Mouais...
Mouais...
Il y a une analogie à laquelle je pense depuis un moment. Ce n'est qu'un analogie, ce n'est pas une démonstration scientifique. Je tiens à le préciser fortement. N'empêche que je trouve plus d'exemples la soutenant que l'infirmant.
On sait que la domestication induit une légère réduction de la masse cérébrale. En comparant des cerveaux de porcs et de sangliers - par exemple - on note que la relation volume cérébral/indice de masse corporel est plus élevée chez ces derniers. Plus intéressant encore, cette réduction concerne surtout les aires cérébrales dites "supérieures". On peut émettre l'hypothèse que la domestication offrant un milieu protégé et dirigé a rendu moins utile/ne permet pas un plein développement du cerveau.
Dans le domaine de la pensée, je crois que la religion joue un rôle similaire à la domestication. La religion offre un milieu protégé et dirigé, à l'intérieur duquel l'imagination ne peut être pleinement développée. Plus l'influence de la religion est forte (créationnisme de la Terre jeune), moins l'imagination est libre. (Normal, la conclusion étant déjà tirée, il ne reste que le chemin pour s'y rendre à trouver. A l'inverse, lorsqu'on ne dispose de rien, il faut tout trouver. Et, plus on s'impose de restrictions - comme en déterminant qu'on n'a le droit de se servir que des faits empiriquement vérifiables -, plus l'imagination doit être fertile pour progresser.)
Je répète que je ne suis absolument pas en train de dire que les personnes religieuses ont un plus petit cerveau, ni qu'elles sont moins intelligentes que des athées ou des peu croyants. Je veux simplement dire qu'en plaçant des oeillères à l'imagination, il est normal qu'elle soit moins utilisée. Dans cette analogie, la religion joue sur des sentiments de sécurité pour instaurer ces oeillères.
Jean-François
|