois » 13 sept. 2025, 14:31

ABC a écrit : 13 sept. 2025, 13:40
Jean-Francois a écrit : 13 sept. 2025, 14:03Je suis tombé sur cette entrevue télévisuelle de deux chercheurs qui ont publié un bouquin dont le titre dit tout: "Le grand détournement - Comment multimillardaires et multinationales captent l'argent de l'état" par M. Aron & C Michel-Aguirre. J'apporte cet élément à votre connaissance car il me semble en lien avec votre discussion.
Ils expliquent aussi pourquoi ce détournement ne donne pas les mêmes effets sur la croissance du PIB et du pouvoir d'achat en Chine ?
Dans l'entrevue, ils ne rejettent pas l'idée d'aider l'entreprise mais font remarquer que la somme augmente régulièrement (surtout depuis Macron), que l'argent est distribué aveuglément (i.e., sans mécanisme pour savoir si les fonds rapportent vraiment à l'état donc aux contribuables) et se questionnent sur l'effet sur la dette.

Ils donnent l'exemple de Michelin qui, après avoir reçu des dizaines de millions pour l'achat de machines-outils, ferme l'usine et envoie les machines à l'étranger (et distribuer plus d'1 milliard de dividendes en plus de payer l'équivalent en impôts). J'imagine que ces millions auraient pu servir à autre chose qu'à désindustrialiser un peu plus la France.

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#229

Message par thewild » 13 sept. 2025, 16:09

ABC a écrit : 13 sept. 2025, 13:40
thewild a écrit : 13 sept. 2025, 11:43C'est partir du principe que la croissance du pib est décorrélée de la dette.
Exact (et c'est exagéré). Toutefois, la demande favorise la croissance quand les entreprises Françaises sont en mesure de répondre aux attentes du marché Français au prix que les consommateurs sont prêts à payer. Si tel n'est pas le cas,
Je ne dis pas que l'argent public est utilisé à bon escient.
Je me permets d'insister sur le fait que mes remarques visaient uniquement les propos dénigrant la dette "par principe" et sans autres formes d'analyse.
Je pense que c'est une erreur et c'est se tromper "d'adversaire".
"Assurons nous bien du fait, avant de nous inquiéter de la cause." Bernard Le Bouyer de Fontenelle

"Plus un fait est extraordinaire, plus il a besoin d'être appuyé de fortes preuves." Pierre Simon Laplace

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Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#230

Message par Inso » 13 sept. 2025, 16:38

ABC a écrit : 13 sept. 2025, 00:12
Inso a écrit : 12 sept. 2025, 22:05Ce que je demandais c'est quelques précisions sur ces dégradations des services de l'état.
Quelques exemples : dont santé, sécurité, justice, défense, éducation, immigration
Je te remercie de tous ces liens décrivant les dégradations de services publics.
Mais ce n'est toujours pas ce que je demandais.
Je demandais (ai-je si mal écris ma question ?) si on pouvait avoir quelques détails (juste sur un exemple de service, ça me suffisait) de ce qui causait ces dégradations.
Je donnais l'exemple de l'éducation nationale en donnant quelques pistes.
- Est-ce des causes structurelles (ex : retraites), de mauvaises décisions / orientations politiques, de mauvaise utilisation des fonds, ou bien de mauvaise gestion technique / inefficacité / frais de tel ou tel sous-service ?
Avant de dire "les fonds augmentent et les services se dégradent donc il faut baisser la dette" (je simplifie hein), ça me paraissait être le minimum de déterminer quelques causes majeurs avant de clamer cela.

Mais bon, nous ne sommes pas économistes ni grands gestionnaires et j'en demande sans doute trop. Oublions donc ma question.
Jean-Francois a écrit : 13 sept. 2025, 14:31
ABC a écrit : 13 sept. 2025, 13:40
Jean-Francois a écrit : 13 sept. 2025, 14:03Je suis tombé sur cette entrevue télévisuelle de deux chercheurs qui ont publié un bouquin dont le titre dit tout: "Le grand détournement - Comment multimillardaires et multinationales captent l'argent de l'état" par M. Aron & C Michel-Aguirre. J'apporte cet élément à votre connaissance car il me semble en lien avec votre discussion.
Ils expliquent aussi pourquoi ce détournement ne donne pas les mêmes effets sur la croissance du PIB et du pouvoir d'achat en Chine ?
Dans l'entrevue, ils ne rejettent pas l'idée d'aider l'entreprise mais font remarquer que la somme augmente régulièrement (surtout depuis Macron), que l'argent est distribué aveuglément (i.e., sans mécanisme pour savoir si les fonds rapportent vraiment à l'état donc aux contribuables) et se questionnent sur l'effet sur la dette.
Ah, merci, ça, ça va dans le sens de ma question
thewild a écrit : 13 sept. 2025, 16:09 Je me permets d'insister sur le fait que mes remarques visaient uniquement les propos dénigrant la dette "par principe" et sans autres formes d'analyse.
Je pense que c'est une erreur et c'est se tromper "d'adversaire".
Et ça aussi :a4:
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#231

Message par nikola » 14 sept. 2025, 19:13

Tiens, le Comité des forges se rebiffe.
https://www.20minutes.fr/politique/4172 ... augmentent

La taxe Zucman ne concerne pourtant pas les entreprises, si ? Ou alors le syndicat patronal confond gens riches et patrons ? :D
On les a pourtant bien abreuvés d’argent public pour investir et créer des emplois (sans contrepartie ni contrôle). Ben non, ils ont préféré engraisser les actionnaires.
https://charliehebdo.fr/2025/09/economi ... epublique/
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

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Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#232

