Et vous devriez vous renseigner également sur la dendrochronologie.
Elle n'est fiable que dans la mesure ou la datation par le décompte des cernes du pin aristata l'est aussi. Les plus vieux arbres vivants dont l'âge est connu ne datent que de l'an 800 de notre ère. Afin d'étendre l'échelle, les savants s'efforcent d'associer des séries successives de cernes fines et larges présentées par les morceaux de bois mort trouvés à proximité de l'arbre vivant. En mettant bout à bout 17 restes d'arbres, ils affirment remonter plus de 7 000 ans.
Mais la dendrochronologie ne se suffit pas à elle-même non plus. Parfois les savants ne savent pas exactement où insérer l'un des échantillons d'arbres morts. Que font-ils alors? Ils envoient cet échantillon à l'analyse au radiocarbone et se servent du résultat obtenu pour le placer dans la série chronologique. Cette façon de procéder fait penser à deux estropiés qui n'auraient qu'une seule béquille et s'en serviraient à tour de rôle, l'un s'appuyant pendant un temps sur son compagnon d'infortune, avant d'être lui-même obligé de le soutenir.
On peut s'étonner de la miraculeuse préservation de morceaux de bois qui traînaient à terre depuis si longtemps. Ils auraient vraisemblablement pu être emportés par les fortes pluies ou ramassés pour alimenter des feux de bois ou pour quelque autre usage. Qu'est-ce qui les a préservés de la putréfaction et des insectes? Qu'un arbre vivant puisse résister aux ravages des intempéries, qu'il puisse même survivre un millier d'années ou plus, on peut le croire. Mais du bois mort peut-il se conserver pendant six millénaires? En tout cas il faut l'admettre pour accepter les dates les plus anciennes établies au moyen du radiocarbone.
Dernière argument concernant les archéologues : si le carbone 14 appuie leur théorie, ils en parlent. Et s'il est complètement à côté, ils ne le mentionnent même pas.
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