Stephan a raison lorsqu'il fait remarquer que l'abrogation des lois discriminatoires ne signe pas la fin de la discrimination, qui prend alors simplement d'autres visages et demande, outre un changement de mentalités, des mesures correctrices sur le plan social et économique qu'un pays comme les USA n'est pas en mesure d'offrir. On a vu le même phénomène aux Antilles françaises, où l'abrogation de l'esclavage ne s'étant pas accompagnée d'un partage des terres, laissant donc les anciens esclaves à la merci de leurs anciens maîtres, toujours propriétaires des moyens de production, d'où les inégalités qui persistent toujours là-bas. On retrouve la même chose en Afrique du Sud, dans une certaine mesure.
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