Message par ABC » 14 sept. 2025, 20:30

Jean-Francois a écrit : 13 sept. 2025, 14:03Je suis tombé sur cette entrevue télévisuelle de deux chercheurs qui ont publié un bouquin dont le titre dit tout: "Le grand détournement - Comment multimillardaires et multinationales captent l'argent de l'état" par M. Aron & C Michel-Aguirre. J'apporte cet élément à votre connaissance car il me semble en lien avec votre discussion.
Jean-Francois a écrit : 13 sept. 2025, 14:31Dans l'entrevue, ils ne rejettent pas l'idée d'aider l'entreprise mais font remarquer que la somme augmente régulièrement (surtout depuis Macron), que l'argent est distribué aveuglément (i.e., sans mécanisme pour savoir si les fonds rapportent vraiment à l'état donc aux contribuables) et se questionnent sur l'effet sur la dette.
A mon sens, c'est une bonne question. Vu la façon dont la dette de l'état français gonfle depuis 50 ans (avec des résultats ne me semblant à la hauteur de ce que nous coûte cette dette) toutes les questions concernant l'utilité et l'efficacité des services de l'état et des subventions auxquelles sont affectées les dépenses de l'état doivent être posées et analysées sans tabou (notamment idéologique).
Jean-Francois a écrit : 13 sept. 2025, 14:03Ils donnent l'exemple de Michelin qui, après avoir reçu des dizaines de millions pour l'achat de machines-outils, ferme l'usine et envoie les machines à l'étranger (et distribuer plus d'1 milliard de dividendes en plus de payer l'équivalent en impôts). J'imagine que ces millions auraient pu servir à autre chose qu'à désindustrialiser un peu plus la France.
Ce qui, toujours dans l'esprit d'un questionnement sans tabou/biais, nous amène aux 2 questions suivantes.
ABC a écrit : 13 sept. 2025, 13:40Expliquent ils aussi pourquoi les détournements ne donnent pas les mêmes effets sur la croissance du PIB et du pouvoir d'achat en Chine ?
Leur analyse permet-elle d'expliquer (par exemple) pourquoi la fuite des entreprises va trop souvent dans le sens France étranger et pas assez souvent dans le sens étranger France et ce qu'il faudrait faire pour favoriser ce mouvement en sens inverse ?

Dit autrement :
  • pourquoi est-il trop souvent financièrement plus attractif d'investir à l'étranger qu'en France ?
  • Que serait-il souhaitable de changer pour favoriser des mouvements dans un sens qui nous soit plus favorable ? Mettre en place des "barrages et contrôles règlementaires" (de type clapets anti-retour) pour bloquer les flux dans le sens que nous estimons défavorable ? Avec les 500 Mds que l'Europe est tenue d'investir en Amérique, ça commence mal (1).
Une réponse (partielle) à la 1ère question me semble correspondre au faible coût du travail dans certains pays (2) :
  • en partie en raison de salaires plus faibles (3),
  • en partie en raison de charges salariales moins élevées.
A titre d'illustration, certaines entreprises de génie-civil implantées en Angleterre se sont retrouvées en faillite (entraînant dans leur chute un cotraitant français) quand, suite au Brexit, elles n'ont plus eu le droit d'embaucher de la main d'oeuvre européenne au niveau de salaire où elle était payée dans leur pays d'origine. Réduire (ou maintenir) le coût de certaines ressources est parfois la condition de survie (immédiate ou à moyen terme) pour une activité donnée.

Cette question du faible coût salarial dans certains pays, notamment des pays en voie de développement, en pose une autre. Dans ces pays, parvenir à trouver de la main d'oeuvre sans qu'il soit nécessaire pour cela de la payer cher résulte :
  • En partie du fait que les salariés de ces pays ont été moins "exploités" que dans les pays développés. De ce fait, il en résulte un développement économique n'ayant pas encore atteint celui des pays développés, donc un PIB, et par voie de conséquence un pouvoir d'achat/habitant, plus faible (d'où des salaires moins élevés).
    .
  • En partie de la concurrence du travail de la machine sur le travail de l'homme. En effet, si l'offre de travail humain venait à manquer, il faudrait la payer plus cher pour pouvoir y avoir accès. La robotisation et maintenant l'I.A. vont rendre ce problème de concurrence du travail de la machine sur le travail de l'homme sociologiquement encore plus critique (par une pression à la baisse induite sur les emplois et sur les salaires) en asséchant les revenus d'une partie importante de la population si nous ne lui apportons pas de solution appropriée à temps.
Cela me semble poser deux sous-questions. Comment faire face :
1/ au problème structurel de déplacement des revenus du travail vers les revenus du capital ?
2/ au problème de sous-développement de certains pays avec ses conséquences sur le faible coût du travail dans ces pays ? Engendrant ainsi :
  • une pression à la baisse sur l'emploi et les salaires dans les pays où les salariés sont mieux payés
  • des problèmes d'émigration sociologiquement déstabilisants :
    • pour les pays en développement perdant des ressources humaines par émigration
    • pour des pays recevant des émigrés ne disposant pas toujours de la culture, des codes, des réseaux relationnels et des compétences professionnelles favorisant une insertion socioprofessionnelle et culturelle réussie lorsque le flux d'immigration devient supérieur aux capacités d'absorption du pays d'accueil (dans des conditions acceptables pour ces nouveaux venus et sans déstabilisation sociologique du pays d'accueil).
1/ Le problème de déplacement des revenus du travail vers le capital
Quelles solutions envisager ?
  • 1ère option : taxer le capital pour distribuer cette recette fiscale en pouvoir d'achat et en alimentation du tonneau des Danaïdes de la dette de l'état français. De façon plus imagée, en vendant nos bateaux de pêche pour acheter et distribuer des poissons, en vendant nos poules pour acheter et distribuer des oeufs. Cela engendrerait, par ailleurs, un 2ème effet kiss cool. Favoriser l'attractivité de l'implantation de poulaillers dans le pays où on les taxe le plus ? Vraiment ?
    .
  • 2ème option : En contrôlant, entravant, punissant de diverses manières (règlementaires, législatives, fiscales) la recherche de profit, cad le fait de veiller à ce que la valeur des biens et services produits (malheureusement, et c'est là que le bât blesse, une valeur pas toujours évaluée en cohérence avec nos réels besoins) soit supérieure (et ce le plus possible) à la valeur des ressources, biens et services consommés ou détruits lors du processus de production (malheureusement, et là aussi le bât blesse, une valeur pas toujours évaluée en cohérence avec nos réels besoins. C'est ça le vrai problème, mais il ne me semble pas que ce problème soit connu et compris pour l'instant) (4)
    .
  • 3ème option : en favorisant (au maximum compatible avec les services de l'état que l'on estime indispensables, et ce, au niveau de qualité où on les estime requis) (5) une réorientation (fatalement partielle) des ressources de l'état vers :
    • d'une part l'accès, à tous, à la propriété de son logement,
    • d'autre part l'accès, à tous, à un capital offrant une source de revenus (croissants, eux, pour des raisons structurelles) complétant les revenus du travail (décroissants, eux, pour ces mêmes raisons structurelles).
    • enfin, en favorisant cet accès au capital par utilisation de l'intéressement au bénéfice et par déplacement progressif (mais pas trop lent) de la retraite par participation vers la retraite par capitalisation.
2/ Les problèmes d'émigration et d'immigration
Concernant le problème d'émigration de natifs de pays où l'on vit moins bien et où, notamment, l'on a moins (ou pas) de services de l'état sans contrepartie, en direction de pays où (vu de loin) semble couler le lait et le miel, les 2 principales possibilités pour y faire face me semblent être :
  • un développement économique des pays parvenant à répondre insuffisamment aux besoins et aspirations de leur population, si bien que fuir ces pays semble préférable à y vivre, posant ainsi la question difficile de savoir comment atteindre cet objectif de développement (ou au moins le favoriser),
    .
  • dans les pays rencontrant des difficultés pour assimiler des populations immigrées venant de pays moins riches (rendant ainsi ces pays moins attractifs en raison d'un niveau de vie et d'avantages sociaux moindres, notamment des avantages sociaux sans contrepartie de diverse nature) s'asssurer que les services de l'état s'accompagnent de conditions d'accès appropriées pour en bénéficier. On doit veiller à éviter qu'un large accès sans contrepartie et sans conditions d'accès ne joue le rôle de lumière attirant des papillons pour finalement les faire griller (et engendrant une immigration susceptible, si elle dépasse un seuil au delà duquel elle ne peut plus être absorbée sans dommages, de provoquer des fractures sociales et une déstabilisation sociologique du pays d'accueil).
(1) Comme quoi, penser à consolider plus tôt le pouvoir politique, économique et militaire de l'Europe ça aurait pu être utile...
...mais bon, vendre ce type de dépenses/priorités dans un programme politique avant que ça ne devienne évident pour tout le monde, bonjour ! Le malheureux responsable politique qui s'y risquerait trop tôt serait traité de "petit homme gris", d'énarque, de défenseur d'objectifs technocratiques déconnecté des "réalités", agissant dans un total mépris "des geux" comme nous dirait Pascal Praud.

