Gene. Qu’on analyse ou qu’on analyse pas, le résultat est toujours le même. C’est quand que vous éprouvez une émotion ? Après l’analyse ? Ce sera donc au moment de la compréhension de l’œuvre que le déclenchement émotif se fera. Une autre personne connaissant mieux le sujet comprendra plus vite et éprouvera une émotion plus rapidement. Si vous avez besoin de ce côté intellectuel pour éprouver vos émotions, pourquoi pas. Ça démontre seulement un manque de sensibilité et il « vous en faut » plus que la normale pour vous toucher. Je pense que ce doit être le cas de la plus part des intellectuels.
Pour un groupe musical ce n’est certainement pas le meilleur moyen pour faire succès. Mais le succès n’est pas calculé par les artistes. Il faut qu’ils aient la chance d’être dans un créneau qui plaise à la masse rapidement. L’émotion doit donc être rapide.
Cependant je soupçonne que les intellectuels refoulent leurs émotions simples car elles sont en contradiction avec leur désir intellectuel. Je pense qu’ils auraient beaucoup à gagner en bonheur et qualité de vie s’ils libéraient un peu plus leurs émotions.
J’ai déjà fait ce travail sur moi-même il y a bien longtemps et je me suis aperçu que les musiques simples mais belles me donnaient autant d’émotions que les compliquées et belles, pour autant que je ne réfléchisse pas au côté technique de l’œuvre. Cette constatation n’a pas été tout de suite évidente pour moi d’autant que je possède une importante technique sur mon instrument.
D’autre part, n’allez pas croire que parce que je fais un discours diamétralement opposé au votre que je suis anti-technique ou anti-science. J’essaye de vous faire comprendre où est votre faiblesse dans vos raisonnements. Une chose est sûre, ce n’est ni vous ni moi qui avons raison, mais bien le mélange des deux.
Par contre ce qui est non moins sûr c’est que si le feeling, l’émotion, la créativité et la technique marchent ensemble, la technique est toute fois secondaire. La technique sans émotion = machine = 0/20. L’émotion sans technique = …quelque chose de proportionnel à l’émotion dégagée, mais ça peut très bien être 20/20.
Pour compléter tout de même cette analyse il faut cependant tenir compte de 4 facteurs qui combinés les uns aux autres donneront une émotion plus ou moins forte.
1) la mélodie
2) les paroles
3) le rythme
4) Le son
Si les 4 facteurs dégagent quelque chose, vous avez un « tube » assuré. S’il ni en n’a qu’un, deux ou trois, les chances sont proportionnellement diminuées. Ainsi même une musique électronique répétitive mais qui « sonne » pourra dégager une certaine émotion.
Comme quoi dans mon métier je peux juger et apprécier même des titres catalogués d’immondes par la plus part des mélomanes.
On est bien loin d’une histoire de goût ! Je répète encore une fois une vérité que J.F. m’a sorti un jour : « vous devez être conscient que ce qui est évident pour vous ne l’est pas pour nous et vice versa ». En ce qui concerne la confusion entre le goût personnel et la connaissance comment aurais-je pu penser qu’un telle erreur aussi simpliste soit possible ? Surtout que ça fait des mois et des mois que je répète sans arrêt à Seb, Flo et tout le monde que vous confondez votre goût personnel avec la qualité effective. On m’a chaque fois traité des pires noms d’oiseaux parce que j’étais un ignorant et que je comprenais rien à rien. Maintenant il faudrait que je retrouve tranquillement ma sérénité. C’eut été possible après 1h de discours, pas après une année.
J’ai encore une chose à dire.
Tant que vous n’aurez pas assimilé ces notions de dons, de créativité et d’émotions, vous ne pourrez jamais comprendre l’ésotérisme. Oubliez le paranormal ! Sans l’assimilation de ces trois aspects il ne vous apportera rien du tout. Dans cette perspective vous avez encore un bien long chemin à parcourir…
Prétentieux ? Peut-être, mais pas plus que vous tous et, surtout, réaliste !
Gene
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