Re: Le temps
Publié : 03 mars 2025, 17:47
Copier-coller un lien vidéo, c'est tout ce dont vous êtes capable de faire pour rendre vos propos moins creux?
C'est incroyable comme vous êtes moins prolixe tout d'un coup

Jean-François
Copier-coller un lien vidéo, c'est tout ce dont vous êtes capable de faire pour rendre vos propos moins creux?
Avoir envie de croire en quelque chose est fréquent. Toutefois, chaque fois que c'est possible sans nous déstabiliser profondément, on devrait tâcher de résister à ce que l'envie de croire atteigne un niveau nous incitant à nier ce que l'on sait afin d'éliminer tout argument factuel susceptible de nous amener à réfléchir (par peur de remettre en cause telle ou telle conviction objet d'un profond attachement parfois inconscient).Dominique18 a écrit : 26 mai 2025, 14:03L'homo sapiens sapiens n'est qu'un banal produit de l'évolution, une résultante de l'expression du vivant, très sophistiquée, mais pas extraordinaire.
je suis perdu... mais il me semble qu'il y a une coquille...?ABC a écrit : 26 mai 2025, 23:07 les règles statistiques applicables en physique statistique offrent des prédictions correctes dans le sens présent passé et pas du tout dans le sens présent passé.
ABC a écrit : 28 mai 2025, 10:51(1) Delayed-Choice Experiments and Bohr's Elementary Quantum Phenomenon
"No elementary quantum phenomenon is a phenomenon until it is a registered ('observed', 'indelibly recorded') phenomenon, 'brought to a close' by 'an irreversible act of amplification'." Warner A. Miller & John A. Wheeler.
J'ai rayé le terme 'observed' de cette citation de Wheeler et Miller car ce terme est, à minima, trompeur (dire qu'il est faux serait, en fait, plus correct).
La distinction est absolument cruciale.Gwanelle a écrit : 28 mai 2025, 11:32C'est sans doute un détail, mais je pense que je ne comprend pas la nuance entre "observed" et "indelibly recorded" , j'ai toujours pensé que celà signifiait la même chose (dans le langage scientifique en tout cas).
La raison en est la suivante.Gwanelle a écrit : 28 mai 2025, 11:32Tu considère que Wheeler et Miller ont tort d'employer le terme "observed" pourquoi ? A cause de la référence à la conscience ? ou à minima au "dernier" observateur (l'oeil humain) dans la chaine de von neumann ... plutot qu'au premier instrument de mesure (si, dés le premier il y a a déjà statut "indelibly recorded") ... ou bien c'est pour une autre raison.
L'expérience de pensée de Wigner a précisément pour objet le cas 3. C'est l'analogue, mais pour un système macroscopique donc horriblement plus gros, de la possibilité (réalisable en pratique par contre) de ramener, par exemple, un photon dans son état initial de polarisation horizontale après l'avoir mis dans un état superposé intermédiaire à 45°et - 45° (en le faisant traverser un polariseur à +/-45°).Gwanelle a écrit : 28 mai 2025, 17:34Cas 3 : l'ami de Wigner est dans une pièce [où, du point de vue de cet ami, le collapse s'est produit] et, par contre, le "collapse de sa fonction d'onde" [ne s'est pas encore propagé (par intrication) jusqu'à Wigner lui même].
Ce point est développé dans la vidéoconférence sur la flèche du temps, une conférence scientifique grand public désormais accessible gratuitement, présentant ce que la science nous dit de la flèche du temps (le fait que le temps s'écoule toujours dans le sens présent futur, jamais en sens inverse) et les questions encore en débat à ce sujet (1).ABC a écrit : 19 oct. 2024, 12:173/ D'où émerge l'écoulement irréversible du temps ?
Les traces du passé sont donc stables, reproductiblement lisibles. Elles font ainsi émerger une notion commune de passé et d'écoulement irréversible du temps. Les traces de passé ne sont donc pas engendrées au fil du temps, c'est le fil du temps qui est engendré par l'enregistrement irréversible des traces du passé intersubjectivement lisibles.
...tel qu'il est vu à l'échelle macroscopique, selon la grille de lecture (seulement intersubjective) de l'observateur macroscopique (comme la diffusion d'une goutte d'encre dans un verre d'eau une fois la diffusion "terminée").mathias a écrit : 22 juil. 2025, 16:46Les traces du passé figurent l'aboutissement d'un mouvement...
Des microétats semblent donc exister, cela en état de déséquilibre (ils "gigotent"). Il s'agit là, d'un premier mouvement de nature rectiligne ne laissant pas de trace du passé.ABC a écrit : 22 juil. 2025, 22:26
Notre grille de lecture d'observateurs macrocopiques, partitionne l'espace des microétats d'un système observé (dit espace des phases) en classes d'états macroscopiques, chaque état macroscopique comprenant un nombre gigantesque de microétats indiscernables vis à vis de notre grille de lecture (des millions de milliards de microétats indiscernables quand ils sont piégés dans un même état macroscopique d'équilibre).
Une fois atteint un état dit d'équilibre, le microétat continue de gigoter en tous sens (le mouvement n'est jamais "réellement" terminé) mais l'état observé parait figé car seul compte (pour l'observateur macroscopique) l'état macroscopique d'équilibre dans lequel ce microétat est piégé, un état macroscopique caractérisé (très, très, très incomplètement) par les seules grandeurs macroscopiques (constantes quand l'équilibre est atteint) définissant cet état macroscopique...