(2) Le coût salarial n'est pas le seul facteur de choix d'implantation d'une activité dans un pays étranger. D'autres facteurs peuvent jouer un rôle déterminant, comme des taxes, le marché dans ce pays, des considérations propres aux spécificités de l'activité et au pays où il a été choisi d'implanter cette activité...

(3) A noter que délocaliser une activité pour baisser le coût du travail, certaines entreprises s'en sont mordu les doigts. Elles ont fait les frais (dans certains cas) d'une baisse de qualité du travail fourni par la main d'oeuvre locale telle que la baisse de coût de la main d'oeuvre n'a pas pu compenser cette baisse de qualité. De plus, évaluer l'intérêt d'une délocalisation doit prendre en compte le contexte du pays, dont sa stabilité économique et politique et celles de ses appro, le rapport qualité/coût et pas seulement le coût du travail.

(4) Si un singe accumulait plus de bananes qu’il ne peut en manger pendant que la plupart des autres singes mouraient de faim, les scientifiques étudieraient ce singe pour savoir ce qui ne va pas chez lui. Quand les humains en font autant on les mets à la une de Forbes.

D'ailleurs, si un singe accumulant plus de bananes qu'il n'en mange se servait de ce supplément de bananes pour payer des singes planteurs de bananiers avant qu'une insuffisance de récolte de bananes n'impacte tout le groupe, très certainement, le grand mâle dominant mettrait immédiatement un terme à cette exploitation éhontée du travail sismiesque, génératrice d'inégalités inacceptables dans la distribution des bananes...
...mais bon, ce sont des singes. Ces mêmes scientifiques se demanderaient sûrement pourquoi les hommes ne font pas de même... ...Quoi que ?

(5) Des ressources de l'état que nous devons rendre plus disponibles pour une telle réorientation vers l'acccès, par tous, à la propriété d'un logement et vers l'acquisition, par tous, d'un capital fournissant un revenu croissant (complétant le revenu décroissant du travail) grâce à une affectation plus pertiente et une gestion plus efficace de ces dépenses de l'état... ...augmentation d'efficacité demandant des mesures (sur plusieurs années. Ca ne peut pas se faire en quelques mois) et des choix de réorganisation probablement difficiles à proposer et négocier. En effet, pour qu'il devienne possible de les proposer, le préalable requis est d'obtenir une forte adhésion...

...malgré les très probables actions de récupération de certains mouvements et responsables politiques plus concernés par l'accès au pouvoir que par la pertinence et le bénéfice collectif de son emploi. Ils ne manqueront pas d'exploiter la résistance naturelle à tout changement pour en tirer un bénéfice électoral en créant, dans ce but, indignations, colères et rejet de ces mesures (qu'elles soient nuisibles, auquel cas OK, ou bénéfiques, et là NOK)...
...désinformation, ultracrépidarianisme, fake news, complotisme, communautarisme et réseaux sociaux
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Cette hypothèse optimiste (trouver des mesures pertinentes, ET réusssir à convaincre suffisamment pour parvenir à les négocier, ET, en plus, obtenir l'adhésion à leur mise en place) est-ce là de la politique fiction ? Peut-être bien. Les actions de désinformation suscitant et exploitant indignations, frustrations et colères (souvent en s'appuyant sur des sentiments d'appartenance habilement radicalisés et propagés grâce aux réseaux sociaux) donnent lieu à de nombreux clics. Susciter ces émotions là rend les vidéos de désinformation très rentables en termes publicitaires. Elles se propagent comme des virus particulièrement efficaces et contagieux... ...et menacent la cohésion, donc la stabilité et la pérennité d'une société. De plus, elles favorisent l'usage déstabilisant que des puissances étrangères hostiles peuvent en tirer.

Quelle est la solution face aux fake news et à la désinformation propagées par les réseaux sociaux ? Je ne sais pas, mais le pourcentage de Francais imputant le réchauffement climatique à des causes naturelles plutôt qu'à des causes anthropiques serait passé de 24% en 2023 à 30% en 2025 (semble-t-il. A vérifier. Je l'ai entendu sur une chaîne de TV mais pas vérifié par recoupement) ...

