Non, il faudrait plutôt dire que l'expérience ne permet pas de rejetter carrément la psychanalyse. Il y a bien d'autres façons de parler de la relation parent-enfant que la psychanalyse. Pour «prouver» la psychanalyse, ou du moins la théorie psychanalytique dans un champ spécifique, il faudrait la formuler comme une hypothèse spécifique accompagnée d'une hypothèse nulle consistant à décrire la preuve que la théorie est fausse («si la théorie est fausse nous observerons ceci...»). Dans ce cas-ci, l'hypothèse contraire est que la schizoprhénie n'est pas 100% biologique. Si c'était le cas, évidemment la psychanalyse serait démolie complètement, du moins dans ce champ d'application. MAIS il ne s'agit pas d'une hypothèse nulle adéquate puisqu'elle ne se situe pas au même niveau d'analyse: la psychanalyse ne se contente pas de dire qu'il existe des facteurs externes à la schizophrénie: elle décrit ces facteurs et monte un méchanisme explicatif.
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