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Re:REPONSE


Re: REPONSE -- Gatti
Posted by Denis , Aug 06,2001,15:45 Index  Forum

Bonjour Gatti

Je m'excuse d'avoir tardé à te répondre. Mon gars vient de passer quelques jours à la maison et l'ordine a eu plein de choses à faire.

Au sujet de ce que tu viens d'écrire,j'ai du OUI et du NON, comme d'habitude. Voyons si j'ai plus de l'un que de l'autre.

GATTI: Pour que SETI prétende avoir trouvé quelque chose ou n'avoir pas trouvé, il aurait fallu qu'il cherche dans l'espace qu'occupe l'univers.

NON. Déclarer qu'on n'a pas trouvé n'est pas proclamer qu'il n'y a rien.

GATTI: La partie étudiée par SETI est ridicule; STATISTIQUEMENT ELLE EST NULLE car cela correspond a un cent cinquante millionième de l'univers seulement.

plutôt OUI. Une sphère de 100 AL est un tout petit morceau des espaces en jeu. Ton 150 millions devrait même être au moins mis au cube, même peut-être porté à l'infini. À propos, à quoi correspond ce 100 AL? Je suppose que c'est la distance à laquelle le wattage radio actuel émis par la terre serait détectable par une instrumentation comparable à celle dont dispose SETI (si j'ai mal deviné la façon dont on arrive à ce rayon critique de 100 AL, sois indulgent). Et si la source était 100 fois plus forte? Le rayon de perception serait 10 fois plus grand. SETI a-t-il consacré tous ses efforts à ne cibler que les étoiles voisines? Si c'est le cas, ton 100 AL a bien du sens, mais si SETI a aussi écouté "le fond", ce 100 AL est très approximatif. Ta métaphore avec les fourmis sous la semelle posée au hasard en Amérique me plaît beaucoup. J'y reviendrai.

GATTI: Ton théorème [Si P(A quand B)>P(A), alors P(A quand B')<P(A)] n'a rien avoir dans cette affaire.

plutôt NON: Posons A = "Il y a des fourmis en Amérique" et posons B = "Il y a des fourmis sous une semelle posée au hasard en Amérique". L'effet de la non-réalisation de B sur la probabilité (subjective) de A dépend de façon cruciale de P(B quand A), c'est-à-dire la probabilité conditionnelle, s'il y a des fourmis en Amérique, qu'on en trouve sous une semelle. Clairement, P(B quand A') est zéro, mais P(B quand A), lui, est loin d'être zéro. À l'oeil, je dirais que, quand on pose le pied au hasard en Amérique, la probabilité d'avoir des fourmis dessous est au moins 10%. L'information fournie par SETI n'est pas pratiquement nulle, à moins de savoir (à l'avance) que A (l'existence des ET) est certain ou que P(succès de SETI quand A) est pratiquement nulle. Pour moi il est moins évident que pour vous que si l'univers est peuplé de vies-technologies, SETI (s'il est maintenu) n'a aucune chance de trouver quelque chose durant le prochain demi-siècle. Il est aussi moins évident pour moi que pour toi que P(A)=1 (ici, le A se réfère aux ET, pas aux fourmis). Aussi, les probabilités subjectives étant des distributions plutôt que des points, un modèle plus fin devrait en tenir compte, si on veut y voir plus clair.

GATTI: Je ne me réjouis pas des résultats nuls de SETI.

D'ACCORD. Tu vois, je suis autant que toi séduit par les révolutions de paradigmes.

GATTI: "...l'évaluation de Hubert REEVES".

(accord ou désaccord en suspens): Es-tu bien certain de citer correctement Hubert Reeves? Qu'il admette la possibilité (ou même la grande vraisemblance) de milliards de vies-civilisations E.T. (ou même de leurs visites dans nos parages), no problemo. Je doute cependant qu'il soit aussi AFFIRMATIF que tu le laisses supposer. Admettre une possibilité n'est pas affirmer. Si on demandait à l'ami Hubert d'arbitrer notre partie de ballon, il ne m'est pas évident qu'il pencherait plus de ton côté que du mien. Peux-tu me citer le passage où Hubert Reeves est affirmatif plutôt que spéculatif?

Voyons le compte. Deux OUI et deux NON, avec une décision suspendue. Pas mal. On fait des progrès. On va peut-être finir par s'entendre.

Cordialités,

Denis




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