...Où est la cause de ce problème ? Il résulte d'une perte de confiance dans les autorités compétentes pour exprimer un avis sur un sujet donné (une évolution s'inscrivant, en France, dans un mouvement plus général de dévalorisation du rôle de l'autorité sous toutes ses formes). Pourtant, le refroidissement de la haute atmosphère et le réchauffement plus rapide aux pôles qu'à l'équateur apportent la preuve que le réchauffement ne peut pas provenir d'une augmentation d'activité solaire. Bref, les réseaux sociaux semblent trop souvent favoriser l'ultracrépidarianisme...

...Mais bon, c'est quoi la solution pour lutter contre l'ultracrépidarianisme ? Un mal auquel les sociétés démocratiques sont particulièrement sensibles. Fake news et complotisme y ont de beaux jours devant eux. Une grande partie de notre difficulté pour résoudre nos problèmes de société vient, certes, en partie de certains manques de formation et d'information, mais aussi (et peut être surtout) du problème d'ultracrépidarianisme et de nos biais de raisonnement (notamment de nos biais idéologiques et nos biais d'appartenance).

C'est quoi la solution ? L'éducation ? Voui, certes, mais comment y parvenir sans se heuter à des levers de bouclier...
...du genre : "le climato-scepticisme, le créationisme, l'antisionémitisme, le révisionisme, la dénonciation des méfaits des vaccins contre le covid et le droit de Poutine à se défendre, par une agression préventive, contre la grave menace ukrainotanienne, doivent pouvoir être exprimés et propagés dans le respect de la pluralité de points de vue" propre à toute société ultracrépidémocratarianiste qui se respecte.
Si quelqu'un connaît l'antidote, prière de le signaler. Ca nous serait très très très utile.

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shisha
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Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#233

Message par shisha » 16 sept. 2025, 11:33

ABC dit :
Leur analyse permet-elle d'expliquer (par exemple) pourquoi la fuite des entreprises va trop souvent dans le sens France étranger et pas assez souvent dans le sens étranger France et ce qu'il faudrait faire pour favoriser ce mouvement en sens inverse ?
Non leurs analyses ne permet pas (du court extrait que JF a partagé du moins). Ils admettent aussi que la France est loin d'être un paradis fiscal pour les entreprises. L'expression "aides aux entreprises" en France est pour moi à prendre avec des pincettes, elle peut nous faire oublier que l'état français impose avant tout lourdement les entreprises par rapport aux concurrents. Quand on fait la différence, ce n'est pas la pommade ("aide aux entreprises") qui ressort et pourtant quand on entend certains on pourrait croire le contraire.

Exemple, malgré des allègements fiscaux (compris dans ces 200 milliards), concernant les cotisations patronales, cela ne suffit pas à se mettre au même niveau par rapport à ses voisins européens, l'écart même si un peu réduit, demeure.


Michelin a reçu 34 millions d'euros de subventions (le patron de cette boîte à dit qu'il restituerait cette somme), c'était en effet probablement pas utile (à mon sens mais peut être avait elle des raisons que j'ignore). Cette dernière realise environ 27 milliards de CA et 2.2 milliards de bénéfices.

Michelin donne bien plus à l'état français qu'elle ne prend à ce dernier. Michelin réalise seulement une part de ses ventes en France, la majorité, c'est dans les pays du monde/Europe.

Quand il est écrit qu'elle paye autant les actionnaires que les impôts (c'est un peu plus aux etats qu'aux actionnaires), ces derniers ne prennent pas en compte la TVA (sans la production de service/bien de l'entreprise, il n'y aurait pas cette TVA) et les cotisations.


ABC dit :
De plus, ça n'arrange pas les choses, nous devons trainer ce boulet dans un contexte de faible croissance.

On sentira d'autant plus son poids lorsque la dette sera stabilisée. La perfusion qu'on a eu depuis 50 ans sera à ce moment là stoppé (dans le sens que les nouveaux contrats d'emprunt éventuels ne permettront pas d'effectuer de nouvelles depenses). On devra faire sans (conséquences donc sur le budget), par contre la charge de la dette, elle, elle sera bien là (sans aucune contrepartie positive).

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Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#234

Message par PhD Smith » 16 sept. 2025, 15:02

Et la taxe Zucman apporterait 20 milliards d'€ malgré les plaintes des gens de droite : https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 54850.html
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Re: Instabilité géopolitique, crise climatique, fiscalité, taxes, quotas et règlements

#235

Message par thewild » 16 sept. 2025, 16:13

shisha a écrit : 16 sept. 2025, 11:33 Quand il est écrit qu'elle paye autant les actionnaires que les impôts (c'est un peu plus aux etats qu'aux actionnaires), ces derniers ne prennent pas en compte la TVA (sans la production de service/bien de l'entreprise, il n'y aurait pas cette TVA) et les cotisations.
Non, ce n'est pa's correct d'imputer les perceptions de tva comme étant des taxes versées par les producteurs. Ce sont les consommateurs qui la paient.
Une simple expérience de pensée suffit à s'en rendre compte : si Michelin n'existait pas, les Français achèteraient tout autant de pneus (produits par une autre firme étrangère), donc l'état percevrait tout autant de TVA.

Un petit argument pour nourrir la réflexion : les taxes ne sont pas de la monnaie détruite qui disparaît de l'économie, c'est de l'argent mutualisée pour être réinvesti dans des services nécessaires au fonctionnement de de la nation. Sans routes, Michelin je vendrait pas de pneus. Sans ecoles, sans hôpitaux, ils auraient bien dû mal à avoir des ouvriers productifs. Etc...

