Fil'0'Zof, 
tu viens de faire une rallonge supplémentaire de ton idée initiale en 
 l’édulcorant, en en retirant les points les plus extrêmes (le mot interdiction p.e.), comme si ton idée était hyper complexe à comprendre ou mal formulée. Or elle ne l'était pas tant que ça, on avait tous bien compris (je le suppose à lire les réponses d'Abelard et de Christian). 
A ton tour de comprendre deux ou trois points, et de comprendre que, non seulement il est éthiquement intolérable de contraindre [à tes requis] et de sanctionner des porteurs d'allèles, mais discriminatoire et tout simplement irréaliste. En plus de parfaitement inutile vu la variabilité d'expressivité (gravités) des maladies génétiques, et vu l'incalculable nombre de maladies multigéniques, ou dont seule la prédisposition est supposée, mais qui ne semblent se déclencher que par des facteurs externes. Ex. les schizophrénies. 
Que veux-tu faire pour ces porteurs ? Ce sont pourtant des souffrances incomparables avec un diabète ou une hémophilie sous sa forme la plus bénigne (oui ! Cela existe !). 
A te lire, on se croirait revenus il y a 50 ans, lorsqu'on pensait qu'un gène codait pour 1 caractère, comme un automate sans nuances. 
Dans un autre registre, ta réflexion sur les "parents irresponsables" me  paraît plus que loufoque: 
Prenons le cas que tu proposes (hétérozyg. tous deux porteurs d'on ne sait quelle maladie autosom. récessive), 
 8) - 2 parents tous deux porteurs, 
- tous deux ayant fait un dépistage, 
- et tous deux conscients d’enfanter un enfant malade mais  ne faisant pas une seconde insémination ? 
 8) C’est tout simplement absurde et hautement improbable : 
- Pourquoi ont-ils fait ces 3 
différents tests dans ce cas ? 
- 
Un chacun pour dépister qu’ils sont bien porteurs (examen généalogique évent. ?) et 
- un autre pour dépister s’ils l’ont bien transmis en double exemplaire à l’embryon ? Cela fait donc 3 tests au minimum pour... ? 
 8) Pour être certains de porter un embryon malade, qu'ils pourraient remplacer par une autre fécondation, mais qu'ils vont malgré tout garder car ce sont des irresponsables ??? 
Allons, pourrais-tu avoir l'amabilité de me donner, à défaut d'exemples de couples ayant agi ainsi, des exemples concrets de 
situations/maladies où les enfants seraient obligatoirement TOUS malades ? Et me toucher un petit mot sur l'état de santé des parents ? 
Vois-tu, ta loi ne s’appliquerait concrètement qu’en cas de sinistrose intellectuelle aggravée, ou de cas d'impossibilité d'enfanter un gamin sain (une impossibilité pareille c'est assez rare : tu devrais proposer des cas concrets...). Mais pourquoi vouloir pénaliser et sanctionner des sinistrés intellectuels ou des cas irrémédiables ? Tu prends les gens pour des cons mec.
Dans un autre registre encore: 
Fil'O'Zof a écrit : Pis mon ti-gars, finalement t'aimes-tu ça être hémophile? 
- Bin pour être honnête j'aurais aimé mieux ne pas l'être... 
- Ah oui ? Bien, euh, on aurait pu faire en sorte que tu le sois pas, mais là yé trop tard. Faque souffre! 
Ben non. 
Tu mens  à cet enfant : L'hémophile a qui tu t'adresses n'aurait pas pu ne pas être hémophile. 
- Il aurait pu ne pas exister ou être remplacé par un autre enfant, mais dans ce cas tu n'aurais pas pu lui causer... Chaque spermato étant une autre combinaison, c'est donc aussi un autre enfant. 
- La médecine ne sait pas réparer ce X affecté. 
Tu captes la nuance ? Des nuances du même genre, ou encore plus bêtes, qui font de tes propos de grossiers mensonges et contrevérités. De bien mauvais exemples. 
En se penchant plus en avant sur celui que tu donnes, on se rend mieux compte de l'inutilité de tes obligations, ainsi que des omissions quasi mensongères de tes énoncés. Tu oublies ainsi de préciser que : 
- il existe diverses (hémophilies et) gravités selon le sujet. 
- certains vivent malgré tout très bien avec, tout comme d'autres sont aveugles et n'échangeraient pour rien au monde leur place. 
- il ne sert à rien de tenter d'éradiquer ainsi l'hémophilie (transmise par des femmes dont la plupart s'ignorent porteuses). 
- un garçon hémophile (issu oblig. de mère porteuse) ne transmettra jamais à son tour la maladie, mais seulement son X, à 0,5 de ses filles porteuses mais jamais malades. Et ses garçons seront tous sains eux aussi !
Une maladie liée au chr. X est un des plus mauvais exemples que tu pouvais trouver pour convaincre. 
