Votre question:
«Comment peut-on se retrouver avec deux personnes diamétralement opposées au niveau de la vertu ou de la morale alors qu'elles sont de la même famille et donc de la même origine sociale/culturelle?»
Ma réponse:
1) les oppositions morales ou de vertus ne sont jamais aussi clairement reconnaissables que vous semblez croire. «Diamétralement opposé» ça n'existe que dans votre tête, vous faites de l'éthique de salon, là. La question est donc faussée dès le départ. Quand on se lève de sa chaise berceuse et qu'on se rend sur le terrain, les questions éthiques deviennent pas mal plus embrouillées. Je travaille avec des criminels depuis des années et je peux vous assurer que votre conception du crime et de la criminalité est d'un infantillisme colossal... bien qu'assez répandu dans la population en général.
2) Un contexte socio-culturel en tous points semblable pour deux individus est aussi une fiction simpliste. Ça n'existe pas. Les moindres nuances peuvent causer des divergences énormes. Ou pas. C'est imprévisible, c'est multi factoriel. Ça laisse de la place à des concepts comme celui des "dons", mais à cause de cette inclusivité l'apport réel de chaque concept/hypothèse doit être DÉMONTRÉ INDÉPENDAMMENT de son effet présumé. Faut-il le répéter 100 000 fois? L'apprentissage, ça existe indépendamment des aptitudes réelles. La génétique aussi, de même que les interactions entre les deux. Les dons, non. Les dons sont simplement des aptitudes mal expliquées. Vous voulez croire aux dons? On n'est pas là pour vous en empêcher, allez-y et crissez-nous patience. Là où ça gratte, c'est dans votre prétention d'avoir découvert l'Explication Finale A Tout (EFAT).
3) Par ailleurs, vous exagérez énormément les différences entre les individus. Le fait est que la plupart des gens font la même chose, en même temps, pour les mêmes raisons. Le savoir commun interprète toute différence mineure comme fondamentale parce que nous aimons nous croire uniques, intéressants et meilleurs que les autres.
1,2,3: votre argumentation ne dépasse jamais le savoir commun. Elle est donc superflue et inutile.
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