PhD Smith a écrit : 16 sept. 2025, 15:02 Et la taxe Zucman apporterait 20 milliards d'€ malgré les plaintes des gens de droite : https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 54850.html
20 milliards en théorie. Malheureusement en pratique une nouvelle taxe ne produit jamais autant de rentrées que prévu. Celles ci sont toujours surestimées afin de rendre cette nouvelle taxe plus "rentable".
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#236

Message par thewild » 16 sept. 2025, 16:17

shisha a écrit : 16 sept. 2025, 11:33 On sentira d'autant plus son poids lorsque la dette sera stabilisée. La perfusion qu'on a eu depuis 50 ans sera à ce moment là stoppé (dans le sens que les nouveaux contrats d'emprunt éventuels ne permettront pas d'effectuer de nouvelles depenses). On devra faire sans (conséquences donc sur le budget), par contre la charge de la dette, elle, elle sera bien là (sans aucune contrepartie positive).
Mais bon sang, ça va finir par réellement m'agacer ça !!!
Non !!! Le gain de l'investissement est un gain de croissance et il est permanent !!! Relisez mes premiers messages je n'ai pas le courage d'expliquer ça à nouveau, d'autant moins que j'écris sur un téléphone.
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#237

Message par shisha » 16 sept. 2025, 17:22

The wild dit :
Mais bon sang, ça va finir par réellement m'agacer ça !!!
Non !!! Le gain de l'investissement est un gain de croissance et il est permanent !!! Relisez mes premiers messages je n'ai pas le courage d'expliquer ça à nouveau, d'autant moins que j'écris sur un téléphone.
J'écris également sur un téléphone. C'est vrai que ce n'est pas très pratique.

Quand vous stabilisez votre dette par rapport au PIB en pourcentage, vos nouveaux prêts ne génèrent aucune croissances, ils ne font que rembourser les prêts precedents. Il ne reste que la charge de la dette, c'est cette dernière qui sera permanente.

Certains investissements ont pu être fait dans le passé grâce à ces prêts qui profitent encore mais, c'est à mettre dans la balance avec la charge de dette qui aurait pu aussi permettre d investir, au remboursement de la dette future potentielle qui aurait peu aussi permettre d'investir (si les gens veulent réduire la charge de la dette il voudront/devront peut être réduire la dette par exemple) et au fait que toute les dépenses de l' état ne sont pas forcément des investissements qui profitent encore de nos jours/de manière permanentes mais aussi des dépenses de fonctionnement.

Ensuite dans vos messages précédents vos imputez la croissance du pays à l'endettement alors qu'en réalité vous ne savez pas dutout dans quelle proportion elle est responsable (si elle est responsable).

Par exemple, j'ai déjà cité des pays qui avaient moins de dettes par rapport aux PIB en pourcentage et pourtant, ils avaient une meilleur croissance. Il doit probablement exister des cas qui montrent l'inverse mais en tout cas, des 6 cas que j'avais montrés, ceux qui avaient la plus faible croissance étaient ceux qui avaient la dette la plus élevée en pourcentage (mais je ne m'aventurerai pas à en faire sortir une règle/connaissance, cela ne serait pas raisonnable).
Non, ce n'est pa's correct d'imputer les perceptions de tva comme étant des taxes versées par les producteurs. Ce sont les consommateurs qui la paient.
Une simple expérience de pensée suffit à s'en rendre compte : si Michelin n'existait pas, les Français achèteraient tout autant de pneus (produits par une autre firme étrangère), donc l'état percevrait tout autant de TVA.
Vous aurez quand même besoin d'une autre entreprise qui se tape le boulot. La TVA se fait grâce à la production du service et bien. Sans valeur ajoutée, pas de taxe.

Je sais que l'entreprise n'enregistre pas cette taxe en charge mais cette taxe se fait grâce à sa production et elle a un impact sur les entreprises contrairement à ce que l'on peut lire (au sens global au minimum voir ci dessous).
Un petit argument pour nourrir la réflexion : les taxes ne sont pas de la monnaie détruite qui disparaît de l'économie, c'est de l'argent mutualisée pour être réinvesti dans des services nécessaires au fonctionnement de de la nation. Sans routes, Michelin je vendrait pas de pneus. Sans ecoles, sans hôpitaux, ils auraient bien dû mal à avoir des ouvriers productifs. Etc..
Oui il y a redistribution qui peut bénéficier à tout le monde.

Cependant, cela a aussi un impact sur les entreprises.

Plus on augmente les taxes/tvas plus la répartition des richesses entre privé et public s'accentue. La masse de richesse créée passerait toujours de plus en plus dans les mains de l'état au détriment du privé. Mon opinion sur ce point est que cela n'est pas optimale (je suis plus pour que l'état s'accapare/redistribue un peu moins les richesses que l'inverse) mais c'est un autre sujet.
Dernière modification par shisha le 16 sept. 2025, 18:26, modifié 3 fois.

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#238

Message par shisha » 16 sept. 2025, 17:33

PhD Smith a écrit : 16 sept. 2025, 15:02 Et la taxe Zucman apporterait 20 milliards d'€ malgré les plaintes des gens de droite : https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 54850.html
Je rejoinds The Wild sur ce point, je crois qu'on perdrait bien plus que ce qu'on gagnerait (il faut voir cela sur plusieurs années aussi).

Il est bien plus pertinent de taxer les oeufs (pas de manière excessive non plus sinon les poules iront ailleurs) que de s'accaparer des poules qui ne pondront plus par la suite.

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#239

Message par nikola » 16 sept. 2025, 17:40

shisha a écrit : 16 sept. 2025, 17:33 Il est bien plus pertinent de taxer les oeufs (pas de manière excessive non plus sinon les poules iront ailleurs) que de s'accaparer des poules qui ne pondront plus par la suite.
On peut s’accaparer des poules qui ont des œufs à ne plus savoir qu’en faire, et parmi celles-ci, sacquer celles qui préfèrent pondre ailleurs, parce que ces pauvres choutes, elles ont déjà des miyions d’œufs à ne plus savoir qu’en faire mais refusent de partager… ce qu’elles demandent pourtant à celles qui ont un pauvre œuf, voire aucun.
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#240

Message par shisha » 16 sept. 2025, 18:00

nikola a écrit : 16 sept. 2025, 17:40
shisha a écrit : 16 sept. 2025, 17:33 Il est bien plus pertinent de taxer les oeufs (pas de manière excessive non plus sinon les poules iront ailleurs) que de s'accaparer des poules qui ne pondront plus par la suite.
On peut s’accaparer des poules qui ont des œufs à ne plus savoir qu’en faire, et parmi celles-ci, sacquer celles qui préfèrent pondre ailleurs, parce que ces pauvres choutes, elles ont déjà des miyions d’œufs à ne plus savoir qu’en faire mais refusent de partager… ce qu’elles demandent pourtant à celles qui ont un pauvre œuf, voire aucun.
Dans la réalité ces poules partagent déjà la très grande majorité de leurs œufs (patrimoine => valeur entreprises=> actifs/machines ++ => entreprises participent/permettent chaque année => salaires/personnel/cotisations/achat fournisseurs/taxes/Impots pour l'état, pouvoir d'achat/produits et services pour les consommateurs et dividendes actionnaires).