Quant aux autres combinaisons, si tu te penches dessus tu verras par toi-même l'absurdité et l'imposture que 
tes thèses d'obligation  représentent par rapport aux réalités.  Très très rares sont les situations où les enfants sains ne sont pas possibles. 
Encore plus rares sont ces "couples tous deux gravement affectés, qui font des tests, et qui malgré les résultats et les possibilités offertes, choisissent de garder un embryon qui souffrira comme eux" !
Tu en connais ? 
Peut-être que leur maladie était supportable après tout ! Supportable grâce aux progrès de la médecine. Et non pas aussi insupportable que tu le penses – au point de vouloir pénaliser et condamner des parents… 
Un exemple de plus ? Allons-y pour la rallonge. 
Tu sembles bien ne parler que des cas où 
les 2 parents seraient porteurs, or ce cas de figure est non seulement le plus improbable qui soit (p.e., pour 1/40 de la population, cela donnerait 1/1600 de couples), mais tu omets de considérer des points qui t'ont déjà été objectés : 
Primo, l'histoire que tu donnes à titre d'exemple, ne représente aucune des situations actuelles. Elle ne concernerait que des cas sans solution médicale. Lorsque tu écris que : 
"À la base, ce n'est pas de la faute des parents s'ils sont porteurs de cette maladie. Ils n'ont donc pas à en être pénalisés. Le gouvernement devrait donc financer l'adoption ou la reproduction assisté pour ce genre de cas."
On ne pourrait être que d'accord, mais le problème est que tu survoles encore le point crucial qui nous a tous faits bondir : à ma connaissance, on ne peut pas encore remplacer un gène "défectueux" par le gène "correct". La reproduction assistée 
n'est pas  de la thérapie génique, je te le rappelle ! Elle sert, soutenue par les diagnostics prénataux, à repérer afin de prendre des mesures ! 
  
Les couples porteurs ou atteints, resteront discriminés et contraints, par ta loi, à ne pas 
se reproduire ou à être pénalisés car leur enfant héritera des gènes en question selon les lois de l'hérédité ! Que la maladie transmise s'exprime plus ou moins, te semble grave ou pas, ne change rien au problème. 
Maintenant s'ils choisissent d'être irresponsables et que leur enfant hérite de la maladie à cause de ça : c'est de leur faute. C'est de la négligence. [...]
Si quelqu'un transmet volontairement une maladie génétique grave à son enfant, c'est de sa faute. Il devrait donc payer lui-même.  
Pour les cas de maladies monogéniques autosomiques dominantes ou relatives à l'X, ce n'est ni de la négligence ni leur faute, tête de noeud ! Ils n'ont tout simplement aucune possibilité autre que les probabilités de transmission de leurs gènes, et la médecine ne leur offre 
aucune solution pour l'instant, autre que de les diagnostiquer avant la naissance, et leur proposer de recommencer la fécondation si l'embryon les présente (les gènes ou les maladies). 
Mais cela existe déjà ! Ta loi et obligation sous sanctions, ne serviraient qu'à pénaliser les cas de transmission obligatoire...   
Avec des exemples concerts, c'est plus facuile à capter. 
Prenons les 
deux parents porteurs auxquels tu tiens tant, avec les 3 cas de figure.  
Autosomique récessive: si 
Aa copule avec 
Bb, cela donne 25 % de chances d'avoir un enfant affecté, et 75 % des enfants seront porteurs de l'allèle. 
Le diagnostic pourrait donc éviter la maladie, et même la transmission de l'allèle si les parents prennent la décision en connaissance de cause. 
Quel besoin a-t-on de légiférer ici ? Aucun, puisqu'ils peuvent recommencer une fécondation avec 75% de chances d'avoir un enfant "sain". 
Ces maladies sont 
Mucoviscidose, Tay-Sachs, drépanocytose. 
As-tu lu le post d'Abelard à ce sujet ? (1/40 est porteur !)
As-tu le post de Christian à ce sujet ? La mucoviscidose assure une certaine protection contre la typhoïde ! La dépanocytose assure une résistance au paludisme ! Il y a 50 millions de personnes atteintes !    
Autosomique dominante (toujours avec le cas de 2 parents porteurs, tous deux exprimant la maladie): 
si 
Aa copule avec 
Bb, cela donne 
Ab, 
AB, ab, 
aB, soit 75 % de chances d'avoir un enfant affecté.
Le diagnostic pourrait donc aussi éviter la maladie, et même la transmission de l'allèle si les parents prennent la décision en connaissance de cause. Quel besoin a-t-on de légiférer ici ? Aucun, puisqu'ils peuvent recommencer une fécondation.
Ex: chorée de Huntington, polypose colique, etc.
L'autre cas, lié au X, on en a parlé plus haut... Mais deux parents hémophiles porteurs, on oublie. Trop improbable.