ABC a écrit : 22 juil. 2025, 22:26Notre grille de lecture d'observateurs macrocopiques, partitionne l'espace des microétats d'un système observé (dit espace des phases) en classes d'états macroscopiques, chaque état macroscopique comprenant un nombre gigantesque de microétats indiscernables vis à vis de notre grille de lecture (des millions de milliards de microétats indiscernables quand ils sont piégés dans un même état macroscopique d'équilibre).
Une fois atteint un état dit d'équilibre, le microétat continue de gigoter en tous sens (le mouvement n'est jamais "réellement" terminé) mais l'état observé parait figé car seul compte (pour l'observateur macroscopique) l'état macroscopique d'équilibre dans lequel ce microétat est piégé, un état macroscopique caractérisé (très, très, très incomplètement) par les seules grandeurs macroscopiques (constantes quand l'équilibre est atteint) définissant cet état macroscopique...
Lorsqu'un système passe d'un état de déséquilibre à un état d'équilibre, le microétat (l'état décrit par la vitesse et la position de toutes les particules d'eau et dencre dans l'expérience de diffusion d'une goutte d'encre versée dans un verre d'eau par exmple) ne change pas de nature.mathias a écrit : 23 juil. 2025, 11:52Des microétats semblent donc exister, cela en état de déséquilibre (ils "gigotent"). Il s'agit là, d'un premier mouvement de nature rectiligne ne laissant pas de trace du passé. Le "piégeage" permet l'apparition d'un second mouvement, qui, lui modifiera la nature du microétat, c'est-à-dire le passage d'un mouvement rectiligne de va-et-vient (déséquilibre rectiligne) à un mouvement relatif: déséquilibre giratoire faisant apparaitre une illusion d'équilibre.
ABC a écrit : 18 août 2025, 21:52...Quand une vision du monde a donné, pendant très longtemps, des prédictions impeccables (ou jugées telles) à l'époque où cette vision découlait d'une science censée être objective, déterministe et indépendante de toute considération d'observateur, il est normal (et sain) de se méfier très, très, très longtemps de propositions mettant en cause ce à quoi l'on a, pendant très longtemps, cru dur comme fer. Un siècle, ce n'est pas énorme pour un pareil changement de paradigme provoquant plusieurs retournements successifs intempestifs de Copernic dans sa tombe.
Evidemment. Le nier serait la même erreur que celle consistant à interpréter le paradoxe du chat de Schrödinger (cad l'absence de phénomène physique objectif caractérisant l'achèvement d'une mesure quantique) comme une preuve que la mesure quantique demande de faire intervenir la présence (et même pire la conscience) d'un observateur.Gwanelle a écrit : 20 août 2025, 15:04Es tu d'accord avec moi que l'argument réaliste "puisque l'homme n'était pas là pendant des milliards d'années" devient caduque ?
(1) Une cause, c'est une relation de corrélation associée à une information irréversiblement enregistrée permettant (ou serait susceptible de permettre) à un observacteur, qu'il y ait un observateur présent ou pas, donc, même s'il n'en existe pas encore à l'époque considérée, de provoquer un effet en se servant de cette corrélation ET de cette information.No elementary quantum phenomenon is a phenomenon until it is a registered ('observed' (2), 'indelibly recorded') phenomenon, 'brought to a close' by 'an irreversible act of amplification'.
Etant donné que l'argument vaut à la fois concernant le reconstruction d'un ancien présent "loin", ou pas, alors c'est une excellent contre-argument aux réalistes qui soutiennent qu'il n'est pas possible que la réalité soit dépendante de nous "puisque l'homme n'était pas là pendant des milliards d'années" .ABC a écrit : 20 août 2025, 11:21 ...j'ai encore bien plus de mal que pour admettre le fait qu'Alice ne dispose pas d'information objective sur "ce qui se passe en même temps" du côté de Bob dans l'expérience EPRB (cf. EPR effect, non-locality, positivism realism). On dispose d'informations uniquement sur les évènements passés et d'aucune information sur les évènements présents. En fait, ce qui se passe "en ce moment" du côté de Bob n'existe pas. Le présent "loin" (qq microns suffisent) n'est pas sensé avoir d'existence (même pas d'existence intersubjective). On sait seulement reconstruire un ancien présent à partir des informations recueillies sur des évènements passés (se situant dans notre cône de passé absolu).
ABC a écrit : 18 août 2025, 21:52comment interpréter la très faible entropie initiale de l'univers ? Pourquoi l'évolution présent-futur s'effectue-t-elle dans le sens logique d'aller d'un état macrocsopique peu probable vers un état macroscopique plus probable et pourquoi ça ne marche pas dans l'autre sens temporel ?
J'avais failli répondre tout aussi vite pour évoquer la solution proposée par Rovelli (en te lisant trop vite)...Gwanelle a écrit : 19 août 2025, 10:30L'argument de la symétrie T n'est [pas (1)] valable pour dire que l'entropie devrait croitre aussi dans le sens inverse de la flèche du temps, car les informations dont nous disposons dépendent du sens de la flèche. PS: pardon , j'ai réagi à chaud, je n'avais pas lu la solution de Rovelli.