S'accaparer ces poules, c'est aussi envoyer un message aux nouvelles poules potentielles : ne pondez pas trop chez nous sinon on va prendre votre chair.

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#241

Message par nikola » 16 sept. 2025, 18:44

shisha a écrit : 16 sept. 2025, 18:00 Dans la réalité ces poules partagent déjà la très grande majorité de leurs œufs
:mdr:
Non.
Dire qu’il y a encore des gens qui croient à ces fables… :ouch:
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#242

Message par PhD Smith » 16 sept. 2025, 18:48

shisha a écrit : 16 sept. 2025, 18:00S'accaparer ces poules, c'est aussi envoyer un message aux nouvelles poules potentielles : ne pondez pas trop chez nous sinon on va prendre votre chair.
C'est le cas en Chine ou en Russie. Les dirigeants ont récupéré une partie des biens des oligarques qui dérangeaient le régime. Proclamer que taxer les plus hauts patrimoines et crier au scandale car l'état serait un mauvais gestionnaire, de qui se moque-t-on ?
A regarder : https://www.france.tv/france-5/c-ce-soi ... iches.html
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#243

Message par ABC » 16 sept. 2025, 20:41

thewild a écrit : 16 sept. 2025, 16:13Ce n'est pa's correct d'imputer les perceptions de tva comme étant des taxes versées par les producteurs. Ce sont les consommateurs qui la paient
et aussi les entreprises, selon un pourcentage qui ne peut pas être facilement calculé. Ce pourcentage dépend des réactions à cette taxe, tant de l'offre que de la demande.

La même remarque peut d'ailleurs être faite à l'égard des charges des entreprises. Elles se répercutent en partie sur le prix de vente des produits, en partie sur les ressources financières dont l'entreprise dispose pour rémunérer (ou embaucher) des salariés, pour rémunérer les actionnaires, pour payer les fournisseurs et sous-traitants et pour payer des investissements afin de se développer.

Une taxe sur un produit ou une charge sur une entreprise qui le fabrique (si elle en fabrique plusieurs, le principe reste le même) :
  • augmente le coût du produit,
  • donc baisse sa consommation en raison de cette hausse,
  • donc engendre une baisse le prix de vente pour limiter la baisse de son achat,
  • impacte donc à la baisse les ressources de l'entreprises destinées :
    • à la rémunération des salariés et à leur embauche,
    • à la rémunération des actionnaires,
    • à l'investissement (donc au déveppement de l'entreprise)
    • aux fournisseurs et sous-traitants.
Une taxe ou une charge est donc pertinente si les services rendus, par l'usage qui est fait de cette recette fiscale et/ou par l'effet sur les quantités produites (1), ont une valeur réelle supérieure à la valeur réelle du service perdu du fait de son prélèvement.

Comme cette valeur réelle est nécessairement (au moins partiellement) subjective, l'accord sur les taxes et charges à mettre en place pour que le prix des produits (tant ceux produits que ceux consommés) corresponde à leur valeur réelle est susceptible de demander un passage par des négociations si une différence d'appréciation ou d'interêt les rendent nécessaires.
shisha a écrit : 16 sept. 2025, 18:00Dans la réalité ces poules partagent déjà la très grande majorité de leurs œufs.
nikola a écrit : 16 sept. 2025, 18:44:mdr: Non. Dire qu’il y a encore des gens qui croient à ces fables… :ouch:
Que quand on a moins de poules elles pondent moins d'oeufs (c'était l'illustration proposée au sujet de l'impact d'une taxe sur le capital productif). Ma foi...
nikola a écrit : 16 sept. 2025, 21:13Que les poules qui les gardent pour elles s’en aillent, puisqu’elles empêchent la production d’autres poules en empêchant le partage de leurs œufs...
Dans l'image que j'utilise (à des fins d'illustration de l'impact d'un impôt sur le capital productif)
  • les oeufs sont une image représentant les produits et services dans le pays où ils sont fabriqués (pays où, par ailleurs, les salariés sont embauchés et leurs salaires versés).
  • les poules sont une image représentant nos entreprises.
Les entrepises fabriquant de voitures ne gardent pas pour elles les voitures produites, les entrepises fabriquant des machines à laver ne gardent pas, non plus, pour elles les machines à laver produites. La plus grande partie du prix de ces ventes sert à payer des salaires, des fournisseurs et des sous-traitants, des revenus versés dans le pays servant ensuite à acheter ces produits.

Si, peu à peu, ces activités de production de biens et services sur le territoire français par exemple (je ne sais pas si beaucoup de pays seront assez heu... ... innovants, pour imposer le capital productif) sont vendues pour payer des impôts sur le capital productif (2) ces mêmes produits sont alors fabriqués à l'étranger et les salaires correspondants sont versés à l'étranger (bref, on vend nos poules pour acheter des oeufs).

Ce n'est pas comme ça qu'il faut rééquilibrer le pouvoir d'achat. Il faut acheter des poules pas les vendre et faire en sorte que chacun en ait quelques unes (quelques actions et obligations) pour disposer de revenus du capital (croissants) complétant ses revenus du travail (décroissants).

(1) On peut très bien souhaiter la baisse d'une production si les biens ou services produits ou encore les ressources détruites lors du processus de production impactent la biopshère ou la santé par exemple, d'une valeur réelle estimée supérieure à la valeur réelle estimée du service rendu par cette production.

