Mais je crois quand même que la notion de supériorité mérite d'être examinée. Pas dans un contexte moral. Si c'était le cas, j'aurais les même réticences que vous. Dans un contexte de hiérarchie des processus réflexifs, de la pensée, l'intuition, comme mon prof l'expliquait, est une organisation/réoranisation inconsciente des idées et des connaissances, dont le résultat affleure la surface de la conscience, pousse le sujet dans une direction donnée, lequel agit ou non en fonction de cela.
Pour vulgariser, je la vois comme une boite noire, un "co-processeur" qui effectue les opération mentales sans direction consciente.
Comme, par exemple, lorsque nous nous couchons avec un problème très difficile à résoudre sur lequel on planche depuis plusieurs heures, et que le lendemain, paf! on sait d'un coup, comme dans un éclair, quelle piste il faut emprunter, voire même quelle solution s'offre à nous.
Nous avons "plusieurs" cerveaux, ou plusieurs zone différentes dans le cerveau, certains spécialisés dans les émotions, d'autres dans les pensées logiques, abstraites, dans le langage, etc. Il y a déjà notion de supériorité, bien que chaque partie soit indispensable à l'ensemble.
L'intuition, ne serait-ce pas le software qui roule dans ce hardware? Et s'il s'agit d'un software, c'est qu'il a été acquis, développé, donc composé avec ce qui existait auparavant (software existant + hardware) pour former quelque chose de plus efficace et de plus spécialisé.
C'est une allégorie mais je crois qu'elle illustre bien ma notion que "supériorité" que j'accole à l'intuition. Ça n'a rien à voir avec le jugement moral!
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