Commençons de suite, si tu veux.
MIROIR: J'ai un don pour "traquer" le paranormal, un peu comme si j'avais un radar dans la tête. J'y crois par la force des choses. Mais quand le paranormal aura fait entendre sa voix souveraine, crois-moi, il faudra te soumettre.
DENIS: On verra ça en temps et lieu.
MIROIR: J'ai plusieurs exploits à mon dossier. Mais étant donné que ces exploits ne peuvent pas être prouvés, ça ne ferait pas progresser le dossier de les énumérer ici. Ça ne servirait qu'à m'exposer davantage aux attaques des sceptiques et à me discréditer.
DENIS: Ça, ç'est la tactique du jet d'encre. Ç'est une steppette 24 carats? On reste au niveau 1. Et ce n'est pas de ma faute.
Mais tu as probablement raison. Si tu nous racontes des choses incroyables (style Mur-des-Lamentations ou Flipper), tu ne seras probablement pas cru (par définition).
MIROIR: Je vais m'expliquer autrement. Il existe présentement plusieurs soi-disant preuves du paranormal, mais elles sont trop faibles pour être acceptables. Cependant, PLUSIEURS PREUVES TRÈS CONVAINCANTES EXISTENT À L'ÉTAT VIRTUEL, mais ces preuves doivent d'abord être débusquées. (les majuscules dont de moi)
DENIS: On peut dire la même chose au sujet du monstre du Loch Ness ou des dragons verts à pois mauves. Comment peux-tu dire que les preuves existent si personne n'en a trouvé. Une preuve virtuelle c'est, disons, logiquement nul.
MIROIR: Le problème c'est qu'elles sont tellement difficiles à trouver qu'aucune n'a encore été mise à jour publiquement. Je dirais qu'il existe moins d'une chance sur 100 milliards qu'un individu quelconque tombe dessus par hasard. C'est pourquoi ça nécessite un don pour les trouver.
DENIS: Misère! Avoues, au moins, que tu as passablement reculé depuis ton présomptueux "Il n'y a aucun trucage. Il existe deux composantes dans ma démonstration. Le phénomène par lui-même est surnaturel mais sa démonstration relève d'un procédé reproductible..."
MIROIR: C'est un peu comme découvrir un code secret ou une clé pour ouvrir un coffre-fort. Une fois qu'on en a trouvée une, la porte peut être ouverte et le phénomène observé (avec un investissement modeste habituellement <$100.) par à peu près n'importe qui (même un sceptique) dans l'intimité de son salon. Donc, nul besoin de posséder un don pour le reproduire.
DENIS: Je préfère ne rien répondre. Je tiens à minimiser les gros mots. Si un jour ton don te permet de la trouver, cette clé virtuelle, c'est moi qui te ferai une steppette à 57.5° degrés. Promis. Devant témoins.
MIROIR: Je suis allergique à deux choses:
1) quelqu'un qui se donne des airs de supériorité en s'adressant aux autres.
2) quelqu'un qui se croit investi par la Vérité avec un grand V, mais qui n'est jamais capable de le prouver (bizarrement, c'est toujours le cas avec ces gens-là).
Dans ton cas, il faudrait faire attention au point 1, sinon la conversation risque de dégénérer en niveau 1.
DENIS: Non non. Tu n'as rien compris. Il s'agit de dépeignage MUTUEL. Je suis simplement franc et concis. Tant mieux si ça a un peu marché.
Je ne peux absolument pas te prouver que ton don est une illusion. Tu inverses les rôles. Aussi, en évoquant une loufoque preuve virtuelle, tu te fais la partie belle.
DENIS D'AVANT: À quoi t'attendais-tu en postant sur un forum sceptique? À pouvoir leur parler de ton don sans anicroche?
MIROIR: Non, je n'avais pas l'intention de parler de mon don. C'est toi qui m'incite à le faire. Ce que je cherche, c'est à comprendre la mentalité sceptique et trouver où ça bloque.
DENIS: Ton don, je n'y crois pas du tout. Me le permets-tu?
Moi, je l'ai trouvé où ça bloque. Ça bloque au niveau de la description de tes exploits.
MIROIR: ...sûrement un peu mesquin.
DENIS: Je t'accorde le "un peu" mais je refuse le "mesquin". Simplement direct et imagé dans mes interpellations.
MIROIR: Miroir (niveau 2)
DENIS: Mmmmh? J'hésite à te détromper sur ce point. J'ai peur que tu le prennes mal.
Cordialités rigoureusement correctes,
Denis
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