L'idéal est de faire en sorte, par les taxes et charges mises en place, que les prix induits mesurent correctement ces valeurs réelles... ...lesquelles valeurs réelles ont nécessairement un caractère subjectif (caractère subjectif dont il faut parvenir à surmonter les différences d'appréciation par la négociation).
shisha a écrit : 16 sept. 2025, 17:33Je rejoinds The Wild sur ce point, je crois qu'on perdrait bien plus [avec un impôt sur le capital, donc en désinvestissant] que ce qu'on gagnerait (il faut voir cela sur plusieurs années aussi).
thewild a écrit : 16 sept. 2025, 22:45Je ne n'ai pas dit ça. J'ai dit qu'elle ne rapporterait pas 20 milliards. Mais elle t'apporterait des milliards c'est certain.
Si cette taxe porte bien sur le capital au lieu de porter sur ses revenus du capital, je ne vois pas comment, à moyen terme (le temps que nos activités soit vendues pour éponger cette ponction) il pourrait en être autrement.
shisha a écrit : 16 sept. 2025, 23:39Concernant le fait qu'elle apporterait des milliards, ce n'est pas certain du tout (surtout sur le moyen/long terme). Il faut pouvoir mesurer l'impact sur les créations de richesses.
Vendre nos poules et produire plus d'oeufs avec moins de poules ? Mmmm...

(2) Si ces impôts sur le capital portent sur des oeuvres d'art... ...bon, un amoureux de l'art tiendra peut-être à ce que ces oeuvres restent françaises (dans des collections privées toutefois. Ca limite pas mal leur intérêt)... ...mais bon, sans vouloir dévaloriser l'art, ça ne nous fera mourir ni de faim, ni de soif, ni même manquer de logements, de confort ménager, de moyens de déplacement ou de moyens de communication.

Si on décide de mettre une TVA plus élevée (si les lois le permettent) sur des produits de luxe, on fabriquera peut-être un peu moins de produits de luxe (ça ne plaira pas à tout le monde. Il y aura des effets collatéraux sur les emplois correspondants. De plus, ça aura un impact négatif sur l'exportation de ces produits donc sur la balance commerciale... ...mais bon, puisque l'on parle d'oeufs, ma foi, les omelettes...) et ce sera une incitation à investir dans des entreprises fabriquant des biens et services mieux adaptés à nos besoins actuels plutôt qu'à acheter ces produits de luxe (bref à "acheter des poules" pondant les oeufs répondant à nos besoins actuels plutôt qu'à acheter des oeufs, qui plus est de luxe).
Dernière modification par ABC le 17 sept. 2025, 09:13, modifié 16 fois.

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#244

Message par nikola » 16 sept. 2025, 21:13

ABC a écrit : 16 sept. 2025, 20:41 Que quand on a moins de poules elles pondent moins d'oeufs. Ma foi...
Quand les poules qui les gardent pour elles s’en aillent, puisqu’elles empêche la production d’autres poules en empêchant le partage de leurs œufs…
Bref, l’idée de faire en sorte que ceux qui se soustraient par tous les moyens possibles à l’impôt (en culpabilisant en prime ceux qui ne peuvent s’y soustraire) paient au moins (en pourcentage) autant que ceux qui n’ont pas les moyens de s’y soustraire.
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#245

Message par shisha » 16 sept. 2025, 22:04

nikola a écrit : 16 sept. 2025, 18:44
shisha a écrit : 16 sept. 2025, 18:00 Dans la réalité ces poules partagent déjà la très grande majorité de leurs œufs
:mdr:
Non.
Dire qu’il y a encore des gens qui croient à ces fables… :ouch:
Capitalisation mondiale = environ 130 000 milliards de dollars.
Pib mondial nominal = 110 000 milliards de dollars
Pib mondial PPA = 195 000 milliards de dollars.

La capitalisation mondiale, le patrimoine ou encore la valeur de l'entreprise est à comparer non pas avec le pib d'une année mais avec le PIB cumulé depuis la création des entreprises pour se faire une idée.

==> Si la poule est ce capital, et les oeufs, le PIB, alors le capital produit infiniment + de pib que sa propre valeur en capital.

Maintenant concernant les oeufs et la répartition (je me suis aidé du chat), on a à peu près :

Salaire travail = environ 50 à 55% du PIB
Impôts et cotisation = environ 30 % du PIB
Autofinancement entreprise = 5 à 10%
Revenus des propriétés privées = environ 10%
Dividendes mondiaux reversés aux actionnaires = 1700 milliars de dollars soit entre 1 et 1.5 % du pib mondial.

Les patrimoines d'entreprises produisent donc beaucoup d'oeufs et ces derniers sont partagés principalement entre le travail/salariés et l'état (l'auto financement profite également partiellement aux état et salariés).

Phd Smith :
C'est le cas en Chine ou en Russie. Les dirigeants ont récupéré une partie des biens des oligarques qui dérangeaient le régime. Proclamer que taxer les plus hauts patrimoines et crier au scandale car l'état serait un mauvais gestionnaire, de qui se moque-t-on ?
Ce n'est pas tant une question de crier au scandale, je peux te dire froidement qu'àgir de la sorte n'est pas une bonne chose pour l'intérêt général. (c'est ce que je pense). S'acaparer du capital des patrimoines des plus riches, c'est laisser d'avantage de place aux concurrents étrangers et c'est envoyer un message très négatif aux futurs investisseurs ("n'investissez pas au delà d'un certain capital/n'évoluez pas trop grandement car sinon vous devez céder l'entreprise/vendre des parts/ou être bien moins rentable").

De plus je ne suis pas convaincu qu'une plannification public de l'économie (total ou quasi ou vers toujours plus de plannification) donne de meilleur résultats, au contraire.
Dernière modification par shisha le 17 sept. 2025, 00:09, modifié 1 fois.

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#246

Message par thewild » 16 sept. 2025, 22:28

shisha a écrit : 16 sept. 2025, 17:22 The wild dit :
Mais bon sang, ça va finir par réellement m'agacer ça !!!
Non !!! Le gain de l'investissement est un gain de croissance et il est permanent !!! Relisez mes premiers messages je n'ai pas le courage d'expliquer ça à nouveau, d'autant moins que j'écris sur un téléphone.
J'écris également sur un téléphone. C'est vrai que ce n'est pas très pratique.

Quand vous stabilisez votre dette par rapport au PIB en pourcentage, vos nouveaux prêts ne génèrent aucune croissances, ils ne font que rembourser les prêts precedents. Il ne reste que la charge de la dette, c'est cette dernière qui sera permanente.

Si les rentrées fiscales générées par la croissance due à la dette sont supérieures à la charge nouvellement créée, le gain est permanent.

