Croyez-vous que le gouvernement du Japon se soucie de faire perdre quelques millions de yens à des développeurs de sismographes, face aux 6000 morts de Kobe, à la crainte de perdre plusieurs dizaines de milliers de ses citoyens, la majorité de ses infrastructures gouvernementales, financières et industrielles en cas de "big one" à Tokyo ? Il ne s'est même pas soucié du ridicule qu'ont suscité certaines approches qu'il a financé et finance toujours sans compter, mais les instituts locaux mettent l'un après l'autre la clé sous le paillasson: faute du moindre résultat probant, pas sous la pression d'affreux sceptiques comme moi qui rejetteraient trop légèrement les idées farfelues ni d'hypothétiques vendeurs de sismographes.

Certes, observons les animaux, encore faudrait-il commencer par déterminer quels sont les signes à observer, en quelle circonstance, chaque séisme étant différent, les mêmes animaux ne se trouvant pas partout, les témoignages dont on dispose sur les signes annonciateurs de la part des animaux provienant en majorité de gens traumatisés par un séisme et très susceptibles de s'être inspirés en partie des contes et légendes colportés sur le sujet, etc.

Dans l'intervalle, cessons de nous leurrer: cette approche, si tant est qu'elle ait la moindre valeur, relève au mieux de l'anecdotique.

Suivi