Ensuite dans vos messages précédents vos imputez la croissance du pays à l'endettement alors qu'en réalité vous ne savez pas dutout dans quelle proportion elle est responsable (si elle est responsable).
Certainement pas. J'expliquais la théorie de l'endettement public. La théorie, c'est que l'endettement permet des investissements qui génèreront de la croissance et donc des rentrées fiscales.
Cette croissance est acquise une fois pour toute, ainsi que les rentrées qui vont avec. C'est la théorie.
Je n'ai j'aimais dit que toute la croissance venait de la dette.
Vous aurez quand même besoin d'une autre entreprise qui se tape le boulot. La TVA se fait grâce à la production du service et bien. Sans valeur ajoutée, pas de taxe.
Vous parliez de l'impact de la fiscalité sur l'économie nationale. Il n'est pas correct de considérer la tva comme une charge sur les entreprises nationales. C'est une taxe sur les consommateurs.
Par conséquent elle a un impact sur la consommation, et donc indirectement sur les entreprises, mais c'est à la marge. L'absence d' impact des différentes hausses ou baisses des taux de tva le montre bien il me semble.
Oui il y a redistribution qui peut bénéficier à tout le monde.
L'état ne redistribue pas, il investit dans des secteurs qui sont soit non rentables (éducation, défense), soit difficiles à rentabiliser (centrales nucléaires, grands barrages), soit qui demandent de trop gros investissements pour le privé (infrastructures de transport,...). Mais ces investissements profitent à toute l'économie nationale.
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#247

Message par thewild » 16 sept. 2025, 22:45

shisha a écrit : 16 sept. 2025, 17:33
PhD Smith a écrit : 16 sept. 2025, 15:02 Et la taxe Zucman apporterait 20 milliards d'€ malgré les plaintes des gens de droite : https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 54850.html
Je rejoinds The Wild sur ce point, je crois qu'on perdrait bien plus que ce qu'on gagnerait (il faut voir cela sur plusieurs années aussi).
Je ne n'ai pas dit ça. J'ai dit qu'elle ne rapporterait pas 20 milliards. Mais elle t'apporterait des milliards c'est certain.
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#248

Message par shisha » 16 sept. 2025, 23:39

thewild a écrit : 16 sept. 2025, 22:45
shisha a écrit : 16 sept. 2025, 17:33
PhD Smith a écrit : 16 sept. 2025, 15:02 Et la taxe Zucman apporterait 20 milliards d'€ malgré les plaintes des gens de droite : https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 54850.html
Je rejoinds The Wild sur ce point, je crois qu'on perdrait bien plus que ce qu'on gagnerait (il faut voir cela sur plusieurs années aussi).
Je ne n'ai pas dit ça. J'ai dit qu'elle ne rapporterait pas 20 milliards. Mais elle t'apporterait des milliards c'est certain.
Je t'ai rejoint lorsque tu as dit que ces taxes étaient surestimées.

Concernant le fait qu'elle apporterait des milliards, ce n'est pas certain du tout (surtout sur le moyen/long terme). Il faut pouvoir mesurer l'impact d'une telle mesure sur les créations de richesses sur plusieurs années.
Dernière modification par shisha le 17 sept. 2025, 00:10, modifié 1 fois.

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#249

Message par shisha » 17 sept. 2025, 00:07

The wild dit :
Si les rentrées fiscales générées par la croissance due à la dette sont supérieures à la charge nouvellement créée, le gain est permanent.
À partir du moment où l'on ne peut mesurer, c'est de la spéculation.
La théorie, c'est que l'endettement permet des investissements qui génèreront de la croissance et donc des rentrées fiscales.
Cette croissance est acquise une fois pour toute, ainsi que les rentrées qui vont avec. C'est la théorie.
Dans la pratique, une part non négligeable va dans de la dépense de fonctionnement qui une fois le robinet coupé ne génère plus de croissance.

Je continuerai de ne pas trop aimer l'endettement public même si je reconnais qu'elle peut être utile dans certaines situations car :
- elles profitent surtout (et de manière bien plus probable) à la génération qui voit la dette augmenté en pourcentage de PIB. Mais beaucoup moins, voir au détriment de celle où elle sera stabilisée voir remboursée (dans les fait cela peut arriver même si pas automatique). Sans oublié qu'elle peut être un facteur de crise si elle est gérée n'importe comment.

- Elle favorise la dépendance qui lorsqu'il est jugé nécessaire de s'en éloigner (stabilisation de la dette) devient difficile. Dans un contexte où les dépenses et recette fiscales sont déjà très importantes/une croissance pas très élevée et des enjeux mondiaux divers importants, elle devient un facteur de tension supplémentaire dont on aurait pu se passé.


Vous parliez de l'impact de la fiscalité sur l'économie nationale
À l'origine, je rappelais surtout que sans la valeur ajoutée de l'entreprise (ou des entreprise en général) il n y aurait pas cette TVA.
L'absence d' impact des différentes hausses ou baisses des taux de tva le montre bien il me semble.
Discutez avec des auto-entrepreneurs qui sont affranchis en TVA et qui sont passés éventuellement a la TVA et ou qui ne veulent pas passer justement à cause des conséquences que cela occasionnent.

Mais sinon augmenter/passer la tva de 20 à 40% et l'impact sera flagrant pour les entreprises. Car la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs entraînera une baisse des activités des entreprises (soit elles réduiront leurs activités soit certaines devront fermer boutiques). Et l'état récupèrera cette part de richesse là où elle était initialement aux enteprises.
L'état ne redistribue pas, il investit dans des secteurs qui sont soit non rentables (éducation, défense), soit difficiles à rentabiliser (centrales nucléaires, grands barrages), soit qui demandent de trop gros investissements pour le privé (infrastructures de transport,...). Mais ces investissements profitent à toute l'économie nationale.
Oui et ces investissements permettent ces services publics. Je voyais ces derniers comme une forme de redistribution (mais le terme n'est peut être pas adéquat).

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#250

Message par jean7 » 17 sept. 2025, 00:33

shisha a écrit : 17 sept. 2025, 00:07 Dans la pratique, une part non négligeable va dans de la dépense de fonctionnement qui une fois le robinet coupé ne génère plus de croissance.
Redis-vois (j'ai l'impression que tu l'as déjà mentionné) ce que tu range dans "dépense de fonctionnement".
Retire-tu, ou inclue-tu, par exemple, les salaires des enseignants?
Le libre arbitre est à la causalité ce que le corps est à la physique

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